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Citations de Christophe Siébert (70)


Christophe Siébert
Sur France-Inter ils croient
Les bienheureux connards
Que l’argot des ados
Verlan, mots inventés
Ça leur sert à parler
Sans que les parents pigent
Ce serait supposer
Espèces d’hypocrites
Que les adultes écoutent
Ce que disent les jeunes.
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Dans la vie faut prendre des risques, sinon à quoi bon?
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C'est drôle comme après coup les choses paraissent évidentes. C'est drôle comme les choses, quand on les apprend, plus elles te laissent sur le cul et plus tu as l'impression de les avoir toujours sues.
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L'odeur se charge de nitrate, de caoutchouc, de rouille, de soufre et d'autres trucs indéfinissables. Seul un œnologue de la crasse pourrait venir à bout de toutes ces nuances.
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J'écoute les voitures, les mouettes, les gens, les enfants, j'écoute un petit avion passer loin au-dessus de nous, j'écoute une mère gueuler après son gosse, j'écoute des adolescents rire, j'écoute le mélange de tout ça, ce mélange que les cons appellent la vie et qui moi me fait plutôt penser à un stérile tas de fumier, à un tas de merde.
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Quand le dernier cri d'Igor Chmelev retentit dans l'immeuble, le silence qui lui succède s'étire pendant de longues secondes avant que quiconque n'ose respirer à nouveau.
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Elle lutte contre l’envie de se faire des promesses qu’elle sait déjà ne pas pouvoir tenir.
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Seul avantage du manque : il est si puissant que les visions deviennent sans importance. Seul compte son corps tordu de douleur.
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Il avait essayé de porter plainte, mais les flics s'étaient foutus de sa gueule. Il avait les préservatifs dans sa poche, rangés dans une enveloppe, comme preuve, mais n'avait pas osé les sortir. Pendant toute l'audition (ils avaient relu sa déposition, à voix haute, hilares.) il avait eu peur qu'ils coulent dans ses vêtements. Il avait signé le papier puis était rentré tête basse. Le lendemain au bistrot, on ne parlait que de ça. On avait évoqué toutes les hypothèses : des fantômes, des extraterrestres, des lutins; personne n'avait osé mentionner la plus vraisemblable : Dédé perdait la boule et voyait dans ses vignes foutues un couple qui n'existait que dans son crâne.
Il y pensait, lui, à cette possibilité. Qu'il soit devenu fou. C"était pas impossible, après tout. Avec toute la pression et les soucis.
À part les capotes et la terre un peu plus remuée là où ils baisaient, il n'y avait aucun indice sur leur passage. Pas de traces de pas, pas de traces de pneus, rien. Exactement comme s'ils apparaissaient là d'un coup et se volatilisaient une fois terminée leur affaire.

(Nouvelle : Les Vignes)
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J'étais né le trois mars à trois heures du matin, j'étais né en mille neuf cent quatre-vingt-neuf. Un plus neuf plus huit plus neuf, vingt-sept, trois au cube, trois, trois, trois, vingt-sept, deux plus sept, neuf, trois plus trois plus trois, trois, trois, trois, trois cent trente-trois, le chiffre sacré, mon chiffre, la clé.
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On sonne à la porte, c'est les flics, merci les voisins. L'histoire est finie. Le lendemain quand mon père sort de cellule de dégrisement et revient à la maison je lis mon bouquin de monstres. J'ai peur qu'il rentre. Il s'excuse. Je suis déçu. Je trouvais que ça aurait été mieux s'il avait disparu à jamais ce jour-là. Mais la vie est moins docile que la fiction.
Des mois plus tard, je trouverai, coincée entre deux bouquins, une lettre d'humiliation que mon père explique quelle ordure il a été cette nuit-là et qu'il se trouve impardonnable, une lettre de merde, honteuse, qui dégoulinait de pathos. C'est ce jour-là, que j'ai cessé d'aimer mon père.

(Nouvelle : La première fois que j'ai tué mon père)
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Ils ont grandi en contemplant leurs parents perdre leur travail, leurs revenus, leurs appartements tandis que les oligarques roulaient en Rolls, recrutaient des armées privées, ils ont grandi en apprenant à faire la queue pendant une matinée entière pour du pain, de la viande contenant plus de graisse que de muscle, ont appris à payer ça avec un sac de billets qui peut-être ne vaudrait pas plus le lendemain que s'ils les avaient coloriés eux-mêmes. Ils ont appris à se débrouiller avec les moyens du bord, dans un monde où l'école, les flics, les hôpitaux les ont laissés tomber, ils sont les enfants des ruines, ne grandiront jamais.
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Quand on vous accorde une grâce, on vous transmet aussi l'obligation de vous en servir.
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Quand j’ai eu dix-huit ans j’ai arrêté l’école et suis revenue vivre chez elle, tout ce qui m’intéressait c’était sucer son pognon et me payer bonne tranche sur bonne tranche. Elle ne pouvait plus rien me dire, plus rien me faire, elle n’avait pas assez de volonté pour me virer de chez elle alors j’en profitais un maximum, je la saignais à blanc. Depuis la séparation on vivait dans une ville plus petite et tout le monde me connaissait bien, c’était tout juste si les vieilles ne faisaient pas un signe de croix en me voyant. Les autres filles me haïssaient et je me suis battue plusieurs fois, j’aimais bien les faire chier, et quand je me suis fait mettre enceinte par un touriste Hollandais dont j’ai oublié jusqu’au prénom, j’ai décidé de garder mon bébé rien que pour les faire chier, tous, encore plus. Je l’ai appelé Thomas. Pendant ma grossesse ma mère est devenue dingue, elle me foutait des beignes, me traînait de force chez le gynéco, elle a essayé de monter un dossier pour me faire enfermer chez les maboules et avorter de force, rien n’y a fait, et quand elle a vu Thomas à la maternité elle a pris un coup de vieux définitif, c’était sa pire défaite ce bébé, elle avait perdu toutes les batailles et en prime la guerre, à aucun moment elle n’avait réussi à me mater et ce bébé était la preuve que sa volonté
ne valait plus rien, que son autorité était morte, et cette preuve elle l’aurait chaque jour sous les yeux, chaque nuit, je n’étais pas mécontente de moi.
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Le chauffeur a remarqué la drôle de gueule que je tire. Il me sourit largement dans son rétroviseur sale.
— Bienvenue à Mertvecgorod ! Il monte le chauffage à fond et me propose un cigarillo – lui-même les enchaîne non-stop et je constaterai vite à quel point il s’agit ici d’une pratique courante : tout le monde, des gamins de onze piges aux vieillards en passant par les femmes enceintes, fume ces sticks poisseux dont l’odeur âcre agit comme un filtre contre la puanteur.
— Putain mais ils font comment, les gens, ici ?
— Ils s’habituent. Vous verrez, vous aussi vous vous habituerez. Y a deux records, ici : le nombre de clopes et le nombre de cancers par habitants.
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L'ignorance, contrairement à la vérité, n'empêchait pas d'être peinard.
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L'avis négatif dont je suis le plus fier est celui-ci : "On dirait un mélange de Baise-moi, Mein Kampf et la Bible".
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À Rome, fais comme les Romains - et à l'asile, comme les tarés.
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Venu écrire un long papier sur le cerveau de ce futur attentat, me voilà aux premières loges d’un scoop mondial et sur le point d’assister à un bain de sang programmé par un révolutionnaire mystique qu’on pourrait facilement qualifier de fasciste et qui veut secouer une fois pour toutes un pays gangrené par la violence, la criminalité, l’autoritarisme et une corruption endémique.
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La vie est une succession de hasards, cette femme en morceaux dans mon coffre c’est un hasard, et en même temps il y a des raisons, c’est embrouillé, c’est un mélange de cohérence et d’aberration, il y a un sens caché.
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