Citations de David Vandermeulen (49)
S'il est vrai que les historiens et les philologues sont pour la plupart des chauvins enragés, je crois un peu plus en les scientifiques et en les mathématiciens. Ils sont bien plus internationalistes [...]
Que signifierait pour nous de nous retourner victorieux sur des ruines ?
Imaginer des besoins pour ensuite les créer, voilà le secret de tout commerce !
"On peut, aussi, comparer la vie à une étoffe brodée dont chacun ne verrait, dans la première moitié de son existence, que l'endroit, et, dans la seconde, que l'envers : ce dernier côté est moins beau, mais plus instructif, car il permet de reconnaître l'enchaînement des fils."
Arthur Schopenhauer
Le nationalisme allemand est une maladie infantile, c'est la rougeole de l'humanité !
À Rome, comme partout ailleurs, au début de la civilisation, celui qui forge le soc et l'épée est tenu en même estime que celui que les manie.
Theodor Mommsen
pp. 107-109
Une conversation entre Walter Rathenau et Fritz Haber;
Rathenau: Oui, c'est vrai, l'ampoule est l'une des fiertés de mon père. Qui aujourd'hui dans nos grandes villes n'en a pas une chez soi? Mais ce qui, à mon sens, est plus digne de respect encore chez Père, ce n'est pas la façon dont il a réussi à transformer les conditions de la vie moderne allemande, mais bien le génie avec lequel il a su imposer semblable projet! Car rien, nul facteur économique ou géographique, ne désignait l'Allemagne comme berceau de l'électricité centralisée!
Cette initiative ne fut jamais du ressort du consommateur, elle est apparue par la seule volonté de Père! J'y vois là une grande leçon pour notre époque. Imaginer des besoins pour ensuite les créer, voilà le secret de tout commerce!
Haber: Ah! Vous semblez retourner les thèses de Karl Marx comme de la vulgaire crêpe!
Rathenau: Ah! Oui! Vous êtes drôle! Mais j'ai lu beaucoup Marx, vous savez. Même si mes opinions coïncident mieux avec celles avancées par Kropotkine et ce que d'aucuns nomment le communisme anarchiste.
Haber: Kropotkine! Mais vous propagez des idées plus socialistes que celles des agitateurs d'usines§
Rathenau: J'en suis conscient, oui. Il y a certainement une part d'invraisemblance dans le rôle dangereux qui m'occupe. Ma personne peut ainsi paraître impliquée tout entière dans l'Industrie, mais pensez bien, mon cher Fritz, que si je n'étais pas moi-même prisonnier du machinisme, je n'aspirerais à rien d'autre que de penser la libération des âmes! Mais le machinisme est devenu tristement nécessaire? Il s'est imposé comme l'unique moyen effectif d'assurer la subsistance d'une population en augmentation.
Haber: En somme, vous aspirez à la philosophie mais tout vous voue à l'Economie.
Rathenau: Ma vie intérieure demeure constamment conduite par ce paradoxe, oui. Mais cette originalité m'est propre et je souhaite qu'elle me reste. C'est là mon pari, certes il est risqué. Peut-être ma liberté intérieure s'avérera incompatible avec un univers machinisé. Mais sachez bien, Fritz, que je lutte chaque jour pour arracher cette liberté intérieure à la contrainte des affaires. Prenons-nous une autre bouteille?
L'avenir ne réside plus dans la conquête coloniale...
...mais dans la chimie et les sciences de la nature !
Vous verrez, la suite inévitable de ce sacré machinisme sera un irrévocable affaiblissement de l'idée d'Etat et sa subordination à toutes les considérations économiques.
L'énergie est peut-être de toutes qualités la plus précieuse.
Mais le système social présent la voue à une destruction impitoyable.
(William Godwin)
Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés.
Pour viser à la perfection, un être humain devrais toujours garder un esprit calme et serein.
L’impulsion au Retour pourrait peut-être ne pas venir des Juifs eux-mêmes, mais d’un autre Royaume, bienveillant pour eux.
Isaac Newton - 1733
Les trois ponts de Lucerne [peint par Kaspar Meglinger], avec leur succession de panneaux, sont en réalité des livres qui nous rappellent les trois principaux ensembles de la pensée des hommes. Le grand pont illustre les temps forts des Ecritures saintes : il est le livre de la religion. Le Kapellbrücke contient deux cents tableaux ornés d’armoiries qui racontent l’histoire de la Suisse : il est le livre de la nationalité. Enfin, le Spreuerbrücke, où nous nous trouvons, est une danse macabre datant du XVIIe siècle : il est le livre de la philosophie.
Venez, vivons notre vie comme un roman !
Seuls quelques rares buissons retiennent encore de petits halos de gaz fluorescents. Un épouvantable silence s’impose. Dans le no man’s land, on n’entend plus que les bottes allemandes foulant et écrasant la mort. Partout l’on découvre des cadavres d’oiseaux, de lapins, de taupes, de rats ; tous ces animaux qui, pour mourir, ont quitté leurs repaires.
Vois, Mary, je viens avec du laudanum, avec ceci, rien ne pourra plus freiner notre amour...
Je ne porte que peu de valeur à ce que l'on m'offre, Monsieur.
Le présent serait-il impérial, je ne suis fier que de ce que je conquiers.
Oh, je n’ai guère d’illusions sur mon avenir, ça non. Mais la monotonie du présent me devient intolérable, comprends-tu ?
Des centaines de millions d’hommes, presque tous les pays du globe, sont entraînés dans cette guerre criminelle : des capitaux se chiffrant par centaines de milliards sont investis dans de « lucratives » entreprises qui apportent aux peuples la mort, la famine, la ruine, la barbarie, et aux capitalistes des bénéfices exorbitants, scandaleux.
Lénine – avril 1917 – Discours aux soldats du régiment Izmaïlovski