Denis Lépée

Il faut bien le reconnaître , voici un titre bien intrigant , voire inquiétant , non ? En tout cas , un titre qui n'a pas le don , sans doute , d'attirer les foules ....Et si c'était le contraire ? Allez , pas de panique , observons la couverture .Ou là , pas porteur d'un enthousiasme débordant non plus . C'est sombre , il y a de la neige , des massifs écrasants et , au premier plan , une " masse d'eau sombre" , bien menaçante qui " aspire " même le titre . C'est beau mais tout de même ....Mon bras se tend pour remettre l'ouvrage sur le rayon , près d'autres congénères ,lorsqu'une voix , derrière moi , déclare " ah , oui , c'est bien ça ".C'est Nicolas , mon libraire.....Le livre vient de se trouver un maître car Nicolas , c'est Nicolas et il m' a toujours bien conseillé .Comme quoi , le choix d'un livre , ça tient à peu de chose , tout de même, c'est bien comme toute rencontre entre des humains qui n'auraient jamais dû....



Bon , je papote , je papote mais ce n'est pas ce que vous attendez de moi . Donc , de quoi parle - t il mon " repris de justesse " comme aurait dit l'immense et regretté Coluche ?

Le lieu , c'est un petit village , Kotka , en Finlande .Un projet d'implantation d'éoliennes est soutenu par le maire , Mika . Afin de "contrer" l'opposition de farouches écologistes , il décide de faire explorer les eaux sombres par des experts pour crédibiliser et valoriser son projet....

La tâche mérite d'être menée par un homme compétent, sans faille , fidèle, fiable , c'est la raison pour laquelle il fait appel à un vieil ami ....qu'il n'a pas vu depuis 20 ans , Tommasso Mac Donnel .Quelle aubaine pour ce personnage attachant qui , en participant à ce projet espère bien échapper aux vieux démons qui lui collent aux basques ....Bon , tout ça pour ça , me direz - vous , mais attendez....Justement , et c'est là que ça devient intéressant, la zone concernée est très proche de la Russie et les russes , ça rigole pas toujours en matière de géopolitique.....Et puis , s'il n'y avait que ça....Moi , j'dis ça , j'dis rien .Tiens , c'est une bonne idée ça, j'me tais....

Denis Lépée est un auteur confirmé à la plume exercée et ses écrits sont clairs , faciles , efficaces.

L'histoire , elle , mérite une certaine attention voire une attention certaine . Personnellement , distrait par d'autres activités , j'ai parfois espacé mes périodes de lecture et j'ai dû me reconcentrer pour me retrouver. Mon conseil serait donc de ne " pas trop trainer" pour bien rester dans l'histoire. Attention , cela n'a rien à voir avec un quelconque ennui . Certes , le récit comporte quelques longueurs ( bien peu d'ouvrages y échappent...) mais..... .Le rythme assez lent nous maintient dans une sorte d'oppression permanente et inquiétante et les personnages qui gravitent autour du héros se font un malin plaisir de ne pas se dévoiler ce qui , bien entendu , nous pousse à nous méfier d'un peu tout le monde .

Sans être un chef d'oeuvre , c'est pour moi un bon choix ou plutôt un bon conseil , un de plus.

Alors , les amis , faites comme moi , allez dans votre librairie , emparez - vous de ce roman , maintenez votre bras bien visible et un peu " en l'air " et attendez qu'on vous dise " oh , oui , c'est bien ça ".....Si on ne vous dit rien , c'est pas grave ,il faut simplement connaître l'heure de fermeture ...et aller lire les critiques sur Babelio....

Après un drame personnel, Tommaso, archéologue spécialisé dans la recherche d’épaves sous-marines, accepte l’invitation d’un ancien ami perdu de vue de se rendre à Kotka, petite ville du golfe de Finlande. Sa mission, étudier les fonds sous-marins de la zone pour valider un projet d’éoliennes offshore. Les opposants écolos sont très actifs, la frontière toute proche avec la Russie n’autorisent aucun impair.

Ce n’est pas une lecture déplaisante mais ce n’est pas bien passionnant non plus. Je regrette que l’auteur ait voulu traiter à la fois cette histoire de projet éolien justifiant tout à fait une opposition écologique, des combines de corruption, mais d’y avoir ajouter des interventions d’espions russes et d’y avoir ajouter une histoire d’épave mystérieuse recelant un trésor sur fond de Révolution russe.

On court 36 lièvres à la fois et finalement tout est plus ou moins survolé… D’autant que l’auteur, que je lis pour la 1ère fois, multiplie les ellipses qui m’ont laissé sur ma faim bien souvent.

Je réessaierai quand même pour confirmer. Il me reste un de Lépée quelque part par là…..

Saint-Quay-Portrieux, son port de plaisance, endroit bucolique. On rembobine.

Saint-Quay-Portrieux, son port, porte ouverte au trafic.



La vision qu'on se fait de ce coin touristique de Bretagne en prend un coup au travers cette intrigue policière prenante. Denis Lépée nous fait passer derrière le rideau de brume pour nous dresser un tout autre portrait de ce qui peut se dérouler sur les embarcadères.



Le tout débute, en haute mer, à plus de 16 km des côtes bretonnes, là où en 2013 se met en place un immense parc de 62 éoliennes. L'auteur profite de cette réalité pour nous plonger, littéralement, aux racines de ces monstres des mers. Une scène d'introduction forte qui voit la disparition d'un plongeur dans cette zone interdite.



En parallèle, une travailleuse sociale est retrouvée assassinée, visiblement durement torturée.



Deux affaires diamétralement opposées que le commandant Alex Dumas cherche à suivre, officiellement ou non, mais qui vont avoir un point commun : on essaye de l'en éloigner.



Denis Lépée a du talent, protéiforme, lui qui est passé des romans historiques au roman noir finlandais (cf le formidable Les engloutis), en passant par des biographies de personnes illustres (Winston Churchill, Frank Sinatra et Ernest Hemingway).



Si vous êtes à la recherche d'un bon polar, certes classique mais bien mené, Rester le chasseur a les qualités pour répondre à vos attentes. Rien d'exotique pour le coup, les terres bretonnes sont proches de nous. Et pourtant… L'auteur nous les fait regarder d'un autre oeil, à travers un autre prisme.



Avec le trafic de drogue qui gangrène le pays partout, pas seulement les grandes villes. C'est même devenu un fléau de nos campagnes. Et comme un port est une excellente porte d'entrée ou de sortie, je vous laisse imaginer le potentiel d'une telle intrigue.



Un récit qui coche les cases du bon polar, tendu sans jamais en faire des tonnes, précis et carré. Avec un flic, héros du quotidien, attachant et qui n'hésite pas à flirter avec la ligne pour défendre ce en quoi il croit et ceux qu'il aime. Pour ne jamais perdre la main, rester le chasseur.



L'auteur a beaucoup travaillé son arrière-plan pour que tout sonne juste. L'enquête est documentée et l'environnement très visuel.



Il faut dire qu'il y a mis beaucoup de lui, partageant à travers cette histoire son amour infini pour la Bretagne et la plongée sous-marine.



Les trafics qui corrompent nos contrées sont passés au fil de (Denis) Lépée. Rester le chasseur est un polar sobre, mais tranchant et qui sonne juste. Une fiction qui parle de la réalité, mais bien romancée pour le plaisir (et l'éclairage) des amateurs du genre.
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La Finlande, un projet de complexe éolien offshore au large de Kotka dans le Golfe de Finlande à quelques encablures de la frontière russe.. Tommasso Mac Donnell est appelé par son ami de jeunesse Mika Tornsen ,maire de Kotka,pour réaliser une contre -expertise indépendante afin d'essayer de convaincre les adversaires du projet ou du moins les rendre inaudibles . Mais l'arrivée de Tommasso va faire bouger les lignes, faire remonter à la surface d'anciens naufrages et perturber la tranquillité des investisseurs...

Denis Lépée nous entraine dans un thriller que je pourrais qualifier de politico-économico-écologique où la géopolitique a des ambitions que le quidam ne peut ni comprendre ni admettre , quand il s'agit de gros sous , d'influence internationale et que cerise sur le gâteau l'écologie sert de paravent pourquoi se priver ! Un excellent roman qui se lit d'une traite ou quand la fiction dépasse la réalité ....`

Un très grand merci aux éditions de l'Observatoire et à Babelio pour cette masse critique privilège .

J’ai beaucoup aimé ce thriller historique, mais ce n’est pas un coup de cœur. La faute sans doute à mon compagnon qui m’en a trop parlé. J’en attendais donc beaucoup. (Livre qu’il a lu et adoré il y a presque 10 ans maintenant, il « attendait » que je le lise à mon tour… je me suis fait un peu désirer sur ce coup là ;) )



Ce que j’ai adoré ? Les personnages et l’époque. L’histoire se déroule en Europe pendant la Renaissance (en 1510 plus précisément ). Quelle époque fascinante !! Les personnages sont presque tous célèbres, dans ce roman on croise : Leonardo da Vinci, Jheronimus Bosch, le Titien, Raphaël, Giorgione, le roi Maximilien 1er, son fils Philippe, Louis XII , Henri VIII, le pape Jules II… Seule la fille du banquier est fictive. Un anachronisme à noter aussi (voulu par les auteurs), Philippe le Beau est en réalité mort avant le début du roman.



Si le contexte est historique, ce roman est avant tout un thriller : des meurtres sanglants, une enquête, le diable en embuscade à chaque chapitre, des manipulations politiques pour contrecarrer l’alliance germano-anglaise… Le pitch ? «  Au cœur de l’Italie de la Renaissance, une série de massacres est perpétrée dans les abbayes du royaume . » Les scènes de crime semblent inspirées d’un tableau de Bosch. D’ailleurs, n’est-il pas un peintre hérétique, voire diabolique ? Est-il à l’origine de tous ces meurtres ou lui même victime d’une sombre machination ourdie par quelques mystérieux protagonistes ? « Déterminé à connaître la vérité, le Vatican fait appel à un autre peintre de génie, Léonard de Vinci, pour faire toute la lumière sur cette affaire. »



Avec la Réforme en toile de fond, les auteurs tissent un captivant portrait des cours européennes de la Renaissance et une passionnante intrigue, mêlant politique, art, religion, amour. Et c’est une bonne surprise à chaque fois de découvrir au fil des pages tous ces noms célèbres. Mais il ne s’agit pas de raconter leur histoire, ils sont juste utilisés par les auteurs comme personnages, au service du thriller, de l’enquête à mener. Leurs interactions, leur rôle dans l’intrigue sont le fruit de l’imagination d’Yves Jégo et Denis Lépée.



Ce roman se lit vite et avec gourmandise ! On voyage beaucoup, d’un pays à l’autre, pour suivre les différents personnages. Le suspense et les rebondissements ne manquent pas, la plume est agréable et le rythme soutenu. Je le trouve juste un peu trop convenu ce thriller, sans réelle surprise hormis l’utilisation jubilatoire de tous ces illustres personnages.

J’ai aimé cette lecture intéressante de la Journée des Dupes, grand événement de l'Histoire de France à Versailles. Un récit où le cardinal Richelieu n’est pas le méchant.

L’aventure suit une mystérieuse héroïne tout en nous conduisant sur les traces d'un récit parallèle lié à l'intrigue principale. Une série de meurtres inexpliqués dans la misère de la cour des Miracles, de violents affrontements politiques dans les splendeurs de la Cour de Louis XIII. J’ai passé un bon moment d’évasion.

La Finlande est un pays de paradoxes. C’est une vraie aventure que d’y passer quelques jours, en immersion. Ça tombe bien, c’est ce que propose, entre autres choses, le nouveau roman de Denis Lépée.



Les engloutis est le second roman qui met en scène le personnage de Tommaso Mac Donnell, archéologue sous-marin, après L’ordre du monde paru plus de 10 ans avant. Autant dire qu’il n’est plus du tout le même homme (il a vieilli comme nous) et qu’il n’est donc pas indispensable d’avoir lu le précédent roman.



Sacrée personnalité que ce Tommaso ! Un caractère entier, blessé au plus profond de son être par un drame personnel, mais avec toujours cette flamme aventurière qui lui sert de moteur. Il a beau être colérique et un brin parano, il est terriblement attachant.



Son vieil ami qu’il n’a plus vu depuis des décennies, et qui l’appelle à la rescousse en Finlande, le dit très bien :

« – Tu n’as pas changé, Tommaso. Toujours hanté par l’aventure. Toujours passionné par mille sujets à la fois ! ».



Voilà un récit à la croisée des genres, clairement un roman d’aventure, mais qui au fur et à mesure prend des allures de thriller. Quel formidable environnement pour déployer une telle intrigue que les eaux glaciales finlandaise. Denis Lépée a l’art de nous plonger (au sens propre comme au figuré) dans une ambiance mystérieuse et une atmosphère propice à une équipée en terre hostile.



Le monde du silence est l’un des derniers terrains de mystères sur notre bonne vieille terre. Les océans regorgent de trésors du passé et restent encore un immense terrain d’exploration.



Ça tombe bien, le personnage principal aime (a besoin de) se mettre en danger. C’est bien le propre des baroudeurs. Tommaso est une sorte de boucanier des temps présents, les valeurs humaines en plus.



Le roman n’est pas du genre à vous plonger dans un rythme effréné, il sait poser le décor et laisser les personnages s’y installer, pour ensuite les bringuebaler au gré des flots. Les rapports troubles entre les protagonistes achèvent de rendre ce récit extrêmement prenant. On y est englouti par paliers, sans risque de décompression.



Récit à la fois traditionnel et moderne, Les engloutis est un excellent roman d’aventure, dépaysant, connecté à la fois au passé et à notre société moderne, et profondément humain. Denis Lépée tient là un personnage formidable qu’on espère revoir dans le futur (et pas dans dix ans !).
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Même si Denis Lépée est un auteur bien installé, c'était pour moi une première rencontre (dans tous les sens du terme, merci Babelio et Les éditions de l'Observatoire pour ce moment privilégié d'échanges avec un écrivain passionné et fort sympathique). Et comme j'aime beaucoup les polars qui me font voir du pays, je n'ai pas été déçue.

Direction donc le Golfe de Finlande, au croisement des eaux territoriales russes, suédoises et finlandaises. Une petite ville bien tranquille, à l'ambiance un peu frisquette réchauffée par le caractère chaleureux des habitants. C'est là que débarque Tommaso McDonnell, archéologue spécialisé en plongée sous-marine et passionné par les épaves, appelé à la rescousse par le maire qui se trouve être un vieil ami à lui même s'il ne l'a pas vu depuis 20 ans. Sa mission : s'assurer que les études réalisées en vue de l'implantation d'un parc d'éoliennes dans le golfe sont conformes afin de contrer l'opposition d'un groupe de militants écologistes. Sauf que le problème va se révéler bien plus complexe car il semble que le projet gêne au-delà des simples enjeux écologiques et réveille de vieux fantômes engloutis depuis un siècle au fond des eaux.

Pas de doute, l'auteur connaît bien son sujet, à la fois les questions énergétiques et la plongée sous-marine, ce qui permet d'offrir une trame solide à une intrigue somme toute assez classique mas qui possède deux atouts majeurs. Son héros d'abord. Tommaso McDonnell (personnage déjà présent dans l'un des romans de l'auteur dix ans auparavant), italo-écossais au passé bien chargé et aux failles suffisamment importantes pour le rendre intéressant et tout le contraire de monolithique. Le décor ensuite. La Finlande dont l'auteur distille plus une ambiance et un climat qu'un guide touristique.. ce qui donne assez envie d'aller y faire un tour.

Donc résumons : un héros italo-écossais qui traîne avec lui de nombreux fantômes (forcément il a appris à plonger dans les lochs), une mer qui renferme des milliers d'épaves qui sont autant d'histoires concernant le passé, des espions russes comme s'il en pleuvait, un soleil de minuit et quelques aurores boréales, des trésors engloutis, une jolie journaliste très futée, quelques grammes de corruption, une belle histoire d'amitié et des méchants qui n'hésitent pas à chasser au harpon.

Tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment, le polar idéal pour un week-end neigeux à paresser sous un plaid. Et la fin laisse présager que nous n'en avons pas fini avec le beau Tommaso et ça c'est plutôt une bonne nouvelle.

Un naufrage en 1918, dans les eaux sombres du golfe de Finlande. Sur ce bateau, une femme en fuite protégeant un trésor impérial.

Qui dit naufrage dit, de nos jours, épave gisant depuis un siècle au fond de ces eaux finlandaises.



Afin de se reconstruire suite aux décès tragiques de sa femme et de sa fille, Tommaso, archéologue sous-marin passionné d’épaves, répond à la demande d’un ami perdu de vue depuis vingt ans. Cet ami, devenu maire d’une ville de Finlande, désire son avis sur un projet d’implantation d’éoliennes dans le golfe.

Enjeu politique, gains financiers, défense de l’environnement, épaves de la Première et Seconde Guerre, tensions du voisinage russe, faits historiques attachés à cette terre finlandaise… tout cet enchevêtrement n’est point du tout emmêlé et c’est avec une fluidité très appréciable que l’auteur nous accompagne dans ces différents faits très prenants qui titillent immédiatement notre curiosité.

L’écriture en elle-même n’est pas non plus dépourvue d’intérêt car l’auteur réussit avec brio à véhiculer la paranoïa de Tommaso, ses souffrances intérieures, sa passion de la plongée et sa curiosité face à une nouvelle découverte d’épave. Les autres personnages ne sont pas en reste et bénéficient de la même qualité d’analyse !

Les descriptions météorologiques et les évocations maritimes de ce coin peu commun nous offrent de très beaux passages.



Comme le narrateur, j’ai difficilement pu m’extraire de ces eaux sombres et glaciales de Finlande afin d’avoir le fin mot de ces différentes histoires.

Une lecture prenante, très agréable, au beau milieu des écueils finlandais.

Après avoir terminé ce livre, je me suis dit que l'Histoire est bien plus passionnante que dans mes souvenirs ( Si tous les professeurs d'histoire pouvait oublier leurs cours soporifiques et sans vie et raconter l'histoire de cette manière, les élèves accrocheraient. Voir des personnages historiques vivre, penser, agir, ressentir apporte un vrai coup de plumeau à l'histoire même si l'histoire relatée est romancée.



Ce livre relate une année importante dans la vie de Louis XIV : 1661. Année où son parrain et premier ministre Mazarin meurt, où il décide de se charger du pouvoir sans aucun chaperon. Cette année voit aussi la lutte acharnée en coulisses entre Colbert (successeur de Mazarin) et Fouquet et ce par tous les moyens possibles et inimaginables et ce dans des cadres historiques magnifiques que sont Versailles et le château de Vaux-le-Vicomte.



Dans ce livre, nous sommes plongés dans les affres de la cour de France avec ses complots, ses amitiés, ses trahisons, ses secrets, ses intrigues de cours où se mêlent des sentiments divers et variés : haine, jalousie, amour, raison d'état, suspicion. Ajouté à cela, LE GRAND SECRET qu'un groupuscule jésuite tente de préserver et qui pourrait changer la face du monde et de l'église (un vrai thriller à la Steve Berry par moment ).

Voilà un bon roman qui se dévore d'une traite, avec son juste lot de rebondissements, de poursuites (plutôt inattendues et presque étouffantes pour certaines), avec des amis qui se retrouvent (mais vingt ans d'absence, ça vous change un homme), avec des drames, avec l'Histoire qui laisse toujours des indices et des traces, avec les projets d'aujourd'hui qui contrarient les intérêts des uns, les idéaux des autres et les secrets de tous, avec des fjords, des plongeurs, des épaves, du café et des cafés, des bateaux, des naufrageurs et des garde-côtes: un vrai tourne-page, un de ces livres qui vous fait trouver trop courte une interminable correspondance et trop rapide un train que vous avez pourtant choisi pour sa très grande vitesse.

Denis Lépée, je ne vous remercie pas: ma PAL réclame déjà vos précédents ouvrages.

l'Indienne et le cardinal, de Denis L'épée, nous emmène en 1630. Comme à son habitude l'auteur nous fait revivre un fait historique (en l'occurrence la journée des dupes), et le souffle romanesque de personnages fictifs attachants. Ce roman se lit d'une traite.

Une histoire aussi noire que les eaux de la Baltique, des personnages aussi froids que la Finlande.

Golfe du même nom, parsemé de petites îles qui borde la petite ville de Kotka, où se rend le héros de ce polar, Tomasso MacDonnell à l'invitation d'un vieil ami de plongée, Mika Tornsen, maire de cette commune.

Tomasso, plongeur archéologue, se voit proposer une mission d'expertise pour l'implantation d'un champ d'éoliennes par son ami. Il voit dans cette proposition l'opportunité de relancer sa vie après la perte de sa femme et de sa fille dans l'incendie de leur maison.

Bientôt, il s'aperçoit que ce travail ne se déroulera pas comme prévu et éveillera sa curiosité.

L'ambiance et le paysage fort bien décrit par l'auteur, Denis LEPEE, ainsi que des chapitres courts donne à ce livre une lecture agréable. La quarantaine de pages, présentation des personnages et l'adaptation, passée, nous sommes précipités dans l'action.

Cependant et malgré que les ingrédients soient réunis pour donner à ce roman une autre dimension, je suis resté sur ma faim.

Comme je ne veux pas spoiler la fin de ce polar, le dénouement est plus clair que ne le sont les profondeurs de la mer.

Mais comme je ne me satisfais pas d'un livre pour apprécier l'auteur, je lirai bien "L'ordre du monde", premières aventures de Tomasso.

Vous cherchez un bon polar bien ancré dans la réalité ? Ne cherchez plus "Rester le chasseur" y répondra parfaitement.



Une enquête addictive en terres bretonnes avec un flic qui cherche à bien faire son boulot mais tout en protégeant sa famille. Quand son indic officieuse est morte torturée et qu'à cela s'ajoute une enquête sur une disparition en pleine mer, Alex devra s'armer de patience et déjouer tous les obstacles pour mener à bien son enquête.



C'est un polar classique mais très bien documenté. Il est noir à souhait et c'est ce que j'aime. L'écriture est fluide, on ne se perd pas dans une multitude de personnages. C'est habilement construit pour que le lecteur se fasse balader. Je n'ai pas vu passer les 265 pages, plongée dans ma lecture. Je l'ai d'ailleurs dévoré en une journée.



J'ai aimé cette enquête en France, en Bretagne pljs précisément, sur le trafic de drogues. J'ai aimé cette tension tout au long du récit, on craint pour la vie de la famille d'Alex et on se doute que l'auteur pourrait commettre le pire.



J'ai adoré ce flic que l'on sent cabossé, mais impliqué et prêt à tout pour protéger sa femme et ses enfants. Un coup de cœur pour ce côté grande gueule, ingénieux et terriblement têtu. J'ai aimé que cela se passe en Bretagne mais pas dans l'ambiance touristique habituelle, plutôt le côté sombre des trafics.



Pour résumer, c'est un très bon polar, très visuel, presque cinématographique, ancré dans la réalité et bourré de tension. Je recommande vivement.

Denis Lepée et Yves Jego invitent une pléiade de personnalités artistiques et historique pour ce thriller un brin convenu, mais très agréable à lire.

Wouah, quelle aventure les amis, entre splendeur et décadence, dorure et pourriture, vision humaniste et stagnation de droit divin…

Un roman digne de Dumas avec une pointe de Dan Brown et pour être complet un soupçon d'Umberto Eco ;-)

Un roman, une année, une seule, où l'on verra la fin du cardinal Mazarin, la chute de Fouquet, la montée en puissance de Colbert et enfin, la prise en main du gouvernement par le roi Louis XIV !

En plus de ces monstres de l'Histoire, on croise tout au long de notre lecture du très beau monde ; Molière et La Fontaine, Le Nôtre et Vattel, Le Brun et Perrault, un théâtre de fables, des jardins de gourmandises, des touches éclatantes et macabres…

Et tout cela autour d'un secret qui finalement ne change pas grand-chose comme le montre la suite de l'Histoire. En effet, si la révolution française a supprimé le droit divin, la soif de pouvoir des hommes politiques les fait se comporter en tout comme des rois...

L'Histoire vue par les yeux de deux hommes qui sont peut-être meilleurs auteurs que politiques… Ce qu'il y a de certain c'est qu'ils nous offre là un tout bon roman, bien distrayant et riche en rebondissements.

Petit bémol quand même, ça manque d'une postface pour bien cerner les personnages de fiction qui portent le même patronyme que des personnages historiques de la même époque !

Enfin, s'il n'y a rien à redire sur le fond, la forme par contre n'est pas toujours au top. Certains passages sont magnifiques, colorés et bien rythmés, et d'autres, sont plats, ternes et sans relief, et ça gâche un peu l'ensemble du coup.

Voici le second roman de Denis Lépée que je lit, je l'avait découvert en 2018 avec « Les engloutis » son tout dernier roman en date. Et je m'étais promis, après la belle découverte que j'avais fait là, de reprendre un de ces anciens romans afin de vérifier si mon coup de coeur allait être renouvelé.

Alors j'ai lu « le chemin des faux serments » est je n'ai pas été déçue.

Alors de quoi parle ce polar

Gabriel Beauchêne est un ancien ethnologue qui vit dans une île perdue de Floride. Une avocate new-yorkaise vient lui annoncer qu'il est le légataire universel d'un homme d'affaires, Byron Grove, à la condition qu'il devienne le tuteur de son fils de 8 ans. Byron avait été autrefois très proche de lui jusqu'à ce qu'il soit condamné à cinq ans de prison et qu'il perde sa femme par sa faute.



Denis Lépée est décidément un vrai conteur. Il nous propose ici un récit haletant et construit une intrigue brillante. Une histoire où peu à peu tout vient s'emboiter parfaitement comme si l'architecte de celle-ci avait pensait à tout sans en oublier aucun détail. C'est vrai bien fait, c'est en plus très bien dialoguer et scénarisé. Un boulot impeccable pour un thriller implacable


Lien : https://collectifpolar.com

La vision d'un français arrivant pour travailler en Finlande m'intéressait.

Par contre ... le monde de la plongée m'est complètement inconnu ... je ne connais pas du tout la technique, ni les usages .... alors le côté technique m'a laissé plutôt de marbre ... et confirmé mon non intérêt pour le sujet, ce n'est pas une activité qui m'attire même si je reconnais la magie du truc ....

Enfin ... j'ai lu et j'ai passé un bon moment, correctement écrit sans floriture mais avec précision ... Tomasso est plutôt attachant avec ses rêves ou cauchemars qui l'accompagnent ... le golfe de Finlande est plutôt attirant avec ses mystères, ses dangers et son voisin inquiétant ...

Donc ... j'ai aimé ce dépaysement dans la mer baltique.



PS

J'ai stoppé ma lecture ... "l'idée d'entreprendre de conserve" m'a semblé curieuse !

Après vérification j'ai trouvé ces explications sur le net :

"Comme, en général, ce sont les sardines ou les petits pois qui se déplacent de conserve dans leur boîte, et les musiciens qui voyagent de concert, ces deux expressions donnent souvent lieu à de grandes discussions, voire à des disputes pour savoir s'il faut employer l'une ou l'autre.

Elles signifient pourtant aujourd'hui la même chose. Reste à savoir comment il se fait. Et c'est là qu'expressio, une fois encore, lève le voile.



Le terme 'concert' n'a ici rien à voir (ni à entendre) avec la musique.

Il reprend en effet une ancienne signification de ce mot qui désignait un accord de personnes qui poursuivent un même but.

Vous avez des doutes ? Pensez au mot 'concertation'.

D'ailleurs, est-ce que les musiciens qui participent à un concert n'oeuvrent pas ensemble, en harmonie, avec un même but, celui de vous régaler les oreilles tout en se faisant plaisir ?

Donc, deux ou plusieurs personnes peuvent tout à fait travailler ou voyager de concert.



Et qu'en est-il de notre conserve ? Soyez rassurés, je ne cherche pas à vous mettre en boîte !

Il faut remonter dans la marine du XVIe siècle, une époque où les pirates sévissaient, pour le comprendre. A cette période, selon Furetière, les navires allaient de conserve lorsqu'ils voyagaient ensemble dans le but de s'escorter, se défendre et se secourir. Autrement dit, leurs capitaines faisaient jouer leur instinct de conservation et s'associaient temporairement à des collègues suivant la même trajectoire pour se protéger mutuellement des méchants pirates.

Donc, deux ou plusieurs personnes peuvent tout à fait travailler ou voyager de conserve.



Si on tient vraiment à faire une différence entre les deux, on peut toujours associer à de conserve cette notion de défense, de protection qu'elle avait à l'origine.

Ainsi, on traversera la forêt amazonienne de conserve et on ira au concert de concert. Et comme je suis bon, je vous laisse le choix si jamais vous décidez d'aller assister à un concert dans la forêt amazonienne."

(http://www.expressio.fr/expressions/de-concert-de-conserve.php)

Lorsque le commandant Alex Dumas, apprend que le corps d'une jeune femme a été retrouvé sur un chalutier, il pense immédiatement à son indic, Nolwenn qui n'a plus donné signe de vie depuis un certain temps. Dans le même temps, il apprend que Marco, un collègue, a disparu en mer. Il est plus que jamais déterminé à résoudre ces mystères.

C'est un polar bien mené.

J'ai trouvé que la plume de Denis Lépée est efficace et agréable à lire.

Les éléments arrivent au compte goutte, pile au bon moment pour que l'attention du lecteur reste constante. Alex Dumas est un bon père de famille et un policier honnête. Il se sent coupable de la mort de sa source Nolwenn qui a été assassinée d'une manière cruelle. Au cœur de l'affaire, un trafique de stupéfiant assez obscur.

Bien que j'ai une nette préférence pour les polars étrangers, ce policier situé en Bretagne m'a plu. Il y a de l'action, des rebondissements, des secrets.

L'intrigue ne réserve pas de grandes surprises mais ce thriller fait bien son job.

Vous passerez un bon moment.

Les Engloutis est le 7e roman de Denis Lépée. Il voit le retour de Tommaso Mac Donnell, personnage que l'auteur avait introduit une première fois en 2007 dans son livre l'Ordre du Monde.



J'aime ces livres que l'on ouvre une fois par jour, pour retrouver un personnage laissé la veille. Une lecture qui devient un rituel, une impression d'amicales retrouvailles et cet attachement qui contribue à créer des liens très forts avec les protagonistes.



Et cela, Denis Lépée y parvient parfaitement dans les Engloutis.



Ramener ce héros est un challenge et Denis Lépée ne fait pas dans la facilité puisqu'il choisit de nous raconter ce retour de Tommaso en le faisant à la première personne. C'est à dire que l'histoire va vous être racontée du point de vue du héros. Et question "immersion", c'est parfait.



J'ai apprécié cette délicatesse, cette humanité et cette fragilité dans l'écriture du romancier et dans sa façon de donner corps à Tommaso et à ses autres personnages.



Si la résolution de l'histoire passe finalement au second plan, c'est pour encore mieux mettre le lecteur face à des personnages hantés, dont l'évolution au fil des pages devient finalement l'intrigue à suivre.



Au plaisir de revoir Tommaso dans d'autres aventures !
Lien : http://www.4decouv.com/2018/..