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Citations de Dominique Demers (253)


Ce serait doux et bon comme l’eau, la viande, le feu quand on a soif, faim et froid depuis longtemps.
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Le Manitou a créé l’homme en premier et il lui a ordonné de chasser. Au bout de quelques lunes, il lui a donné une femme pour préparer la viande, coudre les peaux et enfanter. Pas pour chasser.
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Je suis plus qu'une simple survivante. Même si je l'oublie. J'ai Jean. Un lac. Des oiseaux. Des montages. Du ciel. Des mots pour occuper mes journées. J’atteins, le plus souvent, un certain équilibre, une sorte de bonheur un peu fragile. Mais quelque part au fond de moi sommeille encore un besoin désespéré d'enchantement.
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la monsieur a trouvé une petite fée mini mini mini et la garde et s'en aucupe beaucoup....
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Dominique Demers
J'atteins le plus souvent un certain équilibre, une sorte de bonheur un peu fragile.
Mais quelque part au fond de moi sommeille encore un besoin désespéré d'enchantement. Quelque part au fond de moi, une petite voix me rappelle parfois qu'on n'est pas né simplement pour mettre un pas devant l'autre mais pour courir, chanter, voler.
J'y ai toujours cru.
Je ne parviendrai peut-être jamais à y renoncer tout à fait.
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— Tu as déjà lu un livre? demanda-t-il.
La question agressa Jacob. Tous les adultes vantant les mérites de la lecture l’énervaient prodigieusement. Chaque fois que l’un d’eux lui servait son discours sur les bienfaits de la lecture, le bonheur d’évasion par les mots ou la richesse de voyages littéraires, Jacob avait envie de répliquer que c’est normal de penser comme ça quand on n’a jamais connu l’excitation d’un voyage sur l’écran. Comment des pages noircies de mots pouvaient-elles rivaliser avec les courses folles, les batailles épiques et les affrontements spectaculaires des meilleurs jeux électroniques?
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Nous n'émettons pas les mêmes signaux que les fourmis, les cochons, et les chauves-souris, mais est-ce une raison pour ne pas les écouter ?
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Je ne sais pas encore ce que je vais faire de ma vie. Mais j'ai férocement envie de la vivre.
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– Soyons amis pour la vie, d’accord ?
– Non merci ! Euh… Oui tant pis…, bredouille le petit Gnouf.
Éliade rit de le voir si ému.
– Non ! Je veux dire… OUI ! reprend le petit Gnouf. Oh oui, oui. Amis pour la vie. C’est tout très d’accord.
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Deux minuscules larmes glissent sur les joues de la princesse des elfes. Elle a honte de décevoir ses parents et ses amis. Honte de manquer de courage pour voler comme les autres elfes.
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C’est décidé! Je serai Cyrano. Roxane m’énerve trop. Cette fille-là, je l’imagine comme ma mère. Maniérée, pomponnée et perpétuellement pâmée devant un bel idiot. Pendant ce temps, Cyrano, lui, mord dans la vie. Il rit, il rugit, il s’enthousiasme, il s’enrage. Il provoque tout le monde et il s’en fiche complètement. «Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances», dit-il. J’adore !
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Fais moi rire! ou au moins, dis-le au passé... quelle farce! Tout ce beau monde admirant l'impeccable docteur Laforest! Si équilibrée, ramgée, toujours à sa place, et tellement impressionnante. Ben, réveilles-toi Lemieux! Ouvre tes beaux grands yeux. T'as bien vu que je suis en miettes, non? Te fatigue plus: il n'y a rien a admirer. C'est de la frime!
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C'est en atteignant une petite clairière ensoleillée que Maïna aperçut enfin les sept loups. Ses entrailles se nouèrent et un désir impérieux naquit en elle. Une force irrésistible l'attirait vers ces bêtes.
Elle choisit le plus haut, le plus large, le plus noir, celui qui ne baissait jamais la queue: le chef. Toute la journée, elle marcha sous le vent, assez loin pour ne pas être sentie ni entendue. La neige lui racontait le passage des loups. Leurs arrêts, leurs hésitations. Maïna se sentait forte et, pourtant, elle tremblait.
Ils s'arrêtèrent dans une tourbière gelée. Le chef était aux aguets. Trois des petits se roulaient en grognant de bonheur sous les aulnes givrés. Maïna avait honte de son cœur qui battait trop fort. Elle avançait à genoux maintenant, calculant chaque pas, mesurant chaque geste, attentive à tous les bruits, inquiète des branches qui pouvaient craquer et des oiseaux cachés menaçant de s'envoler et d'alerter les loups. Maïna progressa lentement, la mâchoire serrée, tous ses membres tendus, sans même sentir l'eau glacée sous ses jambières de peau. Elle n'avait plus peur. Elle parlait doucement à l'esprit des loups, lui rappelant son offrande de la veille, lui promettant de respecter tous les interdits et de libérer l'âme de sa victime. Rien d'autre n'existait. La bête fabuleuse était devenue son seul univers. Maïna n'aurait jamais cru qu'on pouvait tant désirer une proie.
Les loups s'agitèrent. Ils semblaient prêts à poursuivre leur route, mais le chef lança un ordre et ils s'allongèrent dans la neige. Seul le grand loup noir resta debout, décrivant un large cercle à pas lents autour des siens.
Maïna brandit la lance. Ses gestes étaient sûrs, elle n'hésita pas. Le projectile siffla, fendant le vent d'hiver. À cet instant même, le loup tourna lentement la tête vers elle et leurs regards se croisèrent. La bête aperçut les yeux noirs, brillants de désir. Maïna vit les prunelles dorées, deux petits soleils résignés, et une grande paix l'envahit. Le loup savait et il acceptait. Maïna en était persuadée. Ces deux pierres jaunes, lumineuses, ne disaient pas la rage, ni même la peur ou la colère. Le loup se livrait. Les esprits avaient accepté d'aider Maïna.
Mais au dernier moment, alors même que la lance s'enfonçait dans son flanc, on eût dit que le loup changeait d'idée, qu'il refusait de mourir. La bête bondit. Un éclair noir creva le champ de neige. Le loup ne dansa pas, comme les caribous, avant de mourir. Il courut, porté par un dernier élan de courage, avant de s'écrouler, sans râle, sans cri, sans bruit.
Les autres loups hésitèrent un peu avant de fuir. Maïna se mit au travail. Elle ramassa du bois sec et des excréments puis creusa la neige pour trouver de la mousse. Elle prit son arc-à-feu dans le sac de peau qu'elle portait en bandoulière, le déposa cérémonieusement sur le sol et s'agenouilla devant ces deux précieux morceaux de bois qui permettaient de faire apparaître le feu. Elle retira alors ses mitaines de fourrure et glissa ses mains sous plusieurs épaisseurs de peaux pour les réchauffer en les aplatissant sur ses petits seins.
— À peine plus gros que des crottes de lièvre, se moquait sa cousine Mastii.
Maïna frotta sans répit, toujours au même rythme, comme sur une musique secrète, la mince baguette contre le morceau de bois dur. Elle retenait son souffle, tous ses sens en alerte, guettant l'apparition magique. Elle avait, tant de fois déjà, répété ces gestes précis et pourtant elle ne se départait jamais de la terrible crainte que le feu ne renaisse pas.
Un filet de fumée, si mince qu'on l'aurait cru imaginé, finit par s'élever. Maïna redoubla d'ardeur, chauffant le bois en le frottant énergiquement pour que la fumée épaississe. Des miettes de mousse et d'excréments puis des brindilles alimentèrent bientôt une flamme fragile. Après, les gestes de Maïna s'enchaînèrent plus rapidement. Elle retourna à la bête, retira la lance, pressa ses lèvres contre la plaie et but avidement le sang chaud.
Maïna ouvrit sa proie en lui tranchant le ventre avec son couteau à pointe de pierre. Puis, plongeant les mains dans le creux sombre et odorant, elle dégagea les entrailles. Elle écorcha ensuite son loup, caressa longuement la magnifique fourrure, puis fit brûler la chair et les os, car les Presque Loups ne mangent jamais leur semblable. Lorsque la faim les terrasse et que les caribous, les castors et les poissons se refusent, les Presque Loups se gavent de plantes comme la tripe de roche, ils dévorent jusqu'à la panse pulpeuse du castor, grugent la chair blanche sous l'écorce des arbres ou creusent le sol de leurs doigts meurtris en quête de racines, mais ils ne goûtent jamais à la chair du loup.
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-Comme vous voyez, mes connaissances féeriques ne sont pas totalement nulles. Ma soeur, qui est un peu stupide- désolé, mais c'est la pure vérité - a vu le dessin animé de Cendrillon au moins cent fois quand elle était petite. Alors, forcément, j'en ai visionné des bouts moi aussi. Il était quand même fort, ce monsieur Disney, non? C'est sûr que c'est une histoire de filles, mais... ça se tient quand même.
- Une histoire de filles! Inventée par monsieur Disney! Tu le fais exprès ou tu es vraiment aussi bête que ça? L'histoire de Cendrillon est née dans la nuit des temps et si Disney a pu en faire un dégât, c'est parce qu'avant lui, quelqu'un de pas si mal l'avait couchée sur papier. Il s'appelle Charles Perrault et il est né trois siècles avant ton monsieur Disney.
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Jacob resta longtemps recroquevillé, entièrement occupé à nourrir le brasier dans son ventre.Un feu de foi et de résistance. Une ardeur secrète, mais extraordinairement puissante. La peur sommeillait toujours en lui et le désespoir le guettait encore, mais Jacob les repoussait avec vigueur.
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Le petit fil avait cassé. J’aurais dû m’en douter. Il ne tient jamais. Chaque fois que l’un se sent prêt à déposer ses bagages, l’autre s’enfuit. Ou meurt. La vie n’est qu’une suite de déchirures. Alors, il faut se protéger. Ne jamais entrer en gare. Toujours continuer. Filer. Sans s’arrêter. Sinon, chaque fois que le train repart, on est plus petit, plus vide et plus perdu.
Il fallait faire vite. Sauter même si le train roulait. Sauter au risque de se blesser. Sauter pour sauver sa peau.
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Ces expériences m'ont sans doute aidé à créer une héroïne qui, bien que tirée de mon adolescence, ressemblait aux jeunes lectrices et lecteurs de la génération actuelle
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Moi? Voyons donc! C’est différent. J’ai déjà été la gloire de Fernande. Sa fille unique. Belle et brillante. Belle, dans la langue de ma mère, ça veut dire propre, bien mise et en bonne santé. Et brillante? Des «A» partout, en français comme en chimie.
Depuis l’an dernier, ma mère me trouve moins belle et brillante, et beaucoup trop adolescente. Et depuis qu’Antoine est entré dans ma vie, je me suis métamorphosée en cauchemar ambulant. Je fais peur à mes parents. La nuit des vampires, c’est rien à côté de moi.
Fernande a du mal à digérer la nouvelle Marie-Lune. Elle se ronge les sangs et elle s’arracherait aussi les cheveux si elle n’en avait pas déjà perdu autant. Elle fait des drames avec tout, pleure pour rien et souffre toujours de migraines.
Quant à mon père, journaliste sportif au Clairon des Laurentides, il lit plus d’articles sur l’adolescence que sur le hockey. Le pauvre a failli faire une syncope en apprenant que 50 % des adolescents ont fait l’amour avant la fin du cours secondaire.
Je suis devenue suspecte.
J’aime Antoine depuis le 27 octobre. Je l’aimais peut-être déjà auparavant, mais j’étais trop poire pour m’en apercevoir. L’année dernière, à la fête d’Halloween de la polyvalente, j’avais dansé avec Sylvie Brisebois.
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Les fées nous rappellent que des lutins vivent dans les collines creusent, que des ondines somnolent sous les nénuphars, que les arbres se déplacent la nuit et que certains oiseaux peuvent se métamorphoser en sorciers.
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