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Citations de Deni Ellis Béchard (30)


La conservation efficace et durable est un programme complexe, multisectoriel, qui nécessite des approches et des méthodes holistiques. La biologie n'est qu'un élément d'un programme de conservation valable. Celui-ci doit aussi prendre en compte l'anthropologie, la sociologie, l'économie, la politique, les relations publiques, le développement communautaire, la santé, l'éducation, et plus encore. Pourtant, par le passé, au moins 90 % des programmes, des projets et des organismes de conservation ont été mis sur pied et dirigés par des biologistes.
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J'allais bientôt être libre, mais je n'éprouvais plus le besoin de m'enfuir. J'avais simplement soif de l'autoroute, de la liberté et du sentiment d'abandon qu'elle procurait, comme si le divin ne pouvait être atteint qu'en partant, en me perdant dans le pays.
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On prétendait que la vie d'écrivain était chaotique, destructrice et aventureuse, et j'avais l'impression qu'en choisissant cela sans cesse, une grande partie de ce que j'étais deviendrait acceptable.
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La faim me tenaillait comme un caïd de cour d’école. La faim dormait sur mon ventre comme un chat tiède. Quand je marchais sur la route, la faim aboyait comme le chien méchant d’un voisin, jusqu’à m’affoler.
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Ma mère m’avait déjà expliqué que la société était corrompue et touchait peut-être à sa fin, et j’avais ressassé ses paroles jusqu’à avoir l’impression que la destruction était imminente. Ce serait la meilleure des histoires. Il n’y aurait plus d’école, j’irais vivre dans les montagnes où je m’adonnerais à la pêche et à la méditation pour toujours, à moins que, en fin de compte, là ne fût pas ma destinée.
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Avait-il appris à vivre pour le seul plaisir de la faim - pour le défi, la victoire, pour la fuite? Faim de l'inatteignable, de ce qu'on n'obtiendra jamais. Faim de la solitude où, quelque acharnement qu'on mette à lutter contre soi-même, on sera toujours victorieux.
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Plusieurs fois par mois, ses sermons décrivaient les émigrants comme des gens paresseux et égocentriques. Ils affaiblissaient la divine mission de l’Église en Amérique du Nord. Ils étaient corrompus et cédaient au désir du luxe qu’entretenaient leurs femmes. Aux États, ils allaient perdre leur foi et leur langue. De toute évidence, les premiers Canadiens français étaient partis pour des raisons politiques, à cause de la rareté des fermes cultivables et du peu de possibilités d’avenir. Mais ça ne prenait pas grand-chose pour fuir l’hiver nordique, et les raisons étaient nombreuses : les histoires à propos du Sud, de ses rues fréquentées et éclairées, de ses industries en pleine expansion, la preuve irréfutable de réussite qui se manifestait par l’élégance des hommes aux complets achetés dans les merceries, à leur montre de poche en or. Au tournant du siècle, un article de journal faisait état de dix villes de la Nouvelle-Angleterre dont la population francophone atteignait un peu plus d’une dizaine de milliers, alors qu’au Québec on n’en comptait que cinq. De l’autre côté de la frontière, la parenté jouissait de l’eau courante, de l’électricité et d’un chèque de paye régulier. Même les prêtres, impressionnés par la richesse de ces nouvelles paroisses, commencèrent à s’en aller lorsqu’ils constatèrent que le travail de Dieu pouvait s’exercer ailleurs.
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En écoutant les récits de mon père, j’oubliais mes questions et ses secrets. Le péril de la vitesse et la pensée d’une étendue vierge, encore sauvage, me donnaient le frisson
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Un jour, j’ai compris qu’il y avait un secret terrible au sujet de mon père, une raison pour laquelle il avait rompu avec sa famille au Québec — quelques paroles qui avaient peut-être été chuchotées la nuit entre ma mère et ma tante. Ou bien la peur de ma mère était trop grande. Je commençais à poser des questions. Enfin, ma mère m’a expliqué que mon père avait été un criminel.

« C’est un homme violent, un braqueur de banque, un voleur. » Elle se retenait, et dans ses silences, il y avait toutes les histoires et tous les secrets que je voulais entendre.
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C’est quoi alors… les États? demanda Jude. Le vieil homme grimaça et sourit. C’est quoi, les États ? répliqua-t-il en arborant ses gencives. C’est une grosse question ça, hein, mon gars !
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Pourquoi nous fallait-il apprendre à parler alors que nous le savions déjà ? J’ai fermé les paupières et senti mon corps devenir léger. Bientôt, je n’aurais plus besoin de grammaire. Je m’élèverais, passerais à travers mon pupitre sans que personne ne me voie, et traverserais le mur pour gagner l’air frais du dehors. Alors, je prendrais mes jambes à mon cou.
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Cette armoire à glace était vraiment coriace, mais je ne me suis pas laissé impressionner. Si tu te laisses impressionner, dans une bagarre, tu es cuit.
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A chaque heure , il énonçait plus de mots qu'il en avait prononcés pendant la totalité des années de ma vie. Quand j'ai atteint ma galerie, j'avais un passé. (p. 253)
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Mais la peur est un animal qui se nourrit de peu de chose, ... (p. 80)
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Même quand sa beauté s’est étiolée, sa maîtrise de l’art de l’écoute et de la conversation polie a gardé sa valeur.
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J’étais soulagée d’apprendre que les hôtesses n’étaient pas des prostituées, même si d’aucuns les considéraient comme telles. Peut-être sa carrière était-elle la cause de sa rupture avec sa famille, ou bien elle avait trouvé son boulot après sa chute. Il lui arrivait de sortir avec certains clients et, parfois, elle ne rentrait pas coucher. Je suspectais qu’elle désirait quelques-uns de ses prétendants. Les cadeaux s’accumulaient : manteaux de fourrure, bijoux, chocolats et parfums.

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« Si nous voulons créer du changement, il nous faut changer ceux qui sont au pouvoir. Ce sont les hommes qui détiennent le pouvoir. Nous ne devons pas les marginaliser… »
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Ça devait être douloureux. Je le voyais chez les gens. Je l’avais ressenti moi-même. Quelle autre raison aurait un homme qui rentre du Viêt-Nam, passe des décennies à bâtir des entreprises et à les vendre, épouse une gentille femme et a quatre filles, alors qu’il est à l’heure de prendre sa retraite, de faire ses bagages pour retourner dans une zone de guerre ?
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On ignore où on s’en va et on ne sait pas pourquoi on fait ce qu’on fait. La moitié d’entre nous affirme qu’on doit reprendre ce que nous avons perdu, et l’autre moitié dit qu’il nous faut l’oublier et continuer d’avancer, mais aucune de ces options n’est valable. Je ne sais pas me servir d’un fusil, alors je me suis dit que je ferais aussi bien d’instruire le plus de jeunes possible. »
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Les talibans revendiquaient habituellement la responsabilité des morts d’étrangers, mais les cibles de la voiture piégée et l’école elle-même étaient sans importance — insignifiantes à l’échelle de la guerre.
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