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Critiques de Dalie Farah (90)
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Impasse Verlaine

Impasse Verlaine de Dalie Farah

Editions Mon poche

Prix Dubreuil du premier roman 2019 par la Société des Gens de Lettres.



Premières phrases : » Ma mère adore les histoires drôles. Il en est une qui me concerne, charmante et éclairante. Elle la raconte entre une gorgée de thé à la menthe et la dégustation d'un petit gâteau sablé saupoudré de sucre glace. »



L'impasse Verlaine à Clermont-Ferrand, c'est dans cette cité que nous partons à la rencontre d'un duo mère-fille au parfum de fleur d'oranger et de thé à la menthe. Vendredi la mère, est fille de l'Algérie, des montagnes, des grands espaces et du vent des Aurès.

A peine le pied posé sur le sol français que la voici enceinte à 16 ans, son mari de 20 ans plus âgé est un cousin éloigné, veuf bien trop tôt, qui cherchait au bled une fille à marier.

Vendredi est une mère parce que son corps est prévue pour, mais sa fille ne trouvera jamais de place dans ses bras, jamais un regard bienveillant et encourageant ne sera posé sur elle, jamais de paroles ne consoleront ou n'apaiseront les larmes. Vendredi ne sera jamais une maman.

Finalement comment pourrais t'elle offrir ce qu'elle n'a pas reçu ?

Vendredi frappe, tape, brutalise sa progéniture…elle cache ses faiblesses avec talent mais cogne sur ses enfants avec rage.

Mais sa fille, elle, grandit et même si les coups font mal et si elle cherche encore et toujours un peu de tendresse, c'est ici dans cette barre d'immeuble grise et triste qu'elle avance et que bon gré mal gré elle se construit, dévore des romans, passe son bac et peut-être un jour prendra son envol de cette impasse.

Un texte qui vous emporte loin et vous ramène dans le même temps…durement à la réalité



Emma aime :

-Un premier roman percutant

-Sentir le vent des Aurès

-Rebondir plus haut

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Impasse Verlaine

Telle mère, telle fille…

« On peut survivre à tout quand on survit à sa mère » ou pas…

Une mère exilée recherche un nouvel encrage entre traditions berbères et nouveau monde improvisé. Elle débarque en France, dans le Puy-de-Dôme, la violence du climat, la violence des mots ne réussissent pas à entamer sa détermination. Elle s’insurge, courbe l’échine, toute une vie de contradictions. Comment trouver ses marques, comment aimer cette enfant si différente et semblable à la fois ?

Une fille marquée au fer rouge de l’exil et de la tradition berbère, élevée à coup de taloches et privations trouve son identité dans les livres. Sa réussite scolaire est son seul passeport pour son intégration, pour s’affranchir de la tradition familiale trop encombrante, trop ambivalente.



Un roman bouleversant, tendre et violent.
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Impasse Verlaine

Novembre 2020

J'ai aimé, mais on en sort pas indemne.... J'ai beaucoup pleuré
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Impasse Verlaine

Dès le premier chapitre, nous comprenons que le récit sera douloureux. Pourtant, la première phrase aurait pu nous tromper : « Ma mère adore les histoires drôles.» (p. 8) Puis, la narratrice enchaîne sur les stratagèmes que sa mère, alors âgée de dix-sept ans, a utilisés pour empêcher sa naissance. Le bébé est né le 22 février 1973, après sept mois de grossesse. Prématuré, il a failli mourir. Vendredi, la maman, a pleuré sur ce petit être qui s’est attaché à la vie, mais quand elle revient sur les évènements, elle s’esclaffe. Alors que le ton semble léger et virevoltant, les mots sont empreints de douleurs et de souffrances sous-jacentes. La forme et le fond semblent composer un oxymore.



Dans la première partie, l’auteure déroule l’enfance et l’adolescence de Vendredi, en Algérie. Elle relate les traumatismes, qui ont façonné la personnalité maternelle. Comment être mère quand on n’a pas pu, soi-même, être fille ? Même si le corps de Vendredi était prêt à enfanter, son éducation ne lui a pas appris à être maman. Son mariage, avec un homme bien plus âgé, l’a menée en France. Son destin d’enfant émeut quand son attitude de mère révolte…



« On peut survivre à tout, quand on survit à sa mère. » (p. 9) La narratrice déroule ensuite son amour pour cette mère, qui exprime le sien par les coups. J’ai été bouleversée par les tourments de cette petite-fille qui quête les preuves d’affection, qui s’accroche aux miettes d’attention pour élaborer un portrait maternel aimant. Il est tellement difficile d’affronter la vérité du rejet qu’interpréter le moindre geste tendre est vital. J’ai été meurtrie par la violence qui émaille son quotidien et par le silence des voisins et des enseignants, qui détournent le regard. Pour se confier, elle recourt à un humour distancié et protecteur. Elle ne rêve que d’éveiller l’amour de sa mère et de crier le sien. Or, Vendredi oscille entre douceur et dureté et distribue espoirs et désillusions. C’est après un voyage, en Algérie, que l’héroïne devient réellement la fille de sa mère. Elle comprend qu’elle seule peut se sauver. « A mesure que je deviens la fille de ma mère, je commence à la quitter. Cela m’émeut, m’étreint, me terrifie. » (p. 220)



Pour des raisons différentes, j’ai été cette petite fille pour qui l’école et les livres étaient un refuge ; j’ai été très touchée par Impasse Verlaine.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Impasse Verlaine

D'abord, un titre qui sonne comme un oxymore : Impasse Verlaine, le piège et le champ des possibles, le mur et la liberté. Et la poésie, qui délivre de tout.

Ensuite, le déroulé des vies. Celle de la mère, celle de la fille, étroitement imbriquées, toutes deux soumises à l'impasse, toutes deux tendues vers la liberté.

Pour la mère, Vendredi, belle et farouche, l'impasse, c'est sa condition de femme. La voilà mariée, déplacée loin de ses montagnes berbères, enceinte sans l'avoir voulu et sans l'accepter. Son corps même devient une prison dont elle n'aura de cesse de vouloir s'échapper jusqu'à la libération suprême : l'hystérectomie qui l'arrache enfin à sa condition de femme, de mère, d'objet.

Pour la fille, la narratrice, l'impasse, c'est sa mère. Sa mère dont elle guette le moindre geste de tendresse, patiemment, douloureusement, indéfiniment. A chaque espoir, chaque petite envolée, la brutalité de sa mère la ramène à sa condition misérable. Très vite, elle perçoit que son salut viendra des mots, de la littérature et de la poésie. L'écriture la rend visible aux yeux de sa mère, lui donne une existence et la mène à la libération suprême : s'affranchir de l'impasse pour aller étudier et vivre enfin.

J'ai beaucoup aimé ce livre, cette intense histoire de filiation, d'attraction et de rejet, d'émancipation et de soumission. Certaines scènes sont d'une violence dévastatrice et leur répétition est éprouvante. Mais l'auteure parvient à recouvrir du voile de la poésie les lignes les plus douloureuses... Un beau premier roman, intense et percutant, sur un sujet universel : le lien de filiation, ou comment s'en affranchir sans se perdre tout à fait.
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Impasse Verlaine

Un premier roman très enthousiasmant. Cette écrivaine a un vrai style, chaud et vivant, qui vous emporte comme le sirocco. L’histoire débute dans l’enfance Algeriennede Vendredi (chaque frère et sœur a un nom de jour de la semaine); son père est berger l’aime et comprend son tempérament impétueux mais il disparaît trop tôt ; sa mère la bat, ne lui montre aucune affection et s’en débarrasse en la mariant à un homme qui l’a ramène en France. Je n'en dis pas plus. Très beau livre .
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Impasse Verlaine

Je viens de refermer, presque à regret, ce livre... J'ai l'impression de l'avoir lu trop vite, j'ai eu bien du mal à le lâcher.

Quelle vie, mais sublimée, transcendée par une écriture lumineuse et pudique.
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Impasse Verlaine

Voici un livre dont on a du mal à se détacher. Dès le début, j'ai compris que ce serait un bon livre. Dans le domaine contemporain, je suis souvent freinée par l'écriture un peu facile, nominale et journalistique, et beaucoup de livres me tombent des mains. Certains livres, comme Chanson douce avec sa nounou tueuse, m'ont paru bien plats en dehors de leur sujet qui tient le tout.

Le sujet ne suffit pas... Il faut une écriture pour le servir. Et Dalie Farah, si elle tient un sujet fort, ne se laisse pas aller aux facilités contemporaines.

Elle parvient à la retenue et à la franchise à la fois. Elle distille de la poésie, sans jamais tomber dans la formule facile. On savoure au passage quelques petites phrases qui sonnent juste et au bon moment.

On veut savoir, on rit, jaune parfois. C'est fort et surtout, très bien écrit.

J'ai aimé le passage à l'hôpital, j'ai aimé plein de petites choses entre les lignes aussi. Je me suis attachée très vite à cette petite fille.

Dalie ne cherche pas le pathos, elle ne cherche pas non plus à l'éviter. Elle se concentre sur le style.

Les moments marquants, même s'il y en a beaucoup : quand la petite fille apprend l'existence des Juifs et de la Shoah, tout cela noyé dans un cerveau pris dans son quotidien, qui cuisine ; les Mon Chéri offerts à la mère pour lui plaire ; le joli moment du papier peint et des "au secours", tout en subtilité.

L'auteur réussit en plus à ne faire détester personne, ce qui est encore plus fort, car la mère aussi est attachante malgré tout.

Pas de misérabilisme, celui auquel l'époque nous habitue. Et pourtant, avec un tel sujet, ça aurait pu être très risqué.



Voici un lien vers l'article de Stéphane Maltère, qui en dira plus sur l'histoire : http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/les-anciens-et-les-modernes/content/1949119-dalie-farah-impasse-verlaine-nul-ne-guerit-de-son-enfance





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Impasse Verlaine

Ce roman se situe dans cet entre-deux sensible et pose cette question : chez l'humain, qui l'emporte sur l'autre, le naturel ou l'acquis ? En outre, d'autres thèmes se glissent dans la fiction pour compléter le thème central : l'exil, la terre natale, l'identité, le corps…



L'écriture est limpide, mêlant sensibilité et force. La narration est assurée à la fois par un narrateur omniscient et la fille de Vendredi. Ce procédé narratologique permet de créer des mystères dans la fiction et incite le lecteur à poser des questions.



La romancière a inséré discrètement des fragments autobiographiques : comme la fille de Vendredi, Dalie Farah est née en Auvergne (lieu de la fiction) en 1973 (date de naissance du personnage), de parents algériens (troisième élément autobiographique). Bien que le roman ne soit pas une autobiographie ou une autofiction, la romancière essaie de se retrouver à travers son personnage, ou du moins de retrouver une partie d'elle.



Enfin, Impasse Verlaine est un questionnement humain qui se situe entre l'inné et l'acquis, la nature sauvage et la civilisation. Simple et puissant, nourri d'humour et de réflexions, le roman est une belle robinsonnade féminine, un pont entre l'Algérie et la France, et un dialogue intergénérationnel qui se dit par les corps, non par les mots.



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Impasse Verlaine

Un tout premier roman pour cette auteure. Une plume donc que nous découvrons à travers une histoire de lien mère fille. Une enfant raconte sa naissance, raconte sa mère Vendredi, Djemaa en arabe. Celle-ci est née au bord d'une petite ville Berbère, " L’Algérie, c’est l’Éden de ma mère. " En effet cette petite algérienne dévore les paysages de son enfance, " dévale la pente comme un ballot de tissus multicolores" voue un grand amour à son père, berger. Malheureusement celui ci va être tué par des tirailleurs dans d'ignobles conditions. "Ce jour-là on se bat en Algérie, des hommes blancs torturent des hommes bruns qui eux-mêmes en égorgent d’autres. Et blancs et bruns se plaisent à aimer ensemble le ciel, les raisins et la colère du ciel. " Orpheline de père, La violence de la mère va s'intensifier à l'égard de Vendredi, jusqu'au jour du grand départ pour la France, mariée à un cousin veuf.



"À la descente du bateau, Vendredi déteste Marseille. Elle déteste l’odeur des poissons grillés et la chambre étroite du beau-frère tatoué célibataire qui travaille sur le port. L’homme l’a dévorée des yeux. Elle a dû dormir dans une pièce unique, se tenir entre un placard et un canapé et manger des sardines non assaisonnées dans une gargote où les hommes l’ont jaugée en souriant." C'est une nouvelle vie, Vendredi est belle et avec son mari ils vont d'abord s'installer dans une petite maison à Ponteix, en Auvergne où elle mettra au monde trois enfants, trois petite frisottés. Puis, un nouveau départ pour un autre logement, dans les nouveaux logements neufs communautaires en pleine effervescence à cette époque.



C'est l’histoire de deux petites filles, l'une devenue mère de l'autre. Et l'autre se raconte, raconte son enfance, sa sœur chérie, son amour des livres, de l'instruction, de l'école et ce sera là un des chemin qu'elle va prendre pour échapper à cette mère qui l'aime tant mais ne sait pas le montrer comme son enfant le souhaiterait. Histoire de lien mère fille, histoire d'exil et de violence, histoire d'émancipation .. très touchant seulement les mots sous la plume de l'auteure, malgré leur poésie, s'enchainent rapidement, trop vite, une véritable course à la vie ! Un peu à regret pour moi. Nous n'avons pas le temps de savourer par exemple cette enfance algérienne, cette vie de famille en France, jamais il n'est question des frères, cette petite sœur, nous comprenons bien qu'elle est à un moment donné de la vie de la narratrice son sauveur, cependant on ne découvrira rien d'elle ...

J'ai tout de même l'impression d'avoir déjà vécu ce sentiment d'écriture "vive", rapide dans mes dernières lectures de nouveautés, serait-ce là un nouveau courant ? Cela change de ma lecture dernière d'Anjana Appachana, c'est peut être pour cela que je me fais cette remarque par ailleurs !
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Impasse Verlaine

Histoire de l'émigration en France d'une algérienne,puis de sa fille,elle,née en France maltraitée;émigrée martyrisée dans osn enfance elle reproduit le même schéma dans son foyer;l'action se situe à l'indépendance et dans ces années là les violences faites aux femmes ne sont pas reconnues ici ;ce livre est d'une cruauté rare et difficile à supporter,et je ne pense pas que dans les foyers défavorisés et arabes la condition féminine ait beaucoup évolué;le style est sans effet,ça se lit facilement et le départ de la fille donne une note d'espoir.

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Impasse Verlaine

Une histoire de femmes, Vendredi (Djeema) et sa mère dans les montagnes berbères, Vendredi et sa fille impasse Verlaine à Clermont-Ferrand, de relations violentes entre les mères et les filles mais un récit plein d'humour, d'énergie, d'amour et de haine.

Ce que je retiens c'est la volonté de la(les) petite(s) fille(s) de s'en sortir, de ne pas se laisser dompter, d'être fière, d'imaginer un avenir meilleur.

Elle s'en sortira. A quel prix ?



J'ai beaucoup aimé. Mais je pense que Dalie Farah va devoir faire ses preuves maintenant avec un deuxième roman.
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Impasse Verlaine

J'ai virevolté dans les montagnes et les rues avec les petites filles innocentes. J'ai aimé ça. Ma lecture fut très agréable, je n'ai pas dévoré, j'en avais très envie mais j'ai préféré savourer la pertinence des phrases méticuleusement ironiques et pourtant si franches, j'ai aimé ça. Nos vies se ressemblent. L'écriture de Dalie Farah nous ramène à une enfance commune, elle touche à l'universel car nos enfances sont ce mélange de terrible métamorphosé sous le regard poétique et sublimateur de l'enfant. La petite fille est devenue adulte et sait maintenant retranscrire toutes ses sensations. On ne survit que par soi-même, c'est vrai. "Vivre le pire et le meilleur transforme les jeunes filles en rebelles silencieuses qui pédalent comme des championnes." C'est vrai.
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Impasse Verlaine

Un premier roman marquant par ses qualités littéraires et l'émotion qu'il dégage. C'est poignant et en même temps il se dégage une vraie joie de vivre, même dans la douleur.
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Impasse Verlaine



Mon avis



Je remercie les Editions MONPOCHE et en particulier Virginie et Leila de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Impasse Verlaine », roman de Dalie FARAH et ainsi de découvrir la plume fluide et vive de cette auteure.



Dès les premières lignes, Dalie FARAH nous raconte les premiers instants de sa vie de fœtus, enfant non désirée par sa mère Vendredi (Djemaa en arabe).



Il faut dire que Vendredi est née en Algérie et n'a pas eu la vie facile. Elle était bergère et maltraitée par sa mère et après avoir perdu son père a été contrainte, à l'âge de 15 ans, de se marier avec un cousin germain et de l'accompagner en France où il travaillait.



Comme c'est malheureusement souvent le cas, Vendredi a reproduit sur sa propre fille les sévices qu'elle a subis dans son enfance..



Dalie FARAH nous explique avec pudeur et humour, les relations ô combien difficiles et violentes avec sa mère et beaucoup d'émotions sont palpables à la lecture des mots de l'auteure : j'avoue avoir eu, à maintes reprises, les yeux humides car pour moi tout ce qui touche à la maltraitance infantile est inadmissible et me bouleverse.



J'ai beaucoup aimé ce roman autobiographique, très bien écrit, dur et tendre à la fois mais empli d'espoir car, malgré les douleurs subies et le manque d'affection, l'auteure est devenue une adulte épanouie, érudite et semble avoir réussi tant sa vie personnelle que professionnelle.



Voici un premier roman fort prometteur que je recommande aux amateurs du genre qui, comme moi, passeront un très bon moment de lecture.



Page FB :https://www.facebook.com/joellemarchal74/



Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com
Lien : https://www.facebook.com/joe..
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Impasse Verlaine

Un premier roman étonnant et époustouflant ! En tout ! Les mots ciselés qui font mouche, les émotions, les descriptions des corps, la violence sourde ou criante, le rire malgré tout, la vie et la joie ...Un roman qu'on ne lâche plus mais qu'on voudrait ne jamais finir, alors j'ai ralenti, j'ai dégusté à petites gorgées pour me délecter de toutes ces saveurs offertes. C'est puissant et c'est à lire.
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Impasse Verlaine

Relation mère-fille relatée dans un humour incisif! Vendredi est née dans les mo tagnes berberes pendant la cononisation. Elle rêve de gambader jambes nues comme une chèvre mais c est une autre vie que sa mère tres rude prevoit pour elle , après la dispartion de son pere qu elle aimait tendrement. Arrivée en France, vendredi apprends la vie française et donne naissance à la narratrice de l histoire qui decrit sa mère...
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Impasse Verlaine

Les relations étroites entre une mère et sa fille et le comportement, parfois violent, qui se transmet ainsi de génération en génération, ont fait couler beaucoup d'encre. La génétique y a sa part, c'est entendu, mais aussi l'éducation et le désir d'imiter ses parents pour gagner ou conserver leur amour. L'histoire, largement autobiographique, que nous conte Dalie Farah, ne déroge pas à la règle. Dès son plus jeune âge, la narratrice subit les coups et les punitions et vexations diverses et variées que lui inflige sa mère, elle-même victime dans son enfance des mêmes sévices. Le dépaysement pour la France, en provenance de sa Berbérie natale, n'y change rien, on transporte son fardeau avec soi, que l'on soit bergère dans les Aurès ou femme de ménage dans une cité de la banlieue clermontoise. La petite maghrébine, qui va échapper grâce à l'école au destin habituellement réservé aux filles, s'aperçoit, une fois arrivée à son tour à l'âge adulte, qu'elle porte les mêmes stigmates que sa mère, son physique mais aussi cette violence que la culture contient mais qui ne demande qu'à s'exprimer à la première occasion. Un beau portrait de deux femmes qui s'aiment et se détestent en même temps tant elles se ressemblent, une plongée dans l'univers trouble des relations mère-fille, contée dans une langue belle et n'hésitant pas à braver la grammaire pour atteindre à l'essentiel: nous émouvoir. Un premier roman réussi, dont on attend la suite pour gratter un peu plus la carapace de cet univers familial si étrange et pourtant si universel : quid de la fratrie, que l'on sait nombreuse mais dont on ignore tout, ou presque, tant le regard de la narratrice est centré sur sa mère ?
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Impasse Verlaine

Une écriture magnifique, intense et légère, drôle, couvant l’émotion à chaque page, franche et libre. Ce double portrait irradie l’éclat merveilleux de l’enfance.

Dalie Farah rayonne, infuse son tonus, son talent pour la vie, sa joie, pour notre plus grand bonheur. Les baffes pleuvent, les punitions rivalisent de cruauté et pourtant l’amour est là, immense, puissant, au-delà de tout.

Ma mère, ma passion : un sujet casse-gueule et inépuisable auquel l’auteure n’a pas eu peur de se frotter dans le sillage des plus grands. Avec brio.

J’ai adoré, j’ai dévoré. Un premier roman : vivement le deuxième !

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Impasse Verlaine

L’histoire de Vendredi est racontée par sa fille: son enfance dans les montagnes algériennes, son caractère libre et bien trempé, les brimades dont elle est forcément la victime, son mariage, son arrivée en France et particulièrement à Clermont-Ferrand.

La petite (dont on ne saura jamais le prénom) vit et grandit vite, elle qui est la «secrétaire» et l’aide-ménagère de sa mère. Le besoin de liberté et d’émancipation se heurte aux traditions, à la bienséance, à la rudesse et à la violence de ses parents. Les respecter et les aimer malgré tout, user de stratagèmes pour partir en sortie scolaire ou participer à un concours d’éloquence…

Dalie Farah livre un premier roman à la fois dur et tendre sur les rapports parfois compliqués entre une fille et sa mère.
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