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3.4/5 (sur 467 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 19/12/1957
Mort(e) à : Paris , le 05/03/1993
Biographie :

Cyril a grandi à Rueil, puis à Versailles, sous l’autorité d’une mère mannequin, speakerine et directrice d’une maison de couture et d’un père à la fois directeur de bureaux d’études et champion de judo.

Très jeune, il est entré dans une école privée très stricte, où il a rencontré René-Marc Bini, qui lui est resté fidèle jusqu’à sa mort (il a composé la bande originale des Nuits fauves). Ensemble, ils suivirent les mêmes études jusqu’en Maths spé.

En 1987, il a publié son premier roman, Condamné amour, qui avait nécessité cinq ans d’écriture, puis mis en scène une émission musicale pour la chaîne de télévision M6. C’est à cette époque qu’il a appris sa séropositivité.
Les nuits fauves roman autobiographique qui a connu un accueil critique guère favorable.

Il a tourné l’adaptation des Nuits fauves (1992), où il tenait le rôle principal. Ce film fut un phénomène de société considérable. Se faisant malgré lui le porte-parole de toute une génération qui s’identifiait à ce héros rebelle, Cyril Collard est mort quelques jours avant d’être récompensé à la cérémonie des Césars.

À la fin des années 1980, Cyril Collard créa pour Antenne 2 la série télévisée Le Lyonnais, diffusée à partir de 1990, dont il dirigeait l'un des épisodes. Il était projeté sur le devant de l'actualité avec son film Les Nuits fauves en 1992, tiré de son roman éponyme, où il expliquait au grand jour la menace du sida. L'année suivante, il meurt de cette même maladie à l'âge de trente-cinq ans, quelques jours avant la cérémonie des César où son film fut couronné de quatre César, dont celui du meilleur film.

Il a écrit des recueils de poésies.
Et a tourné dans A nos amours, Pialat disait qu'il lui laissait la caméra, il avait ce "quelque chose" - déjà - avec l'image, si jeune.




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Source : www.monchoix.net
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Vidéo de

Graziella Di Michele. Clip réalisé par Cyril Collard


Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Il ya la page blanche et il faut la couvrir, centimètre par centimètre, de la chair froide des mots. De cet absolu cadavérique, assassin et vulgaire. Enduire cette page de certitude et de sens.
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J’avais conscience de m’enfoncer chaque jour un peu plus dans une tombe que je me creusais, une fosse aux parois de verre ou de boue qui me dérobait au monde.
J’étais de moins en moins capable de communication, d’autres relations que celles du travail ou du sexe. Le talent, seul, provoquait encore ma générosité.
(...)
À Paris, le test du sida venait juste d’être commercialisé. On me conseilla d’aller voir un médecin qui consultait à l’hôpital Necker. Il palpa les ganglions à la base de mon cou et le long des veines jugulaires. Je regardai par la fenêtre : le jour souriait, mauvais. Je tournais la tête vers le médecin et je vis dans ses yeux qu’il savait. Il dit : « On va faire le test. »
J’eus les résultats quinze jours plus tard : j’étais séropositif. Une vague blanche et glacée remonta le long de mes membres. Les mots apaisants du médecin faisaient dans la pièce une rumeur molle et lointaine.
Quelques heures plus tard, j’étais presque soulagé.
Ne pas savoir avait été pire que tout. Tout avait changé, mais tout restait exactement semblable.
Je me demandais qui m’avait contaminé, mais je n’en voulais à personne qu’à moi-même. Je revoyais des visages oubliés, vite remplacés par l’image du virus : une boule hérissée de pointes, un fléau d’armes médiéval.
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La haine est oubliée. Elle s'est dissoute dans mon ventre. Elle attend d'enfanter une maladie nouvelle. La haine produit de la haine. Instantanée. Violente. Réelle.
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Si par hasard elle ne recevait rien de moi pendant toute une longue semaine, aucune phrase, aucun mot, qu'elle n'en déduise pas trop vite que je suis mort. Il se pourrait que ce soit qu'une grève des postes.
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J'eus les résultats quinze jours plus tard : j'étais séropositif. Une vague blanche et glacée remonta le long de mes membres. Les mots apaisants du médecin faisaient dans la pièce une rumeur molle et lointaine.
Quelques heures plus tard, j'étais presque soulagé.
Ne pas savoir avait été pire que tout. Tout avait changé, mais tout restait exactement semblable.
Je me demandais qui m'avait contaminé, mais je n'en voulais à personne qu'à moi-même. Je revoyais des visages brouillés, vite remplacés par l'image du virus : une boule hérissée de pointes, un fléau d'armes médiéval.

NDL : superbe passage sur une terrible maladie, contre laquelle, en 1987, on n'a aucun moyen de lutter.
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Je me réveillai en sursaut. La mort était là ; dans la forme effrayante d'un tas de vêtements posés sur une chaise au pied de mon lit, distingué des ténèbres par un rayon de lune. [...] Elle était là depuis que j'avais lu les premiers articles sur le sida. J'avais eu la certitude immédiate que la maladie serait une catastrophe planétaire qui m'emporterait avec des millions d'autres damnés.
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Je suis déjà seule et la seule présence avec qui je me sente bien, c'est toi, alors quand j'ai envie d'être seule, je pense à toi.
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Je suis fait de cellules de moi-même éparpillées puis recollées ensemble n’importe comment, parce qu’il faut bien avoir l’apparence d’un corps. Je ne suis qu’un amas de cellules terrorisées.
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Le premier soir, je m’allongeai sur le lit d’une chambre d’hôtel et y vis une Bible posée sur la table de chevet. Je l’ouvris, la feuilletai machinalement. Sur les pages de gardes, je trouvai une déclaration d’amour exaltée qu’un certain Armand avait écrite pour une Juliette qui, bien sûr, ne la lirait jamais. D’autres, comme moi, la lisent, destinataires hasardeux d’un trop-plein d’amour.
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Avant tout, avant même d'allumer la lumière, je regarde le nombre de messages sur le répondeur. Ça devient une obsession : je suis happé par le chiffre inscrit en rouge sur le compteur. J'attends des voix, des signes de l'extérieur, des mots de Laura, un point fixe, une bouée à laquelle m'accrocher pour garder la tête hors de l'eau, pour surnager dans un océan de terreur.
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