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Citations de Connie Willis (194)


[...] ... - "J'ai entendu un drôle de bruit, puis je me suis retrouvée dans ce tunnel", déclara Mrs Davenport.

Joanna rapprocha le dictaphone.

- "Pourriez-vous le décrire ?

- Le tunnel ?"

Joanna attendit la suite. Toute question - même un simple "dans quelle mesure ?" - eût influencé les réponses des personnes qu'elle interrogeait sur leur expérience de mort imminente et, comme la plupart des gens avaient tendance à meubler les silences, se taire était presque toujours suffisant. Mrs Davenport faisait toutefois exception à la règle et elle contempla interminablement la potence à perfusion avant de tourner la tête vers elle, l'expression interrogatrice.

- "Vous rappelez-vous autre chose, à son sujet ?"

Mrs Davenport s'accorda une minute de réflexion.

- "Non ... C'était trop sombre.

- Sombre."

Joanna le coucha par écrit. Elle prenait des notes pour ne pas risquer de tout perdre si son magnétophone tombait en panne ou si elle manquait de cassettes. Ce qui lui permettait en outre d'apporter des précisions sur les attitudes et les intonations du sujet. Bouche pincée, des réticences. Mais les témoignages les plus fiables venaient souvent des personnes les moins communicatives, lorsqu'on était patient.

- "Vous avez parlé d'un bruit. Pourriez-vous le décrire ?

- Un bruit ?" répéta Mrs Davenport, comme surprise par sa question.

Aussi patient que Job, compléta mentalement Joanna avant de consulter ses notes.

- "Vous avez déclaré : "J'ai entendu un drôle de bruit, puis je me suis retrouvée dans ce tunnel." Ce bruit, l'avez-vous remarqué avant de pénétrer dans ce passage ?

- Non ..."

Mrs Davenport se renfrogna.

- "Enfin, si. Je ne sais pas trop. C'était un tintement ... (Elle hésita.) Ou un bourdonnement."

Elle regarda Joanna qui veilla à garder une expression neutre. Le moindre sourire d'encouragement ou froncement de sourcils eût également influencé le sujet.

- "Un bourdonnement, je crois ..." finit par conclure Mrs Davenport. ... [...]
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Il ne faut jamais abandonner. Personne ne sait ce qui se produira demain.
L. Franck Baum, The Patchwork girl of OZ.
[ SD pour une Marmotte qui se reconnaitra ]
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Il lui prit les mains, qui tenaient encore le livre, et se lança dans la tirade où Prospero explique leur arrivé sur l'ile puis, sans même une pause une pause, il enchaina avec ses accusations contre Ariel.
Elle oublia le livre, elle oublia le rôle de vendeuse des années 1940 qu'elle était censé jouer, oublia les gens qui les regardaient, le grondement des avions, oublia tout à l'exception des mains de l'homme qui la gardaient captive. Et de sa voix. Face à lui, elle était envoutée, " enchainée par un charme " comme devant un vrai sorcier, elle souhaitait qu'il ne s'arrête jamais.
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- Savez-vous ce que la Reine a dit après que le palais ai été frappé ? demanda Mlle Laburnum. Elle a dit " Maintenant, je peux regarder l'East End en face. "
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(...) L'un de mes amis m'a dit que je devais voir Saint-Paul quand j'arriverai à Londres, spécialement " La Lumière du Monde ", c'est magnifique.
- Hélas, c'est une copie. Nous avons envoyé l'original au pays de Galle avec les autres trésors de la cathédrale, mais nous avons jugé que Saint-Paul ne serai pas Saint-Paul sans ce tableau. Il est resté pendu ici pendant toute la dernière guerre, et nous pensions vital qu'il y soit pendant celle-ci, particulièrement à cause du black-out et des lumières qui s'éteignent en Europe pendant qu'Hitler imprime son affreuse griffe de ténèbres partout sur le monde. Ce tableau nous rappelle qu'une lumière, au moins, ne s'éteindra jamais.
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- La guérison prendra quelque temps, mais il n'y a pas de raison pour que vous n'arriviez pas à marcher de nouveau, même si cela nécessitera de nouvelles opérations. Pour le moment, votre travail, c'est de vous reposer et de récupérer vos forces. Pas de vous inquiéter.

Facile à dire. Vous n’êtes pas à cent vingt ans de chez vous avec un pied blessé et des soins médicaux primitifs, dans un environnement que vous n’avez pas étudié et dont vous allez vous faire virer dès qu’on aura compris que vous êtes un civil, pensa Mike.
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Quelque temps avant, quand il épluchait les journaux, en quête de noms d’aérodromes, il avait découvert un papier sur une vieille femme qu’on avait extraite des décombres de sa maison. Les sauveteurs lui demandaient si son mari était avec elle là-dessous, et elle répondait, avec indignation : « Non, ce sale poltron est au front ! »

Il avait éclaté de rire en lisant ces lignes, mais il n’était plus aussi sûr que ce soit une blague. Peut-être bien que le front, c’était l’Angleterre, et que les Londoniens assis dans les couloirs du métro nuit après nuit, tremblant d’être réduits en miettes, en étaient les vrais héros.
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https://www.babelio.com/prix/12/Hugo
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Elle me montra une boîte terminée. Divers coquillage y dessinaient un coeur.
- C'est hideux!
- Tout est atroce, à cette époque. Remerciez le Ciel d'avoir échappé aux couronnes capillaires.
- Aux quoi?
- Des fleurs faites avec les cheveux de personnes décédées. On dispose la nacre sur le pourtour, puis une rangée de porcelaines.
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Ai enterré de mes mains cinq de mes enfants dans la même fosse… Sans cloches. Sans larmes. C’est la fin du monde.
Agniola Di TURA
Sienne, 1347
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Reconnaissant au ministère de la Santé de leur avoir distribué des masque.
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L'épidémie avait débuté en Chine en 1333 puis voyagé sur des navires marchands jusqu'à Messine, en Sicile .
Elle s'était ensuite répandue en Italie et en France.
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"-Est-ce une comédie ou une tragédie ?"
Il ne parle pas de la guerre. Il parle de tout ensemble : nos vies, et l'Histoire, et Shakespeare.

- Rien n'est arrivé. Je n'ai rien du tout, et ma cousine non plus. C'est toi qui nous donne du soucis, lui reprocha Polly. Il faut arrêter de te sauver de l'hôpital pour te précipiter ici. Je te rappelle que tu es malade !
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Le semaine dernière, Mary Clare s’était convaincue que sa fille envoyait trop de textos et, la semaine d’avant, qu’elle mangeait trop de céréales sucrées, ce qui ne collait pas vraiment à l’anorexie. Ce jour-là, c’étaient sûrement les selfie nus. Ou le hantavirus. .
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-Je suis tellement contente que tu fasses une AEC! Greg et moi, on vient d’en faire une, et c’est encore mieux que ce que dit la pub. Maintenant, on a une relation ouverte et honnête. On a plus de secrets l’un pour l’autre, et on ne se dispute jamais. Quand au sexe, c’est fantastique! Greg….
-Excuse-moi, mon rendez-vous de 9h45 vient d’arriver, l’interrompit Briddey.
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Maintenant que tu as dit oui, nos problèmes se sont envolés.
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Tu te souviens, pendant tes années collège, la fois où tu as surpris par hasard une conversation dans les toilettes et que tu as entendu ta meilleure amie déblatérer sur ton compte? Ce serait ça, être télépathe. Être obligée d'écouter des gens que tu n'as aucune envie d'entendre.
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On dit toujours que les livres sont des refuges. Rien n'est plus vrai.
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Les voix n'avaient pas disparu, mais elles ne rugissaient plus, ne l'engloutissaient plus. Elles étaient plus calmes, apaisées, comme un ruisseau inoffensif. Émerveillée, elle regarda C.B.
Comment as-tu fait?
Je n'y suis pour rien, dit-il en indiquant les gens d'un signe de tête. C'est eux.
Mais comment...?
Il sourit. Ne jamais sous-estimer le pouvoir des livres.
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Plus de communication. Mais ce n’est pas ce que les gens veulent ! Ils sont déjà bien trop sollicités : ordinateurs portables, smartphones, tablettes, réseaux sociaux… Ils sont connectés en permanence. Et, tu sais, en ce qui concerne les relations amoureuses, être trop connecté peut poser un problème. Les amoureux ont besoin de communiquer moins, et non davantage.
— N’importe quoi.
— On parie ? Dans ce cas, pourquoi chaque fois qu’on dit : « Il faut qu’on parle », ça se finit mal ? Toute l’histoire de l’évolution est fondée sur nos efforts pour empêcher la transmission d’informations : camouflage, homochromie, encre projetée par les pieuvres, mots de passe cryptés, secrets d’entreprise, mensonges. Oui, le mensonge, surtout. Si les gens voulaient réellement communiquer, ils diraient la vérité, mais ils ne le font pas.
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