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Critiques de Christophe Barbier (24)
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Le monde selon Molière

Il y a quatre cents ans, le 15 janvier 1622 naissait Molière (1622-1673)





Dès les premières pages, Christophe Barbier met en exergue ce qui fait la pérennité, la gloire, l’intérêt, l’originalité de Molière . Parce que nous le fréquentons très tôt à l ’école, il est dans la mémoire de chacun d’entre nous et fait partie de notre identité culturelle.

Ses pièces sont aisées à comprendre et à faire comprendre, même s’il est indispensable de s’y pencher un peu plus pour en saisir toutes les subtilités. Ses personnages comiques, souvent tragiques dénoncent les défauts humains invariants et intemporels .

Onze chapitres : Molière et ...

le roi, les classes sociales, les pères, les femmes, le sexe, les médecins, l’argent, les philosophes, la mort, Dieu, le théâtre, nous permettent de mieux le connaître, d’appréhender son œuvre en finesse.



Molière a parcouru le royaume de France longuement : Rouen, Nantes, Rennes, Bordeaux, Béziers, Montpellier, Toulouse, Pézenas, Grenoble, Lyon, Dijon... mais aussi Avignon où ils rencontrent les frères Mignard Pierre et Nicolas, il loue à ce dernier sa salle du jeu de paume ( 22, rue Bouquerie, elle n’existe plus ! ) Avec sa troupe il s’y produisit plusieurs fois en 1655 « L’Etourdi », Le Dépit amoureux en 1657 . Mignard effectua plusieurs portraits du comédien.

Livre intéressant qui complète avantageusement les autres ouvrages anciens ou récents qui ne manqueront pas d’être publiés au cours de cette année commémorant le 400 ème anniversaire de sa naissance. J’y ai trouvé beaucoup de détails repris dans l’émission présentée par S. Berne récemment (11/01/2022) dans Secrets d’histoires .
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Merci à Express-Roularta/Perrin et à l'opération Masse Critique qui m'ont envoyé ce livre !

Il s'agit d'un ouvrage collectif qui nous décrit dix-huit Tsars, sous ce vocable sept personnages de la période après 1917 sont également repris (Kerenski, Lénine, Poutine...).

La préface donne la ligne directrice du livre :

- Expliquer la Russie par ses chefs

- Le pouvoir absolu des Tsars : tous ne furent pas dictateurs, mais aucun ne partagea ses prérogatives. Celui qui ne s'impose pas échoue. Le Tsar a tous les pouvoirs, c'est un autocrate.

- Les réformateurs furent emportés par les événements ou éliminés

- La Russie n'est pas asservie par un tyran, elle se donne un tyran parce que c'est sa nature.

- La mission du Tsar est multiple : assurer la pérennité de l'empire, contre ceux qui veulent sa perte, de l'extérieur ou de l'intérieur (d'où le besoin tant d'une armée que d'une police secrète),

- affirmer sa solidarité avec les orthodoxes de tous pays.

- La Russie a un peuple mais pas de citoyens.

Certes, certains de ces points de vue peuvent être critiqués mais ils donnent une cohérence à l'œuvre.



Suivent ensuite les portraits, en commençant par Ivan le Terrible et en s'achevant par Vladimir Poutine.

Nous croisons des fous (Ivan IV, Paul Ier), de grands personnages (Pierre le Grand, Catherine II), des bourreaux (Staline), des victimes (Pierre III, Nicolas II, Kerenski, Gorbatchev), des comploteurs (Alexandre Ier, Brejnev) et des idéalistes (Nicolas Ier, Alexandre III, Lénine).

L'histoire est sanguinaire : infanticides, parricides, Catherine II élimina son mari, les successions se font souvent dans le sang.

Ouvrage collectif comme noté ci-dessus, tous les chapitres ne se valent pas, celui consacré au siècle des Tsarines m'a déçu, d'autres notamment ceux sur Ivan le Terrible, Alexandre III ou Leonid Brejnev sont passionnants.

Évidemment, parcourir la vie de dix-huit Tsars dans un seul livre peut paraître réducteur, chacun d'eux méritant à lui seul un ouvrage. Ces ouvrages existent toutefois, et en nombre, il est donc loisible au lecteur d'approfondir sa connaissance !

La lecture est aisée, les personnages toujours intéressants.

Lecture à recommander donc.

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Les tyrannies de l'épidémie

Le livre de Christophe Barbier, qui vient de sortir, dresse un bilan des mesures prises face à cette grave crise sanitaire que nous vivons.

Selon lui, le pire n'est peut-être pas le nombre de morts, 70 000, à comparer avec les 150 000 personnes mourant du cancer chaque année, mais les conséquences liées aux politiques qui ont été menées. Politiques qui avaient un but louable, certes, de sauver des vies humaines et on peut dire effectivement que des vies ont été sauvées mais ce qui interroge ici, c'est la place qui va être laissée aux libertés et aux autres aspects de la vie humaine qui comptent: vie sociale, affective, culturelle à un moment où le soin de la vie biologique a pris le pas, semble-t-il sur les autres considérations.



Et pourtant il y a des bonnes nouvelles: l'affirmation d'un dessein européen, avec l'acceptation d'une dette commune européenne et l'achat pour l'Union européenne de vaccins, Le taux de létalité réel (Infection Fatality Rate) a été estimé récemment à 1,15% par les chercheurs de l'Imperial College de Londres qui ont collectionné près de 200 études menées à travers le monde). Même pour les malheureux patients qui se trouvent en réanimation, le taux de mortalité est passé de 42 à 25% entre les deux vagues. Et surtout l'arrivée de différents vaccins, même si la distribution est encore problématique, éclaircit l'horizon.



Les progrès ont donc été réels ces derniers mois mais de nouvelles inquiétudes surgissent avec l'émergence de nouveaux variants dont on parle beaucoup.



Pour autant, Christophe Barbier regrette qu'aucun débat n'ait encore réellement eu lieu sur les conséquences de ces différentes mesures de confinement: à savoir l'arrêt même momentané de la vie collective ou productive conduit infailliblement à plus de chômeurs demain, plus de morts "économiques" (peut-être moins visibles dans l'immédiat que le nombre de morts du Covid annoncés chaque jour et moins sanctionnables certainement par un corps électoral marqué par une abstention non négligeable des jeunes...) et demain plus de dépressions... Se pose de manière cruciale le problème de l'avenir des jeunes qui devront faire une bonne partie de leurs études en "distanciel" avec toutes les conséquences que cela implique...



Il apparaît donc plus que nécessaire selon le journaliste, qu'un débat ait réellement lieu, à un moment où la vie politique semble prendre un tournant étrange avec un Conseil de Défense omniprésent et un Conseil Scientifique à qui on demande "l'aval" et non plus "l'avis", il est vrai que la peur des "risques juridiques", risques de poursuites, grandit aussi.



Babier pose la question crûment: Ne sommes-nous pas en train de sacrifier le futur, et notamment la jeunesse?

Il rappelle les prises de position courageuses du philosophe André Comte-Sponville qui déclare régulièrement se faire beaucoup plus de soucis pour l'avenir de ses enfants et petits-enfants que pour sa santé de presque septuagénaire.



Ce livre interroge beaucoup. Il n'a pas vocation à donner des solutions. Certes l'équilibre à trouver est plus que périlleux, entre l'économique et le biologique. Les tenants et les aboutissants sont complexes. Il convient selon l'auteur de ne pas raisonner seulement en termes de nombre de décès mais resituer les problèmes dans leur ensemble.

Et la place des jeunes et de leur avenir est une donnée à ne pas négliger.

Seront-ils prêts à travailler deux fois plus pour soutenir une économie endettée par les aides pendant les périodes d'inactivité forcée? Rien n'est moins sûr.... dans un contexte de mondialisation, ils pourront être tentés de partir travailler ailleurs..

J'ai beaucoup aimé ce livre, bien documenté, qui n'a pas la prétention de donner des conseils mais qui pose les problèmes et montre les conséquences de tel ou tel choix.

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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

J'ai passé mon adolescence avec Henry Troyat. C'est lui qui m'a donné le goût de la littérature russe et c'est avec lui que j'ai un peu appris de son histoire, par les superbes biographies qu'il a écrites sur les tsars, de Ivan le Terrible à Nicolas II, et sur les grands écrivains du 19e siècle. Ces biographies retraçaient, dans une belle écriture romanesque, non seulement le vie du personnage, mais son contexte social et politique. C'est pour ça qu'elles étaient si agréables à lire et qu'elles m'ont donné l'envie d'en savoir toujours plus. Mais, je me suis arrêtée à la révolution d'octobre 1917.



Aussi, quand j'ai vu "La Russie des tsars" d'Ivan le Terrible à Poutine, je me suis dit que c'était l'occasion de combler mes lacunes contemporaines.



C'est un ouvrage collectif et de manière chronologique, chaque tsar fait l'objet d'un chapitre, par un auteur différent.

Je ne sais pas ce qu'en retiendrai réellement. L'avènement au pouvoir est un jeu politique qui me passe au-dessus de la tête. Mensonges, revirements, destitutions, hasards, avidité et manipulations. J'ai envie de dire que tout est pareil partout. Il y a ceux d'en haut qui gouvernent et choisissent pour tous les autres.



Ce livre a été assez difficile pour moi, car bien qu'il soit très précis dans les événements, il m'a paru confus. Trop de dates, de noms, trop de changements. Plus de 500 ans d'histoire en 400 pages, il est impossible d'analyser, de le digérer. Trop d'informations et trop de manques.

En fait, c'est un ouvrage de références pour qui veut approfondir l'une ou l'autre période. Mais je ne le conseillerai pas comme première lecture à ceux qui veulent découvrir cette grande Russie et son histoire.



Par contre, la préface de Christophe Barbier est superbe. En quelques phrases, il a su appâter le lecteur. Il aurait dû écrire la suite...
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

La Russie a beau être le plus grand pays en terme de superficie et faisant partie du continent européen, je ne peux pas dire que je connaisse son Histoire.

Malgré tout, je voue à ce pays une grande curiosité.

Par conséquent, j'étais la cible idéale pour ce livre.

Chaque chapitre correspond à une personnalité, d'Ivan le Terrible à Poutine en passant par Catherine II ou Lénine.

Des biographies courtes (une quinzaine de pages), accessibles et mêlant vie privée et géopolitique, ce livre fourmille d'informations et nous permet de passer un bon moment de lecture enrichissante.

Un regret néanmoins.

J'aurai apprécié un arbre généalogique ou une frise chronologique à la fin du livre car certains passages sont un méli-mélo de personnages qui sont cousines, sœurs ou tantes.
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Dictionnaire amoureux du théâtre

Christophe Barbier ne se résume pas au journaliste politique, acteur de la vie journaliste, directeur de la rédaction de l'express, il est aussi un fou de théâtre, amateur à ses heures - à 17 ans, incarnant Cyrano de Bergerac au milieu de ses camarades , il a eu la révélation- et spectateur particulièrement passionné attentif.



Le dictionnaire amoureux- dont on avait déjà parlé de celui de l'opéra par Alain Douault est à recommander à tous les fans de planches, tant ce dictionnaire forcément subjectif mais sans sectarisme ni chappelle montre sa passion du théâtre sous tous ses pores.



Quelques partis pris qui peuvent parfois agacer - des saillies contre Racine ou Chéreau- mais un éventail très large de thématiques de courants et d'auteurs, qui engagé, incisif mais sans sectarisme. et surtout brûlant de passion et profondément revigorant.



Un dictionnaire exhaustif et complet dans lequel on retrouve les mémoires d'un comédien amateur et d'un spectateur professionnel.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les Nouveaux caractères

"La dévotion est de mise depuis que Mme de Maintenon a pris un ascendant considérable sur Louis XIV. Aussi La Bruyère attaquera-t-il les faux dévots au chapitre De la Mode. Pourtant les conversions qu'il raille ici avec une extrême causticité ne sont pas provoquées par une ambition banale : ces coquettes d'hier, dévotes d'aujourd'hui, obéissent à des sentiments plus subtils. Elles croient même aimer Dieu sincèrement, mais leur piété n'est guère qu'ostentation, et leur coeur reste fermé à l'humilité et à la charité chrétienne
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Les derniers jours de François Mitterrand

L'ouvrage est exhaustif (peut-être un peu trop quant à la multiplicité des détails) et profond. La culture littéraire et politique de l'auteur font que le récit parle à l'esprit. Seul bémol: pourquoi mettre de-ci, de là, des piques contre tel ou tel? Cela nuit à l'ensemble à mon sens.

Ce récit est une tentative de percer l'homme que fut l'ancien président de la République et nous offre à travers ses derniers mois de vie matière à penser et à se souvenir.
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Peuple de colères

« Sous les pavés, le ressentiment ! », ainsi pourrait-on résumer cet ouvrage historico-politique qui cherche dans le passé les explications à notre présent cycliquement tempétueux.



Christophe Barbier, que nous reconnaissons immédiatement à sa longue écharpe rouge en tant que journaliste, est aussi historien et comédien de théâtre. Il se fait ici sociologue et tribun politique libéral, ce qui n'est pas si fréquent.



Il retrace ici la résurgence séculaire des colères et violences qui ont émaillé notre vie politique depuis le XIIIème siècle (les Pastoureaux) jusqu'à nos jours (les Gilets jaunes) et en décrit les constantes.



Il souligne le cocktail explosif commun aux mouvements de rébellion : récrimination fiscale, contestation du pouvoir central et des élites, affirmation identitaire.



Violence antinobiliaire, agression de dépositaires de charges royales, attaque de « sachants », la jacquerie d'ancien régime demeure un mouvement antiélitiste comme préfiguration de la lutte des classes. La dimension religieuse intervient plus tard, contestant l'ordre écclésiastique, social, terrestre et féodal. Elle s'assortit aussi parfois d'une dimension antisémite – les pastoureaux en 1320, encore – provoquant alors des pogroms.



Pour les Gilets jaunes, leurs héritiers issus de la France périphérique, les élus sont forcément corrompus, les technocrates forcément incompétents, les médias forcément stipendiés, avec ici aussi un zeste d'antisémitisme (les quenelles).



Mais la France silencieuse, sauf rares exceptions qui deviennent révolutions, ne suit pas : la République, oui ; la chienlit, surtout pas.



Pour Jean-Luc Mélenchon, leader contemporain des Insoumis, il faut aujourd'hui réussir la Commune, accomplir le rêve conventionnel (le principe de révocation des élus par le peuple) et pour ce faire, il faut organiser la destruction de la gauche réformiste, celle qui descend de la IIIème République, raser les restes du Front populaire. Lénine en tirera la conclusion qu'il faut éliminer les révolutionnaires modérés si on veut renverser l'ordre établi.



Mélenchon recherche donc l'électorat le plus agressif et le soutien des banlieues musulmanes : c'est par la rue qu'il espère conquérir le pouvoir.



Cependant, les mobilisations ne se produisent plus de nos jours quand la crise écrase tout le monde – famine, suspicion d'accaparement des denrées vitales, nécessité de financer une guerre – mais quand la conjoncture repart et qu'il y a des richesses à partager. le "prolétariat" ne supporte plus la propriété non partagée et se montre inflexible sur les acquis sociaux.



Et le pouvoir central, à travers les siècles, utilise les mêmes outils : d'abord le bâton (la répression, qui fut parfois extrême) puis la carotte (nouvelles enveloppes budgétaires, amnistie).



Un document tout à fait éclairant est donné en annexe : la frise des révoltes, page 311 : Tuchins, Maillotins, Cabochiens, Griffarins, Pitauds, Cascaveus, Croquants, Fronde, Bonnets rouges, journée des tuiles, Penn sardin ...entre autres.Etonnante énumération.



Raconter les soulèvements d'hier permet de comprendre celles de demain. Mais ne les empêchera pas.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Peuple de colères

Dans son livre "Peuple de Colères" Christophe Barbier dresse le tableau complet de toutes les révoltes françaises qui ont secoué le pays depuis le moyen-âge et il en fait une analyse complète. De cette dernière il tente de comprendre l'état d'esprit du peuple, et dresse les raisons de ses colères et leurs points communs, cela jusqu'à nos jours: les taxes et l'oppression fiscale, principalement. À la marge, il y a l'esprit des religions (les Cathares ou le Jansénisme par exemple) ou même "la révolte spirituelle contemporaine" qui n'ont pas pour origine les mêmes fondements. Mais l'étincelle principale qui met le feu aux poudres reste bien celle de la fiscalité sous toutes ses formes.



C'est un texte intéressant même si parfois il semble s'adresser à des lecteurs férus d'Histoire;  en effet il fait beaucoup d'allusions à des faits ou des personnages historiques sans vraiment les nommer sinon à demi-mot. Pour ma part, j'ai bien suivi cette chronologie... mais j'en connais autour de moi qui abandonneraient ce livre faute de ne pas en suivre le fond. En voulant être exhaustif, ce qui était nécessaire et logique dans son étude, on écarte le lecteur qui aimerait juste avoir l'essentiel à sa portée, c'est à dire l'histoire de toutes ces révoltes du peuple français tout en s'imprégnant des points de vue traités, mais sans plus. C'est donc une étude assez poussée.



Christophe Barbier termine brillamment ce travail sur une excellente analyse de la France d'aujourd'hui pour conclure par "révolution impossible, révoltes probables"

Nous sommes loin, de nos jours, de la barbarie et la sauvagerie qui accompagnaient constamment ces révoltes et ces colères des Français, que ces horreurs furent aussi bien l'œuvre du peuple que des monarques et de leurs soldats. Cela aussi est édifiant dans ce texte et nous remet un peu les idées en place quand on compare les excès et remous des époques pour terminer par la nôtre.

Un livre qui donne à réfléchir.

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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Vu les dernières actualités, impossible de ne pas entendre parler de la Russie et de Vladimir Poutine. Voilà pourquoi ce livre a attiré mon regard.



Le peu que je connaissais de l'histoire Russe c'était l'assassinat du tsar Nicolas II et sa famille grâce au film d'animation Anastasia sorti en 1997. En lisant le livre j'ai appris que ce film s'est inspiré de cette tragédie mais ne relate pas la réalité.



J'ai apprécié la division en chapitres de cet écrit, la vie de chaque dirigeant y est exposée ainsi que leur idéologie sans que ce soit rébarbatif. Les photos m'ont permis de visualiser les personnages, ceux que j'avais déjà aperçu dans des reportages télévisés (Ivan le Terrible, Nicolas II, Staline,...), les tsarines dont je n'avais pas du tout connaissance (Élisabeth I, Catherine II) et les autres dont j'avais juste entendu le nom (Alexandre II, Brejnev, Eltsine,...).



C'était assez passionnant de lire l'histoire de cet empire qui n'aura eu que des rebondissements. Je pense qu'aucun des dirigeants n'a mérité sa place à la tête du pays. Ils ont souvent éliminé leur ennemi pour prendre le pouvoir. Le seul qui pour moi avait un cœur noble c'était Nicolas II mais malheureusement il n'en avait que faire des obligations qui lui incombaient. Je trouve malheureux que pour diriger un pays il faut être craint.



Je conseille vraiment ce livre et même aux allergiques de l'histoire car il est très accessible et je ne me suis ennuyée à aucun moment.



Merci à Babelio et aux éditions Perrin.
Lien : http://unlivreunwakanda.cana..
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Les tyrannies de l'épidémie

Monsieur Barbier est un homme habile et a décidé de surfer sur le "négationnisme viral" à la mode dans le prêt à penser politiquement correct pour intellectuels bien pensants. Compte de la sa notoriété, son livre remportera un succès honnête.

La thèse est connue : en gros, on sacrifie les libertés à la vie biologique (comme si la liberté de vivre n'était pas la première, sans laquelle il n'est pas possible d'exercer routes les autres), la classe égoïste des baby bloomers, (chargés comme c'est la mode de tous les péchés,) sacrifie la jeunesse à ses intérêts égoïstes comme si les premières victimes n'étaient pas les grands vieillards auxquels l'auteur témoigne une sollicitude ambiguë, s'interrogeant à demi-mot sur la valeur de leur vie et la nécessité d'y sacrifier quelque chose, par exemple la liberté de faire la fête, premier besoin de l'homme. Le regretté Philippe Muray a bien consacré un livre à la mutation d'homo sapiens en homo festivus.

Évidemment Monsieur Barbier ne dit pas cela crûment, il le sous-entend simplement.

Et il mobilise les philosophes, de préférence ceux qui sont morts et ne peuvent pas se défendre, notamment Camus, à qui il fait tout dire ; un seul exemple : il exploite indûment" La Peste"; oh bien sûr, il ne nie pas que la peste n'est qu'une métaphore, puis il cite le pauvre philosophe comme s'il était avait voulu faire œuvre d'épidémiologie. Il est vrai qu'epidemiologiste, tout le monde l'est ces temps ci, sauf cependant les médecins , qui selon Monsieur Barbier, veulent nous asservir en émules du Dr Knock, avec la complicité du gouvernement, qui a le tort de leur demander leur avis.

Si j'avais eu le courage de lire cet opus avec un papier et un crayon, j'aurais en outre pu relever quelques dizaines de contradiction s internes : ainsi il affirme que les pays autoritaires n'ont pas su gérer la pandémie, et plus loin que la Chine l'a éradiqué.

Enfin il n'a pas de critiques trop dures pour le gouvernement français. Je n'ai pas voté pour Monsieur Macron, mais je constate seulement que la situation est meilleure chez nous que dans les autres pays européens. Sa gestion n'a donc pas été si mauvaise.

Bref un livre inutile. Heureusement il il se lit vite.
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Fantaisies mythologiques : 17 pièces courtes

C'est un ouvrage collectif, composé de courts textes parfois des monologues, d'autres fois des dialogues théâtraux. La préface indiqué que l'objectif principal était de s'inspirer des métamorphoses d'Ovide et de fournir une version théâtrale plus moderne. Certains textes ont un quelque chose d'intéressant notamment Danaïde 27. Mais quand on y regarde de plus près, on remarque que les auteur.ices sont majoritairement issu du monde de l'édition, qu'iels se connaissaient avant, certains sont d'ailleurs de la même famille et qu'ils offrent ici une version idéalisée, politiquement correcte voire politique des mythes, parfois avec une vision arriérée.
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Le Grand Théâtre de l'épidémie

Je l'ai trouvé au hasard, d'occasion. Le concept me semblait intéressant, étudier le rapport entre le théâtre et les maladies comme sujet dramatique, le tout sous forme d'une pièce de théâtre. La nom de l'écrivain m'évoquait vaguement quelque chose. Quelle déception, il se sert de sa pièce comme d'un brûlot politique dans lequel il insuffle bien évidemment son opinion en diminuant les oppositions. Pas étonnant quand j'ai découvert qu'il était journaliste, chroniqueur et rédacteur de grands médias...
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Moi, Jean-Luc M.

Un petit livre d'une centaine de pages. Deux premiers tiers sous forme de monologue, conçu pour le théâtre, où Mélenchon se raconte : réussis. Un dernier tiers plus convenu, où Christophe Barbier, peut-être effrayé de prêter ses facilités de plume à Jean-Luc M, juge utile de rectifier le portrait : attention, nous dit l'auteur, Mélenchon a lâché les amarres, quitté la terre ferme, est devenu odieux, dangereux (ce que ses propos de blog et d'estrade attestent convenons-en). En tous les cas, le monologue introductif, sorte tout à la fois d'autobiographie supposée, de bilan et de projet, est vif, instructif, éclairant : il nous apprend qui fut Mélenchon hier et nous donne à comprendre qui est Mélenchon aujourd'hui. Entre lyrisme hugolien, violence à la père Duchêne et envolées révolutionnaires made in Chavez & Tapioca. En tous les cas : un personnage.
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Les tyrannies de l'épidémie

Demain on rase gratis et c'est un peu ce qui inquiète Christophe Barbier. On le retrouve tel qu'on le connait dans cet essai, c'est à dire cynique, légèrement libertarien qui n'assume qu'à moitié. Son gout pour les prophéties et petites provocations est là.

Avec le recul on peu dire qu'il s'est relativement peu trompé encore qu'il tablait sur une vaccination qui marche et mettrait fin à la pandémie ce qui ne fut pas le cas...

Grâce aux nombreuses citations d'autres essais on peut se faire une idée globale de l'opinion de l'intelligentsia sans avoir à lire tout les bouquins. On remercie Christophe Barbier pour cela et aussi pour avoir su écrire un livre qui se lit vite car on aurait pas passé plus de temps avec une personnalité aussi antipathique que la sienne.
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

‘’La Russie des Tsars’’ nous emmène d’Ivan le terrible à Vladimir Poutine.

Nous avons en passant des Tsars, aux Empereurs pour conclure par les Présidents, une présentation de l'histoire Russe sur 500 ans. On est spectateur de son évolution économique, politique et militaire, ainsi que de ses envies d’ouverture vers l’Europe, pour ensuite se recroqueviller et s’isoler.

Un beau voyage dans le temps et dans le pouvoir, qui nous offre et nous permet de mieux comprendre et saisir toute la complexité de cet immense pays.

Les récits de quelques pages, nous apprennent les grands changements notables influé par ces dirigeants pour le pays et sur le reste du monde, mais ils abordent aussi la personnalité et la complexité de régner pour ses grandes figures de l'histoire.

Un bon résumé de l’histoire Russe… A conseiller pour découvrir ce pays et peut-être plonger un peu plus dans sa découverte.
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Le monde selon Sacha Guitry : Sagesse, apho..

Sacha Guitry. Voilà un bonhomme incroyable qui aura marqué son époque. Il a traversé le vingtième siècle avec une double passion : celle du théâtre et celle des femmes. 124 pièces de théâtre créées pour mettre souvent en valeur l’une de ses cinq épouses, toutes comédiennes. Une telle gourmandise de la vie est rare…



Pourtant que savons-nous de lui aujourd’hui? Presque rien… Nos contemporains sont bien en peine de citer le titre d’une de ses pièces. Seuls ses aphorismes ont traversé le temps. On se les répète avec connivence, en faisant semblant d’adhérer au machisme et à la misogynie qu’ils traduisent. Ce faisant, on trahit l’esprit de leur auteur car Sacha était loin d’être misogyne. Il était plutôt « contre les femmes; tout contre » pour reprendre une de ses plus fameuses citations. L’examen de sa vie dénonce cette vision trop rapide d’un personnage hostile aux femmes. D’ailleurs comment réduire à si peu de choses la vie foisonnante d’un homme de lettres, d’un homme d’esprit et d’un dramaturge prolifique ? Un homme, français jusqu’au bout des ongles, n’imaginant pas vivre ailleurs qu’à Paris, au point qu’il ne quitta quasiment jamais le pays, même pendant l’occupation allemande, ce qui lui fut fortement reproché.



La sortie du livre de Christophe Barbier « Le Monde selon Sacha Guitry » m’a paru une bonne occasion de me familiariser avec cet illustre inconnu. J’ai découvert le personnage avec plaisir.



L’auteur a souhaité essayer de capter l’esprit de Guitry au travers de ses écrits, et de ses pièces. Une bonne idée, car son oeuvre est si dense qu’on serait bien incapable de tout lire. Le livre illustre donc le rapport au monde de Sacha au travers de nombreux extraits de ses écrits : sa vénération pour son père Lucien Guitry; son rapport au mensonge, à la jalousie, à la politique, au temps, au bonheur et à la mort… Parfois, cela va un peu loin, car l’auteur se cache derrière son modèle, et les morceaux de pièces s’enchaînent, donnant au livre de Christophe Barbier un manque de colonne vertébrale. Mais il se dégage quand même une meilleure compréhension de ce qu’il fut et des moteurs de sa vie.



L’occasion aussi de découvrir ce qu’on pressentait déjà un peu. L’homme est né en 1885, il est de l’avant-dernier siècle ( son parrain de baptême était le tsar Alexandre III ). Par conséquent, sa vision du monde et de la société, ses travaux fameux sur la guerre des sexes, sont un peu datés. C’est compréhensible que nos contemporains ne fassent pas leur miel de ses pièces. Malgré la vivacité d’esprit d’un polémiste talentueux…

Le tort de Guitry n’aura été finalement que de concentrer son talent sur un seul sujet, l’amour et ses conséquences, là où un Molière a su se diversifier sur des sujets gardant toute leur fraîcheur comme l’avarice, l’hypocondrie, la fatuité… Guitry a été tué par l’évolution des moeurs et le coup de force des femmes pour atteindre l’égalité des sexes, phénomène que, pourtant, le plus fameux prétendu misogyne avait su anticiper, comme le livre de Barbier le montre bien.



Au final, ce livre est une lecture pertinente, quoi qu’elle ne révèle pas toutes les subtilités du personnage. On reste un peu sur sa faim. L’auteur commet, en plus, l’erreur, de ne pas faire de chapitre sur les fameux aphorismes du Maître, ce qui aurait donné une jolie conclusion à son exercice de vulgarisation. Il en faudra un peu plus pour approcher l’esprit du plus prolifique de nos auteurs. Mais je me réjouis car j’ai déjà trouvé un petit recueil en ce sens : « Toutes Réflexions faites » par Guitry lui-même… De quoi rire un bon moment !
Lien : http://calembredaines.fr
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Les Français parlent beaucoup de la Russie mais qui connait son histoire ? En feuilletant plus de mille ans d'Histoire, ce livre nous offre une belle séance de rattrapage. Et nous donne des éléments pour mieux comprendre le plus grand pays du monde.
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Magnifique galeries de portraits.

Des constantes au cours des siècles, pour comprendre la situation actuelle.
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