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Citations de David Rock (26)


Scène 3 / Jongler avec cinq choses à la fois
Ce que je vous propose d'essayer

Surveillez si vous n'êtes pas en train de faire deux choses à la fois ;
si oui, ralentissez votre rythme.

Etablissez des routines pour votre cerveau chaque fois que vous le pouvez
et utilisez ces tâches répétitives autant que possible.

Prenez les processus de réflexion et de décision dans le bon ordre
pour éviter et réduire les "files d'attente" de décisions.

Si vous devez vous mettre en mode multitâche, n'associez vos moments de réflexion qu'avec des routines bien mémorisées par votre cerveau.
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Ce qui rend les gens heureux, c'est la qualité et la quantité des rapports qu'ils ont avec les autres. Daniel K, de l'université de Princeton, a réalisé une étude dans laquelle il a demandé à des femmes ce qu'elles préféraient faire dans la vie. De manière surprenante, c'est le fait d'être avec des amies qui était en tête de liste, devant le fait d'être avec leur conjoint ou leurs enfants.
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Or le cerveau aime limiter l'emploi de l'énergie parce qu'il s'est développé à une époque où les ressources métaboliques étaient rares. C'est pour cette raison que faire un effort pour réfléchir, ou employer une autre activité consommant des ressources métaboliques peut être inconfortable (Si l'effort était amusant, nous n'aurions pas de télécommande pour la télé, ni de vitres électriques dans notre voiture, ni de lave-vaisselle )
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Modèle SCARF

Il résume les cinq domaines relationnels moteurs du comportement humain.
Chacun peut être une récompense ou une menace.
Il se décompose en :
Statut
Certitude
Autonomie
Relations
Franc-jeu
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Pendant des millénaires les philosophes ont expliqué que la clef d'une vie saine et réussie était de "se connaître soi-même".
Ce qui émerge des recherches actuelles sur le cerveau est une nouvelle manière de penser la "conscience de soi". Dans ce cas le "soi" est le fonctionnement de son propre cerveau.

La première chose à découvrir est sa ressemblance avec une machine.
En effet, une grande partie de l'activité mentale est automatique, dirigée par des forces hors de notre contrôle, souvent réagissant à des objectifs prédéfinis tels que le maintien d'un statut ou d'une certitude.

Réaliser qu'on est aussi souvent dirigé de manière automatique peut faire peur, néanmoins ce serait perdre l'aspect fondamental de l'être humain.
Le cerveau n'est pas UNIQUEMENT une machine et le seul moyen de s'en rendre compte est de comprendre cet aspect particulier, dès qu'on commence à le comprendre on construit son metteur en scène. (...)

La capacité à se changer soi-même, à faire changer les autres et même changer le monde se trouve dans la manière dont on connaît son cerveau et sa propre capacité à intervenir dans des processus automatiques.
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Découper, regrouper (suite)

Un article de 2005 intitulé "The Expert Mind", de Philip E.Ross, paru dans le magazine Scientific American Mind, illustre comment s'entraînent les champions d'échecs.

Ils donnent des noms (c'est-à-dire regroupent) à des phases entières de jeu.

Ils peuvent en avoir un pour une phase où l'autre joueur commence par déplacer le pion le plus à gauche d'une case et un autre si le joueur le déplace de deux cases.

Ils ont tellement vu comment les deux phases évoluent de manière différente que les deux cas ont été mémorisés et ils peuvent les retrouver en un éclair : cela leur permet donc de les comparer facilement.

Les champions ne réfléchissent pas des centaines de coups à l'avance.
Ils n'ont en tête qu'une poignée de groupes en même temps, comme la majorité d'entre nous,
par contre ces quelques groupes représentent des douzaines de coups.

Devenir un expert dans n'importe quel domaine implique de créer un grand nombre de groupes ce qui permet de prendre des décisions plus rapides et meilleures que les amateurs.

On estime couramment qu'il faut environ dix ans de pratique pour acquérir la maîtrise d'un domaine.
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En dépit des preuves apportées par la recherche scientifique sur les problèmes engendrés par l'attention partagée, les gens continuent à s'échiner à en faire plus simultanément, même si les bénéfices qu'ils peuvent en tirer sont réduits.

Etre "toujours branché" paraît être la réponse logique.

Donc, si l'on reçoit plus de mails que l'on ne peut en traiter au bureau, il suffit de s'en occuper partout. Par ailleurs, avoir accès vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tous les jours de la semaine est une idée plus facile à faire monter sur scène qu'une solution incertaine qui n'est pas dans l'auditoire, comme par exemple modifier l'habitude de les traiter.

Le résultat surprenant d'être toujours branché est que l'impact en est négatif sur la performance mentale et qu'en plus cela tend à accroître le nombre total de mails : les gens remarquent que vous répondez rapidement et en conséquence vous en envoient encore plus.

Si on se force, la courte période où on est constamment branché semble être productive. Pourtant le coût sur le cerveau peut être important
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Comprendre et accepter ses limites

La capacité à planifier, organiser, hiérarchiser, créer et faire autre chose que des tâches mentales répétitives requiert l'utilisation d'une zone cérébrale réduite (à peine 4 à 5% du volume total du cerveau), récente (dernière zone importante à se développer durant l'évolution de l'humanité), fragile et gourmande en énergie : le cortex pré-frontal.
Il est représenté métaphoriquement dans le livre comme la scène d'un petit théâtre.

Chaque fois que le cerveau travaille consciemment sur une idée, il consomme une ressource qui est limitée. Il vaut mieux comprendre et respecter ses limites que vouloir les combattre, même si beaucoup ne veulent pas l'admettre.
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Les entreprises désireuses de développer le sens de l'engagement chez leur personnel ferait bien de comprendre que ceux qui ont un sentiment d'injustice peuvent être aussi perturbés que s'ils n'avaient rien à manger pendant un jour entier.
p.174
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Les neurones miroirs s'activent quand on voit quelqu'un d'autre faire une "action intentionnelle".
Quand on voit l'expression de quelqu'un d'autre, on copie ce mouvement, ce qui provoque la même réaction motrice sur notre propre visage.
C'est pour çà qu'un sourire provoque un sourire.
p.156
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J'adore apprendre et j'ai horreur qu'on m'enseigne
Winston Churchill
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Le thème récurrent de ce livre a été l'importance du metteur en scène.

S'il est fort, il permet de constamment remarquer ce qui se passe, au lieu d'agir inconsciemment. Avec un bon metteur en scène on peut faire des choix susceptibles de modifier le cerveau en termes de comportements neuronique, mental et physique. Avec le temps, ces choix modifient le cerveau de manière plus profonde.

J'espère qu'en lisant ce livre, vous avez trouvé quelques moyens innovants et répondant à votre mode de vie pour bâtir votre metteur en scène.
Souvenez-vous que la construction du metteur en scène est très simple, il suffit de quelques instants d'attention concentrée, par exemple juste avant un repas. Le secret est la répétition.

Quand votre metteur en scène prend de l'assurance, il est plus facile de décider ce que vous faites venir sur votre scène et ce que vous laissez en dehors, à quel moment faire attention à une chose en particulier et quand prendre du recul pour permettre des connexions ; comment prendre les décisions sur votre scène dans l'ordre qui convient, puis les faire descendre rapidement de scène ; comment calmer votre esprit, écouter les signaux les plus subtils venant des deux millions d'indices que le cerveau peut percevoir à tout instant, à la place des quarante perçus consciemment.
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Faire monter les acteurs, à savoir les informations, sur scène dans l'ordre le plus adéquat

C'est une autre manière d'optimiser ses ressources d'attention simultanée.
Imaginez que vous vouliez choisir avec des amis un lieu de villégiature : il faut prendre les décisions dans un certain ordre.
Vous ne pouvez pas savoir combien de nourriture acheter tant que vous ne connaissez pas le nombre de participants. Et vous ne pouvez pas savoir combien de gens vont venir tant que vous n'avez pas choisi la date.
Si vous allez faire les courses avant d'avoir la confirmation de tout le monde, vous allez tourner en rond, sans pouvoir décider.

Il vous est peut-être déjà arrivé dans votre travail de tourner en rond autour d'un choix sans pouvoir le faire. C'est l'un des résultats de la nature sérielle du cortex préfrontal et du traitement mental conscient des informations.
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Il existe une solution pour répondre à ce problème : apprendre à jongler avec plusieurs balles à la fois comme un jongleur de foire.

Il suffit de pratiquer constamment des activités particulières précises jusqu'à ce qu'elles soient complètement intégrées, ce qui signifie qu'elles ne sont plus gérées par le cortex préfrontal.

Une fois que la première est acquise, on peut en ajouter une autre, puis une autre, etc.

Un bon apprentissage en est l'apprentissage de la conduite : on intègre la tenue du volant, puis l'usage de l'accélérateur et du frein et quand c'est bien intégré, on peut apprendre des compétences plus délicates (...)

Quand on a intégré une tâche répétitive, elle est effectuée grâce à la zone du cerveau appelée les noyaux gris centraux (...) Ils abritent les fonctions répétitives du cerveau. On les appelle répétitives parce que ce sont des étapes qui se succèdent dans un certain ordre, comme des pas de danse.

Les noyaux gris centraux reconnaissent, stockent et répètent les figures de votre environnement. Le principe basique de fonctionnement ressemble à l'ordre "si, alors" des lignes de code d'un logiciel informatique.
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C'est un défi que de nombreuses personnes ont à relever au travail de nos jours. A l'avalanche d'informations s'ajoute un délai extrêmement réduit. (...)

Puisque le nombre de concepts que l'on peut avoir simultanément en tête est limité, il vaut mieux en avoir le moins possible. Le nombre idéal d'idées nouvelles est de un. Dans le cas d'une décision à prendre, c'est deux : dois-je tourner à droite ou à gauche ? S'il est nécessaire d'avoir plus d'informations, il vaut mieux en limiter le nombre à trois ou quatre. (...)

Le cerveau a une tendance naturelle au regroupement dès qu'on atteint la limite de ce qu'on peut faire monter sur scène. C'est une chose que l'on fait naturellement, sans y penser. De la même manière que la simplification, si on en a la compréhension explicite, cela devient plus efficace et revient plus facilement.
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Imaginer une chose que l'on n'a jamais vue demande beaucoup de temps et d'effort.

C'est pour cette raison que les gens passent plus de temps à réfléchir aux problèmes (des choses qu'ils ont vues) qu'aux solutions (des choses qu'ils n'ont pas vues).

Cela explique pourquoi il est aussi difficile de se fixer des buts (il est difficile d'imaginer le futur). (...)

C'est pourquoi établir des priorités est si difficile. En effet cela implique d'imaginer et de jongler avec des concepts pour lesquels on n'a aucun vécu.
Comment Emilie peut-elle savoir si embaucher une nouvelle assistante va être plus facile qu'écrire une proposition pour un colloque ? Elle n'a vécu aucune des deux expériences.
(...) De plus, hiérarchiser des priorités implique simultanément les différentes fonctions que j'ai évoquées : comprendre de nouvelles idées, prendre des décisions, se souvenir et inhiber. C'est un peu le triathlon des tâches mentales.
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Allier Quotients Intellectuel et Emotionnel

C'est souvent parce qu'on connaît trop bien un problème qu'on ne peut pas trouver la solution : on a besoin de changer de point de vue.
Une étude démontre que 40% du temps, les individus résolvent leurs problèmes de manière logique alors que 60% du temps, la solution est apportée par une intuition (d'ailleurs, se concentrer intensément pour résoudre un problème bride l'intuition). Cette dernière est caractérisée par un manque de progression logique de la solution, remplacée par une certaine évidence qui surgit spontanément.

Essayer de ne pas ressentir une émotion ne fonctionne pas et peut même aggraver la situation. Vouloir supprimer l'expression d'une émotion consomme beaucoup de ressources cognitives et met les autres mal à l'aise.

Dès que le système limbique est stimulé, les ressources disponibles pour le cortex pré-frontal diminuent.

Les circuits de la connaissance de soi sont semblables à ceux de la connaissance des autres. Il est donc important pour les acteurs clés voulant être efficaces dans leur conduite du changement de parfaire leur connaissance de leur monde intérieur.
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ARIA les quatre phases de l'intuition

Modèle décrivant l' "avant", le déroulement et l' "après" d'une intuition.
L'acronyme signifie :
Avoir conscience
Réflexion
Intuition
Action
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Découper, regrouper

Voici une petite expérience : prenez dix secondes pour mémoriser ces dix chiffres : 3659238362. Pouvez-vous les répéter facilement ?
Maintenant faites la même chose pour la série 7238225649 en les regroupant deux par deux, par exemple "soixante-douze, trente-huit", etc : 72 38 11 56 49

Si vous avez fait l'expérience avec un chronomètre, vous avez remarqué qu'il est beaucoup plus facile de le faire en utilisant des paires.
Un nombre important d'études, y compris celles du Professeur Fernand Gobet de l'université Brunel au Royaume-Uni, montre que le cerveau retient des informations complexes en les regroupant automatiquement.

La dimension d'un regroupement est en relation avec le temps qu'il faut pour prononcer le nom de chaque élément. (...) Les groupes créés avec quatre chiffres sont trop gros pour rester facilement sur scène.
C'est une question de temps : les meilleurs regroupements prennent moins de deux seconds pour y penser ou les répéter.
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C'est ce qui se passe lorsque l'attention est continuellement portée sur plusieurs choses. Le résultat en est un épuisement mental constant et intense. (...)

La meilleure façon de travailler n'est sans doute pas d'être "tout le temps branché".
Une des raisons s'éclaircira dans le chapitre sur la manière de rester calme en situation de stress ; de toute façon le cerveau est obligé de rester beaucoup trop "sur le qui-vive".
Cela augmente ce que l'on appelle la charge allostatique, qui mesure le taux d'hormones de stress et des autres facteurs impliqués dans le sens d'une menace.
Elle provoque un impact certain.
Comme le décrit Linda Stone [ancienne vice-présidente de Microsoft] :
"Notre époque où il faut être constamment branché, partout et tout le temps, a créé un ressenti artificiel de crise permanente. (....)"
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