Citations de Dominique Bertrand (120)
Les outrages qu’on s’inflige à soi-même peuvent avoir du bon en offrant des compensations qui, soit dit en passant, ne viennent pas toujours d’où on les attend.
L’amour avec un grand A, qu’elle disait, la chance d’une vie qui ne passera pas deux fois, la fusion de deux âmes sœurs.
La vérité, m’a déjà dit Mamie, c’est que les secondes chances, ça ne court pas les rues autant qu’on le croit. Parfois le rideau tombe, un point c’est tout.
Aux dernières nouvelles, un peu d’élégance n’a jamais tué personne !
Je n’ai pas l’intention de me disputer avec les hommes le miroir dont je me réserve l’emploi presque unique et, disons-le, parfois abusif. Quand un homme passe plus de temps que moi devant la glace à faire le compte de ses rides nouvelles ou à se faire un brushing, rien ne va plus. Quand une femme, tout fin prête la première, doit faire le pied de grue pendant que son homme n’en finit plus de se faire beau pour une sortie, c’est le monde à l’envers. En fait, je persiste à penser que les hommes n’ont guère besoin de plus qu’une douche, un shampoing et un simple rasage de la barbe pour être parfaitement convenables et se présenter en société. Une bonne coupe de cheveux, une hygiène minutieuse et des vêtements simples et bien taillés suffisent amplement à mettre en valeur leur masculinité.
Quoi qu’en disent les pieux et les dévots de la droite religieuse, le mariage ne sanctifie pas une union. C’est l’amour qui le fait. L’amour, même en dehors du mariage, est toujours moral; un mariage sans amour est toujours immoral.
Le changement naît du besoin.
Espérer rencontrer l’amour est une chose. Mais il faut plus pour se donner la chance de refaire sa vie. Malheureusement, certains hommes et certaines femmes qui, après une rupture, se plaignent de ne pas rencontrer de candidat, agissent à l’encontre de leurs intérêts.
Quand la conviction de sa propre valeur fait défaut, quand on a soif d’amour, de validation et de reconnaissance de la même manière qu’on peut avoir soif d’eau fraîche au milieu du désert, on devient une proie facile. Le piège de la dépendance affective vous attend au tournant dès que le premier beau parleur qui s’intéresse à vous vous appelle «chérie».
À vrai dire, aimer, c’est prendre un risque. C’est un peu comme si la joie de l’amour et la douleur de sa perte passaient par la même porte tournante. Comme si, en fermant son cœur à la peine, on la fermait aussi automatiquement à la joie. Mais le prix à payer pour se protéger contre les grands chagrins de l’amour est d’être privé de ses délicieuses ivresses. À tout bien considérer, je préfère de loin la souffrance de la perte à celle de ne pas aimer.
Tu te couches devant un mec, il te marche dessus. Tu lui donnes ton cœur, il le déchire, ta vie, il la bousille, des lettres enflammées, il se mouche avec. Plus tu les aimes, ces cons-là, plus ils te dédaignent. Et plus tu les ignores, plus ils t’adorent.
Il y a toujours bien des limites à refouler ses élans.
C’est que, apparemment, les filles qui se jettent au-devant des garçons n’ont pas la cote.
La vie appartient à ceux qui mordent dedans à pleines dents, voilà ce que j’en pense. Pas à ces casse-pieds de Spartiates, qui, comme les copines de maman, grandes adeptes de yoga et de végétarisme, touchent à peine à leur assiette sous prétexte de se préparer une vieillesse en santé. Et puis, on est ce qu’on mange, à ce qu’il paraît. Alors quand tout ce que tu picores, c’est trois amandes et deux feuilles de romaine entre deux cubes de tofu rôtis à sec, ne va surtout pas t’étonner de n’intéresser personne.
La sieste, c’est encore l’un des meilleurs moyens de passer à côté de sa vie quand tout fout le camp. Un peu comme une voie d’évitement qui vous épargnerait les bouchons sur l’autoroute, ou les carambolages qui ne manquent jamais d’y survenir.
...ce n’est pas d’hier qu’on sait que les attaques de libido aiguës ont le pouvoir d’aliéner la matière grise des femmes.
En matière de séduction, chaque détail a son importance.
Maman nous annonce que ce soir, nous irons tous en famille déguster notre premier cornet de la saison. Je me demande bien comment je pourrai tenir jusque-là sans mourir d’impatience. J’ai l’eau à la bouche rien que d’y penser. Certaines attentes sont plus cruelles que d’autres, faut croire. En tout cas, j’ai intérêt à trouver de quoi m’occuper les papilles gustatives d’ici là si je ne veux pas pér
Pour me donner le courage de passer à l’action, je me dis que personne n’a jamais fait d’omelette sans casser d’œufs.
Mieux vaut être sourd que d’entendre ça !
J’ai décidé d’annoncer à ma famille mon nouveau statut. Je n’ai rien à cacher, après tout. Y a pas de quoi avoir honte. En tout cas, je n’ai pas l’intention de passer par quatre chemins. J’ai trouvé l’amour, voilà ce que je vais leur dire. Aussi simplement que ça. À moins que je ne décide d’y aller d’un enthousiaste Je suis follement amoureuse, ou, peut-être encore mieux, d’un triomphal et solennel Eh bien voilà, c’est fait, j’ai rencontré l’homme de ma vie. Ce qui risquerait de les assommer d’aplomb, si vous voulez mon opinion, considérant mon jeune âge, d’abord, et aussi le peu d’intérêt que j’ai démontré jusqu’ici pour les garçons.