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3.53/5 (sur 56 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dreux , 1970
Biographie :

Cyrille Legendre est diplômé l’École Supérieure de Journalisme de Paris.

Il se spécialise dans le sport et depuis le début de sa carrière professionnelle, il évolue dans le milieu du football tour à tour comme rédacteur, photographe et chargé de communication.

Ses nombreux voyages et son goût de la géopolitique constituent ses principales sources d’inspiration, il le prouve avec Quitte ou double (2013) son premier roman.

Source : http://www.lemasque.com
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Interview de Cyrille Legendre auteur du livre "Quitte ou double"premier prix du roman policier au festival du film policier de Beaune 2013.


Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
La seule chose qui lui permettait encore d’entretenir l’illusion d’être un producteur influent d’Hollywood alors même que son dernier fait de gloire avait été d’accueillir dans sa résidence les bimbos et les bellâtres sans cervelle d’une émission de télé-réalité française.
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Cindy était anéantie. Une larme coula sur sa joue. Le réalisateur réagit encore plus vite que moi. Dix millions de téléspectateurs purent la voir rouler jusqu'à la commissure de ses lèvres. C'était désormais à moi de jouer. Je me hâtai de combler la dizaine de mètres qui séparait mon pupitre de celui de la malheureuse. Je la pris dans mes bras et l'étreignis longuement. Vague d'émotion dans le public et chez les téléspectateurs. Cindy s'était légèrement désaxée. La caméra mobile, portée à l'épaule par un cadreur, entra en jeu et s'approcha de nous. J'avais la tête dans ses cheveux laqués et permanentés. C'était juste ignoble. Je me concentrai, fermai les yeux. En deux ou trois clignements je parvins à les humidifier. Ca n'échappa pas à la mobile. Ca n'échappa à personne. Après un baiser très appuyé, je décidai qu'il était temps de se séparer. Je lui tins la main jusqu'au sas qui symbolisait la sortie. J'effectuai deux pas de côté et la fis applaudir par le public sans oublier de lui rappeler qu'elle ne partait pas les mains vides. La chaîne lui offrait un séjour d'une semaine dans un club de vacances bas de gamme que je décrivis comme un véritable palace. Un dernier adieu et il était temps de passer aux choses sérieuses.
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Il me laissa passer et me présenta formellement le président du CSA. Une caricature d'énarque. Vous savez, ces gens qui s'appellent entre eux et en toute simplicité les "beautiful people". Distingué, hautain, suffisant, il m'assura qu'il aimait beaucoup ce que je faisais. C'était tout juste s'il ne s'était pas pincé le nez en le disant. Après tout j'étais populaire. Il fit comme si mes deux compagnons n'existaient pas. Il ne fallait pas trop lui en demander. De chef de cabinet du ministre de l'Intérieur, il était passé président d'un organe de contrôle dont tout le monde se fichait. Il n'allait tout de même pas s'abaisser jusqu'à saluer ce qui était pour lui la lie de l'humanité. Il s'éclipsa donc, non pas discrètement, car il n'avait jamais appris à le faire, mais sans un mot, car la grossièreté, en revanche, lui était naturelle.
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Simplement, pour combattre un système, le mieux c’est encore de l’infiltrer.
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J'avais été photographié très officiellement avec le président de la République lors de la remise de ma décoration de Chevalier des Arts et Lettres. Quelle bonne blague ! Comme si j'avais apporté quelque chose à la création artistique. J'avais jeté le cliché.
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Le casting était draconien. Je voulais des pauvres. C'était mon premier critère. Pas par morale. j'aurais pu tout autant balancer cet argent à un grand patron du CAC 40. Mais par pragmatisme. Les couches populaires étaient les dernières à regarder encore assidûment la télévision traditionnelle. C'était gratuit. Il fallait donc leur mettre à l'écran des gens qui leur ressemblaient. Phénomène d'identification. Restait à trouver des pauvres qui aient de la culture. Si l'on s'exonérait des a priori stupides, pourtant très en vogue dans le milieu de l'audiovisuel, qui voulaient que les défavorisés soient des imbéciles, ce n'était pas si difficile. Les questions du jeu étaient sélectives. Je ne transigeais pas. Il avait toutefois fallu convaincre la chaîne, plus encline à flatter le téléspectateur en lui proposant des questions faciles dont il pourrait s'enorgueillir de connaître la réponse. Elle avait cédé. On ne me refusait rien.
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_ Vous vous rendez compte que cela fait vingt-cinq ans que, quoi qu'il arrive, attentats, catastrophes naturelles ou je ne sais quel autre bordel, j'ai tous les jours que Dieu fait ma gueule à la télévision ? Depuis vingt-cinq ans. Rien que ça. Vous n'imaginez pas la pression que c'est d'être une vedette de la télé. Toujours scruté, harcelé. Le public, les médias, ils ne vous laissent jamais de répit. Non franchement si c'était à refaire...
Il marqua une pause.
_ Et bien, je le referais ! ajouta-t-il en s'esclaffant. Faut être honnête, c'est quand même bon d'être dans le camp des privilégiés. Je ne suis pas beaucoup au contact des vraies gens mais j'en ai un échantillon chaque jour sur mon plateau. Eh bien, croyez-moi, je n'ai pas envie de leur ressembler.
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Ne te fie surtout pas à son physique fluet. Pour lui tous les coups sont permis. Sa spécialité est d’éclater à coups de Rangers la tête de ses ennemis. Certains, qui ont croisé sa route, sont aujourd’hui réduits à l’état de légume.
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_ Je l'ai eu par textos peut-être un quart d'heure avant qu'il meure, ajouta Sheila en baissant la tête, affligée. Mais bon, "the show must go on", fit-elle en relevant le menton et en faisant claquer ses mains. Je suis sûre que c'est ce qu'il aurait voulu. Il était comme ça, Samuel, toujours à aller de l'avant.
Bel hommage, songea Daniel. Bref et tellement sincère. Il repensa à la nature de leur relation. Si Sheila avait un jour aimé ce garçon, elle était la championne de la résilience. Elle semblait aussi affectée que lors du décès de son dernier poisson rouge. Ou peut-être était-elle tout simplement très pudique ?
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Assis dans son transat il semblait léviter. Il était hors sol, brillant de mille feux des diamants de la marque hôte qu'il avait fichés dans ses oreilles, son nez, ses arcades sourcilières, autour de son cou et de ses poignets. Comme un automate et sans jamais se lever, il ne fallait pas qu'il se blesse, il attrapait les chanceux sélectionnés par les épaules pour le cliché souvenir. Sans grande originalité, tous lui demandaient en aparté ce que cela lui faisait d'être le joueur le plus cher de la planète. Question à laquelle il répondait invariablement, dans un laïus appris par coeur, que ce n 'était pas lui qui avait fixé le prix de son transfert et que l'important c'était de s'amuser sur un terrain, de prendre du plaisir, et patati et patata...Comme si à ces prix indécents la notion de jeu existait encore. Balivernes. La vérité, c'est que ce jeune homme ne s'appartenait plus. Il était ailleurs, dans une autre dimension, différente de celle du commun des mortels. Il n'avait pas pété les plombs, comme on disait vulgairement, ils avaient littéralement fondu et le métal avait envahi chaque interstice de son cerveau. Comment pouvait-il d'ailleurs en être autrement tant le contraste entre sa vie de nabab et son enfance dans une cité miséreuse de la région parisienne était violent ? Il n'était plus désormais pour son entourage qu'une cash machine.
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