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Citations de David Mitchell (296)


Comment se fait-il que les riches possèdent le monde alors qu'ils ne servent à rien ?
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Nous sommes ce que nous faisons.
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C'est le hippie classique qui ne porte pas de chaussures. À l'aéroport, l'employé de la compagnie aérienne lui a dit qu'on ne le laisserait pas monter dans l'avion pieds nus. Alors mon pote a regardé autour de lui, a aperçu un autre freak qui arrivait à San Francisco et lui a demandé : « Hé, mec, je pourrais t'emprunter tes sandales? Je vais manquer mon vol si je ne trouve pas des chaussures immédiatement. » L'inconnu lui a dit : « Bien sûr! », et lui a tendu sa paire, et mon pote a pu rentrer chez lui sans encombre. Ce genre d'échange n'a été possible que pendant une très courte période, entre 66 et 67. En 65, ç'aurait été trop tôt. L'inconnu aurait dit : « Ça va pas la tête? Achète-toi tes propres sandales. » Et maintenant, en 1968, il est top tard. L'inconnu dirait : « Bien sûr, prends-les. Ça fait cinq dollars, plus les taxes. »
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Si une chanson plante une idée ou un sentiment dans un esprit, elle a déjà changé le monde.
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- Je ne peux pas résumer la ville en un seul mot, dit Elf, mais si New York était une phrase, ce serait : « Occupe-toi de tes oignons et tout se passera bien. » Londres, ce serait : « Tu te prends pour qui? »
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- Des étiquettes. J'en colle partout. « Bon ». « Mauvais ». « Bien ». « Mal ». « Bourgeois ». « Cool ». « Queer ». « Normal ». « Ami ». « Ennemi ». « Succès ». « Échec ». Elles sont faciles à utiliser. Elles t'épargnent l'effort de réfléchir. Ces étiquettes restent collées. Elles prolifèrent. Elles deviennent une habitude. Au bout d'un moment, elles recouvrent tout et tout le monde. Tu commences à penser que la réalité ce sont les étiquettes. De simples étiquettes, écrites au feutre indélébile. Le problème, c'est que la réalité, c'est le contraire. La réalité est nuancée, paradoxale, mouvante. Elle est délicate. Elle est plusieurs choses à la fois. C'est pour ça qu'on est si minables dans la réalité. Les gens nous rebattent les oreilles avec la liberté. Constamment. Elle est partout. Il y a des émeutes et des guerres pour imposer ce qu'est la liberté et à qui elle est destinée. Mais la Liberté des Libertés, c'est ça : être affranchi des étiquettes.
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Les érables sont pyrotechniques. Des marrons tombent de leurs bogues, telles des cervelles, sous le vaste marronnier.
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On dit : « Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. »; mais tout diction a sa face B et pour celui-là, c'est : « L'espoir empêche de s'adapter à une nouvelle réalité. »
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Une petite chorale chantait. Des strates de voix pures s'élevaient jusqu'au toit, tout là-haut. Dean devait s'en aller mais une partie de lui ne s'en irait jamais. En mémoire et en rêve, il revisiterait cette faille spatio-temporelle. L'endroit faisait désormais partie de lui. Chaque vie, chaque tour de la roue, recèle quelques failles comme celle-ci. Un embarcadère près d'un estuaire, un lit simple sous une lucarne, un kiosque à musique dans un parc au crépuscule, une église cachée sur une place cachée.
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Enzo a soupiré. « Pour les Anglo-Saxons, le temps est maître. Pour les Méditerranéens, le temps est serviteur. »
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Le bavardage, se dit Elf, est l'enduit que l'on met pour colmater les fissures afin de ne pas les voir s'agrandir.
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Ses yeux croisent ceux de la Joconde au-dessus de la caisse enregistreuse de Mme Biggs . Le demi-sourire le plus célèbre dit à Elf : La souffrance est une promesse que la vie tient toujours.
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Dean n'avait jamais compris l'intérêt de l'église : « Les voies du Seigneur sont impénétrables. » ne semblait pas très différent de « Face je gagne, pile tu perds. »
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Jasper se dit que la solitude est l'état par défaut du monde. Les amis, la famille, l'amour ou un groupe de musique sont les rares anomalies... Tu nais seul, tu meurs seul, et pour l'essentiel de ce qui se trouve entre les deux, tu es seul.
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Comme a dit Notre Sauveur : « Il est plus facile de faire passer un chameau dans le chas d'une aiguille que de transformer la musique en argent. »
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L'écriture est une forêt de sentes à peine visibles, d'impasses, de chausse-trapes, d'accords sans résolution, de paroles qui refusent de rimer. L'on peut s'y perdre pendant des heures. Voire des jours.
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Imaginez, en l'espace de vingt, trente, cinquante ans, on serait vingt, trente, cent milliards d'êtres humains à cannibaliser un monde ravagé. On se noierait dans notre propre merde tout en continuant à s'entre tuer pour le dernier sachet de soupe lyophilisée du dernier supermarché qui tient encore debout.
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Comme j’aurai voulu lancer à ce pauvre idiot : « Pourquoi tergiverser et ne pas admettre que nous menons les autres races à leur perte pour mieux les déposséder de leurs terres et ressources naturelles ? Dans leur tanière les loups ne concoctent pas de crapuleuses théories raciales destinées à justifier les ravages qu’ils perpètrent dans les troupeaux de mouton ! « Courage intellectuel » ? Le véritable « courage intellectuel » serait d’abandonner ces fards et admettre qu’il n’y eut point de peuple qui ne fût prédateur ; le prédateur blanc, avec sa funeste alliance de maladies et d’armes à feu, en est une parfaite illustration : pourquoi le taire ? »
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Pour les pays, la guerre est une surenchère. Pour les soldats, c'est une loterie.
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[Précisons que le narrateur est bègue]
Je pensais que c'était terminé, mais quand M. Kempsey a fini de lire les messages d'information et les rappels au règlement de M. Nixon, Gary Drake a levé la main. « Excusez-moi, monsieur, mais je croyais que c'était au tour de Jason Taylor de faire la lecture. Moi qui avais hâte de l'entendre. Nous fera-t-il l a lecture la semaine prochaine? »
Tous les cous de la congrégation ont fait pivoter leurs têtes dans ma direction.
La sueur a jailli de cinquante points de mon corps, partout. Je me suis contenté de fixer la nébuleuse de craie sur le tableau.
Après plusieurs secondes qui m'ont paru durer plusieurs heures, M. Kemsey a répondu : « Ce courageux geste de défense vis-à-vis des usages protocolaires est louable, Drake, et indubitablement altruiste. Ceci étant, je tiens de source sûre que l'appareil vocal de Taylor n'est point en état d'appareiller. Par conséquent, votre camarade est dispensé de lecture pour des raisons quasi médicales.
– Alors nous fera-t-il la lecture la semaine prochaine, monsieur?
– L'alphabet poursuit sa course en dépit de la faillibilité des hommes, Drake. La semaine prochaine, nous entendrons Michelle Tirley qui nous lira Vaines sont les interrogations qui nous échappent.
– Cela ne semble pas très juste, monsieur, vous ne trouvez pas?
Qu'est-ce que j'avais bien pu faire à Gary Drake?
« La vie est souvent injuste, Drake, a dit M. Kempsey en refermant le piano. Nous avons beau lutter de toutes nos forces, rien n'y fait, nous devons relever les défis qu'elle nous lance. Plus tôt vous l'apprendrez » – notre professeur n'a pas regardé Gary Drake, mais m'a fixé moi, droit dans les yeux –, mieux vous vous en porterez. »
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