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Citations de Christine Deroin (56)


Je me dévisse le nombril pour savoir comment je m’appelle et qui je suis. La parfaite palourde au cerveau dans le pied. Ce qui est sûr, c’est que là, en ce moment, je lui ressemble. Limace, palourde, je m’aime, je m’adore. P 17
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J’admire la façon dont les adultes essaient toujours de nous tenir, nous les enfants, dans un monde où tout va bien et, même si tout va mal, dans un monde où tout ira bien un jour.
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Vous savez quoi, moi, la vie à la maison, partout, c'est comme si j'avais un diplodocus à côté de moi qui faisait trembler la terre et moi avec à chaque fois qu'il bouge. C'est pour ça que la préhistoire aurait été parfaite pour mon frère. Il aurait eu assez de place pour bouger.
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activités thérapeutiques, approches corporelles, prise en charge groupale...Tout cela peut être proposé en association ou préalablement à la psychothérapie.
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[1938 - Martial demande à rencontrer le professeur d'histoire de sa soeur]

- Bonjour, Monsieur. Puis-je vous poser une question ?
- Bien sûr. Si c'est au sujet de votre soeur, elle est toujours excellente.
- Non, c'est au sujet de la guerre.
- La guerre ?!
- Celle qu'Hitler nous prépare.
- Hitler ! Mais il n'en est pas question. Il faut être pacifiste, mon garçon, tout faire pour la paix. Vous voulez donc aller au front comme votre père ou peut-être même votre grand-père en 1914 ? Non, non, Hitler ne veut que rassembler tous les peuples qui parlent allemand au sein d'un grand Reich. C'est tout.
- Et le fascisme ?
- Le fascisme, ce n'est que contre les juifs riches pour redonner les richesses aux Allemands.
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Je ne vais pas tomber dans les escaliers à chaque fois qu’Idiatou prendra son envol. C’est à elle que je dois couper les ailes. Comme ces oiseaux en voie de disparition qu’on est obligé de garder au sol dans des enclos. Tant qu’elle ne comprendra pas que le monde est une jungle, je la contraindrai puisque je ne peux pas la convaincre. Tout
sourire. Mon sourire de vieille dame blessée. Idiatou y est sensible.
Finie la spontanéité, je suis tournée vers mon but.
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Chez l'adolescent vivant des sentiments de honte, de rejet, d'humiliation, il faut alors activement rechercher ces idées noires car s'il ne les verbalise pas d'emblée, il peut les reconnaître lorsqu'on les lui pointe.
Une partie du travail est alors déjà réalisée : le soulagement de partager sa souffrance a pour effet de relancer l'espoir.
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J'ai trouvé la différence entre une soeur et une amie. Une soeur, soit c'est une grande soeur, soit c'est une petite soeur. Une amie, c'est l'égalité garantie, même âge, même force. En tout cas, Katia et moi c'est ça. (p.61)
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Je crois qu’après l’abandon de ma mère et la mort de mon grand-père paternel quand j’avais trois ans, cette famille réduite à ma grand-mère, mon père et mon frère, je l’avais transformée en un cocon où rien de grave ne pouvait m’arriver. J’y croyais ferme. Le premier soir où je t’ai partagé, j’ai retrouvé ce cocon. P 15
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C'est maintenant, maintenant qu'il faut aimer. L'évidence lui saute au cou. Elle s'étrangle. Oui. Aimer. Ce petit-là. Pas un autre. L'abandonner est son premier geste d'amour. Un départ vers ailleurs. Vers les possibles. Pour lui qui trouvera son bonheur. Elle en est certaine. Pour elle qui sait ce qu'aimer veut dire...
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- Ca ne doit pas être facile tous les jours, ai-je dit doucement à Garance.
- Non, m'a-t-elle répondu, mais pour lui non plus.
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Christine Deroin
L'arrestation. On a tout de suite compris ce qui nous arrivait. On avait été dénoncés. Les coups violents dans la porte. On n'avait aucune chance d'y échapper. Paul a bien pensé sauter par la fenêtre. Eux aussi y avaient pensé : ils attendaient dans la rue. Se rendre. Nier. On a ouvert la porte, joué la surprise. Ils ne nous ont pas vraiment regardés. Ils nous ont saisis par les épaules, emmenés presque en courant vers leur voiture. De tout le trajet, personne n'a prononcé un mot.
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Là, depuis qu'Emma est à l'hôpital, je suis devenue la roue de secours, celle qui ne sert à rien. Mon père, la dernière fois qu'il a crevé avec sa voiture, il ne savait même pas où elle était, sa roue de secours. C'est pour dire la force de l'image.
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Quand une mère s'écroule, ce sont les fondations mêmes de la famille qui s'écroulent.
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Mon père commence à s'énerver. dans un premier temps, sur moi... du genre : "Pourquoi tu ne l'as pas surveillé ?" Mes parents m'ont toujours dit que je n'étais pas responsable de mon frère, mais là, il fallait bien que ce soit la faute de quelqu'un. (p.10)
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J'ai menti. Par solidarité avec ma soeur. C'est comme ça. Les parents mentent soi-disant pour nous protéger et nous, nous leur mentons pour soi-disant nous protéger. (p.22)
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Je ne vais pas continuer ma nouvelle. Je ne vais pas développer la vie de l'ado de mon texte.
Je vais la vivre. (p.65)
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J'avais l'impression à chaque soirée que je "faisais une bêtise" en participant à ce joint collectif, et que mon père rigole comme si c'était normal me mettait mal à l'aise. Il ne jouait pas son rôle. Il aurait dû se fâcher. (p.23)
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Pourtant tu étais si mignon quand tu es né, j'étais si contente quand je suis venue te voir à la maternité, avec ta petite tête toute rouge, on aurait dit la pomme de Blanche-Neige. Mais pourquoi tu n'as pas grandi comme les autres ? Pourquoi tu ne nous as pas regardés quand on te parlait ? Pourquoi tu n'as pas pris ma main quand je te l'ai tendue ? (p.5-6)
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Je suis malade, Julie. Je le sais. Je ne suis pas malade avec petits boutons et grande fièvre. C'est plus profond et, du coup, invisible à la surface.
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