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Critiques de Claudine Galéa (64)
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Blanche-neige foutue forêt

J'avoue que je n'ai pas du tout adhéré à cette pièce de théâtre. Blanche Neige revisitée dans le théâtre contemporain. L'histoire est originale mais je n'arrive pas à me projeter. De plus les indications scéniques perturbent la continuité du texte. J'aimerai mille fois mieux voir cette pièce mise en scène et me laisser porter par l'histoire.

Claudine Galea, l'autrice, écrit pour le public adultes et jeunesse, des romans, des albums et des pièces de théâtre ainsi que des fictions radiophoniques.

Une pièce bien écrite mais qui ne passe pas pour ma part. Désolée.
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Ça ne passe pas

« La Méditerranée la mer où j’ai appris à nager

celle où j’ai grandi

Celle d’où vient ma famille

D’où viennent ma mère et mon père

La Méditerranée est ma mer et qu’est-ce que je vois ?

Je vois

un désert à la place de la Méditerranée un désert de 2,5 millions de km2 et sur ce désert de 2,5 millions de km2 des corps allongés côte à côte des corps

MORTS

DES CADAVRES

Ma mer est une mer de cadavres

le plus grand cimetière vivant

un cimetière marin

Ma mer est un cimetière

et je n’ai plus de larmes

elles se sont asséchées avec la mer »

Claudine Galea exprime son désarroi, sa colère, son impuissance, son chagrin et sa honte face aux conséquences des politiques migratoires européennes. À partir des témoignages de sauveteuses en mer, des déclarations de Pia Klemp et Carola Rackete, elle a construit un texte bouleversant et juste, un texte sans concession.

« Non papa je ne crois pas que je sois fière de moi. La vérité c’est que je n’ai jamais eu aussi honte. Je n’ai jamais été aussi en colère.
La vérité c’est que je ne sais pas comment je pourrais être fière. »

Elle donne la parole à ces équipages confrontés à l’indicible, parce que la réalité est toujours en deça de ce qui peut être rapporté. Pourtant, elle trouve des mots pour raconter, exprimer et sidérer. La confrontation à ces corps meurtris, violés, torturés, vivants ou morts, recueillis sur des embarcations à la limite du naufrage ou dans les eaux, ne peut laisser indemne. Non, décidément, « ça ne passe pas » !



« Ne dis pas Migrants - ça veut dire quoi migrants ? tu n’as jamais migré toi ?

Ne dis pas Hôtes – hôtes de qui ? accueillis par qui ?

Ne dis pas Réfugiés

Réfugiés c’est un statut international ils n’ont pas ce statut ils n’ont aucun statut

Dis Refusés

Dis Naufragés

Dis Rescued people

Dis Rescapés

Dis femmes enfants hommes en danger

Dans cet ordre l’ordre de tous les dangers

Dans la mer de tous les dangers

Dis

EN DANGER DE MORT »



« C’est à gerber. » À déclamer cependant de toute urgence sur les places publiques, pour briser l’indifférence et l’accoutumance distillées par les médias, pour rendre à l’humanité… son humanité.



Article à retrouver sur le blog :




Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Ça ne passe pas

Ce texte est construit à partir de témoignages de femmes membres des équipages de navires qui sauvent les réfugiés en perdition dans la mer Méditerranée. La phrase “Ça ne passe pas” est à prendre dans les deux sens, celui pour les migrants qui meurent noyés, ils ne passent pas, et celui qui veut dire “c'est inacceptable !”



C'est un petit texte court, un texte à clamer, à jouer, la langue est simple, familière, les mots sont simples. On ne tombe jamais dans le pathos, dans la grandiloquence ou le spectaculaire, pas besoin, les actes des ces femmes, la sincérité du ton, la pudeur des émotions suffisent largement pour nous secouer. C'est un monologue qui va crescendo, racontant des faits, violents, durs, éprouvants, puis il devient de plus en plus engagé, révolté. Il y a du rythme, un slam, une litanie, on entend un battement en fond sonore, ça chuchote, ça geint, ça crie, ça hurle, ça fait mal, un texte pour se révolter, un texte pour dire Non !



Un texte à s'accaparer, à connaître, à jouer sur scène, à scander en public, à revendiquer, à gueuler !



J'ai reçu ce petit livre dans le cadre de Masse Critique, je n'avais jamais entendu parler des Éditions espaces 34. Merci à eux pour cet envoi et bravo pour leur travail qui mérite d'être plus connu.
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Le corps plein d’un rêve

Come we’ll break all the rules



D’ores et déjà, mes excuses aux courageux ou inconscients qui vont lire cet avis car je risque de partir dans tous les sens. (De façon générale, c’est souvent quand je suis enthousiaste)…vous voila donc prévenu(e)s



Bien, première chose, si ce n’est déjà fait, voir le résumé du 4eme de couverture histoire d’avoir une idée de quoi on parle sinon, le temps que je refasse un petit résumé, je vais perdre le fil ténu de mes idées que je tente de centraliser.



Alors, avez-vous eu, vous aussi, dans votre existence, Le coup de foudre musical qui a marqué votre vie ? La chanson, la mélodie, la voix, l’artiste qui vous a ensorcelé, envouté, qui accompagne votre vécu, qui vous parle, vous interpelle, vous inspire aussi ?



Je suis sur que oui, chacun a sa Patti Smith, son Jim Morrison, son Noir Désir (a ce propos voir ma critique babelio de « en route pour la joie » de Solenne Pourbaix), son Johnny, sa Céline Dion…



Récit un peu schizoïde, à la fois dissociatif et fusionnel,



Elle, moi, Je, Nous, ELJE…



Lecture vertigineuse, biographie mi réelle, mi fantasmée…je ne sais le dire.



Structure déstructurée, syncopée genre montage très « cut », mélange de poésie et de jets viscéraux bruts, envolées lyriques, états d’âme, onirisme, réalisme, écriture automatique (un peu comme dans le livre BABEL de Patti Smith), flashback, projections,éclaboussures…



Voyage étourdissant( description fantastique du concert à Paris le 26 mars 78), déstabilisant de par le rythme et la structure qui m’a laissé pantois mais Ö combien enthousiaste. (Je me suis fais violence pour ne pas lui mettre un 5 étoiles, histoire de ne pas être taxé de fanatique..mais vous n’êtes pas stupides, vous avez tous compris)



OK, peut être ne serez vous pas aussi sensible que Claudine Galea et moi-même au charisme de Patti Smith car comme le stipule MIA dans sa critique, il faut connaître un peu l’artiste, donc le « profane » risque de se sentir exclu.



Voila voila, c’est donc le corps plein d’un rêve( et n’ayant certainement relayé que la moitié de ce que je voulais dire, l’autre moitié s’étant barrée dans la noosphère) que je vais vous quitter pour tenter de diminuer ma PAL…



Ouille, ai failli oublier, MIA, merci pour m’avoir conseillé ce livre ;-)



Fred-Fichetoux-Beg mode people have the power activé

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Le garçon au chien parlant/la fille qui parle..

Un garçon et son chien découvre une fille sur la plage. Il pense qu'elle est une fée. Mais la réalité, plus terrible, nous est peu à peu dévoilée... La seconde partie du récit nous permet d'entendre la voix de la jeune fille et donc "sa réalité".



Une histoire dont la construction, la division d'un même événement en deux regards différents, mêlent étroitement poésie et drame. Un texte qui illustre bien l'effet boomerang. Ce beau récit peut servir de départ pour aborder la tragédie des migrants.


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Le corps plein d’un rêve

Dans "Le corps plein d'un rêve" Claudine Galéa raconte Patti Smith mais parfois leurs voix se mêlent non pas pour chanter mais pour raconter la vie. Cela veut dire que ce qui est écrit pour l'une est valable pour l'autre. Claudine ayant été profondément touchée, au plus profond d'elle-même, par la voix de Patti Smith lorsqu'elle était adolescente. Mais cette confusion apparente n'est qu'une tentative de mise en jeu d'une fille et de son rapport à une icône.

J'avoue que ce livre m'a émue parce que je suis moi-même une adepte de la grande prêtresse du rock américain. Alors, quand Claudine Galéa raconte le concert de Patti Smith du 26 mars 1978 à Pantin, au premier rang dans la fosse, c'est comme si j'y étais. Ce concert est d'autant plus important que l'artiste va se retirer de la scène pendant un long moment parce qu'elle a choisi d'être femme, mère, d'écrire et de peindre aussi.

Et puis, Je ne peux que me réjouir d'un livre (même avec quelques petits défauts) qui parle de Patti Smith mais aussi de Marguerite Duras. Ce n'est pas vraiment le même genre et elles ne jouent pas dans le même registre mais ce sont toutes les deux mes idoles. C'est d'autant plus surprenant que l'autrice Claudine Galéa a le même âge que moi. Et ce n'est pas qu'une histoire de génération, c'est aussi une question de goût. Nous n'avons pas la même histoire mais nous avons les mêmes goûts. Elle était fan de Dylan mais écoutait aussi Neil Young le mien. Et bien d'autres.

Bref, c'est un récit qui permet de faire une biographie originale. D'ailleurs, Claudine Galéa a également créé une fiction radiophonique que Benoît bradel a mis en scène, spectacle intitulé "La 7e vie de Patti Smith" que je devais aller voir avant la période de confinement. Mais ce n'est que partie remise.





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Je reviens de loin

Encore toute bouleversée après avoir vu le film de Mathieu Amalric qui vient de sortir, j'ai lu avec avidité le texte qui l'a inspiré.

Le titre de la pièce de théâtre de Claudine Galea "Je reviens de loin" est aussi évocateur que celui du film "Serre-moi fort".

J'ai été touchée par ce texte sur le deuil ou plus exactement sur la douleur de l'absence et la tentative de survivre à la perte de ses proches.

Camille est une femme qui part parce qu'elle préfère quitter Marc son mari et ses enfants Lucie et Paul pour apprendre à vivre sans eux.

Lucie joue du piano et le petit Paul attend sa mère en chantant des chansons. Les petits déjeuners restent des moments importants pour tous. Bien vite on comprend que l'imagination de Camille se mêle à la réalité.

C'est ma façon de comprendre cette pièce qui peut être interprétée différemment je pense. Claudine Galea propose une construction originale sous forme de séquences distribuées dans une structure non chronologique et selon des modes narratifs différents. Il faut donc ranger son esprit cartésien pour cette lecture comme pour le film d'ailleurs.

J'aime beaucoup cela et je trouve cette pièce très réussie.





Challenge Riquiqui 2021

Challenge ABC 2021-2022
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Le garçon au chien parlant/la fille qui parle..

Ce sont deux histoires à lire à l'endroit puis à l'envers ou vice versa qui l'une vers l'autre aboutissent à la rencontre de deux enfants. Loïc, enfant libre de la mer et Oyana, petite fille des montagnes, naufragée sur la plage après une violente tempête.



La rencontre est ici très belle car l'écriture allie la justesse du cas des réfugiés à une tonalité poétique et surnaturelle. Telle une odyssée moderne, des liens très puissant unissent les enfants avec les éléments telle la mer " souple comme la crinière des chevaux" ou les animaux aux facultés humaines comme le grand chien Nouma. Les uns se confondent avec les autres. Ces deux enfants, malgré les différences de langue et de mode de vie, se reconnaissent dans le sourire échangé.



J'ai beaucoup aimé ce texte de Claudine Galea qui dit elle-même "je n'écris pas des romans ou des pièces de théâtre, je n'écris pas pour les enfants ou pour les adultes, j'écris des livres...".



Celui-ci est d'une grande beauté textuelle accompagnée de la pureté lumineuse des dessins de couverture que l'on retrouve en noir et blanc dans l'espace de jonction des deux histoires.

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Je reviens de loin

A la suite j'ai lu "Je reviens de loin" de Claudine Galea et vu son interprétation cinématographique par Mathieu Almaric, intitulée "serre-moi fort".



Je n'ai été transportée ni par l'un ni par l'autre, bien qu'on puisse dire que le film est très fidèle et respectueux de la pièce et qu'il a dû exiger un immense travail de reconstitution des dialogues et des états mentaux qui ne sont pas chronologiques et s'entrecroisent au gré des subjectivités.



Une femme part, laissant son mari et ses deux enfants. On assiste aux dialogues intérieurs des divers personnages les uns avec les autres : tous ont un rapport différent à l'absente et à l'absence.



C'est ingénieux, parfois émouvant.



Mais je n'ai pas adhéré totalement : encore une fois, la proximité de ma découverte avec le dramaturge Jon Fosse a dû altérer, momentanément j'espère, ma sensibilité à d'autres auteurs de théâtres puisque je subis coup sur coup la même déconvenue avec Harold Pinter et Claudine Galea.



Je vais laisser reposer un peu tout ça.
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Ce qui (nous) arrive, tome 2

Merci à Babelio et aux éditions Espaces 34 de m'avoir permis de découvrir ce projet du Théâtre National de Strasbourg, engagé par Stanislas Nordey : donner à écrire du théâtre à des auteurs et autrices pour des comédiens et comédiennes en période de fermeture de théâtre imposée par le confinement.



Que ce soit ancré dans la réalité la plus pragmatique ou dans un univers d'imagination pure, la dimension philosophique voire métaphysique est bien présente dans chacun de ces textes, que cela porte sur le moi, sur l'autre, sur la famille, sur le passé, le présent, le futur, sur le monde - plusieurs des thématiques s'entremêlant bien souvent.



De l'intime à l'engagement, de l'art à la politique, ces textes illustrent comment les circonstances ont percuté, par le bouleversement de notre quotidien, notre être profond, notre rapport à nous-mêmes, aux autres et au monde. Quelques textes sont en lien avec des problématiques davantage liées à d'autres grandes thématiques de l'époque (telles que la place et le traitement des femmes). La grande variété d'écritures, de styles, de tons, se fait caléidoscope de ces expériences, de ces vécus, de ces réflexions, en même temps que panorama stylistique éclectique du théâtre contemporain.



Chacun sera plus ou moins touché par un texte ou un autre selon son histoire et/ou sa sensibilité, mais l'ensemble constitue un exutoire salutaire qui démontre à divers degrés, s'il en était besoin, l'absurdité d'une violence rare et d'une bêtise pharaonique véhiculée par les hautes sphères pendant cette crise, que le domaine de la culture (et donc ses professionnel.les... !?!?) était "non-essentiel".

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Tu t'appelles qui ?

C’est l’histoire d’un enfant sans nom dans un pays sans enfant. « Je ne veux pas être en devenir. Je veux être quelqu’un maintenant. » (p. 16) L’enfant cherche son nom dans le monde en parlant avec ce qu’il rencontre : pierre, oiseau, arbre, etc. « Je ne suis pas un Lac, je ne renvoie l’image de personne. » (p. 19) Puis il rencontre l’Autre : pas tout à fait comme lui, mais tellement semblable. « Dans les yeux de l’Autre, il se voyait. Tu n’es pourtant pas un Lac, pensa-t-il. » (p. 26) Ne leur reste qu’à se choisir un prénom pour se connaître et se reconnaître.



Ce très album illustré d’aquarelles et de gouaches frôle le surréalisme, mais ses airs mystiques exsudent surtout une poésie très douce et très sensible. Enfant ou adulte, le lecteur peut se retrouver dans ce petit héros qui cherche son identité et sa place dans le monde.

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Rouge métro

En lisant les dernières lignes du roman, une chape de plomb s'est abattue sur moi, mes oreilles bourdonnaient et j'étais étrangement ailleurs : j'étais dans le métro, assistant moi aussi au drame que vit la narratrice, Cerise...



Cerise est en seconde, au lycée. Chaque matin et chaque soir, elle prends le métro. Pendant chaque trajet, elle observe intensément, les visages, les corps des gens qui l'entourent, la beauté, la tristesse à partir desquels elle s'invente des histoires. Le métro, machine à rêver pour Cerise. Et un jour, elle assiste à quelque chose, qu'elle ne nomme que comme le "film-souvenir", celui qui prend tellement de place dans sa tête qu'il écrase tous les autres. Quelque chose qu'elle ne parvient pas à oublier. Ce jour-là, auquel Cerise revient sans cesse, elle avait mis une nouvelle robe, rouge comme les événements à venir...



Le lecteur se doute qu'il s'est passé quelque chose de terrible, lié à ce curieux sdf, un jeune homme qui, chaque jour, débite des discours incroyables que Cerise écoute, un jeune homme aux yeux verts qui étincellent d'une curieuse façon et que la jeune fille va renommer Zyeux verts. Et Zyeux verts est au bout : Cerise sent qu'il va craquer...



Dès le début du récit, on sent que Cerise est bouffée par un souvenir, elle nous évoque son quotidien, son mal-être ordinaire d'adolescente aux parents divorcés, de jeune fille solitaire, qui ne parle que lorsque ça l'intéresse, qui observe les yeux grands ouverts le monde qui l'entoure. Et dans ce monde, elle les voit eux, les invisibles : ceux que l'on ne voit plus à force de les voir tous les jours : les pauvres, les sdf. Qui émeuvent cette jeune fille.



Car Cerise est sensible, elle ne veut pas voir "le monde comme ça", pas croire qu'il est comme ça, elle voudrait donner plus qu'elle ne possède. L'auteur décrypte habilement ses sentiments face aux sans-abris : le malaise qui s'empare d'elle, le désir de les aider, l'impuissance, le constat que le monde ne tourne pas rond, que l'aveuglement des gens qui ne les voit pas, qui ne veulent plus les voir, les tuent tout doucement...



Tout doucement, le récit nous entraîne inexorablement vers sa chute, les choses s'accélèrent, le ton de Cerise devient de plus en plus urgent jusqu'à ce qu'elle nous livre ce qu'il s'est passé ce jour-là dans le métro... On sent son besoin d'écrire, de révéler au monde ce qu'il s'est passé, sans jamais juger, simplement décrire ce qu'elle a vu, ce qu'elle a observé cette fameuse journée et aussi les jours précédents décryptant les prémisses de ce qui allait ce dérouler. L'écriture est la seule manière pour la narratrice de ce libérer d'évènements traumatisants, qui ne demandent qu'à sortir d'elle-même.



Un récit fort, prenant, sublimé par le grand talent d'écriture de l'auteur.


Lien : http://biblioado.canalblog.c..
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MADAM : Manuel d'Auto-Défense A Méditer

Objet littéraire inclassable qui appelle à la réflexion :

Appel théâtral aux femmes pour espérer respecter 4 principes simples pour permettre de remettre les pendules à l'heure de l'identité féminine. Via une MADAM Manuel d'Auto-Défense A Méditer, commencer par le commencement, démasculiniser la langue,

Principe 1 : "parler des femmes au féminin, comme on parle des hommes au masculin." Autrice bon sang c'est pas si difficile à dire, il faut juste s'extraire des préjugés inculqués et figés.

Principe 2 : " évoquer les femmes aussi quand on parle de populations mixtes, au lieu de faire comme si le masculin valait pour les 2 sexes; par ex dire bonjour à toutes et à tous ou les lycéennes et les lycéens ont réussi leur bac."

Principe 3 : "recourir aux accords traditionnels au lieu de l'accord au masculin qui l'emporte." le masculin l'emporte sur le féminin même si on parle de 100 femmes et un homme mince alors, c'est quoi cette règle absurde !?!

Principe 4 :"éviter de parler de l'homme quand on veut parler de l'espèce humaine tout entière. Dire l'évolution de l'humain ou les droits humains." Y'a du boulot en commençant par la déclaration des droits de l'homme et du citoyen...Où sont les femmes ? Avec leurs rires plein de larmes ? Et les citoyennes ?



On pardonne les petits écueils partisans et clivants, il faut bien en passer par là pour se tourner vers l'autre qui.ne voit pas



Je remercie les éditions 2eme époque, écritures de spectacle et Masse Critique Babelio pour l'envoi de ce livre écrit par Hélène Soulié et de nombreuses femmes intéressantes, dérangeantes, différentes et personnalisantes.

En avant la réflexion.







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Ce qui (nous) arrive, tome 2

Ce qui nous arrive, ce titre est terriblement parlant pour certains textes. Dans ce livre on trouve de la littérature du théâtre dans des écrits qui sont nés pendant le confinement. Quelques écrits m'ont vraiment bouleversées, me bousculant par leur force, d'autres m'ont semblée plus hermétiques. il y a de la vie, de la malice, des parents, des souffrances et des peurs dans ces pages. Ces textes je les ai lu dans le désordre, en plusieurs jours, revenant sur certains. Sautant des passages d'autres pour finalement les relire. Julie Aminthe nous raconte les peurs enfantines avec des phrases courtes. ça claque et c'est tellement vrai. J'ai aimé Piéta par sa force émotionnelle. Superbe. D'autres m'ont surprises par leur violence. Ce qui nous arrive, un panorama étrange où le théâtre n'est jamais loin.

Ce livre je le pose et puis je le reprends pour apprivoiser ces histoires. Des textes qui deviendront des courts-métrages ou des saynètes. Joli travail de création dans des univers différents où la parole est au cœur de la vie.

Merci à Babelio et à Edition espaces 34 pour cette découverte.
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Rouge métro

Rouge métro c'est l'histoire d'une jeune fille qui ne reste pas insensible, quand dans le métro, des SDF viennent mendier. Leurs paroles la touche, l'impressionne parfois. Elle ne comprend pas, contrairement à beaucoup (qui en réalité ne cherchent même pas à comprendre), que des personnes puissent se retrouver dans de telles situations. Hélas la vie est dure, la société si cruelle et indifférente, que de plus en plus de gens se trouvent au fond du gouffre sans personne pour les aider. Un événement particulier va la choquer, la marquer à jamais, c'est de cela qu'elle veut témoigner car elle sait qu'elle ne pourra jamais oublier.

C'est un livre intéressant.
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La Nuit MêmePasPeur & Petite Poucet

La première histoire est tendre et poétique. Une petite fille (MêmePasPeur) et sa grand-mère (TouteVieille) font l'expérience du deuil et tente de le surmonter. Enfin... pour la grand-mère ça donne parfois l'impression de parler de suicide, alors que ça doit être tout simplement le côté inéluctable de la mort qui attend toutes les personnes âgées. Mais le texte me semble difficile pour des enfants.

L'écriture de la seconde histoire a, en apparence, l'air plus accessible, mais en apparence seulement. Honnêtement s'il n'y avait pas eu la quatrième de couverture je n'aurai pas tout compris. Même si je n'étais pas au top de ma concentration, cette pièce est destinée à des enfants...

Il faudrait voir ces pièces sur scène pour voir comment elles sont perçues par les enfants. Pour le moment elles me laissent dubitative. J'ai régulièrement du mal avec les oeuvres "jeunesse" de Claudine Galéa. Pas convaincue.
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Au pays de Titus

Titus ne parle pas ; pourquoi parler, les adultes ne parlent que pour donner des ordres. Et Titus préfère rêver, observer la nature... Un très beau texte, une mise en page originale, des illustrations superbes, qui jonglent entre la couleur pour le monde de Titus au noir et blanc pour l'univers des adultes.

Un album à lire aux enfants qui se sentent un peu décalés dans le monde des grands... bref à lire à tous les enfants !
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Tu t'appelles qui ?

Mignonne petite histoire où enfant comme adulte peut trouver son compte!
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Blanche-neige foutue forêt

Du très bon théâtre qui a déjà grande allure à la simple lecture. On se dit que si la mise en scène est à la hauteur, ça doit vraiment être quelque chose et tenir de la performance artistique !

Il s'agit d'une nouvelle visite du récit de Blanche-Neige et des 7 nains, qui explore très puissamment les thématiques connues en les développant comme les frères Grimm n'auraient pu le faire en 1812 : le Conte ( et non le comte ! ) est un peu lâche et s'adapte aux moeurs du temps ; la Reine est très méchante et très malheureuse ; le Prince n'aime vraiment que lui-même, confond amour et possession et finit par se vendre à la plus offrante ; Blanche-Neige en a marre d'attendre dans son cercueil de verre et part courir le monde avec les 7 P..., oui, vous avez bien compris !

C'est rude et poétique. Ca a du nerf, c'est un peu gore.

Je vais m'intéresser de plus près à l'univers de Claudine Galea.



https://www.theatre-contemporain.net/textes/Blanche-Neige-Foutue-Foret-Claudine-Galea/
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Le corps plein d’un rêve

Je connais très peu Patti Smith et son univers musical et pourtant ce livre m'a énormément touchée.

A la fin des années 1970, près de Marseille une adolescente entend chanter Patti Smith pour la première fois. C'est un coup de foudre, sa musique fait corps avec elle, entre en elle, elle correspond secrètement avec elle. Cette rencontre musicale sera déterminante pour la formation de la personnalité l'auteur Alternance de deux voix celle de l'auteur et celle de la chanteuse. Livre musical, poétique, onirique, littéraire (illustration de couverture parfaitement adaptée à cet univers).
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