Walter a recueilli chez lui son ami Christopher Marlowe, laissé pour mort après une rixe. Dans le manoir au bord de la falaise, le poète en sursis rencontre Jane, l?épouse de son hôte. Entre ces deux insoumis naît une passion rare. Les corps et les esprits s?unissent dans un élan charnel et artistique, un amour hanté par la création et l?urgence du temps qui reste.
'D?innombrables soleils' est à la fois une plongée dans l?intimité de deux amants, l?évocation d?un des poètes les plus fascinants de l?Angleterre élisabéthaine, et un vibrant hommage à la littérature. Porté par une écriture incandescente, le quatrième roman d?Emmanuelle Pirotte fait la preuve de son talent inclassable, se jouant de toute frontière littéraire.
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LE CHŒUR : Son destin démoniaque incite le sage à admirer de loin les choses illégales, dont le mystère pousse les esprits hardis à s'aventurer plus que le ciel ne le permet.
ACTE IV, Scène 6.
FAUST : Penses-tu Faust assez insensé pour s'imaginer qu'il y ait de la douleur quand la vie est finie ? Voyons, ce sont des balivernes, des histoires de bonnes femmes.
Acte II, Scène 1.
FAUST : Dis-moi qui est ce Lucifer, ton seigneur ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : Le grand commandeur des esprits infernaux.
FAUST : Ce Lucifer ne fut-il pas un ange ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : Oui, Faust, et tendrement aimé de Dieu.
FAUST : Comment est-il devenu prince des démons ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : Oh, par ambition, orgueil, insolence. Dieu l'a précipité hors du ciel.
FAUST : Qui êtes-vous, vous qui vivez avec Lucifer ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : De malheureux esprits, qui tombèrent avec Lucifer, qui conspirèrent contre Dieu avec Lucifer, et sont à jamais damnés avec Lucifer.
FAUST : Où êtes-vous damnés ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : En enfer.
FAUST : Comment se fait-il que tu sois hors de l'enfer ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : L'enfer est ici, je n'en suis pas sorti.
Acte I, Scène 3.
PREMIER ÉTUDIANT : Qu'arrive-t-il à Faust ?
FAUST : Ah, mon doux camarade de chambre, si j'avais vécu avec toi je continuerais à vivre ! Mais je meurs éternellement...
Acte IV, Scène 4.
GUISE : Armée de ce droit d'agir pour le Bien contre le Mal,
ma politique s'est maquillée en religion.
Religion ! O Diabole !
De la fiente. J'ai honte, quoi que je paraisse aux yeux du monde,
de donner le sens d'un mot à ce qui n'est qu'un son.
Acte I.
MÉPHISTOPHÉLÈS:
Je suis le serviteur du grand Lucifer
Et ne peux te servir sans qu'il m'y autorise;
Nous sommes tenus de faire ce qu'il nous dit, rien de plus.
FAUST:
Il ne t'a pas donné l'ordre d'apparaître devant moi?
MÉPHISTOPHÉLÈS:
Non, je suis venu de mon propre chef.
FAUST:
Ce ne sont pas mes sortilèges qui t'ont fait apparaître, dis-moi?
MÉPHISTOPHÉLÈS:
Ils en ont été la cause, mais c'est per accidens,
Car, lorsqu'on entend quelqu'un s'en prendre au nom de Dieu,
Abjurer les Écritures et son Sauveur le Christ,
Nous accourons dans l'espoir d'avoir sa belle âme;
Mais nous ne venons que s'il use de moyens
Qui le mettent en danger d'être à jamais damné.
Donc le meilleur raccourci pour devenir magicien
Est d'abjurer en bloc tout ce qui est divin
Et de prier dévotement le prince de l'Enfer.
(Acte I, Sc. 3)
Faust est mort, méditez sur sa chute infernale.
Que sa fin de démon puisse exhorter le sage
A contempler de loin les choses défendues
Qui ont poussé cet imprudent par leur mystère
A se risquer plus haut qu'il n'est permis sur terre.
{N.B. : Quelle étrange prémonition de Marlowe en 1596 !}
HENRI : La lignée des Valois s'éteint avec ma tragédie.
C'est à la maison de Bourbon de porter la couronne.
Fasse qu'elle ne périsse pas dans le sang, comme l'a fait la mienne !
Acte V.
ANJOU : Qu'avons-nous là ?
RETZ : Ça c'est Pierre de la Ramée, le professeur de logique du Roi.
GUISE : Tuez-le.
PIERRE DE LA RAMÉE : Ô bon et noble seigneur, en quoi Pierre de la Ramée a-t-il pu à ce point vous offenser ?
GUISE : Putain monsieur, en ayant des opinions à propos de tout sans jamais être allé au fond de rien. N'est-ce pas toi qui t'es foutu de l'Organon et prétendu que c'était un tas d'âneries ? Celui qui est un plat faiseur de classements, uniquement reconnu pour son talent à pondre des résumés, celui-là selon vous serait un grand savant et celui-là, ma foi, on l'envoie débiter ses prêches en Allemagne !
Acte I.
JUNON (elle découvre Ascagne, fils d’Énée, endormi dans un antre):
Voici mon ennemi, le bâtard d'un bâtard,
Celui dont se réjouit, hélas, le faux Destin,
Héritier favori de la Fatalité,
Cet horrible lutin où ma fureur s'épuise,
Où ma divinité ne trouve que disgrâce.
Mais j'en vais à présent décider autrement,
Du registre du Temps je ferai table rase,
Ascagne ne sera l'ultime espoir de Troie
Ni celui de Vénus dans sa tendre jeunesse;
Quoi qu’en dise le ciel, je me ferai justice,
En empestant la terre avecque son cadavre.
(Acte III, Scène 2)