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Citations de Claude Gutman (33)


J'ai claqué la porte. Je n'avais plus de chez-moi. Juste la vie et une photo.
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[seul un soir à la maison]
Je n'ai rien fait d'interdit. J'ai juste vu ce que c'était d'être grand.
Je me suis assis au bureau de mon père. J'ai pris une de ses cigarettes électroniques. J'ai fait semblant de fumer. J'ai marché dans tout l'appartement, envoyant de la fumée imaginaire. Et je suis passé à autre chose.
Il y avait tellement à faire ! Découvrir où ma soeur cachait sa boîte à secrets, ouvrir des tiroirs, fouiller sans savoir quoi chercher. Ne rien trouver. Et essuyer avec un Kleenex, pour effacer mes empreintes digitales. C'est comme ça que font les voleurs...
(p. 23)
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Mais qu'est-ce qu'on avait fait pour mériter ça ? Qui peut me le dire ? Je suis tout seul dans cette immense maison, presque un château ; seul le silence me répond. Oui, nous étions juifs. Quel mal à ça ? Juifs même pas religieux. Presque pas juifs du tout. Jamais de ma vie, je n'ai mis les pieds dans une synagogue. Papa et maman s'étaient mariés à la mairie de Montreuil. Dieu, si tu existes, je ne crois pas en toi. Je te hais. Je te maudis. Je te méprise. Je te crache à la gueule. J'en ai marre, marre. Je voudrais mourir, crever ici jusqu'à ce que tu me répondes. Je voudrais que tu voies comme ça saigne dans mon corps pour que tu répondes d'un mot, d'un signe. Pourquoi ?
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Il a regardé sa femme et ses enfants morts. Il les a embrassés, les barbouillant de son propre sang. Puis il s'est mis à hurler contre Dieu. Des hurlements fous, tandis que dans le village, après les cris, c'était la désolation. Dieu de merde, incapable de protéger les siens ! Dieu ignoble qui laissait crever les êtres les plus chers comme des chiens ! Dieu qui laissait faire les bourreaux depuis des générations et des générations ! Dieu auquel il n'était plus question de faire confiance. Le rabbin a tenté de ramener papa à la raison, que c'était une épreuve du Tout-Puissant. En réponse, il a reçu le poing de papa sur le nez. Papa a quitté le village, sans rien, seul sur la route, quelques photographies sur son coeur, des larmes dans tout le corps et sa machine à coudre sur l'épaule.
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- Si ! Le Père Noël existe. La preuve, c'est que je l'ai vu à la télé, aux informations, en plus...
ça, c'est une preuve ! Même moi qui ne croyais plus au Père Noël depuis un an, j'ai eu des doutes. Si le Père Noël était passé à la télé et aux informations, en plus...ça donnait à réfléchir. Je n'étais pas le seul à me poser des questions. Toute la classe était agitée.
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D'ailleurs, dès qu'on rentrait à la maison plus personne ne riait.
Il y avait Belle-Doche. C'est comme ça que je l'appelais. Belle-Doche, ce n'était pas ma mère. C'était bien la femme de mon père mais mon père n'était pas son mari. C'est compliqué une famille qui n'en est pas une.
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« Elle a répété qu'il fallait absolument respecter les croyances des autres et elle a fait des flèches au tableau pour nous expliquer les religions. Fastoche ! Les musulmans : une mosquée. Les juifs : une synagogue. Les catholiques : une église. Les bouddhistes : un temple... Ça s'est compliqué quand Théo a demandé : - Et les « rien-du-tout », ils vont où ? La maîtresse a dit qu'on les appelait « à thé » et elle a fait sa tête embêtée. »
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C'est l'histoire d'un petit garçon qui s'appelle Bastien et qui habite à Paris.il lui arrive 6 aventures extraordinaires.Ce livre est un genre de livre de société qui a été crée par Claude Gutam. Bastien est un peut garçon qui va un peu partout. Dans une de ses six aventures, il va à Disneyland et il y passe une journée horrible. Dans une autre aventure, il y a une bagarre à l'école parce que le père noël n'existe pas ...
En ce qui concerne ce livre, il est assez bien. Ce texte est vivant. On a vraiment envie de le lire.
La seule chose qui me déplaît est le manque d'humour.
Mais je dis bravo à Claude Gutam qui a eu une bonne idée.
Mathieu. 6°A
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On ne devient Belle-Doche que petit à petit. Au début, c'est tout doux. Méfiez-vous. Moi qui n'ai pas d'expérience, je me suis fait avoir. A la place de tous les exposés sur les animaux, en classe, il aurait fallu inventer des cours de Belle-docherie. Les belles belles-doches. Les belles-doches moches. Toutes les espèces de belles-doches. Ça aiderait pour la vie. Le ruses à faire, les pièges à éviter.
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"Avant, je dormais chez nous, normalement, dans mon lit. Maman m'embrassait, papa m'embrassait. Et dans le noir je pensais à ce que je voulais. A mes bonnes ou mauvaises notes, au cassage de gueule de Dugrant qui avait cafté que Rebérioux trichait pendant la compo… Mon lit. Ma chambre. Mes bouquins. Ma lumière : tout perdu en un jour pour me retrouver dans la chambre du mort."
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C'est comme ça qu'on les reconnaît les vraies belles-doches. Elles connaissent de moins en moins de mots, avec le temps. A la fin, ce n'est plus que des cris.
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Bastien: " On ne gagne rien a mentir "
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« - Et le Père Noël, dans tout ça, alors ? On n'en parle pas. Il existe ou il n'existe pas ? Mes parents, ils n'ont rien voulu me dire sauf que si je veux y croire, j'y crois, et si je ne veux pas, j'y crois pas. La maîtresse a dit que c'était une bonne façon de voir les choses. Elle n'en pouvait plus. Nous non plus. Elle a tapé dans ses mains. - On reprendra cette discussion plus tard. Maintenant, on passe aux choses certaines. Lucas ! Récite-moi la table de 6... »
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Une heure plus tard, j'étais toujours derrière la porte avec une envie de pleurer et de faire pipi.
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Petit-Pierre supportait tout. Les mauvaises notes. Les cinq-cents lignes qu'il ne faisait jamais, les séjours chez M. le Sous-Directeur, les engueulades, les tirages de cheveux et même la claque de Mme L'Hiver, professeur de musique, qui croyait qu'il se fichait d'elle. [...]
Par chance, Petit-Pierre avait la tignasse solide. La claque, elle, n'est partie qu'un peu plus tard, quand Mme L'Hiver s'est rendue compte qu'en secouant très fort, les poux ne se détachaient même pas.
Petit-Pierre, malgré la claque, ne pleurait pas. Il résistait. Il résistait.
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"Julie, ma soeur ainée, parce qu'elle se croit grande et qu'elle est en 6e,n'arrête pas de mentir."
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Papa et maman faisaient la pause-café, je les ai aperçus devant l’appareil. Je me suis faufilé pour qu’ils ne me voient pas et sur le comptoir, j’ai regardé les nougats. Ma boîte. Ma boîte surtout. Bien sûr, celle d’à côté était plus grosse et plus belle. Mais en recomptant avec les doigts dans ma poche, je n’avais pas assez pour l’acheter. J’ai regretté. J’ai pris ma boîte, celle dont j’avais rêvé toute l’année et je suis allé payer sur la pointe des pieds pour que la dame de la caisse me voie.
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c'est la loi,David.Et si on respecte la loi,il n'arrive jamais rien.
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Je n'ai rien entendu des paroles des quelques passants qui s'intéressaient à mon cas ou qui s'inquiétaient de savoir si j'avais tous mes esprits. je n'ai retenu que le "pauvre gosse" d'une brave femme [...]
- le pauvre gosse, il vous emmerde.
[...]
Qui savait que le pauvre gosse en avait assez d'être un pauvre gosse ? qu'il vous crachait tous à la gueule du plus lointain de sa détresse ? Pauvre gosse, vous n'aviez que ces mots là à la bouche. Mais c'est vous qui en aviez fait ce pauvre gosse. Vous, les adultes et votre guerre de merde, votre saloperie de guerre, votre connerie de guerre. Le pauvre gosse n'avait rien demandé. Ce n'était pas lui, qui à onze ans, allait bouffer du boche, décidé de porter l'étoile jaune de la honte et voir ses parents arrêtés. Pauvre gosse réfugié dans un pensionnat [...] C'est "pauvres adultes" qu'il veut vous dire, "minables adultes". Le pauvre gosse qui ne le sera plus jamais
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L'autoroute pour les vacances au soleil, c'est long et fatigant. Je me suis endormi à l'arrière de la voiture à l'instant où maman disait que c'était drôlement joli. Je ne saurai jamais quoi. J'ai commencé la plus longue sieste u monde, pleine de mer, de matelas de pongée.
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