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3.71/5 (sur 233 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1976
Biographie :

Christophe Bigot est un enseignant et écrivain français. Né en 1976, ce normalien est également titulaire d'une agrégation de lettres. Fasciné par la Révolution française, il y consacra deux de ses romans.

En parallèle de son œuvre littéraire, Christophe Bigot exerce le métier d'enseignant dans un premier temps à Caen avant de rejoindre Paris.

"L'Archange et le Procureur" a reçu le Prix Mottart de l'Académie Française en 2008, le prix La Fayette, le prix des lycéens de la ville de Caen, le prix Océanes du roman d'histoire et d'aventures de la ville du Havre et le prix Jeune Talent de la ville de Saint-Germain-en-Laye.


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La rentrée littéraire 2022 n'a pas fini de nous en mettre plein les yeux : cette semaine, la librairie Point Virgule s'intéresse à trois auteurs qui nous avaient déjà conquis avec leurs précédents ouvrages, et qui reviennent cette rentrée avec de nouveaux romans épatants. - Le château des trompe-l’œil, Christophe Bigot, éditions de la Martinière, 22,90€ - Zizi Cabane, Bérengère Cournut, Le Tripode, 20€ - L'homme peuplé, Franck Bouysse, Albin Michel, 21,90€


Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Il n'est que trop vrai que nous sommes davantage exposées à la honte. Mais nous ne sommes pas de simples marionnettes, nous autres créatures du sexe. Je vois à votre visage que j'aggrave mon cas, alors je ne parlerai qu'en mon nom propre. Figurez vous que moi aussi, j'ai des désirs. Et qu'ils ont souffert, bien souvent, de devoir toujours le céder à l'honneur.
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Les rayons de la lune crevaient le feuillage de chênes centenaires. Ils faisaient pâlir le tissu carmin des murs et balayaient sur le parquet une dentelle vif-argent.
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Cette biographie lacunaire hantait Baptiste. Plus que l'espoir de conforter Maître Bouchard dans la haute opinion qu'il avait de lui, celui de se frotter à un passé riche en péripéties dramatiques lui avait fait accepter la mission. Son arrivée au château avec décuplé sa curiosité.
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I

« Vous ne verrez pas la baronne, répétait Langlois. Ni ce soir, ni demain. »
L’œil était mauvais. Le ton bourru et sans réplique.
L’intendant se leva en raclant sa chaise. Baptiste comprit que l’entretien était terminé.
« Ma femme va vous conduire à votre chambre. »
La matrone qui lui avait servi sa fricassée de mousserons réapparut. Elle tenait, à hauteur de visage, un chandelier qui faisait reluire la cire jaune de son teint et une grosse croix d’or à son cou. Elle fit une courte révérence pour l’engager à la suivre. Ils remontèrent à l’office et traversèrent la galerie – quelque ancienne salle des gardes, à en juger par deux armures et une épée clouée à la muraille. L’écho de ses bottes sur les dalles lui serra le cœur.
Mme Langlois poussa une porte. Elle donnait sur un salon richement meublé. Dans l’angle s’ouvrait l’escalier intérieur d’une tourelle. Ils s’y engouffrèrent. Au deuxième étage, elle fourragea dans les ferrures jusqu’au cliquètement favorable. Après l’avoir mis en garde contre le dénivellement, elle l’invita à entrer. Elle posa le chandelier sur un guéridon, retendit d’une main le couvre-lit et prit un tisonnier pour remuer les braises.
Baptiste s’approcha de la fenêtre. Sa chambre donnait sur le parc et, au-delà, sur la mer, dont il devinait la présence à un grondement assourdi de mitraille.
Quand il se retourna, il était de nouveau seul.

(Incipit)
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Alors, j'aperçus, dans la même charrette, debout, et la tête haute, l'homme qui avait envoyé mes enfants à l'échafaud. Il était presque inhumain de jeunesse et de beauté. Sa chemise découpée par le bourreau laissait apercevoir son cou et ses épaules d'Adonis. Son regard, d'une dureté minérale, était fixé sur un point de l'horizon, bien au-delà de la foule vociférante, qu'il écrasait d'un calme mépris.
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Dans ces conditions, Berthier ne pouvait plus être maintenu. Son nom était trop associé à la fuite de Mesdames. La municipalité ne put le sauver qu’en l’envoyant aux armées. Lecointre se paya alors le luxe de se faire supplier pour accepter sa succession. Quand il eut bien humé l’encens de la flatterie, il fit une déclaration depuis son balcon :
« Mes amis, je m’étais juré de ne plus exercer de fonctions publiques dans cette ville tant qu’elle ne se serait pas débarrassée des ennemis du peuple. Mais l’heure est grave et les périls partout. Puisque mes concitoyens me demandent si instamment de renoncer à ma tranquillité pour assurer la leur, je me fais un devoir religieux d’obéir à leurs vœux. »
Le roitelet avait convoqué sa claque, mais elle s’avéra superflue : les badauds du quartier Notre-Dame acclamèrent spontanément le héros intrépide des journées d’octobre.
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L'amour naissant, nourri de la conscience d'une chance rare, a le don de tout dorer à l'or fin.
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De ce moment, un doute s’empara de lui quant aux bienfaits de la violence. Depuis des mois, il parlait d’immoler le tyran et de le soumettre au glaive de la loi, de sacrifier les traîtres et de percer leurs flancs sur l’autel de la patrie. Il se gargarisait de ces mots issus d’une culture antique tout récemment acquise. Il se repaissait de leurs sonorités, de la noblesse presque algébrique de leur disposition dans la phrase. Il s’enivrait de leurs couleurs pompeuses, de leur drapé romain, sans en considérer un instant la signification réelle, ni l’application. Et voilà que brutalement, par une transaction imprévue, les assignats devenaient monnaie sonnantes et trébuchante. Les mots se convertissaient en cadavres. […] On croyait atteindre au sublime, on se retrouvait avec un homme coupé en deux.
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Encore ivres d’incertitude, ils s’agitaient autour du cadavre du dragon, sautaient à pieds joints dans les flaques de sang, priaient le Dieu du chacun pour soi et la déesse du sauve qui peut.
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Armand était un homme bon, sans doute, mais il appartenait à un monde révolu. Comme les Barnave et les La Fayette, il avait fait joujou avec la Révolution au berceau, mais pris peur dès qu'elle avait atteint l'âge de raison. Il avait abandonné ses privilèges, mais croyait qu'on peut aimer la liberté tout en faisant du roi son maître. Rien pourtant n'arrêterait plus la volonté du peuple souverain. Les chaînes étaient brisées.
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'Fi donc !'
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