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4.43/5 (sur 48 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Je suis née dans une île amoureuse du vent, où l'air a des senteurs de sucre et de vanille, et que berce au soleil du tropique mouvant, le flot tiède et bleu de la mer des Antilles.

Extrait d'un poème de Daniel Thaly, poète antillais, (1879-1950)

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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Prologue
Eléanore, te rappelles-tu le temps de notre jeunesse, ce temps où toi et moi avions encore les cheveux tout bouclés, qui au gré des alizées ondoyaient. Les tiens noir de jais, les miens châtain clair, qui au soleil de notre pays blondissaient encore.
Te rappelles-tu l'Angleterre, Buckingham Palace, Big Ben, la relève de la garde ; ce monsieur que nous avions toutes deux surnommé "Pocket money" pour des raisons qu'ici il serait inconvenant d'évoquer.
Te rappelles-tu nos fous rires et nos sourires complices, nos œillades et airs de connivence, nos altercations et nos divergences ?
Mais dis-moi, Eléanore, te souviens-tu d'un jeune homme au teint fort basané, que sous le ciel d'Italie nous avions rencontré. De ce jeune homme à la chevelure drue ; d'un noir inégalable ; aux yeux de phosphore ; sombres comme les ténèbres ; au regard pénétrant ; volontaire et constamment aux aguets.
Il était beau, Eléanore. Au printemps de sa vie. Devant lui se déployait, avant qu'il ne s'y dessine les ombres vespérales et les affres de la séniles déliquescence, un long sentier verdoyant. Il avait sur la terre de Sicile, poussé ses premiers vagissements. Son âme candide ne connaissait alors ni souffrance ni désespérance. Sa fougue et ses intempérances exaltaient sa beauté. D'enivrants effluves de tabac brun s'exhalaient de sa peau velue.
J'ai par instant cru, ou voulu croire, que sur son berceau s'étaient penchées les fées de la félicité. Te souviens-tu de lui, Eléanore, ou l'as-tu, toi oublié? Rappelle-toi. Il se prénommait Santo.
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Quand passe la hyène, que dans ta vie elle ne laisse que ricanements et relents d'haleine nauséabonde, ne pleure pas, Éléanore. Elle ne saurait in extenso effacer la page qu'avec ceux qui te furent chers, tu auras écrite. Car ta mémoire est un écrin dont toi seule détiens les clefs.
Page 291
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Tu me parlais de la vie, d'injustices, vitupérais contre tout et son contraire, lui me parle de Van Gogh, de Modigliani, du Caravage, des courants artistiques qui au travers des siècles ont émergé, se sont imposés et parfois éventés.
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Raconte-moi cet ailleurs que je ne connais pas; cet ailleurs auquel pour te survivre j'ai dû croire! Je te raconterai la terre, et tout ce que d'elle, tu n'as pu connaître. Cette terre que si jeune tu as quittée et qui pourtant est belle.
Parle-moi du jardin des délices, d'anges, d'étoiles et d'immortalité. Parle-moi d'une sente, où au milieu d'un gai pépiement d'oiseaux, sous un ciel réfulgent nous nous reverrons. D'un limpide ruisseau, où contre l'écueil du chagrin jamais notre barque ne se brisera.
Dis-moi que toi et moi, nous remporterons l'éternité.
Dis-moi, qu'entre toi et moi, l'amour n'aura point de cesse.
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J'aspire à l'éternité parce que j'y rencontrerai des tableaux que je n'ai pas peints et des poèmes que je n'ai pas écrits.
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Elle a pris la pleine mesure de la souffrance qui s'enracine en moi. Une souffrance qui sans trêve me lamine et m'érode. Elle sait maintenant que je lutte contre plus fort que moi. Contre un ennemi dont jusque-là, je ne connaissais ni le nom ni le visage.
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Mais le miracle de la résurrection, il existe bien,... mais dans la bible. Alors, toi qui n'étais ni Lazare, ni le fils de la veuve de Naïm, tu attendras ; la Saint- Glinglin, la semaine des quatre jeudis, allez savoir !!
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Brochures, articles, lettres, nous sommes imbattables, nous, les humains, lorsqu’il s’agit d’entasser, de trimbaler après nous des tas de choses qui n’ont aucune raison d’être. Tout aussi imbattables que nous sommes impuissants face au temps. Ce temps, qui s’emploie à nous spolier de nos illusions.
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Qu'il est roboratif, l'air de Sicile ! Sous le ciel de ce pays qui plus que jamais me dorlote, je respire ce à quoi nous aspirons tous, la paix intérieure.
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Le nez collé à la vitre, j’admire le paysage qui lentement s’égrène, les arbres engourdis que pas un souffle ne soulage, et, vestiges d’une époque que je n’ai pas connue, des ruines qui pareilles à des vieillards courbés sous le poids des ans, de place en place, s’évertuent à se redresser.
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