Citations de Delphine Muse (30)
Les lunettes de la nostalgie rendent les souvenirs irrésistibles et impossibles à recréer.
Oui, sa vraie vie, ça c’est du concret. Il se redresse et fixe le bout du chemin sans vraiment le regarder. Il respire une nouvelle fois profondément, puis il expire longuement en essayant de repérer ses émotions et en les regardant s’envoler dans des bulles de savon comme le coach de méditation lui a dit de faire. Bye la peur, bye la colère, bye la culpabilité. C’est définitivement ce dernier sentiment qui lui colle à l’esprit comme de la merde à une chaussure et à son évocation il sent la rage l’envahir à nouveau. Il tourne la clé de contact et les haut-parleurs rugissent un air de Mozart. Il sursaute et trouve par hasard son interrupteur interne, celui qui lui permet d’oublier, d’échapper à ses cauchemars. Il fouille le vide-poche côté passager et déniche un paquet de mouchoirs en papier, il essuie son visage et démarre en trombe.
L'anxiété est un ver qui vous ronge de l'intérieur. Elle dévore chaque particule de raison et chaque miette de bonheur. Elle fait tomber un voile gris sur le monde et embourbe les rouages de la motivation.
Le temps qui passe ravage tout. Il renverse les certitudes, les envies et les joies.
Aide-toi, le ciel t'aidera dit l'adage préféré de Jérôme. Alors il le fait, il s'aide. Et s'aider, c'est savoir laisser les autres dans leur propre merde.
À première vue il est bien trop adipeux pour être mannequin senior, mais il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Parfois, et de plus en plus souvent, on a besoin d’une personne lambda pour une bonne pub, c’est comme ça. Le type secoue la tête de gauche à droite.
La lumière enflammée du coucher de soleil esquisse des carrés rouges sur le parquet en filtrant à travers les fenêtres hautes du salon. Elle dessine aussi des carrés rouges sur mon corps. Le sol a emmagasiné la chaleur de l’été dans chacune de ses rainures. J’étouffe. Je suis aspiré dans la coquille vide de ma propre chair, je me rétracte. Mes dents claquent, mon cœur bat la chamade, ma respiration est stridente. J’étouffe. L’obscurité avale les détails du séjour, je ferai bientôt partie de ce trou noir. Cette idée accroît mon angoisse, ma gorge s’assèche un peu plus ne laissant qu’un filet d’air sifflant alimenter mes poumons douloureux.
La Bretagne a ses mystères que le reste de la France ignore.
Le harcèlement est bien sûr interdit mais essayer de faire appliquer les lois sur le web revient à tenter d'apprendre à un tigre à jouer avec un chaton sans le bouffer.
Les sentiments très forts s'incrustent dans un paysage comme une odeur de friture dans des rideaux. C'est toujours là, même si on aère.
La peur est un poison qui s'immisce partout et dont on n'éponge jamais toutes les gouttes une fois qu'il s'est déversé en nous.
En quelques heures, elle noircit des dizaines de pages. Elle se sent comme déverouillée. Tous les murs sont tombés, son imagination est en branle et les idées fusent et fusionnent. Les souvenirs se mélangent et Emma a le sentiment que sa mémoire explose de toutes parts. Elles se souvient de toutes les sensations, de toutes les images. Les moments les plus fous sortent du lot et s'assemblent pour créer des histoires dingues. Elle se demande si les neurones peuvent surchauffer. Elle se demande aussi si elle aura assez d'une seule vie pour raconter tout ce qu'elle entend vibrer dans son corps
Le passé est un lourd bagage qu'on ne dépose pas si facilement.
L'anxiété est un ver qui vous ronge de l'intérieur. Elle dévore chaque particule de raison et chaque miette de bonheur. Elle fait tomber un voile gris sur le monde et embourbe les rouages de la motivation.
Les sentiments très forts s’incrustent dans un paysage comme une odeur de friture dans des rideaux. C’est toujours là, même si on aère.
Tout est vraisemblable dans la nuit noire, même l'existence des fantômes. Mais quand le jour se lève, il engloutit les fables, et les cauchemars s'évanouissent. C'est pour ça qu'Emma écrit la nuit, quand tout devient possible. En plein jour, il n'y a plus d'ombres étranges, le portemanteau reprend son rôle de portemanteau. Il pourrait avoir un César tant il est troublant, chaque nuit dans la peau de l'étranger qui s'est introduit chez vous alors que vous pensiez être seul. L'imagination est plus féconde quand les lumières sont éteintes.
Une maison qui craque, une balançoire qui grince, une région qui se prête aux légendes. Peut -être qu'Emma là un nouveau livre.
Elle ressent un certain malaise ici et elle s’inquiète à l’idée que ses angoisses se transforment en pure terreur.
Mais on ne connaît pas les gens avant de les connaître vraiment