Barcelone s'inscrit dans le modèle de la “vie sauvage“ proposé par Manuel Castells : une croissance urbaine chaotique et ultralibérale avait accouché d'un espace traversé par des tensions sociales manifestes et explosives.
En d'autres termes, Barcelone n'était pas organisé au bénéfice de tous ses habitants. Les principaux bénéficiaires du processus d'urbanisation étaient des bourgeois – représentés politiquement par la Lliga et les radicaux – qui tiraient profit du clientélisme municipal, de la spéculation foncière effrénée et de l’inflation des loyers.