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Citations de Daniel Sanchez Pardos (40)


Les trois cours du matin et les deux de l'après-midi furent tout aussi décevants les uns que les autres ; sujets monotones, professeurs dépassés, idées peu ou pas actualisées, le tout dans une ambiance générale de conformisme, de laisser-aller, de manque de curiosité et d'enthousiasme pour les matière à traiter, qui commençait à confirmer de façon préoccupante toutes les remarques que Gaudi m'avais faites le lundi sur l'Ecole d'architecture.
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N’est-ce pas la fonction principale des églises depuis toujours? rétorquai-je. Servir de luxueux théâtres pour le grand cirque politique et social de ceux qui les bâtissent avec l’argent et la sueur de leur troupeau?

(Presses de la Cité, p.463)
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Mieux vaut chercher des dragons dans le ciel que de se limiter à vivre au ras des pâquerettes.

(Presses de la Cité, p.327)
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C'est une question de perspective, j'imagine, lâcha-t-il enfin. Vous êtes arrivés à Barcelone depuis la ville la plus peuplée du monde, moi depuis un véritable village de pêcheurs et de boutiquiers, ou d'agriculteurs et de boutiquiers. Pour moi, Barcelone est exactement l'opposé de ce que vous avez dit. Ici, personne ne connaît personne, personne ne parle de personne, et personne ne juge personne, car personne ne compte pour personne.
Gaudi but une gorgée de xérès avant de compléter :
- C'est ce que j'aime à Barcelone.
- L'anonymat ?
- La liberté.
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- Je n'ai pas de chagrin d'amour, crois-je lui avoir dit, tentant de centrer mon regard sur son visage mal défini.
- Ne vous y trompez pas, monsieur, répliqua-t-il. Nous en avons tous.
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Tout cela n’avait été qu’un étrange délire, une fantaisie curieuse, un conte cousu à partir d’un mauvais livre lu dans une vie antérieure.
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Comme j'eus l'occasion de le découvrir aux premiers jours de notre relation, Gaudì était un homme aux habitudes régulières qui menait une vie profondément irrégulière, ou pour être plus précis, peut-être, un homme à l'esprit profondément irrégulier dont les journées s'organisaient autour d'une série d'habitudes aussi régulières que celles d'un employé de banque.
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-Toutes les idées que nous ne partageons pas nous semblent absurdes, précisa t il.
-Certaines le sont plus que d'autres.
-Croire en un idéal n'a rien d'absurde. Chercher la vérité dans l'art non plus. Et si, afin d'atteindre cette vérité, le seul chemin que nous croyons entrevoir est celui des paradis artificiels, nous ne devons pas hésiter à le suivre, ni en avoir honte.
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Les amours impossibles n’existent que dans les romans répondis-je. Dans la vie réelle, il y a tout au plus des amours improbables…
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Les révolutionnaires n'ont guère le sens de l'humour, admis-je. Comme les fanatiques religieux. Si nobles que soient les idées qu'ils défendent et les fins qu'ils recherchent, les moyens qu'ils utilisent finissent toujours par être les mêmes : l'obéissance aveugle, la négation de l'esprit critique et la simplification de la réalité jusqu'à la faire entrer dans le moule de leur propre pensée. Avec moi ou contre moi, de mon côté ou de celui de l'ennemi.
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Tant qu’à rêver d’un appareil capable de capter l’invisible, pourquoi se limiter à photographier des esprits ? Pourquoi ne pas photographier aussi des souvenirs, des rêves ou des fragments de vies que nous n’avons pas pu vivre ?
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Le soleil déclinait dans un ciel couvert de brouillard et de suie, une fois encore. Un ciel industriel, pensai-je. Un ciel sale et pressé. Un ciel résolument moderne.
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- Les amours impossibles n'existent que dans les romans, répondis-je. Dans la vie réelle, il y a tout au plus des amours improbables…
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Cette partie de Barcelone, censée être la plus noble, était pleine de survivants, pensai-je en remarquant la quantité de mendiants, d'ivrognes et de handicapés de l'usine textile qui dormaient sans rêves dans l'entrée de presque tous les bâtiments non commerciaux. Des hommes et des femmes aux vêtements usés, certains de leurs membres absents ou déformés, le visage noirci de saleté, tombés entre des flaques de vin et d'urine et sans autre expression dans le regard que la crainte ou l'espoir de la mort. Des maraudeurs en quête de petite monnaie, de piquette et de pain dur, habitués au mépris, à la solitude et aux longues heures vides. Les résidus inutiles de la nouvelle Barcelone industrielle, dont l'économie d'usines et d'ateliers avait créé, en une génération à peine, une nouvelle race de déclassés condamnés à la vulnérabilité et à la misère, de laissés-pour-compte qui, pour des raisons d'âge, de santé ou de simple incapacité mentale ou physique, n'avaient rien su apporter à l'implacable machinerie du progrès bourgeois.
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- Vous êtes un solitaire, alors. Vous considérez qu’être libre c’est vivre sans que personne vous connaisse ou s’inquiète pour vous.
- Cela me semble être une bonne définition de la liberté, oui. Vivre sans que personne vous connaisse ou s’occupe de vos affaires…
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Tout exercice artistique induit des implications morales.
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Un chien bâtard à trois pattes et un mendiant coiffé d’un tricorne bleu rôdaient également à proximité. Mon attention se porta un instant sur cet étrange duo, le mendiant barbu et loqueteux et le pauvre animal à trois pattes, avant de revenir au bâtiment en flammes.
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Le contrôleur avait fini d’évacuer les voyageurs et bavardait tranquillement avec le conducteur. Les chevaux restaient reliés au véhicule par un attelage complexe, et autour d’eux commençait à se rassembler un petit groupe d’enfants attiré par la énième nouveauté du matin.
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Je me rappelle, dans ces dixièmes de seconde, les yeux exorbités des deux bêtes les plus proches fixés sur moi. Leurs flancs en sueur qui fumaient et la poussière de cendre qui tapissait leurs robes tellement noires. Leurs babines humides et battantes. L’odeur de leur haleine juste avant de m’effondrer, les cris perçants des enfants, et la douleur féroce d’un impact qui ne se produisit pas.
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Les cloches de l’église de Belén arrêtèrent à cet instant de sonner le tocsin et annoncèrent qu’il était neuf heures du matin. C’était le moment de partir, de toute façon : à dix heures, je devais commencer ma nouvelle vie d’étudiant dans le bâtiment de la Loge de Mer, à bonne distance, et même un début d’accident ne pourrait justifier devant Sempronio Camarasa mon absence le jour de la rentrée. Je coiffai du mieux que je pus mon chapeau en piteux état, refermai le bras sur celui de Fiona, et de nouveau réunis, comme s’il ne s’était rien passé, nous entreprîmes de descendre la Rambla en direction de la me
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