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Critiques de Christy Lefteri (186)
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Le Livre du feu

Un grand merci aux Éditions du Seuil et à Babelio pour m'avoir envoyé ce livre

Ma chronique :.Un vieil homme, Lazaros, a prévenu les habitants d'un petit village Grec, niché dans la forêt entre mer et montagne :

les sols deviennent secs comme la langue du diable, les étés sont plus chauds, l'air plus brûlant chaque année : une chaleur à crever !

Et comme annoncé dans l'apocalypse, la terre s'est mise à brûler, offrant un spectacle de fin du monde aux habitants.

L'auteur à construit son texte sous forme de litanie. Elle revient sans cesse sur les désastres du brasier destructeur et nous implore, nous habitants de la terre à la protéger.

Irini, la narratrice, professeur de musique, a survécu . Sa fille et son mari sont terriblement brûlés. Lui l'artiste ne pourra plus peindre.

La terre n'est plus que désolation, les arbres calcinés. Seul le vieux figuier, symbole de vie, au milieu du jardin est debout.

Cinq mois après ce terrible incendie, d'origine criminelle, elle décide de raconter dans son journal pour ne pas oublier.

Elle décrit l'embrasement qui s'est propagé tel un démon, la population terrorisée, cernée par les flammes, se précipitant vers la mer, les animaux blessés, les vies perdues, l'entraide des habitants.

Plus tard, Irini découvre un homme mourant au pied du vieux châtaignier. C'est l'incendiaire !

S'est il suicidé ou a-t-il été lynché par la population ?

Que faire de cet homme, le sauver ou le laisser expier ses fautes ? A-t-elle le droit de juger, de punir ?

A ces scènes se superposent de nombreux souvenirs d'enfance entre l'Angleterre où sa famille a immigré et ses vacances dans le village paternel où elle vit maintenant avec son mari, sa fille et leur chienne. Elle évoque l'arrière grand-père luthier, son père à Londres, facteur le jour et musicien la nuit.

Si la nature par endroits semble se réparer,

une ritournelle s'impose à Irini: tout peut recommencer, comme l'annonçait la prophétie aux allures biblique de lazaros :

la terre a soif, elle se transforme en désert.

"une menace silencieuse plane sur nous tous".

Voilà un livre qui nous interroge face à ce monde qui se transforme.
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Les Oiseaux chanteurs

Je remercie Babelio et les Éditions du Seuil pour m’avoir adressé cet ouvrage dans le cadre d’une Masse Critique privilégiée. J’ai été ravie de le découvrir après le très beau précédent L’apiculteur d’Alep.



Nicosie, Chypre. Une ville à la frontière entre le nord sous contrôle turc et le sud de l’île.

Une mère, Petra, sa fille de douze ans, Aliki. Des tensions dans la relation filiale.

Un homme, Yiannis, locataire de Petra.



Très proche d’eux, figure centrale de ce livre, bien qu’elle n’y apparaisse jamais :

Nisha. Nourrice d’Aliki, femme de ménage de Petra, amante secrète de Yiannis, la jeune femme sri-lankaise a disparu soudainement, un dimanche soir.

Rien ne le présageait. Rien ne peut l’expliquer.



Comme elle a laissé derrière elle des objets qui lui sont chers, il semble impossible qu’elle se soit enfuie, malgré ce que pense le policier à qui Petra, puis Yiannis, s’adresse : elle doit être passée au Nord...



Yiannis pense avoir perdu la femme de sa vie. L’ancien banquier se débat parallèlement avec sa conscience qui lui reproche le braconnage qu’il exerce sur les oiseaux chanteurs pour le compte de la mafia locale.

Ces oiseaux - et tant d’autres espèces - ces milliers de petits êtres qui finissent leur vie pris dans des filets ou attrapés à la colle, forment le symbole d’une liberté tant souhaitée. Symbole repris au fil de l’ouvrage.



Petra et Yiannis mènent l’enquête chacun de son côté, avant de joindre leurs efforts.

Au fur et à mesure de leurs recherches, dans l’alternance de leur narration respective, ils dévoilent leurs ressentis, et se dessine le portrait de la jeune disparue, puis de ses pairs, les immigrées économiques asiatiques, issues du Népal, du Sri-Lanka ou de Corée. Ces ouvrières au service des familles aisées, des magasins ou des maisons de passe, qui font partie du paysage chypriote, prennent peu à peu un visage réel, humain, auquel il est possible de s’identifier, à l’instar de Petra.



En toile de fond, Chypre apparaît rongée par la crise économique et les pratiques mafieuses en tous genres, accueillant des migrants désireux de trouver une vie meilleure mais bloqués dans ce cul-de-sac.



A partir d’un fait réel, la plume incisive de Christy Lefteri met ainsi en scène une société disparate, qui invisibilise une partie des siens. Elle explore avec précision les événements et sonde les cœurs. Et, tandis que les personnages examinent leurs failles, les descriptions portent le lecteur : les épices et les fleurs embaument, des mets préparés s’échappe un fumet alléchant. Cependant, jamais très loin, c’est l’odeur de la mort - inéluctable, humains et animaux - qui le laisse nauséeux.



J’ai fini en larmes ce livre profondément émouvant.

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L'Apiculteur d'Alep

Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est que l'auteur parle de ce qu'elle connaît à travers sa fréquentation de migrants syriens rencontrés en Grèce en tant que travailleuse bénévole. Pas de généralités, pas de pathos (la situation l'est déjà bien assez), une description réaliste des administratifs, des passeurs et de la diversité des migrants, comme des dégâts des chocs traumatiques . Elle se focalise sur l'histoire d'un couple et sait raconter une histoire. C'est un livre sincère et touchant, à défaut peut-être d'être un grand livre.
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L'Apiculteur d'Alep

Magnifique livre traitant avec délicatesse de la condition des réfugiés syriens. Nous suivons avec émotion le parcours du couple à travers l'Afrique et l'Europe. Ce livre m'a bouleversée.
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L'Apiculteur d'Alep

Afra et Nuri ont tout perdu à Alep.

Et en plus ils doivent quitter ce rien qui leur reste. Leur cousin les espère en Angleterre où il a trouvé refuge.

Rien que des pertes: des amis, le cousin parti avant eux, un fils, leur maison, leurs biens, leur pays et même leur identité pour entreprendre la suite du voyage.

Il ne leur reste rien qu'une humanité généreuse toujours à retrouver au-delà de l'égoïsme et des souffrances intimes qui les isolent.

Une écriture magnifique, fluide et dure pour évoquer le trauma et l'espoir.

A lire de suite.
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L'Apiculteur d'Alep

Lorsque ce roman m’a été proposé, j’ai tout de suite été partante : couverture alléchante, sujet de la migration qui m’intéresse particulièrement, il ne m’en a pas fallu plus pour avoir envie de découvrir cette histoire.



A travers le récit, le lecteur suit le long parcours de Nuri, apiculteur en Syrie, et de sa femme Afra. Le couple va traverser une partie du monde, fuir la guerre qui sévit dans leur pays natal pour rejoindre l’Angleterre dans l’espoir d’une vie meilleure.



La narration du livre permet de suivre les personnages à différentes étapes de leur itinéraire. Chaque chapitre est coupé en deux : une partie est plutôt axée sur l’avant, sur la description du chemin parcouru et des embûches passées, la seconde se concentre sur le présent, sur l’après, les démarches faites pour obtenir un titre de séjour et surtout lesséquelles psychologiques qui résultent de ces semaines d’enfer pour atteindre l’eldorado anglais. J’ai bien aimé cette narration même si j’avoue avoir regretté son côté un peu redondant vers la fin du roman, ce qui m’a parfois amenée à survoler un peu l’histoire. Néanmoins, cela donne un bon rythme à la lecture et permet de retenir l’attention du lecteur, avec une certaine poésie dans la façon de lier les deux chronologies.



Les descriptions sont très immersives, l’auteure n’a aucun mal à nous faire imaginer les paysages de Syrie. Elle stimule notre imagination avec les odeurs d’épice et de miel, nous éblouissant de toutes ces teintes qui colorent les étals des marchés ouverts, sous le ciel brûlant. De même, la thématique de l’apiculture est bien amenée et intéressante. J’ai aimé cet univers et les parallèles établis entre les hommes et les abeilles.



L’histoire de ces personnages est évidemment touchante, notamment grâce à Nuri qui est assez énigmatique mais très attachant. On comprend bien qu’il a été profondément marqué par une série d’évènements depuis le début de la guerre, et qu’il tente comme il peut de s’en sortir et de ne pas perdre pieds pour sa femme, Afra. J’ai eu plus de mal à apprécier cette dernière car je l’ai trouvée assez insondable.



Je m’attendais à être davantage touchée par cette histoire mais j’ai passé un bon moment de lecture. Certains passages restent affreusement durs, d’autres bouleversants, mais l’espoir reste présent, surtout à travers l’amour. Il y a beaucoup de pudeur dans l’amour qui lie les personnages mais on en ressent toute la puissance. La fin est très belle. Malgré tout, je reste un peu sur la réserve car au regard de la thématique, j’avais d’autres attentes. Au final, le récit est davantage concentré sur la psychologie du personnage principal et sur la reconstruction après leur fuite (ce qui n’en est pas moins intéressant, mais ce n’était pas ce à quoi je m’attendais).



C’est un bon livre, que je recommande si vous êtes sensibles à cette thématique toujours d’actualité. Et si vous êtes amateurs de miel, vous allez en avoir l’eau à la bouche !


Lien : https://abookcatcher.fr/chro..
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Le Livre du feu

Le livre du feu

On assiste impuissants aux dégâts de la nature, causés par la bêtise humaine. Un acte criminel, destructeur.

Ce feu qui ravage tout sur son passage.

Qui efface la vie.

Qui nourrit les sols arides et les cerveaux de souffrances. De peines. De poids.



Ce roman relate les pertes avec une tristesse infinie.

C’est l’anéantissement. Le traumatismes.

Un mélange de séquelles, de manques et de souvenirs.



Ce n’est pas sans un lien avec le réchauffement climatique, pas sans un lien à notre société et aux évolutions et décisions qui divisent.



La tristesse et l’impuissance imprègnent les lignes de ce récit.

L’impact des bouleversements physiques et psychologiques. Ce qui ne sera jamais plus.

La souffrance raisonne.



J’ai eu du mal à ressentir autre chose que de le tristesse. J’ai traversé ce roman mal à l’aise, témoin des dégâts plus ou moins volontaires.

J’aime me divertir lors de mes lectures et je me suis trouvée confronté à la noirceur de la vie.



Écrire en exécutoire. Coucher les mots sur le papier. De délester du chaos et apaiser l’esprit.

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L'Apiculteur d'Alep

Avec ce roman, c’est un changement de perspective que nous propose l’autrice sur l’immigration.



Que viennent chercher ces milliers de personnes en venant illégalement dans nos pays européens ? Souvent pour des conditions de vie qui nous paraîtrait inacceptables. Grâce à Nuri et Afra, nous découvrons que la fuite est la seule solution à leur survie dans un pays en guerre comme la Syrie. À travers d’autres migrants au fil de leur voyage, l’autrice nous montre qu’ils ont tous une bonne raison de tenter leur chance dans les pays riches, et que les conditions dans les camps ne sont pas forcément pire que là où ils vivaient avant, et c’est effroyable.



J’ai été un peu déroutée par la construction du roman, mais finalement je l’ai trouvé bien adapté. Chaque chapitre commence par le présent, Nuri et Afra sont en Angleterre, puis une transition est faites par un mot pour plonger quelques semaines / mois avant pour retracer les conditions de vie en Syrie lorsque la guerre civile a éclatée et leur périple.



C’est un roman bouleversant. Nuri et Afra n’avait pas une mauvaise vie avant la guerre, et ils vont presque tout perdre. Ils m’ont tout les deux touchés, chacun vivant différemment la perte de leur vie d’avant. Ils doivent faire preuve de résilience pour pouvoir avancer, et tenter de retrouver le chemin du bonheur.



Évidemment, je ne peux pas finir cette chronique sans parler de la place de l’apiculture dans ce livre. Malheureusement Nuri va perdre toutes ses ruches. J’ai eu peur que finalement ça ne soit plus du tout abordé, et donc que le titre soit trompeur, mais les abeilles ont bien leur place dans l’histoire ! J’ai aimé toutes les allusions faites au fonctionnement de ces insectes indispensables à notre survie sur Terre.



Il m’a manqué un petit quelque chose pour avoir un coup de cœur, mais c’est une très belle lecture, que je vous recommande.
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Les Oiseaux chanteurs

Dans un roman éblouissant, Christy Lefteri, jeune autrice déjà remarquée pour un best-seller, s’inspire d’un fait divers pour attirer l’attention sur l’exploitation des domestiques étrangères à Chypre.
Lien : https://www.liberation.fr/cu..
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Les Oiseaux chanteurs

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L'Apiculteur d'Alep

Christy Lefteri a été bénévole dans un camp pour migrants à Athènes. Elle nous dit avoir écrit ce roman pour tenter de se décharger des images d'horreur qui la hantaient. On comprend dès lors que sa motivation n'était pas d'écrire un chef-d'oeuvre. J'ai bien aimé son récit, mais suis resté sur l'impression qu'elle avait hâte de raconter cette histoire, sans réussir à me faire entrer viscéralement dans cette tragédie.

Nuri, Afra et leur petit Sami forment une famille heureuse d'Alep. Mais le régime de -Bachar el-Assad et sa guerre ont raison de ce bonheutr : une bombe tue Sami et rend sa mère aveugle. le couple est obligé de fuir.

Christy Lefteri nous raconte leur difficile périple passant par des camps en Turquie et à Athènes. En chapitres alternés, elle nous montre le couple arrivé en Angleterre, leur but initial, tentant d'obtenir le droit d'asile.

J'ai particulièrement aimé le personnage d'Afra, qui ne voit plus mais « sent » les gens, les atmosphères, mieux que les voyants. Elle parle peu mais ses mots sont empreints de poésie et d'un brin d'espoir, désabusé certes mais espoir quand-même. J' ai beaucoup moins apprécié le personnage de Nuri, son mari. Il est le narrateur et semble un peu en retrait des événements, songeant plus à son passé, à ses ruches détruites, qu'à Afra dont la tendresse pour lui ne faiblit pourtant jamais.

Roman intéressant, mais auquel il manque ce petit quelque chose pour en faire un très bon roman.

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L'Apiculteur d'Alep

Ce livre plein d’espoir a été lu durant ce moment difficile de confinement mais le happy end fut mon rayon de soleil

On suit Miro et sa femme qui quitte Alep pour rejoindre l’Angleterre ou son cousin est arrivé

La femme triste et résignée retrouve la vie au terme de leur voyage dont je vous laisse découvrir les péripéties
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L'Apiculteur d'Alep

Ce livre est un roman, œuvre de fiction, qui aborde une réalité très actuelle.



L'auteure, armée d'une belle plume, nous fait voyager aux côtés de Nuri et Afra, un couple Syrien uni. Elle tente de nous faire ressentir les blessures intérieures, et pas seulement, accumulées à cause d'une guerre qui les pousse à quitter leur pays. Leur route est inévitablement parsemée de dangers. La peur melée à une nécessité de fuir les poussent parfois à agir à l'encontre même de leurs principes.

Le couple Ibrahim n'est pas l'histoire type de tous les réfugiés. C'est cependant une histoire qui ressemble certainement à celle d'une partie d'entre eux. Heureusement Christy Lefteri a veillé à ne pas leur faire porter tous les malheurs possibles.



J'ai aimé le style de l'écriture, le caractère des protagonistes, endoloris par la perte de tant de choses qui leur étaient chères. Le récit est émouvant, sans pourtant se perdre dans de la sensiblerie.



J'aimerais que beaucoup lisent cet ouvrage. On n'a pas toujours envie de songer aux problèmes et traumatismes multiples des réfugiés, aux angoisses des demandeurs d'asile, pourtant réaliser cette situation nous aidera à être plus humains.



Ceci dit, c'est un livre dur, qui ne laisse pas indifférent. Je vais faire suivre d'une lecture plus légère pour me décontracter un peu.

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L'Apiculteur d'Alep

Nous suivons l’histoire du point de vue de Nuri, un apiculteur syrien vivant à Alep. Lorsqu’il était plus jeune, son cousin Mustafa lui apprit le travail d’apiculteur, domaine dans lequel Nuri s’épanouissait. Nuri vivait une vie simple et heureuse, avec sa femme Afra qui vendait ses tableaux, et leur fils Sami. Peu à peu, les troubles s’aggravent et un jour, Nuri et Mustafa retrouvent leurs ruches détruites. D’autres événements dramatiques vont survenir, et cela va les conforter, eux et leurs proches, à quitter la Syrie, dont la situation ne cesse de s’aggraver. Mustafa et sa famille vont y parvenir. Nuri va d’abord devoir convaincre sa femme endeuillée de quitter leur maison. Il va lui apporter chaque jour des objets cassés et abandonnés qu’il trouve, lui décrire les ravages de la guerre, mais rien n’y fait… Jusqu’au jour où sa rencontre avec des soldats ne leur laisse plus le choix.



L’histoire alterne entre leur situation en Angleterre et le chemin parcouru pour y parvenir. Un voyage dangereux, long et éprouvant. Nuri est un personnage touchant qui tente du mieux qu’il peut de motiver et rassurer Afra, qui perd peu à peu goût à tout. Il se montre optimiste et courageux, bien qu’il soit lui-même plein d’inquiétudes. Entre la pension en Angleterre et le camps de migrants à Athènes, Nuri rencontre d’autres réfugiés, ce qui nous permet de découvrir leur destin tragique. Et alors qu’il se trouve à Athènes, il va vite prendre conscience de la face sombre de certains individus aux pratiques immorales. Au cours de son voyage, Nuri va pouvoir échanger des messages avec son cousin Mustafa, chacun faisant part de sa situation à l’autre.



Entre sa vie d’avant, l’existence difficile dans les camps et sa lutte pour rejoindre l’Angleterre avec sa femme sains et saufs, rien ne nous ai épargné. Comme je l’ai dit plus haut, Nuri est un personnage touchant qui attise le respect et la sympathie. Son amour pour sa femme est admirable, il fait tout pour la protéger, la préserver et lui faire plaisir malgré leur situation. Tous deux forment un couple solide face aux épreuves. Chacun espère pouvoir enfin voir la lumière au bout de ce tunnel sombre. Il y a des moments touchants, révoltants, mais aussi beaucoup d’espoir qui découle de ce roman.



L’autrice a une jolie plume pleine de métaphores poétiques, elle arrive à nous transmettre les émotions de ses personnages et on se retrouve facilement transporté par l’histoire.



Un grand merci aux éditions du Seuil pour l’envoi.

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Le Livre du feu

Ouvrir un roman de Christy Lefteri est à coup sur se retrouver plongé dans l'âme de ses personnages.

On y voyage comme à travers un pays inconnu mais aussi comme dans un pays qui est le nôtre, celui de ce que nous sommes, de ce qui nous fait vivre, ressentir, sentir, toucher de très près l'essence du souffle de chacun.

Cette fois ci, c'est en Grèce que l'auteure nous convie et à chaque page tournée c'est une promenade dans cette forêt si belle, si meurtrie,si survivante où nous rencontrons un châtaignier à moitié brûlé, un bébé chacal bouleversant qui aura eu la force de continuer à marcher.

Tout au long de cette promenade, nous allons apprendre à partager le bonheur, la douleur d'une famille qui s'aime.

Nous allons partager ses souvenirs, faits d'amour et de pertes, nous allons espérer avec elle et page après page comme pas après pas nous marcherons ensemble vers une reconstruction,en allant sonder au plus profond notre âme.

Ce livre brûlant, vibrant nous le sentons, nous le touchons, nous l'aimons comme nous aimons cette famille, cette mère, ce père, cette petite fille, cette fidèle et douce chienne au prénom qui évoque la joie, la musique, la légèreté et qui se prononce dans un sourire :Rosalie.

Nous aurons beaucoup de mal à les quitter, ils vont tous nous manquer.

Nous évoquerons leur souvenir lors d'une balade en forêt, lorsque nous verrons un feu, lorsque nous entendrons de la musique ou admirons une toile.

Et je suis prête à parier que nous demanderons conseil à Irini, la mère, lorsque nous serons confronté à un événement bouleversant :"que ferais tu, toi, Irini ?"

C'est ainsi que nous nous rendrons compte que nous continuons ensemble la balade, comme nous la continuons avec tous ceux que nous avons aimé.

Merci à masse critique de m'avoir offert ces paysages, ces habitants de la forêt, cette famille , cette histoire qui continuera à me glisser à l'oreille sa musique.



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Le Livre du feu

La Grèce est trop souvent victime d'incendies, certains criminels. Attisés par des vents violents ils font des ravages catastrophiques, de trop nombreuses victimes.

L'auteur est allée sur place interroger des rescapés et nous offre un récit plein d'humanité, de sensibilité, de vérité. Très émouvant et prenant.

Irini et sa fille, ayant fui l’incendie, parviennent très difficilement à la mer où elles espèrent trouver refuge et secours. Irini tente de redonner espoir à ceux qui l'entourent, essayant de les distraire de leur situation plus qu'angoissante, en racontant ses souvenirs.

Un grand amour unissait Irini à son mari. Lors de l'incendie son mari a voulu retrouver son père pour le sauver. Il n'a pas réussi. Blessé, choqué, rescapé, il n’est plus le même. Il vit désormais dans un autre monde, complètement déconnecté, hors du temps, sans aucune réaction. Irini aimerait tant retrouver celui dont elle était si amoureuse et admirative et, malgré ce qu’elle vit, est toujours amoureuse de son mari.

La mort est bien sûr très présente, abordée, oserais-je dire, avec humanité, finesse de sentiment. Beaucoup de poésie, d'amour.

Ce récit est très attachant et prenant.

Dans la postface l’auteur évoque les nombreux témoignages recueillis auprès de rescapés. Avec justesse, finesse, sensibilité, elle nous offre un livre très marquant, très humain.

Elle nous met aussi face au changement climatique qu'on ne peut plus ignorer. Si on ne change pas d'attitude que laisserons-nous à nos enfants, à nos petits-enfants ?

Merci à Babelio de m’avoir offert cette lecture.

A lire.

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L'Apiculteur d'Alep

J’ai beaucoup aimé ce roman qui trouve les mots justes pour raconter ce qui ne l’est pas. On sent à quel point, l’auteur, Christy Lefteri a été touchée, émue par son passage dans les camps de réfugiés grecs. Elle a écouté ces hommes, ces femmes, ces enfants qui quittent tout pour fuir un monde devenu fou. L’écriture est tout en pudeur, juste, les longueurs dans le récit mettent en lumière les traumatismes vécus qui mettent longtemps à être verbalisés, ils sont tus car la peur, la honte, le regard de l’autre n’incitent pas toujours à la confiance. C’est un bel hommage rendu à tous ces anonymes.
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L'Apiculteur d'Alep

Raconter l'exil de syriens n'est pas chose aisée et, de prime abord, ne m'attiré pas.

Je dois reconnaître que la lecture n'est pas toujours réjouissante. mais est-ce pour autant un livre noir et plombant ? Pas totalement puisque c'est aussi un livre de clarté avec la force de l'espoir au bout de la route. La lumière d'Alep, quittée à regrets, n'est jamais loin dans leurs souvenirs malgré, les passeurs violents, les vagues hautes et les camps de réfugiés pouilleux.

Cet apiculteur réfugié symbolise, comme ses abeilles, la vulnérabité à notre Monde, mais aussi la Vie et l'Espoir.

Une bonne surprise
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Les Oiseaux chanteurs

Je ne connaissais pas l'histoire de Chypre....j'en sais un peu plus !

l'histoire est intéressante mais je suis légèrement déçue, je pensais qu'elle irait un peu plus loin dans l'histoire. En effet par rapport au résumé on a l'impression qu'on a va découvrir un mega trafique...bref je ne veux pas dévoiler l'intrigue mais même si ça se lit bien...je reste sur ma fin !!
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L'Apiculteur d'Alep

Un traumatisme, un drame tellement inimaginable à la suite duquel Afra, artiste talentueuse syrienne, mariée à Nuri, et maman d’un petit garçon, va perdre la vue.



L’auteure nous plonge dans le monde impitoyable qu’est Alep, au moment de la guerre civile, qui a détruit tant de vies et a poussé tant de syriens à quitter leur pays.



Le roman débute en décrivant la vie de Nuri, apiculteur, Alfra sa femme, et leur fils Sami. La vie s’écoule paisiblement pour cette petite famille syrienne, au rythme des saisons et du travail des abeilles. Dans cette ville magnifique d’Alep, Nuri a deux passions, sa familles et ses abeilles.



Et puis, la guerre éclate, les ruches sont détruites, l’inimaginable arrive et force Nuri et sa famille à fuir Alep. Le récit trace leur voyage, leurs rencontres, la terreur à laquelle ils sont confrontés à tout moment de leur périple, le cauchemar qu’ils ont vécu à Alep et qui les poursuivra à jamais. Il sera impossible d’oublier toutes les atrocités d’une guerre cruelle, mais Nuri et Afra pourront-ils retrouver une vie heureuse et sereine au Royaume-Uni, la terre d’asile où ils espèrent s’installer?



On s’attache très rapidement aux personnages, les personnages principaux, mais aussi ceux rencontrés tout au long du voyage, et même aux abeilles qui sont au coeur de l’histoire.



Un très beau roman, un titre intrigant, le style est direct et fluide, rendant la lecture facile. Quelle idée originale de passer du passé au présent avec l’usage d’un simple mot qui clôt un chapitre et en commence un autre!



Une belle lecture, bouleversante, mais pas dénuée d’espoir et d’humanité, qui nous apprend beaucoup sur la vie des réfugiés.



Je recommande vivement ce livre magnifique!
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