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Critiques de Daniel Marcelli (13)
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Moi, je !

J'ai été alerté (puis accroché et séduit) un de ces derniers matins à l'écoute de France-Inter par des propos vigoureux et insolites sur un de ces grands médias généralement plus enclins à souffler l'air du temps qu'à y provoquer des remous. C'était un pédopsychiatre, Daniel Marcelli, interviewé à l'occasion de la sortie de son dernier livre, qui réagissait à l'éducation des enfants d'aujourd'hui… « L'individualisme, c'est l'individu qui se croit au-dessus de tout ou, plus exactement, qui croit qu'il n'y a rien au-dessus de lui. » « Les enfants sont élevés aujourd'hui dès leur naissance comme s'ils étaient des individus, c'est-à-dire des particules complètement indépendantes et complètement autonomes. » « D'après l'étymologie, l'éducation consiste à conduire l'enfant vers l'extérieur, c'est-à-dire vers la société ; aujourd'hui j'ai l'impression qu'elle consiste à conduire l'enfant vers lui-même. » « Une des difficultés éducatives majeures des nouveaux parents : faire en sorte que leur enfant arrive à tolérer la souffrance d'un désir non satisfait. » Critiques de l'individu-roi, de la toute-puissance du désir, de l'éducation exclusivement positive… voilà des propos qui trouvaient des échos favorables dans mon expérience de grand-père et mes préoccupations de pédagogue et de citoyen !





J'ai donc acheté et lu aussitôt le livre de Daniel Marcelli mais, hélas, je n'ai guère retrouvé le discours chevronné et le ton percutant qui m'avaient d'emblée impressionné que dans le premier chapitre et dans la conclusion, là où s'expriment directement son expérience de praticien et de témoin privilégié et le bon sens d'un honnête homme qui sait prendre du recul et résister aux sirènes du temps. Mais j'avoue avoir été déconcerté et déçu par toute la démarche intermédiaire qui entend produire, justement, les fondements théoriques de ce que je crois être pourtant une alerte juste (à la fois appropriée et légitime) tout autant que salutaire. Non pas que ce travail théorique ne m'apparaisse pas nécessaire ; bien au contraire… C'est même ce que je cherchais en me tournant vers le livre. Mais le résultat ne me paraît pas convaincant et une lecture attentive m'a même plongé dans un malaise croissant.





Passons sur le caractère hasardeux des reconstitutions de « paléoanthropologie développementale » (p. 213) fondées sur l'hypothèse d'un parallélisme entre l'épigenèse individuelle et l'ontogenèse de l'espèce qui permettent à l'auteur de dérouler des scénarios (imaginaires, pour ne pas dire fantaisistes) sur l'origine du langage, l'émergence de la conscience réflexive ou l'invention de l'outil. L'essentiel est ailleurs ; à savoir, tout le travail d'analyse notionnelle destiné à fixer les concepts, à lever les confusions et à corriger les errements et les prétentions de l'idéologie par une rigueur qui se voudrait toute scientifique. Par exemple en distinguant bien le sujet et l'individu (et accessoirement la personne). Ou en cessant de mélanger pouvoir et autorité.





Pour le premier point, D. Marcelli table sur un passage (historique, mais surtout progressiste) de la personne au sujet puis à l'individu, là où on pourrait, probablement plus justement (même si le choix des mots a toujours une part de convention), inverser l'ordre des termes. Sa cible en effet, c'est l'individu, cellule indivise et fermée sur elle-même, indifférente à côté des autres individus tous identiques. le quidam, qui est tout le monde et personne, de condition misérable quand il est abandonné à lui-même et de prétention dangereuse quand il se veut tout-puissant. Marcelli veut l'ouvrir aux autres pour qu'il s'enrichisse et s'augmente de cette relation et, pour ce faire, il dédouble et redouble curieusement la notion en distinguant l'individu nu de la multitude de « l'individu individualisé », épanoui et doté de la plus haute valeur individuelle (ce que la philosophie, depuis Kant et tout le courant personnaliste, nomme plutôt et sans ambiguïté la « personne »). Mais c'est surtout avec la notion centrale dans le livre de « sujet » que le traitement imposé par Marcelli m'a sidéré. Il ne retient en effet que le sujet de la sujétion, celui qui est soumis, dépendant et uniforme ou indifférent. Même s'il parle souvent de « subjectivité » et de « subjectivation » (citant même l'Herméneutique du sujet de Michel Foucault), c'est toujours au sens d'une soumission : sub-jectum, « sous le jet [d'un autre, d'un pouvoir] », sollicite-t-il sans cesse l'étymologie, alors qu'au sens philosophique le sujet/subjectum, c'est ce qui est « sous-jacent » à tous les actes, pensées, expériences, affects, etc. d'un individu. Non pas sans doute une « sub-stance », qui serait figée dans une identité absolue, mais au moins une continuité, assurée par le fil conducteur du temps, de l'histoire et de la mémoire (ce qui, sur la base de « l'ipséité » distincte de la « mêmeté », résoudrait au passage le problème de « l'identité » dans lequel s'emberlificote aussi l'auteur). Toujours est-il que, pour servir la thèse de ce dernier, le sujet qui émerge dans la réflexion et la conscience de soi me semble fournir une meilleure base que l'individu, même « individualisé ». Contre le cogito ou sujet cartésien qui pourrait certes donner l'illusion d'être une propriété native conduisant au solipsisme, la leçon du « stade du miroir » interprété par Lacan et évoqué par Marcelli n'est-elle pas que le Je ne se découvre et ne s'apprend que dans le miroir d'autrui (regard et jugement) et que la singularité du sujet ou de la personne (virtuelle autant que réelle) ne peut émerger que sous pression, menace et caution des autres ?





Une semblable confusion me semble entourer également les notions de pouvoir et d'autorité, aussi essentielles, Marcelli en convient, en matière d'éducation que de politique. Daniel Marcelli veut, à juste titre, réhabiliter l'autorité et l'obéissance, aujourd'hui frappées de discrédit (ce qui laisse le champ libre à l'individualisme et conduit au délitement du lien social). Mais, après bien des tergiversations, il finit par réduire l'autorité à un pouvoir qui se retient et qui reste en suspens, le fort mystérieusement converti à la non-violence en quelque sorte. C'est que, révulsé par le modèle ancien et patriarcal de l'autorité, il voudrait une « autorité horizontale » (p. 191), plaçant à égalité les deux termes de la relation. Or (n'en déplaise à l'auteur comme à notre sensibilité moderne), l'autorité comme le pouvoir mettent en jeu une hiérarchie. Mais celle du couple maître/esclave ne se confond pas avec celle du couple maître/disciple. Si l'on tient à la représentation verticale, la première s'exerce de haut en bas et repose sur la contrainte (force ou ruse) alors que, dans la seconde, tout part du bas (même si dans son déploiement ultérieur la relation s'inverse) : à savoir, de la reconnaissance de celui qui se trouve investi d'une autorité par celui qui de lui-même se place sous cette autorité. le pouvoir s'impose toujours du dehors et d'en-haut, il met en jeu une relation d'extériorité et une dialectique des contraires (maître/esclave, bourreau/victime, fort/faible, riche/pauvre, savant/ignorant, etc.). Au contraire, nul ne détient l'autorité et celui qui s'en trouve investi (relativement et momentanément, c'est-à-dire toujours dans une relation particulière) l'est seulement par la reconnaissance de celui qui s'y soumet. « le plus faible [est] le seul à même de reconnaître qui a de l'autorité », dit justement Marcelli (p. 208). Oui, mais pourquoi ? Parce que celui-ci reconnaît en celui-là l'incarnation d'une valeur (expérience, compétence, sagesse, savoir, charisme, moralité…) à laquelle lui-même aspire et dont il espère être imprégné en retour à son contact ou à son école. Celui qui bénéficie d'une autorité n'impose rien ; il ne peut que proposer la valeur et les prescriptions qui vont avec au libre consentement des intéressés ; et en ce sens l'autorité est un modèle attractif, pas une force contraignante qui aliènerait les libertés. C'est pourquoi la relation d'autorité est difficile à établir et fragile, exigeant d'ailleurs plus, paradoxalement, de celui qui est le plus éloigné de la valeur honorée que de celui qui l'incarne (lequel joue en effet sur du velours tant que les conditions de son autorité sont assurées et qu'elle n'a donc pas à dégénérer en pouvoir). Assurément, elle s'adresse à un sujet éclairé plus qu'à un individu gonflé de suffisance. Mais il est à remarquer aussi que si l'autorité est tournée vers l'avenir en ce qu'elle fait croître (auctor : ce qui augmente) celui qui s'y soumet, enfant, apprenti ou citoyen, elle table sur des valeurs qui ont fait leurs preuves et qui, comme telles, sont toujours enracinées dans le passé et la durée. Attention donc ! Marcelli a peut-être tort d'ironiser (p. 191) sur le propos d'Hannah Arendt : « C'est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l'éducation doit être conservatrice » ou, disons, ne doit pas faire étourdiment table rase du passé et de la tradition.





Malgré toutes ces réserves, les prises de position et les mises en garde de Daniel Marcelli sur l'enfance et l'éducation ne me paraissent nullement invalidées ou même fragilisées, la solidité d'une longue pratique compensant très certainement les éventuelles faiblesses de l'étayage théorique. Et il faut lui savoir gré de dénoncer les progrès et les ravages de l'individualisme qui gangrène aujourd'hui nos sociétés jusqu'au cœur des relations familiales. Mais sur le plan politique (qu'il rapproche lui-même du plan pédagogique) les insuffisances de l'analyse le conduisent clairement à sous-estimer les dégâts déjà bien avancés de l'individualisme galopant : disparition d'un intérêt général ou d'un bien commun sous le déferlement des intérêts particuliers, discrédit de toute forme d'autorité (institutions, valeurs, savoirs…), décomposition du lien social, ingouvernabilité d'une multitude d'individus qui s'est progressivement substituée au peuple des citoyens, impuissance et discrédit du politique, vacillement des démocraties sur des bases déclarées obsolètes… Exprimant en effet, pour finir, ses craintes au sujet de l'avenir, n'en vient-il pas (p. 311) à souhaiter un « soutien » plus appuyé du « politique » aux associations qui recueillent aujourd'hui le souci du « vivre-ensemble » ? C'est sympathique assurément, mais tellement loin du compte !





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L'enfant, chef de la famille

"Il n'y a plus d'autorité. Il faut restaurer le principe d'autorité est un leitmotiv dans les discussions entre amis comme dans les colonnes de journaux".

Mais comment restaurer une autorité dont les excès dans le passé (punitions,privations..) a été néfaste à l'épanouissement de l'enfant?

D'un autre côté "l'enfant-roi" ne prend-il pas un ascendant sur une famille aujourd'hui fragilisée (divorces,carences éducatives...)?

Sacré dilemme!

Statistiques et exemples à la clef, Daniel Marcelli (pédopsychiatre, professeur de 3° cycle, chef de service et auteur de moult ouvrages à thème psychologique) réfléchit et questionne son lecteur sur la bonne position parentale à avoir, car une certaine autorité est indispensable pour protéger l'enfant de certains dangers (pédophilie,accidents..).

"N'est-ce pas à une crise du lien que l'on assiste aujourd'hui?"

L'enfant est une personne et il faut reconnaitre sa dépendance plutôt que d'en faire un chef de famille sans lequel les membres n'existeraient pas.

Un essai riche en enseignements à mettre en pratique!
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L'état adolescent: Miroir de la société

Marcelli est un éminent pédopsychiatre spécialiste des adolescents. Ce livre pourrait être comparé à "La Cause des adolescents" de Françoise Dolto, mais transposé dans notre époque dans laquelle sont passés la mode de l'enfant-roi exposé comme dogme d'éducation chez de nombreux parents, les nouvelles technologies qui changent notre rapport au monde ainsi qu'aux savoirs, et la crise économique... Mais aussi cette quête du bonheur, cette lutte contre l'ennui de leurs enfants menées par les parents à travers la suractivité. Et si le bonheur se construisait en passant par l'ennui et la souffrance, au sens étymologique du terme ?

Lecture très intéressante pour qui veut comprendre nos ados de 2015.
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La violence chez les tout-petits

L'auteur, pédopsychiatre, veut mettre l'accent sur le rôle de l'éducation parentale avant et pendant l'école maternelle sur le devenir des enfants et adolescents, et comment peut naître une violence supplémentaire dans notre société.



Ce livre n'est pas inintéressant. Il débute par l'origine de l'expression du Non, depuis le nourrisson qui oriente sa tête de côté pour arrêter sa séance d'allaitement, et refuser sein ou biberon. Ensuite il saura tout naturellement hocher la tête. Avant, bien plus tard, de verbaliser non. Il sait donc s'opposer depuis longtemps. C'est donc aussi très tôt qu'il faut poser des limites, et instaurer une obéissance, qui n'est pas synonyme de soumission.



(……..)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Il est permis d'obéir

Presque entièrement contenu dans le dernier chapitre, dans une écriture peu séduisante, cet ouvrage, mêlant cas concrets et bases théoriques, met dos à dos la soumission et le laxisme séducteur.



Quelques conseils:

- Plutôt agir avant et discuter après avec son enfant.

- L'usage de la force ne sert à rien (la violence donc).

-Il faut savoir dire "oui" mais également dire "non" et montrer que l'enfant n'a pas le monopole de la colère.

- Un enfant ne doit pas toujours parler à table et encore moins interrompre les conversations des adultes.



On retiendra surtout que pour éduquer il faut du temps et donner de son temps ou encore ne pas être esclave de son enfant ni son bourreau.
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Adolescence et psychopathologie

Livre très enfermé dans le courant analytique, même si les autres courants sont brièvement abordés. Cela en fait une lecture peu intéressante pour celui qui est ouvert à tous les possibles.
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Enfance et psychopathologie

Une superbe collection, Un auteur qui n'est plus à présenter.

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L'enfant, chef de la famille

Cet ouvrage de Daniel Marcelli propose une analyse poussée du thème de l'autorité au sein de la famille.

En cherchant à définir le concept d'autorité et son fonctionnement, l'auteur nous emmène dans une analyse aux multiples facettes: anthropologie, sociologie, psychologie, histoire des sociétés et des structures familiales. Conclusion à cette première analyse: l'autorité traditionnelle n'est plus compatible avec notre mode de vie actuel car ses fondements ont été détruits progressivement par les diverses évolutions sociétales. Mr Marcelli nous propose donc la construction d'une autorité démocratique au sein de la famille qui prend en compte ces évolutions tout en conservant les éléments structurants essentiels à l'équilibre psychologique de nos enfants.

Personnellement, j'ai trouvé l'analyse intéressante et enrichissante pour comprendre certains mécanismes et phénomènes sociaux actuels mais j'ai été déçu par le contenu de la proposition: les fondements sont bien posés, on comprend la logique, mais l'ouvrage manque d'exemples concrets. En résumé, on a un portrait précis du modèle précédent et une esquisse du modèle à venir.
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Psychopathologie générale des âges de la vie

Manuel qui s'adresse vraiment aux spécialistes de la psychopathologie mais j'étais curieux lorsque je l'ai vu à la bibliothèque universitaire. Il me semble bien utile, en ce sens qu'il est complet. Mais il n'est pas vraiment complètement athéorique, il y a nécessairement un choix de modèles (je souligne ce mot). D'ailleurs, il y a une influence psychanalytique.
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L'enfant, l'animal, une relation pleine de ..

"L'enfant, l'animal, une relation pleine de ressources" est un livre très interessant sur les relations enfant/animal.



J'ai trouvé ce livre très interessant mais je met 3 étoiles car seulement la première partie m'a concernée. Les autres parties concernent les bienfaits des animaux autres d'enfants malade ou encore handicapés.



Ce livre m'a appris beaucoup de choses sur les bienfaits que pouvait avoir un animal sur le cerveau du jeune enfant. Beaucoup de terme technique mais reste accessible malgré tout.

Je le conseille fortement aux personnes s'interessant aux animaux et au développement de l'enfant.
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Les nouveaux objets transitionnels

"Les nouveaux objets transitionnels : du doudou de Winnicott à l'iPhone de Jobs" est un petit ouvrage collectif qui interroge notre rapport aux outils et objets numériques.

Si un consensus devait se dégager, ce serait que nos doudous connectés le sont davantage de par ce qu'ils permettent. Aussi il convient de parler de processus transitionnels plutôt que d'objets.

Un autre aspect intéressant de ce livre est qu'il permet de comprendre comment les TIC interagissent avec nos angoisses de perte et de séparation (et donc nos tentatives d'autonomisation). C'est alors une invitation à réfléchir au cas par cas, selon l'histoire personnelle de chacun, plutôt que d'envisager une propriété addictogène des objets numériques et autres jeux vidéo...
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Enfance et psychopathologie

Par Jean-Philippe Raynaud, pédopsychiatre



Cet ouvrage de Daniel Marcelli et David Cohen en est à sa 7e édition. Autant dire que depuis l’« abrégé Masson » rédigé en 1981 en collaboration avec Julian de Ajuriaguerra, il n’y a pas un psychiatre d’enfants, pas un étudiant ou un professionnel s’intéressant de près à la psychopathologie de l’enfant qui n’ait eu entre les mains à un moment ou à un autre ce petit livre. Depuis, d’édition en édition, il a changé de couleur, de titre, a grossi (actuellement 650 pages tout de même !) et s’est enrichi. Tous les troubles mentaux de l’enfant sont ici abordés, à la fois sous l’angle de la clinique, de la psychopathologie, des hypothèses étiologiques et des perspectives thérapeutiques ou de recherche. Mais sont aussi abordés les aspects théoriques, la question du normal et du pathologique, l’organisation des soins, les liens entre psychopathologie et protection de l’enfance, un certain nombre de troubles que les auteurs situent aux « frontières de la nosographie », comme le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, les fameux troubles de conduites et les troubles multiplex du développement, assez proches des dysharmonies de la classification française.



Autant dire que ce livre n’est plus un abrégé, tant il se veut exhaustif, ouvert sur l’actualité scientifique et clinique et sur l’avenir, tout en défendant « une certaine idée » de la clinique en psychiatrie infanto-juvénile. Il se rapproche plutôt d’un précis ou d’un traité, tout en restant facile et agréable à lire, en gardant une grande accessibilité et surtout une logique d’organisation et de progression didactique qui lui a certainement valu une grande partie de son succès. Cette édition, comme toutes les précédentes, a été complétée, certains chapitres étant totalement remaniés ou réécrits, avec l’aide de David Cohen.



On sent bien que, à l’image de notre discipline, « le Marcelli » est à la croisée des chemins. Les classifications et la nosographie internationales sont un peu plus présentes, même si l’auteur reste prudent quant à leur application systématique à la clinique du quotidien. Les liens avec l’environnement, le social, les mouvements qui traversent notre société (adoption, interculturel, procréation médicalement assistée, etc.) sont abordés. Le chapitre sur les médicaments psychotropes, qui vient clore l’ouvrage, aurait peut-être mérité – dans le contexte actuel – d’être plus développé et argumenté.



Au total on ne peut que recommander la lecture de ce livre plein de vie et de respect pour les enfants, leurs parents et les professionnels qui travaillent avec eux, à tous ceux – et pas seulement les médecins ou les futurs médecins – qui souhaitent disposer d’un livre de base de pédopsychiatrie, en français, complet, actualisé et qui fait référence.
Lien : https://www.cairn.info/revue..
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La violence chez les tout-petits

Le livre présente en deux parties la violence chez les tout-petits, d'abord dans la famille puis à l'école maternelle . L'ensemble est bien construit mais débouche curieusement à mes yeux sur une remise en cause des textes officiels qui règlementent l'école maternelle .
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