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4.1/5 (sur 26 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1936
Mort(e) le : 01/12/2015
Biographie :

Daniel Roumanoff est un auteur français d'origine juive russe ashkénaze.

En 1959 à la fin de ses études à HEC, à la faculté
de droit et à l’École des langues orientales, Daniel Roumanoff part en Inde à la recherche d’un maître.

Il séjourne auprès Ma Ananda Mayee, de Swâmi Ramdas et finalement de Swâmi Prajnanpad. Son journal de voyage a été publié sous le titre "Candide au pays des gurus" (1990).

A son retour, après avoir étudié le sanskrit à la Sorbonne, il obtient un diplôme à l'école pratique des Hautes études en 1965.

Il travaille deux ans à New York comme conseiller économique à l'ambassade de France et comme ingénieur commercial à Rhone-Poulenc.

En 1986 il présente une thèse de doctorat à la Sorbonne, publiée sous le titre "Svami Prajnanpad , un maitre contemporain".

Voulant transmettre et faire partager l’enseignement qu'il a reçu, il consacre alors son temps à la traduction et publication des entretiens et des lettres des autres disciples de son maître.

En 2006, Daniel Roumanoff a été diagnostiqué "Alzheimer".

Daniel et sa femme Colette, écrivain et directrice de troupe de théâtre, se sont mariés en 1965, ils ont quatre enfants dont l'humoriste Anne Roumanoff.

site crée par Daniel et Colette Roumanoff : http://www.svami-prajnanpad.org/index.html

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Vivre heureux avec la maladie d'Alzheimer.


Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
La question : "Comment vivre sans plaisir ?" est absurde.
Car elle implique que le plaisir est désirable et que je me prive du plaisir. Pas du tout. La vie spirituelle est une recherche intense de plaisir. C'est même l'expérience la plus compète du plaisir, car cette expérience aboutit immanquablement à la découverte de la souffrance. Le chercheur aboutit à la conclusion vécue et non pas seulement pensée que "tout plaisir est source de souffrance" alors la recherche de plaisir tombe d'elle-même. Il n'y a pas à éviter le plaisir. Le plaisir est à la base même de la vie, de toute action.
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Quelle est la cause de l’émotion ? Une idée fausse : la réalité est différente de ce que l’on souhaiterait qu’elle soit. L’autre est différent. Chaque fois que l’on prend l’autre pour ce qu’il n’est pas, on s’expose à recevoir des coups.
La souffrance de chacun lui est personnelle, les circonstances qui lui ont donné naissance sont personnelles, les images qui viennent à notre conscience sont celles de notre propre passé. Pourtant cette souffrance si personnelle nous livre la clé d’une vérité générale : chacun est différent, la source de tout malaise, de toute souffrance est la non-perception de cette différence. Il n’y en a pas d’autre. D’où cette formule lapidaire : voir la différence, c’est voir l’autre tel qu’il est et, à partir de là, pouvoir être un avec lui. C’est la définition même de l’amour. On parle de l’Amour avec un grand A ce qui a pour effet de le mettre sur un piédestal et de l’éloigner dans un univers inaccessible dont l’accès ne nous est pas indiqué. Ici on ne parle pas d’amour mais de différence. Voir la différence est la porte d’accès à l’amour.
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Swami Prajnanpad demandait d'aller jusqu'au bout de ses désirs pour les accomplir, pour ensuite, par delà le désir, découvrir l'état sans désir ?

Oui, c’est pas l'expérience du désir qu’on arrive au non-désir, et non pas en plaçant celui-ci au départ. On trouve beaucoup d’anecdotes qui montrent cela dans les Upanishads. Je pense à Yajna-valkya, considéré comme le plus grand sage de son époque. Il était marié, avait deux femmes, un serviteur et ne dédaignait pas du tout les richesses matérielles, comme le montre l’épisode où il s’empare des mille vaches du roi Janaka. II vivait au milieu de choses, au milieu du monde, dans le flux de la vie avec tous ses aspects. Et c’est ainsi qu’il a grandi, qu’il est arrivé au détachement. C’est le détachement par les affaires.
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Soyez d'abord convaincu que toutes vos souffrances viennent de vos attirances et de vos répulsions. Ensuite apprenez à connaître l'ennemi : quelles sont ces attirances et ces répulsions ? D'où viennent-elles ? Elles viennent du désir de faire un absolu de quelque chose de relatif.
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La connaissance vient de l’expérience :

Voir la différence, voir la réalité telle qu’elle est c’est cela la vérité. Et seule la vérité donne une assise stable. Mais pour voir la différence il faut abandonner le confort douillet de ses préjugés, de ses croyances, de ses habitudes de pensées. Aussi s’agit-il d’un processus de longue haleine dont la durée est déterminée par la quantité d’inconfort que l’on est capable ou prêt à supporter.
La vie se charge de nous déloger des niches que nous nous abritons car la vie est changement. Tout contact avec la vie est source d’expansion et d’élargissement. (…)
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Le désir est la forme active du mental.
Il est ressenti comme un manque, une sensation d'incomplétude.
Il est fondé sur le sentiment que quelque chose est inconnu, et reste à connaître.
C'est parce que nous nous sentons séparés que nous cherchons à compléter ce qui nous manque par quelque chose d'extérieur.
Mais en réalité, nous avons tout à l'intérieur de nous-même.
La pacification des désirs, c'est cela qu'on appelle la libération.
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Vous dite : "Je vois la rose, je me sens séparé, je souffre". Non, vous ne voyez pas la rose, c'est votre rose que vous voyez. "Je" (ou l'égo) ne peut pas connaître un objet parce que "je" et l'objet sont des choses différentes. Tant que vous ne devenez pas l'objet, il ne peut y avoir de connaissance de l'objet...
Vous ne pouvez pas tolérer la séparation. L'advaita est partout. Il ne peut y avoir de séparation. La séparation ne peut jamais être tolérée. Et votre ego non plus ne peut tolérer la séparation maintenant. Vous ne pouvez tolérer la séparation, aussi vous projetez immédiatement votre rose à cet endroit, et ainsi vous ressentez de la peine et du plaisir. Vous essayer d'annihiler le sens de la séparation physique dans le temps. Mais vous êtes dans le temps et l'espace.
Aussi vous ne pouvez pas le faire. Et vous vous sentez malheureux. Cette conscience de séparation est à la racine de toutes les difficultés. L'égo est une conscience conditionnée, limitée. Et pourtant, il a le sentiment qu'il y a "un sans-second". C'est en lui. Alors que fait-il ? Il ne peut que chercher à s'établir partout. Aussitôt que vous sentez que toute forme n'est autre qu'elle-même, vous devenez sans forme. Dès que vous sentez cette séparation, vous atteignez l'au-delà de la séparation. L'égo étant limité, conditionné, essaye de sentir l'inconditionné.. Comment ? Il essaye de rendre son état inconditionné.
Aussi il essaye de se projeter partout.
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Connaître c’est être :

Il s’agit ici d’une connaissance opérationnelle qui a pour but de conduire à la libération de la souffrance. Cette connaissance n’est pas, bien entendu, purement intellectuelle : celle où l’on sait quelque chose tandis que dans le même temps on sent autre chose ou encore on agit autrement. C’est une connaissance où la tête (intellect), le cœur (sentiment) et le corps (action délibérée et consciente) sont unifiés. Quand l’intellect fonctionne tout seul, sans aucun appui sur la réalité ou les faits, cela devient de l’intellectualisme, activité mentale où règnent représentations et imaginations qui entraînent dans leur sillage émotions et actions impulsives.
Les faits sont là, la vérité est là, mais elle est refusée. Elle frappe à la porte, mais elle est refoulée, ce qui provoque malaise ou mal-être.
Le malaise est important parce qu’il est le signe que la vérité ou les faits ne sont pas vus tels qu’ils sont. Quelque chose bloque la vision. Pour la débloquer, il s’agit d’exprimer le malaise : quel est-il ? De quoi est-il fait ? L’expression implique la détente : laisser sortir ce qui vient, permettre au ressenti de s’exprimer, ce qui implique qu’aucun jugement de valeur ne vient empêcher l’expression libre. (…)
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La recherche spirituelle ne consiste donc pas à essayer de trouver ce qui est au-delà de notre perception, mais à regarder ce qui est là, présent devant nous et qui forme notre réalité. Il n’y a pas d’autre réalité pour nous que celle qui est la nôtre maintenant. (…) L’étude des faits, de la réalité devait occuper la première place dans la but de " voir ce qui est ".
L’homme vit dans l’illusion, il ne voit pas les choses comme elles sont. Il est aveuglé, poussé par des forces dont il n’est pas conscient et qui dirigent sa vie.
Ces forces sont ses propres émotions qui sont conditionnées par le passé. Se rendre libre du passé, c’est se libérer de l’illusion. On reconnaît, exprimé d’une autre manière, ce qu’affirment les textes indiens : se rendre libre du karma (actions passées) c’est déchirer le voile de la mâyâ (illusion). Tel est le chemin de la délivrance.(…)
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Par le refus, l'homme se trouve plongé dans la dualité.
Celle ci exprime la vérité de sa situation présente.
La vérité n'est pas séparée de son expérience.
C'est pourquoi la vérité est partout, toujours, dans toutes les circonstances.
Mais il y a des degrés dans la vérité, comme il y a des variétés d'expériences.
Être toujours dans la vérité signifie qu'il n'y a pas d'opposition entre le relatif et l'absolu, le matériel et le spirituel.
Ma vérité relative ici et maintenant est la vérité absolue, car une vérité absolue coupée séparée de la vérité relative ne serait plus absolue.
Il n'y a pas d'absolu au delà du relatif.
L'absolu, c'est voir le relatif comme relatif.
C'est à dire voir, accepter le changement et la différence.
C'est pourquoi l'unité est un mode de conscience qui consiste à être un avec ce qui est.
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