Christophe Barbier - Deux Présidents pour rien
Molière triomphe parce qu'il pique et ne se contente pas de chatouiller.
L'inspiration de Molière vient de l'Antiquité gréco-latine, elle s'enrichit de siècles de tradition de commedia dell'arte, qui lui offrent Sganarelle, Scapin ou Mascarille ; elle se nourrit aussi des farces du Moyen-Age, qu'il a découvertes à Paris, dans son enfance, dans le quartier des Halles ; elle s'enlumine enfin de la splendeur du premier Pierre Corneille, joyeux et inventif, celui du Menteur, de L'Illusion comique, de La Veuve et du Cid. Comme une sédimentation prodigieuse, la culture de Molière est la raison profonde de sa pérennité.
« Prolonger l’Absurde : projet qui vit chuter tous les auteurs tentant de l’accomplir entre 1960 et 1990 »
Pour Laurent Fabius, c'est "l'ambivalence " qui résume le mieux François Mitterrand. "Je dis bien "l'ambivalence" et non pas l'ambigüité en quelque sorte ordinaire, la duplicité médiocre ou l'opportunisme si fréquents en politique. Une ambivalence fondamentale, métaphysique, qui le fait considérer toute chose comme à la fois elle-même et son contraire, toute personne comme à la fois bonne et mauvaise, toute situation comme simultanément tragique et pleine d'espérances. Ambi- valence: valeur double. "Une perception chez lui totalement dialectique de la réalité humaine".*
* Laurent fabius, Les blessures de la vérité, Flammarion, 1995, p. 292
p. 192
Il a très fréquemment interrogé Marie de Hennezel sur le moment même de la mort. "Il est vrai que j'ai très souvent été présente dans un tel moment, auprès des malades, explique-t-elle. Je lui répondais que c'est aussi simple que de naître. Le corps est prêt pour cela. Il sait naître et mourir. C'est comme une bougie qui s'éteint. La peur est causée par notre propre imaginaire, à ce moment-là. L'arrivée du souffle, ce qui maintient en vie, est un moment que le corps sait traverser; l'organisme doit savoir aussi passer dans l'autre sens."
(entretien avec l'auteur, 17 juin 1996.
p. 316
« Marivaux, c’est le fragile consacré au détriment du fort, c’est le filigrane qui devient charpente, c’est la circonlocution qui tue le trait. Marivaux, c’est de la tisane.
François Hollande est tenu informé des propos de Ségolène Royal grâce à... la presse.