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Critiques de Colin Cotterill (38)
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Le déjeuner du coroner

Nous sommes au Laos en 1976 sous l'ère communiste et Siri Paiboun, médecin laotien formé à Paris, se retrouve nommé légiste officiel du régime. Ce coroner déjà âgé puisque septuagénaire, veuf d'une activiste communiste morte dans des circonstances mystérieuses onze ans auparavant, est un homme las et cynique. Assisté dans sa tâche quotidienne par une infirmière immariable et un trisomique, Siri Paiboun fait de son mieux, sans aucun moyen matériel et sous un climat humide et caniculaire.



Lorsque sa morgue accueille un beau matin la dépouille de plusieurs hommes ayant visiblement été torturés, assimilés à des Vietnamiens, son travail prend une envergure politique et diplomatique sans précédent.



Bon, j'avoue que je n'ai pas tout compris mais à la décharge de l'auteur, j'ai lu ce bref roman de manière morcelée, ce qui n'est jamais indiqué pour un polar. Autant le dire d'emblée, je ne connais rien au Laos communiste des seventies et d'ailleurs, je ne connais pas grand-chose à cette région du monde ou à son histoire.



Ce que j'ai quand même apprécié au cours de ma lecture, ce fut justement l'immersion dans un univers différent, inconnu et dépaysement même si j'ai dû aller sur Google Images pour avoir quelques repères visuels, histoire de ne pas passer à côté de l'exotisme du récit.



Il y a en fait deux affaires à résoudre dans ce roman dont l'intérêt principal est pour moi le ton très caustique de l'auteur qui dénonce les absurdités du communisme soviétisme sauce nuoc-mam. J'ai pas mal souri ; mais je me suis aussi parfois ennuyée, surtout lorsque le récit se faisait ésotérique voire magique avec les us d'ethnies chamaniques.



Un ressenti donc très mitigé, cette lecture ne me laissera sans doute que très peu de souvenirs.





Challenge ENTRE DEUX 2023
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Le déjeuner du coroner

Impression un peu mitigée pour ce roman policier qui se déroule au Laos dans les années 70, alors que le pays oscille entre communisme et socialisme.

Siri Paiboun est un médecin de 72 ans, qui aspire à une retraite méritée, mais qui se voit nommé chef coroner contre son gré.

Il va donc devoir procéder à sa toute première autopsie, entourée d'une infirmière et d'un assistant trisomique, et ce qu'il va découvrir va l'entraîner dans des aventures bien dangereuses pour un homme de son âge.

Je n'ai pas trouvé que l'histoire était déplaisante à lire mais elle ne m'a pas captivé non plus.

La politique du Laos est très présente et cela est original, les romans policiers en provenance de ce pays étant rares.

Le style est correct, mais sans grand intêret et je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages.

Une lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Le déjeuner du coroner

Laos, années 70, entre communistes et neutralistes, entre américains, français et vietnamiens, un médecin devenu coroner à 72 ans, parce que personne d'autre ne peut tenir ce rôle, va mettre ses compétences au service des morts qui affluent dans sa morgue.

Aidé d'une équipe réduite, une infirmière et un homme de salle porteur du syndrome de Down, il peur compter sur d'autres personnages extérieurs pour l'aider dans ses investigations.

Le pays est pauvre et les moyens matériels tout autant heureusement, les esprits viennent à la rescousse de notre coroner.

Il n'est pas toujours bon de découvrir la vérité et notre médecin va l'apprendre à ses dépends tout au long du récit.



Un polar historique tout autant que politique.



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Le déjeuner du coroner

Ah ! on avait déjà été enchanté par La dent du bouddha du même Colin Cotterill, mais voilà-t-y pas que le premier épisode, Le déjeuner du coroner, est encore mieux ?

On les a donc lus dans le désordre mais peu importe (1).

Le déjeuner du coroner met en scène ce fameux coroner laotien, le Dr. Siri Paiboun, sorte de croisement asiatique entre une Kay Scarpetta pour la profession et un Jean-Baptiste Adamsberg pour le tempérament fantasque.

On se laisse promener avec délectation dans ce Laos provincial et bonhomme de la fin des années 70, au lendemain de la révolution du Pathet Lao.

Après que japonais, français et américains ont laissé l'Asie du sud-est en chantier, le Laos se remet lentement de la tourmente même si une bonne partie de la population a fuit le pays en traversant le Mékong pour rejoindre la Thaïlande.

Sont restés ceux qui ne savaient pas nager et le tout nouveau régime communiste a bien du mal à reprendre les rênes du pouvoir ... et celles de la corruption.

Même si les grands frères russes, chinois et vietnamiens apportent "volontiers" aides et conseils ...

Le pays se reconstruit doucement : on y compte déjà 17 feux rouges (un 18ème est en discussion dans les hautes sphères du Parti où certains estiment que cette pénurie de feux tricolores ternit l'image du pays aux yeux des étrangers), 7 avions et même 1 hélicoptère prêté à plein temps, équipage compris, par les russes pour transporter les VIP du Parti (mais qu'a donc bien pu faire l'équipage russe pour être ainsi exilé à demeure au Laos ?).

Et Siri Paiboun est donc ce vieux docteur de 72 ans que le régime a plus ou moins mis au placard dans la seule et unique morgue du pays, piètre communiste et piètre bouddhiste comme il se définit lui-même.

Il travaille avec les moyens du bord dans la petite capitale, Ventiane, de ce petit pays dévasté : par exemple il dispose de l'un des rares appareils photos et surtout de quelques plus rares encore pellicules ... qu'il doit disputer avec les infirmières plus soucieuses d'envoyer des souvenirs de leurs fêtes, anniversaires et petits-amis à leur famille restée à la campagne.Candidat au best-of 2009

L'intrigue mêle habilement la politique (on a retrouvé des cadavres de viets qui auraient été trucidés par des laos ? de quoi attiser le feu qui couve à la frontière ...), la vie locale (encore un cadavre, celui de la femme d'un ponte du Parti) et le Dr. Siri Paiboun est fréquemment visité par les fantômes des uns et des autres qui viennent lui suggérer comment faire avancer l'enquête et gagner ainsi le repos de leur âme.

Dans notre précédent billet, on tirait un parallèle entre l'humour et l'esprit dont faisait preuve Colin Cotterill et les voyages à Bangkok de John Burdett.

Cette fois, c'est plutôt avec Fred Vargas qu'on serait tenté de relier Colin Cotterill, tant son Dr. Paiboun ressemble par certains aspects à l'inénarrable Adamsberg. Même si le contexte est bien sûr très différent (pas grand point commun entre Ventiane et Paris !) ils partagent tous deux le même esprit un peu déjanté à l'affut des connexions cachées et souterraines qui dirigent notre univers.

De plus, la même ambiance bon enfant imprègne les romans des deux auteurs qui font preuve d'une grande tendresse envers leurs personnages.

Vraiment, Colin Cotterill est pour nous cette année, l'auteur polar à découvrir.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Le déjeuner du coroner

Le docteur Siri a 72 ans, et il est revenu de tout. Il a surtout survécu, lui qui a dépassé de 22 ans l'espérance de vie du laotien moyen. Il espérait profiter d'une retraite bien mérité. Qu'à cela ne tienne, ce sera non : il est nommé coroner, il est même l'unique coroner du pays. Tout était pourtant assez calme, et il pouvait presque rester détendu avec ses deux assistants. Malheureusement, quatre cadavres arrivent coup sur coup. Pire : quelqu'un essaie d'étouffer les deux affaires, et ce "quelqu'un" se donnera beaucoup de mal pour cela, vraiment beaucoup. A qui le docteur Siri peut-il se fier, lui qui est victime d'une première tentative d'assassinat ? A ses assistants, cela est certain, eux qui respectent ses consignes à la lettre, eux qui sont hors normes, eux qui sont près à prendre des risques pour lui. Il peut se fier aussi à un très vieil ami - mais que de précautions doivent-ils prendre pour simplement s'entretenir. Sinon, il ne sait pas qui pourrait être susceptible d'être ce traitre qui semble avoir une longueur d'avance sur lui.

Mais - il y a toujours un mais - Siri communique avec les esprits, ou plutôt ils lui apparaissent, et ces apparitions sont le plus souvent très anxiogènes. Il est cependant des scènes qui seront fortement émouvantes. C'est une chose de voir un esprit, s'en être une autre d'avoir espéré que la personne à qui l'on parle est morte.

Aller jusqu'au bout ? Oui, et plutôt deux fois qu'une. Même s'il lui faut largement payer de sa personne. L'on découvre aussi, en sa compagnie, l'état du pays en 1976, un pays où il arrive encore que des adultes ne sachent pas lire, et je ne suis pas certaine que le programme musclé d'alphabétisation fonctionne parfaitement. Les médicaments ? On oublie, revenons aux remèdes traditionnels, ce sont les seuls que l'on trouve. S'éclairer correctement ? Compliqué. Mais les laotiens ont le bonheur, sur leur jour de congé, de creuser des canaux d'irrigation. Quelle joie ! On sait s'amuser, au Laos.

A défaut de lire toute la série (ce tome date de 2007, le dernier tome à ce jour est paru en 2020), je lirai bien le second tome de cet enquêteur, fan de Georges Simenon et du commissaire Maigret.
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Le déjeuner du coroner

Laos dans les années 1970. Siri, Docteur pendant la guerre, obligé à 72 ans de devenir coroner, c'est à dire légiste, le seul du Laos. Description d'un monde à part, communiste, pauvre. Trop peu de moyen pour exercer. Corruption du pouvoir, humour. Personnages formidables que ce vieux Docteur, son aide trisomique à la mémoire phénoménale et la secrétaire qui va devenir sa coéquipière. Régime communiste avec ses "espions de quartier" sensés juguler les dépenses excessives, les délations obligatoires et les travaux d'intérêts généraux faits par toutes la population le week-end. La trame de l'histoire policière importe beaucoup moins que les paysages, l'atmosphère, le page d'Histoire, le chamanisme, les Esprits, des anti héros si attachants plein d'humour et de fragilité : tout y est pour un beau voyage exotique et réjouissant.
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La dent du Bouddha

Amis des animaux, il vous sera difficile de lire certaines pages. Non que le coroner n’aime pas les animaux, loin de là. Il est des personnes qui ne les aiment pas. Il est des personnes qui se servent d’eux, et tant pis pour eux, il est des personnes qui leur font du mal. Il est des personnes qui paieront pour le mal qui a été fait. Il est des personnes qui essaient de faire le bien, même si, aux yeux de certains militants actuels, ce n’est pas encore assez – mais bien traité un animal captif, un animal qui est trop âgé, trop souffrant pour qu’on puisse espérer le relâcher, c’est déjà très bien.

Depuis la précédente enquête (et l’explosion de la maison où il logeait), Siri a été relogé. Il retrouve tout de même Mlle Vong, la voisine pot de colle et observatrice, et un nouveau voisin, délateur à souhait, dont il se passerait bien. Il enquête, encore et toujours, et tant pis si ces conclusions ne plaisent pas, mais alors pas du tout à ceux qui lui ont demandé d’enquêter. Il cherche la vérité, la justice, il ne cherche pas à faire plaisir. Et, pendant ce temps, des femmes sont retrouvées tuées et mutilées. Serait-ce cette vieille ours, qui s’est échappée de la cage où elle se mourrait plus qu’elle ne vivait, qui serait responsable de ces actes ? Ce serait beaucoup trop simple, mais ce serait tellement simple de pouvoir faire peser sur elle la responsabilité de ces morts. Et, pour le coup, ce n’est pas tant Siri qui enquêtera – il se débat déjà avec d’autres affaires, mais Dtui, sa courageuse assistante.

Ce roman offre vraiment de beaux moments de lecture. Nous nous retrouvons plongés dans le Laos des années 70, dans lequel ceux qui ont oeuvré pour que les choses changent constatent que les lendemains ne sont pas forcément meilleurs. Il est aussi, dans ce roman, une dimension surnaturelle : Siri ne croyait pas aux esprits, après ce qui lui est arrivé lors de sa première enquête, il a changé d’avis, il ne sera pas le seul.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Tué sur un coup de tête

Sous couvert du thriller, l'auteur raconte une chronique familiale dans le sud de la Thaïlande. Narrée par l'héroïne du roman, Jimm Juree, journaliste spécialisée dans la criminologie, l'humour éclate à toute les pages. Dans la région où elle a suivi sa famille Jimm enquête sur la découverte d'un van VW enterré avec deux squelettes dans son habitacle et en parallèle sur le crime d'un abbé bouddhiste. Succulent et truculent, Les personnages sont hauts en couleur, tant les membres de la famille : Mair la... mère de Jimm, Jah le grand-père, Arny le frère bodybuilder, ou Sissi l'autre frère devenue la soeur hermaphrodite que tous ceux qui gravitent autour a gré de ses investigations. Pour couronner le tout Colin Cotterill qui vit désormais en Thaïlande a précédé chaque chapitre d'une citation souvent farfelue, parfois énigmatique de Georges Bush. On se régale. !
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Le déjeuner du coroner

Un petit roman policier qui tire son originalité de son contexte historique et de la personnalité de son héros. Siri est à mille lieues de Kay Scarpetta...Il travaille à l'instinct sans grand moyen technique et sans grande conviction, du moins au début. Peu à peu cependant, il prend goût à son nouveau métier qui lui permet de mener des enquêtes tout comme Maigret qu'il a appris à aimer lors de ses études en France.

Trop âgé pour s'inquiéter de quoi que ce soit, Siri est un vieux sage très déterminé qui va jusqu'au bout des choses, aidé en cela par son vécu, ses traditions et son passé....

Bref j'ai adoré ce roman policier d'un genre nouveau et j'ai hâte de connaitre la suite des aventures du "camarade docteur".

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Le déjeuner du coroner

Je ne sais pas si le parallèle avec Maigret est pertinent, n'en ayant jamais lu, mais c'est à lui qu'est comparé le héros, et plus généralement le livre. Il s'agit en tout cas d'un roman policier assez prenant et surtout dépaysant, bien que parfois un peu confus avec tous ces personnages. Surtout, le livre est souvent drôle (le héros revenu de tout ne manque pas de répartie quand on cherche à l'intimider). Les aspects mystiques (les esprits) m'ont en revanche moins emballé, mais ça reste un élément secondaire du roman.
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Tué sur un coup de tête

Merci à Babelio et sa Masse critique qui m'ont permis de découvrir ce récit.

Malheureusement, je n'ai pas autant accroché que je l'aurais voulu. Pourtant, le résumé promettait de longues heures passionnantes de lecture, à suivre une enquête qui s'annonçait passionnante (2 corps retrouvés dans un Combi WV enterré), le tout avec un humour apparemment décapant. Je me suis lancée avec joie, et j'en suis ressortie toute déçue...

Quand on m'appâte avec une enquête policière, je m'attends à ce que cette enquête soit menée jusqu'au bout, et qu'elle soit bien menée. Or, là, un moine est assassiné et pouf, la première enquête est reléguée loin, très loin, au second plan. Je veux bien croire que l'enquête sur ce moine soit passionnante, les indices s'enchainent, les situations sont intéressantes (bon, le tout est quand même bien capillo-tracté, mais ça nous tient plus ou moins accroché au livre), mais de là à presque complètement délaisser l'enquête sur le Combi... De loin en loin, on nous en parle, et la conclusion est, comment dire, vraiment pas terrible. Elle donne l'impression que l'auteur ne savait pas trop comment finir, que cette enquête finalement ne l'intéressait pas plus que ça, et qu'il a inventé une histoire vite fait (mal) fait... Bref, pas top, quoi. Un polar, pour moi, ce n'est pas ça.

On m'avait vendu de l'humour. Je ne dois pas avoir le même que l'auteur. J'ai souri à quelques bons mots, mais dans l'ensemble, les touches humoristiques ont glissé sur moi sans me faire aucun effet. L'auteur veut peut-être trop faire dans l'humour, que ça en devient lourd et franchement pas drôle. Pour moi, c'est raté. De plus l'écriture est lente, lourde (le climat thaïlandais peut-être ^^), ce qui explique que j'ai mis beaucoup de temps à finir ce bouquin. Il faut dire que j'avais énormément de mal à ne pas piquer des choux ou à aller faire autre chose, tellement j'ai eu du mal à rentrer dans le récit, alors un livre, même court dans ces conditions, ça prend du temps.

Et je ne vous ai pas encore parlé des personnages ! J'adore les personnages décalés par rapport au monde dans lequel ils vivent et par rapport au genre du récit. Et bien là, j'ai été servie... mais trop, c'est trop. La famille de la journaliste Jimm Juree est pour le moins surprenante : un frère devenu une sœur, qui ne sort jamais de chez elle et qui ne vit que par le monde virtuel, un frère qui, pour cacher son hyper-sensibilité se met au body-building, une mère frappadingue, un père absent (d'ailleurs Jimm pose des questions, mais c'est encore une chose dont on ne connaitra jamais la fin...), et un grand-père ancien policier, relégué toute sa vie à la circulation pour sa trop grande honnêteté... Ajoutez à cela le policier homo dans un village du trou du cul du monde, et les divers personnages plus ou moins bizarres croisés au hasard des enquêtes, et vous comprendrez mon désarroi. Les personnages sont trop, trop hors du commun, trop honnêtes, tous trop quelque chose. Pour moi, chaque personnage aurait pu me plaire mais je les trouve trop caricaturaux et surtout, tous dans le même livre, faut pas exagérer quand même...

La seule chose qui m'ait plu, c'est le crime du moine, c'est original et l'enquête plutôt bien menée, dommage que le reste ne suive pas.

Je m'attendais vraiment à autre chose quand j'ai ouvert ce livre, d'autant que la couverture était très attirante, mais je ne pense pas que "Tué sur un coup de tête" (je n'ai toujours pas compris le choix du titre, en passant) me laisse un bon souvenir, s'il m'en laisse un d'ailleurs.
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Tué sur un coup de tête

Un peu déçu car "Le déjeuner du coroner" et "La dent du Bouddha" m'avaient bien plu.

J'ai trouvé "Tué sur un coup de tête" un peu décousu, alternant des passages bien écrits et palpitants avec d'autres sans saveur et n'apportant rien à l'histoire. Deux affaires criminelles se côtoient sans relations réelles, ce qui donne au lecteur l'impression de passer du coq à l'âne sans trouver de justification. C'est un peu frustrant.

Je terminerai par les points positifs : ceux qui connaissent la Thaïlande "profonde" reconnaîtront des lieux, des modes de vie, des caractères et des expressions typiques.

Bref, ce n'est pas le meilleur roman de Colin Cotterill, mais çà se laisse lire, et cela ne m'empêche pas d'attendre son prochain ouvrage.
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Tué sur un coup de tête

Je tiens, avant toutes choses, à remercier Babelio pour sa masse critique qui m’a permis de recevoir ce livre qui m’intriguait beaucoup. Malheureusement je n’ai pas réussi à accrocher plus que ça mais j’y aie trouvé des points très originaux qui eux, m’ont beaucoup plu. Mon avis sera assez mitigé…



Jimm Juree, une journaliste spécialisée dans les crimes, est obligé de partir du nord de la Thailande où elle officiait avec brio. En effet, elle se retrouve obliger de suivre sa famille qui migre dans le sud pour ouvrir un hotel. Pour Jimm Juree c’est la fin de sa carrière pense-t-elle mais elle ne pensait pas que les crimes allaient la suivre… Deux cadavres découverts dans une VW enterrée, un moine tué mystérieusement… Jimm Juree ne verra pas sa carrière se terminer de ci-tôt.



Je pensais, au vu du résumé, tomber sur un polar haletant et original au vu de l’endroit : la Thailande. En effet, je n’ai lu que très peu de livres se passant en Thailande et aucun n’est un polar. Malheureusement j’ai trouvé le tout trop lent, trop tiré par les cheveux parfois… J’ai aussi eu l’impression que l’auteur, se voulant drôle, en rajoutait un peu trop pour justement faire rire le lecteur … Parfois ça fonctionne mais j’avoue que cela a souvent fait un bide avec moi … Après, je salue malgré tout l’initiative car généralement les auteurs de polar/thriller veulent donner du poids à l’enquête en rendant le tout très sérieux, très stricte alors je trouve ça bien que Colin Cotterill tente de mêler l’humour à son polar.



J’ai un autre point à souligner qui m’a vraiment déçu : l’affaire des mystérieux cadavres dans la VW. Je pensais qu’elle serait au premier plan, avec une enquête passionnante et non … Elle est rapidement reléguée au second rang derrière l’enquête sur le meurtre du moine. Alors, d’accord, l’enquête concernant le moine est passionnante et bien trouvée mais bon, j’avais envie d’en savoir plus sur les cadavres moi… Le pire : à la fin, on a une sorte d’histoire qu’invente Jimm Juree sur ce qui aurait pu se passer mais du coup nous n’avons pas la fin réelle, la vraie…



Néanmoins, il y a une chose que j’ai adoré énormément : les personnages ! J’ai adoré suivre cette famille atypique et si attachante ! Entre Mair, la mère de famille qui devient sénile peu à peu ; grand-père Jah ex-flic de la circulation extrêmement à cheval sur la loi et Arny et Sissi les frères et sœurs de Jimm Juree qui sont un peu fous dans leurs passions que je vous cacherais pour vous réserver la surprise, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. Et puis à coté de cette famille un peu dingue il y a mon cher enquêteur : Chompu. Ce policier homosexuel tellement marrant, tellement atypique que j’adorais suivre son raisonnement mais surtout et avant tout sa vie !



Pour ce qui est de l’écriture de l’auteur, j’ai assez apprécié. Elle est fluide à lire mais j’avoue mettre un peu perdu dans les appellations thaïlandaises telles que « Nong » … Je pense qu’un petit lexique ou des explications ciblées à la fin du livre n’auraient pas dérangé, bien au contraire ! J’ai aimé les sarcasmes de Jimm Juree, les blagues parfois ratées mais parfois aussi réussies qui donnait un peu de peps au récit.



En bref, je ressors mitigé de ce livre, j’ai aimé l’originalité mais j’avoue que le rythme m’a beaucoup dérangé à cause de sa lenteur !
Lien : http://love-of-book.skyrock...
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Le déjeuner du coroner

Une enquête au Laos, on ne peut plus dépaysante, on ne peut le nier, mais qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable... Loin de là... Je n'ai d'ailleurs pas poursuivi la série car si ce roman réussit à m’apporter de la distraction sur le moment, son souvenir devint vite brumeux...
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Le déjeuner du coroner

Un gentil petit roman policier, très sympathique dans le genre "roman policier historique". Le principal intérêt de l'intrigue se situe dans son contexte : le Laos des années 70, lorsque le pays s'installe dans la révolution socialiste... à petits pas et avec bonhomie. Le personnage du coroner, enquêteur malgré lui, peut-être chamane, est pittoresque. L'intrigue n'est pas bien passionnante, l'écriture n'a rien de remarquable, et tout cela est très visiblement vu de l'extérieur. Mais c'est la règle du genre, ne boudons pas notre plaisir.



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Bangkok Noir

Différentes facettes du côté noir de Bangkok au travers de nouvelles écrites par des "expats" (sauf une, écrite par un général de la police thaïlandaise). Leurs regards s'attachent à montrer les maux récurrents de la société de cette grande capitale d'Asie du Sud-est. Les situations et les personnages pourront paraître caricaturés aux lecteurs qui n'ont jamais été en prise avec cette fange de la population de Bangkok, mais hélas criantes de vérités aux autres.
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Tué sur un coup de tête

Bon, c'est ma deuxième écriture de ma critique : j'ai apprécié ce livre en lecture d'été !

Deux enquêtes distinctes pour abréger : les cadavres dans le combi enterré dans les années 1970 et la difficulté des les identifier : histoire du Vietnam et absence d'archivage ; le meurtre d'un moine dans un temple de Feuang Fa et les personnalités des moines et nonnes locales !

Humour de décalage : ville-campagne, famille excentrique et voisins...

Pas profond mais plaisant donc détente !
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Le déjeuner du coroner

Un ton simple pour une histoire embrouillée à souhait...
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La dent du Bouddha

Lorsqu'on écume les blogs et les boutiques en ligne à la recherche de nouveaux auteurs il arrive que l'on ressente parfois le frisson du pêcheur qui remonte son filet plein de nouveaux poissons à l'air inconnu mais savoureux. Hmmm, un nouveau banc, poissonneux et prometteur.

Ce plaisir fut le notre, une fois attrapé Colin Cotterill dans notre toile.

Un auteur britannique qui vit au Laos et en Thaïlande et qui travaille au sein d'ONG à la réinsertion d'enfants victimes de la prostitution.

La dent du Bouddha est son deuxième polar après Le déjeuner du coroner (prix SNCF du polar en 2007).

Voici donc encore un occidental victime d'asiatite aigüe tout comme John Burdett et sa série Bangkok. Burdett situe ses intrigues en Thaïlande, Cotterill s'installe tout à côté, au Laos, et les parallèles sont nombreux entre les deux écrivains. Tous deux font preuve de beaucoup d'humour (même s'ils se situent sur des registres différents), tous deux nous donnent la mesure du fossé qui sépare les cultures occidentale et asiatique et tous deux nous laissent aux prises avec la mystérieuse magie des fantômes de l'orient.

Mais le monde laotien de Cotterill est quand même plus "cool" que l'infernale jungle urbaine du Bangkok de Burdett !

C'est Siri Paiboun le coroner officiel du régime de Ventiane (et apparemment le seul coroner du pays !) qui nous guide dans le Laos communiste des années 70. Après que français et américains ont abandonné le pays aux griffes du dragon vietnamien.



[...] Il passa sous l'écriteau écrit MORGUE en français, s'essuya soigneusement les pieds sur le paillasson américain WELCOME, et entra dans le frais et sombre bâtiment de plain-pied.

[...] En dépit de la canicule, on n'avait pas ouvert les fenêtres depuis le départ des Américains. (La culture française avait brièvement été supplantée ici par les cours de langue américaine.) La seule culture à n'être pas mise en valeur était celle du Laos.



On retrouve ici à Ventiane le même humour finaud et savoureux avec lequel Burdett nous avait amusés à Bangkok.

Cotterill mène son intrigue avec nonchalance (forcément avec cette canicule) et brocarde gentiment le régime communiste qui a bien vite repris les rênes de la corruption et de la prévarication des mains de la famille royale.



[...] Il se désolait de voir le potentiel du Laos gâché par ses laborieux collègues, mais mieux valait, convenait-il, être un communiste laborieux qu'un capitaliste déchaîné.



Un régime communiste que les meilleurs nageurs ont fuit en traversant le Mékong pour la Thaïlande.

Français et américains, on l'a vu, en prennent également pour leur grade :



[...] - Tu as entendu parler de la visite des sénateurs ?

- Le seul moyen pour moi d'apprendre quelque chose, c'est par toi, Camarade.

- Eh bien, nous avons reçu une délégation de Washington.

- Ils veulent qu'on leur rende leurs bombes ?



On aura compris que l'intrigue policière reste à l'arrière-plan et n'est que le prétexte de la balade dans Ventiane, petite bourgade provinciale engourdie dans la chaleur. Avec même en prime une excursion à Luang Prabang, l'ancienne capitale royale.

Alors l'enquête, quand même ? Et bien, un ours s'échappe en pleine ville et les cadavres commencent à s'accumuler, victimes de coups de griffes (celles de l'ours ?) et de morsures (celles d'un tigre ?). Un coffre royal semble renfermer une puissance maléfique.

Il faudra toute la sagesse bouddhique de Siri Paiboun pour démêler ces fils dont la réalité s'entrecroise avec celle de l'au-delà. Heureusement Siri est aidé par ses fantômes qui viennent le conseiller, l'aider ou même parfois le tourmenter.

On terminera sur cet étonnant parallèle avec la fin de Bangkok Psycho (Burdett, on en parlait plus tôt) : deux histoires où vivants et esprits s'entremêlent et s'entraident pour venir à bout de l'intrigue policière. Avec habileté, intelligence et finesse, ces deux auteurs réussissent à secouer un peu la poussière cartésienne accumulée sur nos neurones occidentaux.

On se surprendrait presque à compter ses propres dents du bout de la langue, histoire de vérifier qu'on n'en a pas trente-trois comme le Bouddha ...

Et puis voilà de quoi épingler un petit cœur de plus sur notre carte du monde des polars, au pays du million d'éléphants (Lan Xang en VO).
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/2..
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Le déjeuner du coroner

Le Déjeuner du coroner est le premier tome des aventures de Siri Paiboun [1] et, à l’issue de la lecture, on ne peut penser qu’une chose : vite la suite !



Tout, en effet, dans le livre donne envie de retrouver très vite les personnages. Du personnage principal, un médecin désabusé obligé de prendre l’unique poste de coroner du Laos, de ses répliques parfois cinglantes aux personnages secondaires (M. Geung, un trisomique à la mémoire prodigieuse, Dtui, l’assistante grande amatrice de journaux thaïlandais -pourtant formellement interdits par le régime-, ...). Le ton, volontairement teinté d’humour sert parfaitement une intrigue policière bien ficelée dans un cadre dépaysant et émaillé d’éléments fantastiques basé sur la culture locale.



En lisant ce roman, on comprend pourquoi il a reçu le prix SNCF du polar 2007 tant il est plaisant à lire.
Lien : http://arkhama.free.fr/spip...
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