Daniel Defoe

Colonel d'enfance et d’engeances.

Heurts de vie et d'errances.



Course contre le cours du temps, qui, déjà s'en va ailleurs.

D'autres cieux, d'autres heures à vivre aux sons des rêves des uns et des peurs des autres.



Petit capitaine, compagnon de voyages et de déboires, les pas s’emmêlent et s'embrouillent.



De fuites en cavalcades, les routes se croisent et se décroisent au rythme des envies et des cris de tous et de personne.



Itinéraires à découvrir avec curiosités et compréhension d'un autre temps.

Ce n'est pas une mais cent vies qu'a vécu le narrateur de Colonel Jack, ce roman peu connu de l'auteur de Robinson Crusoé, découvert grâce aux Editions Libretto et à la Masse Critique. Son récit à la première personne de toutes les péripéties de son existence sont autant de tableaux vivants du monde du XVIIIe siècle et des opinions de cette époque. La première partie (de son enfance à l'âge de jeune adulte) est piquante, la deuxième un peu plus laborieuse. Cependant, le fourmillement d'informations, le style agréable et la sympathie éprouvée pour le personnage rendent la lecture plaisante: à découvrir.

Agréable roman d'aventures picaresques, très éclairant sur son époque. Cent vies en une pour le héros: une lecture vraiment distrayante.

Sans parents, John appelé Jack et surnommé Colonel Jack est un garçon londonien élevé par une nourrice décédée quand il était tout jeune. Il a toujours aspiré à devenir un gentleman, pourtant les premières années de sa vie il va les passer à voler et vivre dans la rue. Intelligent, il sera évoluer et faire des choix qui le conduiront à améliorer sa condition.

Car oui, le Colonel Jack a eu plusieurs vies : orphelin, voleur, esclave dans une plantation en Virginie, planteur de tabac, colonel dans l’armée, commerçant prospère ! Une vie mouvementée pleine de péripéties que j’ai pris plaisir à découvrir mais amoncelées les autres aux autres finalement restent bien peu probables je trouve. Mais le plus étonnant reste les femmes qui ont traversées sa vie, leur rôle et ce qu’elles deviennent surtout...

Bref par moment j’ai eu bien du mal à m’intéresser, je pense notamment à ses exploits de guerre, à ce que racontait ce brave Colonel Jack car ce sont ses mémoires qu’il nous livre ici, mais je reste contente d’avoir découvert ce classique datant de 1722 tout de même, bien agréable à lire et je remercie la masse critique générale de Babélio et les éditions Libretto pour cette découverte assez sympathique ma foi.

Et oui, je suis généreuse pour la notation mais ce livre que je qualifierais de VRAI livre d'aventure. Quel plaisir de lecture ! C'est un retour aux sources et aux livres qui vous permettent de vous évader, de voir du pays et de faire la connaissance d'aventuriers comme il n'en existe plus aujourd'hui ou très peu et on a l'impression de faire partie de ces découvreurs ... Ce livre est tout d'abord drôle, Defoe a un humour formidable qu'il faut trouver entre les lignes, il est subtile et plaisant. Le personnage principal; le fameux Colonel Jack est original, chanceux (oh que oui ! mais pas tout le temps !), intéressant, intelligent, audacieux !! Son histoire est sans fin, quand on croît qu'il va enfin se poser, le voilà reparti dans un tourbillon d’évènements. Il passe très près de la mort, plusieurs fois, mais elle n'en veut pas ! Vous l'aurez compris, j'ai passé un moment formidable, et j'ai tourné les pages sans m'en rendre compte. Cette lecture m'a un peu rappelé les enfants de Capitaine Grant de Jules Verne (livre également que je conseille). Le rythme y est similaire et on a l'impression de voyager au bout du monde. Les livres modernes et contemporains c'est bien mais revenir aux fondamentaux et aux classiques de temps en temps, cela me fait un bien fou ! pas vous ?

Selon Defoe, deux femmes, déguisées en hommes, auraient partagé avec courage la vie aventureuse des pirates. Anne Bonny et Mary Read étaient des enfants naturelles et toutes les deux furent élevées comme des garçons. Mary conserve l'habit masculin et s'engage dans l'armée hollandaise; Anne rejoint les pirates des des Bahamas déguisée en homme, elle participe aux plus rudes combats. Un jour, les pirates s'emparent d'un bateau à bord duquel se trouve Mary, toujours travestie. Elle est intégrée à la bande. Mais Anne s'éprend de ce jeune marin: elle est obligée de révéler son sexe, et les deux femmes deviennent amies. Elles se déclarent enceintes pour éviter la pendaison, mais Mary meurt de fièvre dans sa prison. Quant à Anne, nul ne sait ce qu'elle est devenue.

Le pavillon noir flotte sur votre imagination? Vous avez rêvé avec "Pirates" ,"L"île au Trésor" ,voire "Pirate des caraïbes" ou même Peter Pan ? Ce livre de Defoe est fait pour nourrir vos fantasmes ?Ce n'est pas vraiment un livre d'histoire mais une galerie de portraits des ces "serials-couleurs" qui hantèrent les mers Barbe Noire,John Rackam,Mary Red , Ann Bonny quel casting! Du sang ,du rhum et de l'eau salée à gogo!

Excellent livre, compilation d'histoires des plus fameux pirates du début du 18ème siècle. Je pense que Defoe a du en connaître personnellement quelques uns.

Une société démocratique et "communiste" au delà de la piraterie, qui allait un peu plus loin que les corsaires (pirates officiels gouvernementaux). l'auteur nous plonge au milieu des pirates et il m'est arrivé de fermer les yeux et de m'imaginer en mer des caraïbes sur le château arrière d'un cotre ou d'une flute.

On y croise les personnalités les plus extravagantes mais aussi attachantes.

Le style n'est pas des plus facile à suivre, il faut s'accrocher mais comme chaque chapitre est une histoire différente on peut faire des pauses.

Un aspect bien méconnu de Daniel Defoe: l'historien. Si nous connaissons tous cet auteur pour son remarquable "Robinson Crusoé", nous ignorons cependant beaucoup d’œuvres de ce grand écrivain, notamment ses travaux historiques. Car sous le couvert d'un auteur de romans d'aventures, Daniel nous a transmis de précieux documents sur les marins et leur histoire, et si ses travaux sont souvent romancés et écrits avec beaucoup d'humour, il n'en reste pas moins qu'ils sont bien souvent la seule source fiable d'informations sur ces démons des mers que furent les pirates. Defoe et son prédécesseur Exmelin ont engendré nos classiques modernes de la littérature et du cinéma hollywoodien: le pirate au grand cœur, gentilhomme de fortune à la vie remplie de drames, bandit malgré lui, paria rejeté de tous, et au fond, un homme qui a dû fuir sa patrie pour échapper à la terreur des grands de son époque!

L’Histoire générale des plus fameux pyrates, publiée en Grande-Bretagne à partir de 1724, fut prétendument écrite par un certain capitaine Charles Johnson. Ce capitaine n’a pas plus existé que le fameux Borgnefesse, la piste la plus probable étant que ce livre soit l’œuvre du romancier Daniel Defoe (si certains soulignent qu’il n’y a pas de preuve absolue de la paternité de Defoe, la thèse est généralement admise comme sûre au point que les éditeurs publient maintenant le livre avec Defoe comme nom d’auteur). Mais à la grande différence des cahiers de t’Serstevens, il y a dans l’Histoire générale des plus fameux pyrates une réelle prétention historique. Non qu’il faille prendre pour argent comptant tout ce qui y est raconté, mais la plupart des pirates dont la biographie figure dedans ont réellement existé et la majorité des faits majeurs qui y sont racontés, s’ils peuvent être déformés, sont réels. D’un point de vue historique, il s’agit plus d’une source historique (le livre est quasiment contemporain des événements relatés) que d’un ouvrage historique (au sens d’ouvrage scientifique, sourcé, démontré…). D’un point de vue littéraire, on a lu nettement mieux. Mais il s’agit là d’un ouvrage incontournable, élément central de la fondation d’une culture de masse de la piraterie. Il n’est pas exagéré de dire que ce sont les biographies contenues dans ce livre qui ont en grande partie déterminé les pirates dont le nom allait rester les plus célèbres dans l’imaginaire populaire.



Critique extraite d'un dossier sur la littérature maritime, publié sur le blog R2N2
Lien : https://romancerougenouvelle..

Toute âme de Pirate, tout esprit un tant soit peu corsaire, se doit de prendre ces chemins de Fortune, car ils vous emmènent parmi les plus belles histoires de la flibuste.

Si dans les rayons de votre bibliothèque flottent quelques ouvrages sentant la poudre et le rhum, il convient d'y ajouter cette « Bible » de l'Aventure pirate. Publié en 1726 (à la fin de la grande période pirate) par un certain « Captain Johnson », qui s'avère être le génial Daniel Defoe, cette somme est un véritable trésor, un chef-d'ouvre souvent cité -et pillé (piraerie oblige...). Je ne dirais qu'une chose pour encourager ceux qui ne l'ont pas lu à jeter leur grapin sur l'ouvrage: "A l'abordage!"

En 1726, un certain Capitaine Johnson réjouit la population britannique avec son « Histoire des plus fameux pyrates » publiée en deux volumes. le public s'arrache ces récits d'aventures riches des faits divers les plus sanglants et des crimes les plus excentriques. Mais qui est ce mystérieux Capitaine Johnson ? Est-il lui-même un pirate pour si bien connaître leurs faits et gestes ? Il faudra attendre plusieurs décennies pour que son identité soit enfin révélée : il s'agit de Daniel Defoe, l'auteur du grand succès littéraire « Robinson Crusoé ». Mais pourquoi s'être donné la peine de prendre un faux nom ? C'est qu'il n'a pas une très bonne réputation d'historien, notre ami Defoe, et il lui est déjà arrivé d'inventer certaines biographies de toutes pièces… Bien malin qui, par exemple, parviendra à trouver des preuves de l'existence de son fameux Capitaine Misson, pirate idéaliste à l'altruisme trop beau pour être vrai. Alors, un peu escroc, l'ami Defoe ? Un poil, juste un poil, mais un grand écrivain tout de même et, moi qui avait envie de découvrir l'univers de la piraterie, j'ai préféré m'y aventurer par le biais de la littérature plutôt que par celui de l'écrit purement documentaire. Ai-je bien fait ? C'est à voir…



En fait, tout était dans le titre : ce n'est pas une Histoire, avec grand H, de la piraterie que nous propose Defoe, mais un compte-rendu des carrières des capitaines pirates anglo-saxon les plus connus de la première moitié du XVIIIe siècle. Aucune approche sociologique, politique ou culturelle du mythe pirate, juste une suite de ce qui ressemble à s'y méprendre à des procès verbaux se concluant presque inévitablement par un procès ou une pendaison. Comment ces gens-là vivaient, mourraient, mangeaient, baisaient ? On ne sait pas trop, par contre on a droit à une liste détaillée de tous les navires qu'ils ont attaqué et de tous les lieux où ils ont fait mouillage. Ce n'est pas dénué de valeur littéraire et on peut comprendre le plaisir un peu voyeuriste que les contemporains de Defoe pouvaient tirer de cet ouvrage, véritable catalogue du crime maritime, mais étant donné qu'il n'y a rien qui ressemble autant à une carrière de pirate que la carrière d'un autre pirate, un sentiment de lassitude s'installe rapidement. J'ai lu les cents premières pages avec intérêt, mais le plaisir s'est vite essoufflé et je l'ai terminé en trainant les pieds. Je ressors assez déçue de cette première expédition sous l'ombre du Jolly Rogers et m'attaquerai la prochaine fois à un ouvrage documentaire plus analytique. Encore faut-il que j'en trouve un… Des suggestions, les gens ?

Un peu moins prenant que le tome 1, ou peut-être les principales figures étaient dans le livre précédent. Sinon même critique que le tome 1.

Deuxième volume de la somme de Daniel Defoe consacrée à la légende noire des pirates .Ce volume met en lumière ,outre la violence débridée et la soif de l'or ,un autre aspect de cette aventure: le côté anarchiste ,utopiste de beaucoup de ces hommes rétifs à toute discipline et loi . Cette recherche de la liberté s'incarne dans cette Libertalia de Madagascar rêvée et réalisée par le capitaine Misson.

Libertalia ou le grand rêve fibustier.

Vous pourrez découvrir dans ce second tome longtemps attendu en langue française, ce qui a fait du rêve "pirate" presque une philosophie, en tous cas une manière de vivre(les rêves et utopies).

Et surtout ce qui fait l'originalité de leurs idées et de certaines de leurs réalisations, quelques uns sont des personnages hauts en couleur et passionnants qui sont loin de l'image des guerriers sanguinaires que nous donne l'imagerie populaire.

Cet ouvrage est à conseiller aux amateurs éclairés,néophytes ou tout simplement à ceux qui veulent passer, un très bon moment.

S'il y a des livres à lire sur ce sujet ,ce sont bien ces deux tomes.

L'ouvrage est la référence littéraire incontournable sur la piraterie.

C'est assez complet, parfois écrit de manière romancée et parfois à la manière d'un compte rendu.

Se rapproche d'un manifeste de capitaine de vaisseau en grande partie.

Le texte est varié, fouillé mais toujours facile à lire. Il y a bien quelques mots d'époque assez technique et parfois inconnu mais c'est assez minoritaire.

très bon livre de documentation sur l'univers et ses pirates réel et non imaginaires car son auteur ayant vécu lui même à l'age d'or des pirates, a fait un travail remarquable pour nous décrire leur vécu ! pour tout les amateurs de pirates ce livre est fait pour vous ! le premier volume est a posséder absolument aussi !

Au début du livre, il dit qu'il n'y a qu'un seul hôpital réserve aux pestiférés, alors qu'à la fin Defoe nous dit qu'il n'y avait que deux hôpitaux réservés aux pestiférés.. Et si ça tombe en QR au concours Daniel je fais comment? Manque de rigueur incontestable. Je suis très triste et désorienté ..

Pourquoi lire un livre sur la peste aujourd'hui ? Une maladie vieille de plus de 700 ans, dont on est immunisé, quelle est l'utilité de remuer le passé ? Avec son journal, Defoe nous embarque en 1665 durant l'une des épidémies de peste les plus ravageuse de l'histoire. On suit un narrateur qui décide de rester à Londres afin de suivre l'évolution de l'épidémie.

Ici la peste ne revêt pas plusieurs significations comme chez Camus. Le livre aborde la maladie du point de vue de la masse et va axer sa réflexion sur le comportement individuel et de masse qu'il va y avoir suite à l'arrivée du fléau.



Mais la Peste ne se fait pas ravageuse tout de suite. Elle se terre dans les petits villages et commencent à tuer, à se répandre doucement mais sans affoler les taux de mortalités. Petit à petit les gens soupçonnent quelque chose, les morts se font de plus en plus fréquentes, certaines paroisses ferment. La peste semble être un avertissement de Dieu.



Les charlatans se font légion et commencent leur commerce. Onguents miraculeux, herbes divines, partout à travers l'Angleterre, les faux prophètes se multiplient aussi vite que les contaminés. Les marques rouges sur les portes des maisons forcent la population à se confiner, devant leur porte un agent de la paix, à l'intérieur une infirmière attitrée pour soigner les pestiférés.

Le bruit des charettes prévues pour acheminer les morts dans les fosses se font de plus en plus fréquents. Le taux de mortalité explose, la répression avec. Plus personne ne doit ou ne peut sortir de chez lui. Les bubons sont les nouveaux annonciateurs de la mort imminente.



La Mort annonce la saison de la moisson, la peste est sa faux, les humains ses blés.

Foudroyante, la peste décime des villages entiers, la folie s'empare des Hommes. Il n'est pas rare de voir un homme hurler et se jeter dans le fleuve. Châtiment de Dieu ou non, la peste se propage, par la mer, les airs et la terre. Un unique espoir, celui d'avoir été épargné par la providence. La saison de la moisson continue et les champs brûlent, laissant sur les victimes une trace noire.



Dernière marque annonciatrice d'une mort foudroyante dans l'agonie la plus totale, l'espoir s'amenuise, la criminalité explose, le frontières ferment et plus personne a confiance en quoi que ce soit. Des maisons entières sont vidées de morts, des familles, femmes enfants, maris sont transportés puis oubliés au creux d'une fosse déjà trop remplie.



Puis un beau matin la fin aussi violente qu'imprévue.

Il convient de lire attentivement la longue préface d’Henri Mollaret (1923-2008) éminent professeur à la faculté de médecine de Paris-Ouest, chercheur en microbiologie, directeur du laboratoire spécialisé dans l'étude de la peste à l'Institut Pasteur de Paris car elle éclaire admirablement tout le livre de Defoe.

Après un bref historique de ce fléau et l’exposé des éléments favorisant sa propagation, il décrypte d’autres points majeurs : les conditions dans lesquelles Defoe entrepris cette rédaction, ses sources d’inspiration…

Le Journal de l’Année de la Peste à Londres (1665), est bien plus qu’une œuvre romancée c’est un véritable documentaire. Daniel Defoe, journaliste à cette époque – 1722- en pleine tourmente financière comme souvent dans d’autres périodes de sa vie, décide d’écrire une longue chronique consacre à la Peste qui sévit quelques années plus tôt à Londres, enrichie par une actualité récente : La Grande Peste de Marseille qui s’abattit sur la cité phocéenne, gagna la Provence, le Comtat Venaissin , une partie du Languedoc.

La compilation des informations, le réalisme des situations, la mentalité des intéressés, les tourments de l’enfermement, le fanatisme religieux… sont autant d’éléments qui servirent, bien plus tard à Albert Camus quand il rédigea La Peste, publiée en 1947, également sous la forme d’une chronique.

C'est bien écrit, l'auteur a réalisé un travail de fourmis qui est un brin longuet parfois, les recensements sont nombreux et pas toujours intéressants à lire pour moi.



J'ai donc lu en diagonale les passages qui s'étiraient un peu trop à mon goût, le fait de savoir que telle paroisse enterrait 100 corps de plus que l'autre ne trouvait pas vraiment d'intérêt pour moi. L'auteur a fait un gros travail de recherche et il est évident que l'on comprend bien que le sens du livre est d'apporter un maximum d'informations afin d'éventuellement pouvoir servir en cas de nouvelle épidémie.



Néanmoins, c'est un livre qui est extrêmement intéressant, on peut s’apercevoir que les erreurs d'hier se reproduisent aujourd'hui malgré ce témoignage.



Nonobstant les quelques longueurs cités plus haut, j'ai passé un bon moment à lire ces pages et recommande ce livre.