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Biographie :

Docteur en histoire (Paris 10, 2011)
Professeur d'histoire-géographie au Lycée Hélène Boucher, Paris 20e (en 2013)

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Comment appelle-t-on un parent qui perd son enfant? Il n'y a pas de mot pour ça. Peut-être n'a-t-on pas voulu inventer de mot pour dire cet insoutenable, pas de mot pour dire cet irréparable. C'est quelque chose ce refus du langage, c'est lourd de sens cette absence, ce vide de notre vocabulaire. Ne pas dire, ne pas nommer, pour empêcher d'exister?
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Elles avaient hâte de quitter l'enfance, sans se douter que cette impatience adolescente à accélérer le temps se mue, avec l'âge, en un désir fou de le ralentir.
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Comment accepter de vivre sans cette torture?
Sans avoir le sentiment qu'alors il l'abandonnerait encore à la pire des solitudes, à l'oubli ingrat des vivants?
Il avait perdu son enfant. Il y a un mot pour les enfants qui perdent un de leurs parents, ce sont des orphelins.
Mais comment appelle-t-on un parent qui perd son enfant? Il n'y a pas de mot pour ça. Peut-être n'a-t-on pas voulu inventer de mot pour dire cet insoutenable, pas de mot pour dire cet irréparable.
C'est quelque chose ce refus du langage, c'est lourd de sens cette absence, ce vide de notre vocabulaire. Ne pas dire, ne pas nommer, pour empêcher d'exister. Ou alors, le mot existe quelque part, laid et gris, au fond d'une cave, au fond d'un vieux livre moisi, et personne ne veut le faire sortir ; on l'a enfermé pour l'empêcher de dire ce qu'il dit, on a préféré l'oublier, ce mot qui fait mal rien qu'à le chercher, rien qu'à imaginer qu'il existe dans les lignes du vieux livre tandis que des parents pleurent, pleurent, pleurent et pleureront toujours.
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Avec le charbon qui manquait et qui rendait le chauffage difficile, même le froid portait la marque de la guerre. On faisait ménage avec elle, elle envahissait les têtes, elle pétrissait les corps, elle crevassait les doigts, et les cœurs.

Elles avaient hâte de quitter l'enfance, sans se douter que cette impatience adolescente à accélérer le temps ce mue avec l'âge en un désir fou de le ralentir.
Mais la guerre est lente à rebrousser chemin. Ça ne suffit pas de faire taire le canon pour tuer la guerre. Ça ne suffit pas le silence des armes pour entendre la paix. Il fallait être bien naïf pour imaginer que tout cela serait pansé d'un coup d'armistice.
C'est résistant le passé, surtout quand on veut l'oublier.
Pierre comptait parmi les disparus, ceux que l'on n'avait pas retrouvés, ceux qui avait été engloutis dans la terre, à jamais perdus, morts et disparus, morts et avalés, morts et égarés, morts et volatilisés, volés aux vivants jusqu'à leurs moindres traces.
Mais quand on est au fond, souvent on y reste, on en décolle pas, on s'englue.

Elle prenait toujours son temps pour grimper au grenier de sa mémoire.

Je me taisais, impressionnée par les larmes de celle qui s'était si souvent emparée de mes chagrins d'enfants pour les faire disparaître, elle savait faire cela.
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