Le récit se déroule dans un quartier paisible de la ville de Lyon. Paisible en apparence, puisque l'immeuble du 7 rue d'Auvergne est témoin d'un bien curieux remue-ménage...On y rencontre des personnages ordinaires à tous égards. De Francine Kennedy, la veuve octogénaire du quatrième étage, à la classique famille Boussac en passant par les fils de La Salle du troisième...rien ne présage une telle agitation.
L'élément catalyseur, c'est le kidnapping de Francine par Ben Trep et Dora Lubba, un couple atypique. Dora, fille d'une riche famille, d'ordinaire policée, ressent le besoin de s'affranchir des règles du cocon familial. Elle décide de fuguer en compagnie de son "bad boy" Ben. Marginal peu gâté par la vie et petite frappe qui vit de vols, Ben a tout perdu, famille, amis, appartement... Désemparé, il décide d'enlever Francine et entraîne la naïve Dora dans ce traquenard. En séquestrant la vieille femme, ils trouveront momentanément refuge chez elle.
Inconséquents, ils ne se doutent pas une seconde que ce banal concours de circonstances les conduira au mauvais endroit, au mauvais moment... Et l''affaire tournera au vinaigre quand Rumi, le compagnon de vols de Ben, s'immiscera dans l'histoire.
Au fur et à mesure du récit, le vernis craque et chacun des personnages révèlera une "tare" psychologique. Francine, menacée par Rumi, montre ses crocs et se révèle moins inoffensive qu'elle n'y paraît. Dictée par la démence sénile, elle cède facilement à ses pulsions meurtrières...et manie plutôt bien le couteau de cuisine. Rumi, lui, perd pieds et cède à la violence. Chez les Boussac, c'est le grabuge, ils sont en conflit permanent. Le père, exaspéré par le comportement de sa fille en pleine crise d'adolescence, se réfugie dans l'alcool. La mère, usée par les vicissitudes de la vie, fera une très mauvaise rencontre en cherchant à rompre son morne quotidien. La fille, punk et rebelle en carton de 14 ans, fait affront à l'autorité parentale en s'encanaillant secrètement avec un homme du double de son âge. Et cet homme, ce n'est d'autre que son voisin, Etienne de la Salle, un écrivain raté, bon à rien. Seul Ben tire son épingle du jeu. Loin de l'étiquette du petit voyou qu'on lui prête à tord, il fait preuve de sang-froid en protégeant sa belle du brutal Rumi. Un personnage étrange apparaît également dans le récit...le fantôme de Freud. Oui vous avez bien lu. Investi d'une mission, il est chargé d'aider un de ces doux dingues. Et ce ne sera pas une mince affaire.
Pour tout avouer, la lecture de ce livre n'a pas été chose simple. Le début, plutôt terne, ne permet pas d'entrer immédiatement dans le récit. L'histoire est lente à démarrer et le style manque de relief. On se dit alors que c'est légitime un début un peu pataud, on espère au fil des pages que l'histoire décollera, que les personnages évolueront... Naïveté du lecteur plein d'espoir ? Oui et non.
Oui parce qu'au risque d'être dure, le style reste plat et les personnages manquent cruellement d'étoffes et de nuances. On reproche avant tout une psychologie grossière voire facile, puisqu'on retrouve le sempiternel adolescent attardé en proie à une sévère crise existentielle, le marginal rmiste ET tire aux flanc, le bad boy au cœur tendre, la mamie "près de ses sous", la mère dépressive dépassée par la vie, le baratineur et magouilleur de rital, la bourgeoise austère... On finit par se lasser des caricatures. Oui, ces personnages sont sensés représenter la vie dans ce qu'elle a d'ordinaire, mais il faut reconnaître qu'il y a un évident manque d'originalité. Difficile de s'attacher aux personnages. Et tant qu'on est dans le fâcheux, ajoutons que le fantôme de Freud n'est absolument d'aucun intérêt. Pire, ses analyses tombent lourdement dans la psychologie de comptoir. Pauvre Freud...
Mais non, car l'histoire reste malgré tout charmante. Pétrit de bonnes intentions, le récit se veut léger et loufoque, il se lit comme un vaudeville moderne. Sans compter, le côté très décousu (les histoires des personnages se suivent, se croisent, se chevauchent) qui représente parfaitement l'ambiance "joyeux bordel". A priori déconcertant, ce désordre donne du rythme au récit. En passant d'une histoire à l'autre, on a l'impression d'observer discrètement, presque d'un regard voyeur, les déboires des habitants de l'immeuble du 7 rue d'Auvergne. Comme si on guettait tour à tour de sa fenêtre, celle de la vieille dame Kennedy, celle des Boussac... Qui a parlé de curiosité déplacée ?!
On est d'accord, l'histoire est plutôt charmante (gentillette diront certains). Mais avouons-le, on ne retrouve pas la "drôlerie" et encore moins la "poésie", promises en 4ème de couverture. A bon entendeur...
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Dans le même immeuble cohabitent une vieille dame riche (24 manteaux de fourrure à son actif en plus du reste) en perte de mémoire, un couple (les Boussac) au bord de la rupture car tellement engoncé dans son quotidien. Leur fille, une ado au style punk et révoltée (enfin pas tant que ça) qui couche avec l'écrivain du grenier en manque d'inspiration. Lui-même fils d'un veuf, retraité des postes, qui entretient une relation intense mais cachée avec une dame célibataire et dévote (alors pourquoi se cacher ?).
Et tout ce petit monde va se trouver bouleversé par l'arrivée de Ben (jeune délinquant et ex-taulard) et de Dora son amoureuse (15 ans et fille d'un psychiâtre de bonne famille), poursuivis par Rumi, copain d'infortune de Ben.
Ah, j'oubliais ! Freud !
Là, je m'arrête un instant, le temps de faire une petite analyse. Pourquoi cet oubli ?
💡Je sais : ce personnage n'a aucun intérêt et sa présence est inutile.
Pauvre Freud ! Le voilà embarqué, bien malgré lui (sous forme de fantôme), dans un roman qui se voudrait psychologique mais où les personnages sont on ne peut plus conventionnels et caricaturaux.
L'intrigue ne vous tient pas en haleine non plus et la fin est sans surprise.
Si vous n'avez rien d'autre lire...
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J’ai du passé à coté du livre car la quatrième de couverture annonçait un « roman plein de charme, de drôlerie et de poésie » alors que je le trouve pas drôle une seule seconde et le langage est plutôt vulgaire, brut. Je vais arrêter là car je ne vais rien trouver de positif à dire sur ce livre (c’est très rare mais bon chacun ses gouts). A vite oublié pour ma part
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Dora, jeune lycéenne, décide de « fuguer » avec son copain, Ben. Ben, c'est le vialin garçon qui a tout perdu : il n'a pas de famille, plus d'appartement et vient de se fâcher avec Rumi pour une histoire de coup foireux. Très vite, Dora et Ben se rendent compte qu'ils ne savent pas où aller alors Ben prend la décision de kidnapper une vieille dame et tous les trois partent chez elle. Tous les deux n'ont aucune mauvaises intentions au début. Or Rumi débarque chez Francine sans crier gare. Fou de rage, Rumi agresse Ben, s'en prend à Dora et Francine. Une voisine alertée, entre à son tour dans l'appartement tandis qu'Ernest passe une soirée en amoureux à l'étage inférieur.
Une découverte agréable, mais pas forcément facile à se plonger dedans. L'auteur a fait le choix de passer d'un personnage à l'autre, mais ils sont tous aussi intéressant. Plus on avance dans le récit, plus les liens entre ces personnages se tissent et l'histoire prend pied.
Freud apparaît également comme un personnage secondaire, mais je n'y ai vu aucun intérêt, bien au contraire, ses passages m'ont laissée de marbre et indifférente.
En bref, un subtil mélange entre humour, légèreté et gravité, policier et suspens.
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Dès que le mot "poésie" fleure à la 4ème de couverture, je prends sans trop me préoccuper du reste. Déçue, car il n'y a aucune once de poésie dans ce livre. Du charme dit encore la 4ème, ouais, je ne sais pas où, et la drôlerie, moyen moyen.... toutefois, ce livre n'est pas à jeter entièrement, car je l'ai fini. De circonstances en circonstances, les chapitres s'enchaînent mine de rien, tout foire au mauvais cauchemar, et on a envie de voir comment l'histoire va bien finir de glisser vers l'hécatombe. En résumé, une lecture surprenante mais loin d'être poétique. Intéressante par sa construction, et le portrait des jeunes perdus dans cette société. La confrontation de deux mondes que tout oppose, le choc inévitable mais pas dépourvu d'intérêt.
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Aurélie, une jeune fille de 15, bien sous tout rapport, un papa psychothérapeute, une maman chanteuse d'opéra, fréquente Ben, un garçon délinquant, sortant de prison et quasiment à la rue.
Le jeune homme, sans domicile, décide alors d'accoster une vieille femme pour accéder à son logement et entraîne à sa suite Aurélie complètement dépassé par les événements. La situation va très vite débordée.
Une histoire assez difficile à lire et à suivre. Plusieurs personnages se succèdent; dans un même chapitre, on peut changer de point de vue et il faut parfois plusieurs lignes avant de se situer.
Quelques fois, ça manque de sens; je n'ai pas du tout compris le rôle du fantôme de Freud dans ce roman.
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J'ai fermé ce livre en me disant que j'avais perdu mon temps!
C'est une des premières fois que ça m'arrive...
Ah si un point positif! J'aime bien la couverture! ^^
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