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4.18/5 (sur 57 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Roanne , le 18/01/1912
Mort(e) à : Paris , le 13/12/1997
Biographie :

David Rousset est un écrivain et militant politique français né le 18 janvier 1912 à Roanne (Loire) et mort à Paris le 13 décembre 1997.

Fils d'un ouvrier métallurgiste devenu cadre de maîtrise et petit-fils de deux grands-pères pasteurs
David Rousset fait des études de philosophie et de littérature à la Sorbonne. Entre 1931 et 1936, il voyage en Allemagne et en Tchécoslovaquie. Il rejoint, dès 1931, les Étudiants socialistes. Enseignant, il se rapproche de Trotski qu'il rencontre lors du séjour de celui-ci en France, et il est de ce fait exclu de la SFIO en 1935. L’année suivante, il est l'un des fondateurs du Parti ouvrier internationaliste (POI). Il se consacre, alors à l’action contre le colonialisme, en Algérie et au Maroc. En 1938, il est correspondant des revues américaines "Fortune" et "Time".
Durant l’Occupation, il participe à la reconstitution du POI clandestin. Il est arrêté par un inspecteur français et deux allemands, le 16 octobre 1943, pour avoir entrepris un travail politique en direction des soldats de la Wehrmacht. Il est torturé rue des Saussaies pendant une journée, emprisonné à Fresnes, puis déporté à Buchenwald, puis envoyé aux camps de Porta Westphalica et de Neuengamme. Devant l'avancée des Alliés, il est déplacé avec les autres survivants plus au Nord, cette dernière marche de la mort se termina pour lui dans le kommando de Woebbelin près de Schwerin avec les déportés déplacés du camp de Neuengamme. Après la guerre, il publie L'Univers concentrationnaire, ouvrage fondamental sur les camps nazis qui obtient le Prix Renaudot en 1946, et en 1947 un roman sur les camps nazis, Les jours de notre mort, basé sur des témoignages de déportés, refondus en plusieurs personnages.
Il reprend son combat contre les guerres coloniales en Indochine et en Algérie. Dans la même période, il s'éloigne du trotskisme et, avec Jean-Paul Sartre, en 1948, crée le Rassemblement démocratique révolutionnaire (RDR), parti composite.
Après la sortie en 1947 du livre de Kravtchenko J'ai choisi la liberté et du procès intenté par l'auteur aux Lettres françaises, journal littéraire proche du PCF, Rousset crée en octobre 1950 la Commission internationale contre le régime concentrationnaire (CICRC)
Au début des années 1960, pour divers journaux, dont Le Figaro et Le Monde, David Rousset réalise des interviews de personnalités du Tiers-Monde. Son soutien à la décolonisation de l'Algérie par de Gaulle le conduit à soutenir en 1965 sa candidature
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Source : Wikipedia
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David Rousset
- Entretien de Michel DROIT avec David ROUSSET sur deux sujets. Les événements récents en Tchecoslovaquie et l'évolution du parti communiste tchèque. Puis sur la contestation des jeunes, contestation qui se répand en Europe et bien sûr en France.

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le monde des camps n'est pas grave parce qu'on y souffre et parce qu'on y meurt ; le monde des camps est grave parce qu'on y vit.
La gravité du malheur concentrationnaire, c'est que ce système permet à un homme de vivre, parfois de longues années, mais seuleument dans certaines conditions.
C'est que cet homme est devenu une déchéance complète à l'égard de lui-même.
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Cette haine, tu la trouveras dans les décombres de la société allemande d'après l'autre guerre. Des dizaines de milliers de gens, des commerçants, des artisans, des avocats, des professeurs, ont tout perdu. Ils avaient été élevés dans la notion de leur superiorité sociale et il se sont vus précipités plus bas que les ouvriers. Ils ne voulaient pas socialement mourir, c'est à dire devenir des prolétaires.
Le juif, le démocrate, le communiste sont devenus les grandes enseignes de leur déchéance. Ils font cette guerre aujourd'hui comme une guerre civile, avec le même déclenchement de haine totale. Nous savons qu'ils se battront jusqu'au dernier carré...
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Le triomphe S.S. exige que la victime torturée se laisse conduire à la corde sans protester, renonce, s'abandonne.
En plongeant son couteau dans la gorge du SS Siebeck, le russe a redonné une valeur à la haine. Nous crevons tous ici de haine impuissante, de haine lâche, nauséadonde. Des haines qui n'osent rien. Cette haine de gens moralement esclaves.
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Les Allemands ont peur de leur Führer, mais ils ont bien plus peur encore des Russes. Parce que les Russes savent. Parce que les Russes sont arrivés dans les régions de l'Est où l'on gaze les Juifs, les Polonais, les Ukrainiens...
Leur régime a endossé trop de crimes, il a rompu tous les ponts. Il a déchiré tous les contrats, commis tous les meurtres délibérement, avec un sadisme industriel. Il a creusé sa fosse et celle de son peuple.
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Le peuple des camps, c'est un monde à la Céline avec des hantises kafkéennes.
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Les bourreaux des camps de concentration appartiennent-ils encore à l'espèce humaine ?

Les esclaves déportés sont-ils demeurés des êtres humains ?
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Des visages qui se décomposent. La maigreur tire les traits en grimaces. Les yeux se creusent et s'agrandissent. Les yeux mangent le visage.
Singulières têtes étroites et hautes avec les tempes creuses, les crânes nus proéminents, les machoires qui avancent, le cou maigre, et les yeux, des yeux qui brulent, qui rongent la face comme des chancres.
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La vie mentale de la plupart des détenus était entièrement absorbé par la hantise des nourritures.

C'est précisément cette asphyxie mentale, multipliée encore par les violences des criminels, qui était le mal le plus dangereux des camps.
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La grande masse concentrationaire est devenue incapable de penser. La peur permanente, la faim,l'abrutissement du travail, les coups, l'impossibilité totale de d'isoler, l'absence de tout repos réel ont détruit dans la foule tous les ressorts, l'ont réduite au niveau de l'hébétude et de l'idée fixe ( manger, ne pas être battu).
Les conditions sociales de la vie dans les camps ont transformé la grande masse des détenus et déportés, en une plèbe dégénérée entièrement soumise aux reflexes primitifs de l'instinct animal.
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Partis douze milles, ils étaient maintenant sept milles squelettes incertains entre la vie et la mort. Des milliers restaient dans les fossés, le crâne troué d'une balle.
Des civils manifestaient en voyant les SS se ruer la matraque levée.
__ Vous tuez ces hommes, criaient -ils, et vous adandonnez leurs cadavres sur la route. Si les Américains viennent, c'est nous qu'ils tiendront pour responsables. Emmenez donc au moins les corps.
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