Voici le 12ème tome indépendant de cette collection de l'auteur chinois Liu Cixin sur les possibles devenirs de l'humanité à travers des considérations souvent scientifiques et parfois géopolitiques. La science sera le point d'orgue de ce nouveau récit.
Pour la première fois, on a fait intervenir un auteur américain à savoir Dan Panosian spécialisé dans le comics de super-héros. C'est un choix assez audacieux d'autant que la planche en divisé en quatre partie de même longueur de cases ce qui donnent un aspect assez géométrique et panoramique à l'ensemble.
A noter que le récit se situe pour une fois dans le passé à l'époque de la guerre en Ex-Yougoslavie. L'ennemi est bien évidemment l'OTAN qui menace un peuple pacifique de bombardement massif. Oui, c'est une autre conception de l'histoire de la guerre des Balkans vu par les chinois. C'est dingue de voir comment une situation peut être si subjective. Idem lorsqu'on va plaindre un vaillant et courageux argentin qui a perdu aux Malouines face aux Royaume-Unis.
Il s'agit de jouer avec le climat et provoquer un brouillard artificiel qui arrêtera provisoirement les bombardements américains et permettre de gagner du temps par rapport à une greffe de reins que doit subir la petite Katya.
Cela rappelle la même thématique que l'auteur Liu Cixin avait déjà utilisé dans son album « l'attraction de la foudre » où il était déjà question de modélisation mathématique pour créer une arme redoutable à la disposition de l'armée dans un contexte de tension internationale.
Le concept est basé sur l'effet papillon. Selon cette célèbre théorie, les battements d'aile d'un papillon à l'autre bout du monde peuvent provoquer des catastrophes dans un autre endroit du monde pourtant éloigné. A noter que le concepteur de cette théorie à l'effet boule de neige était un météorologue assez réputé à savoir Edward Lorenz.
C'est de la prédictibilité poussé à l'extrême. Il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s’amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.
Cet album joue sur des considérations strictement personnel à travers un drame familial mais également sur un aspect plus universel qui peuvent toucher toute une population. Certes, on va éviter la mièvrerie et la sensibilité mais c'est au dépend d'une certaine humanisation. Il faut voir sur quel ton le meilleur ami annonce le décès de la famille au milieu d'autres considérations plus politiques comme si ce n'était qu'un fait de plus.
Le trait est à la fois sombre et expressif. J'ai bien aimé la colorisation qui est très efficace pour rendre la lecture agréable. Il y avait de quoi faire un récit assez intéressant. Cependant, l'objectif n'a pas été atteint. C'est d'autant plus dommage que j'avais acquis cette BD dans le cadre de ma collection. Mais c'est ainsi et cela arrive quand il y a une quinzaine de tome. Tous ne se valent pas. Je reconnais qu'il s'agit d'une déception.
A noter que je n'ai pas du tout compris le sens du dialogue final entre deux personnages que nous n'avons jamais vu et qui débarquent comme si de rien n'était. Je serai volontiers preneur de toutes vos explications utiles. Quelle était donc cette requête personnelle ? Est-ce une moquerie gratuite sur l'Amérique ? Bref, j'aimerais bien savoir pour ma compréhension...
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Son monde est celui de l’argent facile, il claque l’argent en belles voitures et en rendez-vous tarifés, il aime une prostitué qu’il cherche à ramener dans sa vie, ce personnage est créé par Desberg… Je suis ??? Je suis ???
Larry Max ??? Non perdu : John Tiffany, son quasi cousin, chasseur de primes dans polar noir. Noir sombre même.
Tiffany est moins solitaire que le héros de IR$ puisque entouré par quelques beaux caractères : une femme d’action politiquement réac, un pasteur trop cool pour être honnête, et un hacker chinois qui s’essaye à la Torah.
Dans ce premier tome Tiffany voit sa tête mise à prix par un de ses anciens « contrat ». Comme quoi il ne faut jamais bâcler le boulot…
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On peut dire que John Tiffany a du caractère. C'est un père de famille plutôt branchée. Il est divorcé, il est riche et il apprécie la couleur de l'argent ainsi que les prostituée de luxe. Bref, la belle gueule si caractéristique de la bogoss attitude qui en ferait vomir plus d'une.
Mais bon, le scénario est franchement efficace et le plaisir de la lecture est bien présent. La narration emprunte un style polar plutôt classique. Tout s'inscrit dans une logique implacable pour découvrir qui est le traître de service. J'ai beaucoup aimé la partenaire de combat à savoir Miss Sarah Palin. C'est assez irrévérencieux au point de se demander si l'auteur ne l'a pas fait exprès.
En conclusion, une série qui s'annonce dynamique et croustillante à souhait.
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Le calcul du papillon est basé sur la théorie de l'effet papillon. Un simple petit changement peut influencer les prédictions météorologiques. C'est sur ce principe qu'Alexsander, scientifique yougoslave va chercher des coordonnées terrestres à l'aide d'un super calculateur afin de déterminer sur le globe où il pourrait influencer le climat afin que cela ait une répercussion chez lui à Belgrade. Il souhaite qu'un brouillard épais couvre Belgrade, cela afin que la ville ne soit plus bombardée alors que sa fille se remet difficilement d'une greffe de rein.
Autant l'avouer tout de suite, ce n'est clairement pas le meilleur album des futurs de Liu Cixin. Le personnage principal est sous développé, il y a peu de lien entre les faits. L'histoire semble sans fin. La conclusion va à coup sûr laisser le lecteur sur le carreau.
La série d'adaptations de l'auteur chinois est assez inégale au fil des tomes qui sortent. Celui-ci fait partie de ceux qui sont peu réussis.
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Pulp friction.
Séducteur et roublard, Stanley Dance vit sans compter, ni le temps qui file ni les additions à régler. Ancien boxeur quinquagénaire, il se fait le serment de se racheter une conduite. En revenant sur Las Vegas, il pense pouvoir solder ses ardoises, équilibrer ses passifs et bénéficier d’une auréole de veinard bienfaiteur. Il a un plan, remonter sur le ring et se refaire une santé financière sans se faire démonter le portrait mais son ennemi juré, Les Royal, ancien ami intime, propriétaire d’un casino en perte de vitesse, veut toujours le voir mordre la poussière. Lucy Dance, fils abandonné par Stanley, est un jeune boxeur prometteur mais il tient son père en piètre estime. La tension monte à l’instar des paris et Stanley Dance joue sa chance en va-tout mais l’audace suffira-t-elle pour surmonter un physique déclinant et des inimitiés ascendantes ?
One shot à la couverture aussi ramassée qu’un poing brandi, l’histoire écrite et dessinée par Dan Panosian est un vrai plaisir de lecture. Plutôt confiné aux super héros chez Marvel, le dessinateur américain d’origine arménienne réalise un sans faute dans la reconstitution de Sin City, la « Ville du péché ». Son personnage de loser, Stanley Dance, finit par devenir attachant à mesure que son plan s’ourdit et se déroule, malgré son passé peu glorieux révélé en flashbacks. Une foule de personnages secondaires, crédibles et présents, alimente un récit vif et incisif, découpé en courts chapitres qui s’emboîtent parfaitement, sans temps mort. Malgré une intrigue plutôt faible, l’attention est captée de bout en bout et le plaisir ne mollit pas en route. Le graphisme est efficace, travaillé pour apparaître rétro (utilisation des trames notamment) et coller à l’ambiance de Las Vegas, sourire affiché mais couteau tiré. Ça se dandine, ça bastonne mais ça s’aime aussi en sourdine.
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aventures, action, belles courbes, langage plutôt cru... on est bien dans une bande dessinée de mecs pour les mecs! Sinon c'est bien ficelé, l'intrigue est bien menée et distillée. Le dessin est agréable (quoique plus porté sur les courbes féminines et le décors que sur les détails) et on passe sur les petits défauts de proportion ou de perspectives car l'action pulse et le rythme est effréné.
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Quand Stanley Dance est appelé à la rescousse du Théatre Piggy Bank à Las Vegas, il retrouve sa ville dix ans après. Il va devoir monter une combine pour réussir à faire fléchir son rival "Les". On entre dans l'univers de Vice City, aux combats de boxe se sont ajoutés ceux de MMA; on entend le cliquetis des machines à sous, la cloche des ring, sur un dessin très "percutant". Si on aime cet univers très américain mêlant l'argent aux combats, ce comic correspondra, mais pour moi ce "comme back" ne m'a pas passionné.
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Plutôt déçus par l'ensemble.
Le dessin est inégal au fil de l'album (très bon à très moyen), l'utilisation de trames est qqfois maladroite à mon gout.
Au niveau scénario c'est assez basique et peu tenir sur un timbre poste. Les persos secondaires sont plus que secondaires et n'apporte que peu de profondeur au personnage de john tiffany.
Alors oui c'est un tome d'introduction des personnages c'est pourquoi je note pas plus bas et me réserve un avis définitif après lecture du 2.
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John Tiffany est un chasseur de prime qui en a lui-même une sur sa tête... BD « spécial garçons » avec plein de jolies filles super bien roulées... Mais bon, même quand on est une fille on peut trouver ça très bien (la preuve, j'en suis une!) et attendre les tomes suivants pour connaître la suite de ses galères... et surtout voir comment il va s'en sortir !!!! Adultes
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Un premier épisode au scénario mené tambour battant, sur les chapeaux de roue, si je puis dire. Un chasseur de primes devient à son tour l'objet d'une chasse à l'homme, si bien qu'il en arrive à suspecter une personne de son entourage de l'avoir trahi... Fusillades, bagarres, poursuites en voiture, scènes de torture, érotisme, tout les ingrédients d'un roman de la série noire se retrouvent dans cet album très dense ; il expose les différents protagonistes, leurs liens, leurs aventures, leurs motivations. Ils sont autant d'archétypes de ce genre de littérature, de plus en plus souvent mise en bande dessinée.
Si Stephen Desberg est un scénariste belge bien connu des bédéphiles francophones, ce n'est pas réellement le cas pour Dan Panosian. Celui-ci, dessinateur américain, apporte un graphisme très comics pour un format peu commun aux Etats-Unis. Le découpage est nerveux, rapide, percutant . L'éclairage et le cadrage ont souvent un quelque chose de cinématographique, comme dans un film noir des Seventies. Et les nus féminins sont aussi sensuels que les pin-ups de certains calendriers.
Prometteur. Attendons la suite pour juger sur pièces.
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John Tiffany n'est pas vraiment sympathique : sa vie tourne autour de l'argent, des putes et des contrats de chasseurs de prime qui lui ont rapporté plusieurs millions de dollars. A cause de sa profession, les gens à qui il fait confiance se compte sur les doigts d'une main : quatre. Quand la roue tourne et que c'est lui qui se retrouve avec sa tête à prix, il se rend compte que l'une de ses quatre personnes l'a trahi. Alors qu'il tente d'échapper aux hommes qui le prennent en chasse, il est bien décidé à découvrir qui est le traître. Le dessin est assez classique et efficace pour ce genre de récit. Les personnages sont plutôt brut de décoffrage, même le pasteur. Ce premier tome est surtout une petite introduction sur la vie de John Tiffany et ses règles. A suivre.
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