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Citations de Crissy Van Meter (29)


Aux informations, ils avaient expliqué comment les choses se dérouleraient : l' île allait faire face à une marée historique. L'eau monterait tellement que nous serions inondés et submergés. Si elle nous frappaient de plein fouet , nous ne reverrions sans doute jamais le continent. Ce ne serait pas une grande vague mais un lent cortège aquatique. Nos amis camés s'en réjouissaient à l'avance, applaudissaient et criaient, tandis que papa m'enveloppait dans une serviette-éponge.
" Va rincer le chlore de tes cheveux", a t-il dit.
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À l’aube, les grandes demeures érigées les unes à côté des autres dressaient leur ombre massive sur la mer.
Tout mon monde tenait là, dans ces amoncellements de bijoux scintillants, d’hommes salés portés sur la bouteille et de familles riches profitant de leurs vacances.
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Elle accorde tellement d’importance à des choses qui ne comptent pas pour moi, et durant quelques instants, c’est facile de faire semblant ; plus facile que de parler des choses qui nous font mal.
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UN JOUR, MA MÈRE m'a parlé de pression atmosphérique. Elle disait qu'il y avait de la pression partout, même dans la fosse la plus profonde, la plus obscure. Ma mère n'aimait pas la pression, elle disait qu'elle avait l'impression qu'elle allait exploser. Elle a refermé les fenêtres et les a verrouillées à l'aide de chevilles en bois. J'ai dit quelque chose comme : il y a tellement de pression que ton cœur pourrait exploser.
Lorsqu'elle est partie, j'ai apprivoisé cette pression, ce poids dans ma poitrine. La pression des choses absentes, ce poids invisible, si épais, même alors que tout autour de moi était encore en mouvement. Elle m'a appris le pressentiment constant et pesant de l'implosion. (P.45)
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Nous nous promettons de ne pas nous refermer, de ne pas nous exclure, de ne pas sombrer dans le néant.
Nous nous promettons de nous laisser traverser par la douleur pour pouvoir être encore traversés l'un par l'autre.
Nous nous promettons aussi de chérir le néant.
Nous nous promettons de continuer à nous faire des promesses.
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Quand ton père tient salon sur le sable, devant des inconnus, il raconte de grandes légendes sur les vents et les éruptions, et tout un tas de choses échappées de ses rêves. Tandis que tu grandis, que ton coeur se développe comme les cellules fusiformes des baleines à bosse en constante évolution des années durant, tu continues à te demander ce qui est vrai. L'amour, ou les histoires, ou aucun des deux, ou les deux.
Ta recherche se poursuit.

Page 77
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L'espace est rempli de tout ce que nous avons perdu et trouvé.
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Il y a une baleine morte. Elle ondule en vain dans les eaux peu profondes et tièdes au large de l'île, parmi les animaux marins de bande dessinée, avec leurs tentacules, leurs ventouses et leurs yeux globuleux. Des oiseaux hurleurs lui picorent la chair, en détachant des fragments presque incolores, et l'odeur insoutenable nous inquiète, tout comme la forte probabilité que des requins rôdent alentour.
La baleine est coincée dans la baie en demi-lune, apparemment elle ne parvient pas à dériver au-delà du récif, malgré les courants qui la poussent. Suffisamment près pour qu'on puisse la voir effleurer. La sentir. La respirer. Elle va et vient au gré des marées, son corps sans vie dessine une baudruche noire sur l'horizon.

Incipit du roman
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Parfois cet espoir fou qu'elle revienne, qu'elle nous reprenne, cet espoir là était tout ce que nous possédions.
Certains jours, en particulier quand elle se tenait ainsi, juste en face de nous, cet espoir démoniaque était impossible à combattre. Et Mary avait beau représenter tout ce dont nous avions besoin, ma mère était celle des deux qui avait le plus besoin d'être désirée.
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Ma mère disait qu'il était impossible de pardonner. Car la trahison est un coup de poing dans le ventre. Et on ne peut tout simplement pas oublier la méduse qui en est remontée pour arrêter le coeur.
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Cancer, c'est la vague qui te renverse, qui t'emporte, qui t'abat, qui te plaque au sol avec une telle force que tu n'arrives plus à remonter à la surface
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Je savais tout cela mais je n'ai jamais trouvé les mots pour dire quoi que ce soit. Lui demander de m'en parler revenait à l'autoriser à me demander ce que j'en pensais, ce que cela me faisait. Nous étions des ces gens qui ont besoin de silence pour avancer. En parler nous aurait fissurés pour toujours.
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Il te dira que le jour où il sera parti, (...), tu n'auras qu'à chercher en toi ton héritage, dans ton corps de créatures mouvantes, dans ton cœur de géante, c'est là qu'il sera. Pour toujours, aujoutera-t-il
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Tu es juste une fille qui veut aimer son père. mais ta vie est faite de ses leçons grandeur nature : de mers calmes et âpres, de monstres marins mystérieux, si nombreux, de choses vivantes dans le Pacifique. Certains jours, les métaphores sont trop confuses, trop détrempées, tu voudrais juste qu'il t'aime en retour. Qu'il te fasse un câlin. il ne sera jamais le père que tu voudrais, il ne trouvera jamais la mère dont tu as besoin, et cependant il est à toi et tu es à lui, et il te faut naviguer dans ces eaux-là avec lui. [...] Tandis que tu grandis, que ton cœur se développe comme les cellules fusiformes des baleines à bosse en constante évolution des années durant, tu continues de te demander ce qui est vrai. l'amour ou les histoires, ou aucun des deux, ou les deux. Ta recherche se poursuit.
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Nous étions de ces gens qui ont besoin de silence pour avancer. En parler nous aurait fissurés pour toujours.
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Souvent, j’ai peur qu’il n’aime les mois passés en mer plus qu’il ne m’aime moi.
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Il te dira que le jour où il sera parti, (...), tu n'auras qu'à chercher en toi ton héritage, dans ton corps de créatures mouvantes, dans ton cœur de géante, c'est là qu'il sera. Pour toujours, aujoutera-t-il.

Il te montrera aussi combien la plupart des choses sont douloureuses et que tu n'as pas besoin d'en parler, mais qu'à force de sceller ton cœur dans les abysses de ton être, il rétrécira. Il battra de plus en plus lentement, de moins en moins fort, et la lumière s'évanouira.
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Question : Quelle baleine possède le cœur le plus grand de tout le règne animal ?

Ton père t'expliquerai que tes côtes sont les mêmes que celle d'une baleine. Un cage osseuse circulaire, blanche et fragile, à laquelle sont suspendus tours les mouvements de ton corps. C'est à elle que tient ton cœur, dira-t-il, et il posera la main sur le haut de ton torse en comptant les battements avec un amusant bruit de percussion fredonné entre ses lèvres. Écoute-le, dira-t-il. Même s'il s'arrête de battre.
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"Je suppose que nous faisons de notre mieux, petite créature" a-t-il répondu
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- Les créatures peuvent vivre très longtemps dans une obscurité absolue.
- certaines brillent
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