Payot - Marque Page - Damien Cuvillier - Voleur de feu
OXFAM, Rapport 2020 sur les inégalités mondiales.
Les milliardaires du monde entier, c'est-à-dire seulement 2153 personnes, possèdent plus de richesses que 4,6 milliards de personne, soit 60% de la population mondiale.
En France, 7 milliardaires possèdent plus que les 30% les plus pauvres et les 10% les plus riches possèdent 50% des richesses.
Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.
Franco donnerait cher pour s'emparer de l'un de ses submersibles républicains.Quitte à aller le chercher jusquen France où lui et ses sbires ont de nombrés soutiens...pour ne pas dire de nombreux complices.
D'un côté, des travailleurs qui se tuent à la tâche pour des salaires de misère et de l'autre, des spéculateurs qui thésaurisent de manière illimitée. Comment voulez-vous que ça n'explose pas un jour ?
Bon sang, quelle purée de pois ! On y verrait plus clair sous les jupes d'une bigouden en deuil !
Le choix du chômage a été fait parce qu'il sert notre système économique. Le but, c'est de transformer le plus possible les chômeurs en pauvres et en main d'œuvre taillable et corvéable à merci. C'est nécessaire au fonctionnement du système. S'il y avait le plein emploi, le rapport de force différent. Les conditions de travail seraient différentes, les salaires seraient plus élevés, le rapport de force avec l'actionnaire et l'employeur ne serait pas le même. Si on veut que les actionnaires continuent de gagner très bien leur vie, que les patrons continuent de patronner tranquillement et son veut que les salariés ferment leur gueule, il faut beaucoup de chômeur et de précaires.
- Ramon, tu établiras la liste de tous les marins en trois colonnes : "avec nous", "contre nous" et...
- et la colonne "moutons" ? Peut-être la plus longue !...
Avec des conséquences aussi sur la santé des populations. En fait, le chômage et la précarité tuent, au sens propre. Selon une étude de l'Inserm, entre 10.000 et 14.000 décès peuvent être attribués chaque année au chômage : suicides, maladies ou rechutes de cancers.
MARS 1987 PUB à la TV
(Représentation de l'avare sur une scène de théâtre)
«Certes, ce n'est pas une petite peine que de garder chez soi une grande somme d'argent ; et bienheureux qui a tout son fait bien placé...»
- Bonjour, je suis Paul-Loup Pulitzer. Vous êtes comme moi vous n'avez rien compris à la finance façon Molière.
Mais rassurez-vous, tout ça, c'est fini, la révolution du marché financier a commencé...
Le Trésor a étendu cette révolution à la gestion de la dette de l'État et à ses propres produits financiers.
Le Trésor est conscient des attentes du marché ...
...Et c'est la raison pour laquelle il impose un code de conduite.
(Paul-Loup présente des tables de la Loi)
Les produits tu simplifieras...
La liquidité des marchés favoriseras...
Les émission banaliseras...
La libre concurrence respecteras...
«Quand on veut la concurrence, il faut être compétitif.»
- Ce spot était destiné au grand public, mais il était aussi diffusé aux banques françaises parce qu'il ne faut pas oublier qu'elles sont acheteuses de titres, elles ont une clientèle derrière. À l'époque c'est Edouard Balladur, donc la droite, qui est ministre des finances.
C'est l'alternance, mais il y a une certaine continuité économique. Il s'agit de vendre de nouveaux produits...Bons à court terme...Obligations à plus de dix ans...Il s'agit de montrer que ce sont des produits dynamiques qui peuvent. amener du rendement, des produits connectés à la finance en train de se construire à l'échelle du monde.
J'ai passé un certain nombre d'années de ma vie à étudier l'histoire du mouvement ouvrier et ça m'a montré une chose essentielle. Ce que l'on appelle les acquis sociaux, c'est bien plus que des avantages acquis par des groupes particuliers, c'était l'organisation d'un monde collectif régi par la solidarité. C'est cette réalité concrète du collectif solidaire dont les puissants de notre monde ne veulent plus. C'est cet édifice qu'ils ont entrepris de démolir pièce à pièce. Ce qu'ils veulent, c'est qu'il n'y ait plus de propriété collective, plus de collectifs de travailleurs, plus de solidarité qui parte d'en bas. Des individus qui, en se vendant au jour le jour, accumulent pour eux-mêmes, et seulement pour eux-mêmes, des points en attendant un avenir où les retraites ne seront plus fondées sur le travail, mais sur le capital, c’est-à-dire sur l'exploitation et l'auto-exploitation. C'est pour ça que la réforme des retraites est pour eux aussi décisive, que c'est beaucoup plus qu'une question de financement. C'est une question de principe. La retraite, c'est comment du temps de travail produit du temps de vie, et comment chacun de nous est lié à un monde collectif. Toute la question est de savoir ce qui opère ce lien : la solidarité ou l'intérêt privé. Démolir le système des retraites fondé sur la lutte collective et l'organisation solidaire c'est pour nos gouvernements la victoire décisive. - Jacques Rancière, philosophe