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4.59/5 (sur 17 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Texas , 1948
Biographie :

Diane Wilson est une écrivaine d'origine autochtone, de la tribu sioux Mdewakanton dans le Minnesota. Elle est l'ancienne directrice exécutive de Dream of Wild Health, une ferme indigène à but non lucratif, et de la Native American Food Sovereignty Alliance, une coalition nationale de tribus et d'organisations oeuvrant à la création de systèmes alimentaires souverains pour les peuples natifs d'Amérique.
Les semeuses est son premier roman. Il a reçu le Minnesota Book Award for Fiction en 2022 et s'est écoulé à plus de 50 000 exemplaires aux États-Unis.

Source : Rue de l' échiquier
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J' ai étudié la patience du chêne rouge, elle qui se perfectionnait d'année en année, et sa résistance au froid. A l' automne, elle se préparait en aspirant sous terre l' énergie du soleil, pour la stocker dans ses racines, un peu comme je conservais la récolte de mon jardin. Tout au long d'une saison en apparence trop froide pour que rien ne survive, l' arbre attend, simplement, continue de grandir intérieurement et rêve du printemps. Sans bien comprendre encore la raison de mon retour, je commençais à songer que c'était pour ça, pour retrouver un langage que j' avais connu autrefois. Le langage de cet endroit.
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Dans ce monde, il n'y a pas de mort. Il n'y a que le cycle éternel de la naissance et de la renaissance qui se déplacent. d'un corps à l'autre. Notre chair vit dans le ventre du chevreuil, dans l'aile d'un papillon, dans chaque graine que tu plantes. Nos corps nourrissant les racines et les feuilles qui nous font vivre. En prenant soin des graines, tu prends soin de tous nos ancêtres. Rien n'est perdu. Rien n'est perdu.
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LES GRAINES PARLENT

Nous avons faim, mais le sommeil s'abat sur nous.
Nous avons soif, mais la Mère nous a dit
qu'il est trop tôt pour l'éveil.
Nous palpitons, impatientes, contre la fine membrane, repoussons les ténèbres
qui nous retiennent, suspendues dans une presque-mort
qui n'est pas la mort.
Nous étreignons le temps dans cet espace, accrochées au fil
qui s'élance infini vers les étoiles.

La Mère nous a dotées d'une patience plus forte que la faim, plus forte que la soif.
Nous habitons un royaume de rêves et d'esprit.
À l'approche du soleil,
nous nous éveillons et embrassons la chaleur, nourries par la terre et gorgées de pluie.
Au retour du froid, nous nous terrons de nouveau
pour reposer et rêver.

Nous nous rappelons quand le monde entier avait son propre chant.
Connaître le chant c'était parler à tous les êtres
dans leur propre langue.
La terre racontait des histoires de lieux lointains, de montagnes et de falaises et de vallées verdoyantes.
La rivière puissante chantait sa course lente le long des arêtes
qu'un glacier avait creusées autrefois.

Jadis, quand le gel mordait encore les tréfonds de la terre,
vinrent les Humains.
Ils nous éveillèrent de leurs chants, nous offrirent leurs prières.
Ils venaient en humbles cousins,
inquiets pour la vie de leurs enfants.
Un Accord fut conclu.

Nous avons renoncé à notre état sauvage pour vivre alliées aux Humains.
Grâce à nos soins mutuels, le Peuple et
les Graines survécurent.
Durant de nombreuses générations, l'Accord fut respecté.
Notre faim nourrie,
notre soif étanchée, notre impatience assouvie
chaque fois que nous percions
la croûte de la terre et nous élancions vers le soleil,
vers les étoiles.

Puis vint un long silence, sécheresse de la mémoire, temps de ténèbres.
Ils ne venaient plus nous appeler avec chants et prières.
Mais nous attendions, comme
la Mère l'avait intimé. La terre continuait de tourner
saison après saison,
mais les Humains ne sont pas revenus. Notre temps est presque écoulé ;
le rythme de la vie défaille, la pulsation ralentit.
Notre attente touche à sa fin.
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J'ai rêvé que ma mère m'appelait d'une voix où résonnait un désir douloureux. J'ai rêvé qu'une fumée âcre me piquait les yeux et brouillait sa silhouette, tandis qu'à l'aide d'une ramure de chevreuil elle tirait dans le feu un bloc fumant de bois humide. Les flammes étaient la seule lumière dans une obscurité si épaisse que les arbres avaient disparu.
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