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Citations de Edmond Baudoin (416)


Je considère comme gaspillée toute journée où je n'ai pas dansé. Nietzsche
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Ces dessins nous éblouissent d'ombre. Ils rendent visible ce qui ne peut se dire et qui sera toujours irréductible à un mot. Edmond dessine l'invisible, l'indéfinissable, la vie qui palpite aux lisières de l'optique. Il dessine la magie de nos parts de rêve entrelacées aux choses, les béances, les trous noirs, les chevaux d'inconscient qui nous traversent. Son trait, comme un souffle, trace ce qui s'efface. Les corps sont aussi éphémères qu'une vague ou le vent dans les branches.
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Je vis ma sexualité avec simplicité ! Sans tabou ni complexe ! Parler de coming out, c’est déjà imaginer la chose comme « pas normale ». Moi, je veux la vivre avec joie, légèreté et liberté.
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Le 9 décembre nous allons au cimetière de Santiago.

Je m’arrête devant les photos des victimes de la dictature.

L'émotion m'envahit.

J'imagine les rêves de ces femmes, de ces hommes, souvent jeunes, leur désir pour un monde meilleur.

Ils ont voulu défendre la vie, l'humanité.

Les ennemis de la vie et de l'humanité les ont tués.

Les larmes me viennent dans les yeux.

Alors je pense à une chanson de Brassens : " Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente."

J'aime Brassens, il a fait une part de ce que je suis avec ses poésies, mais je rejette cette chanson, elle est une insulte aux gens qui sont sur ce mur.

Emmanuel est à quelques mètres, ses yeux sont comme les miens.
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Et je constate, une fois de plus, que se confronter à l'art est une leçon de courage, comme de se jeter dans l'eau glaciale, décider un voyage en terre inconnue.
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Aujourd’hui des hommes meurent dans un enfer fabriqué par d’autres hommes.
Je hais cette tuerie.
Je déteste presque autant l’anachronisme de la chose.
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En 50 ans nous avons découvert l'atome, l'information, et maintenant la génétique. Le progrès scientifique a été hallucinant, et ce n'est que le début de la révolution. Mais rien n'a bougé dans la tête des gens. Il est plus facile de casser un atome qu'un préjugé, disait Einstein.
Moi je peux ajouter : Il est plus facile de casser un code secret qu'un préjugé.
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Il paraît que c'est une des rares guerres où le doute n'était pas permis... Il est vrai qu'en face de nous, ce n'étaient pas que des êtres humains, c'était une idéologie insensée, absurde, si dure.
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J'ai souvent vite fait le tour d'une ville, alors qu'il me semble ne jamais faire celui d'un espace naturel, même s'il a la taille d'un jardin ouvrier.
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Peut-être que cette conscience m'est venue avec le temps, peut-être qu'il m'a fallu consacrer ma vie au dessin, à l'écriture, pour comprendre que partir en balade, c'est commencer une oeuvre d'art.
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Je fais des dessins, j’écris, ça devient des livres. Ensuite ils s’envolent. Des papillons.
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C’est important de manifester, faire grève, s’opposer. La vie est faite de musique, et dans une bonne musique les notes s’accordent et se confrontent. Mais la musique du monde est aujourd’hui devant une interrogation. Un grand blanc de silence : Demain. Sur l’inconnu une porte s’entrouvre, et le Covid 19 est peut-être une chance. Celle d’apprendre à comprendre comment nous allons agis dans les catastrophes à venir. Dans ce silence plus rien n’est. Et le livre que je fais là ne paraîtra peut-être jamais. Pourtant je fais comme si, et je m’applique, comme les éditions Mosquito qui vont si c’est possible el publier, comme Mariette avec son pain, comme ici, Emmanuel rencontré aux Eaux-Claire.
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Rachid – C’était en 2002 que je suis arrivé de Tunisie à Grenoble. C’était pour moi la ville universitaire de référence. J’y suis venu pour réaliser mes rêves. Le parcours a été semé d’embûches, j’ai été confronté a beaucoup de responsables haineux, à des hommes marqués par la guerre d’Algérie. J’ai eu mes diplômes, master et doctorat, puis j’ai enseigné dans des établissements publics et privés où chaque fois se posait le même problème, comment un maghrébin peut-il enseigner l’italien ? Ce qui fut positif, mon directeur de thèse, Christophe Milesché, compétent et altruiste qui a su me valoriser au bon moment. Ma thèse de doctorat, la triple appartenance culturelle, Italien-Français-Arabe.
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Grenoble, tremplin pour aller là-haut. La montagne est omniprésente dans la ville des Grenoblois. Qu’est-ce qui se passe là-haut ? Là-haut, on est petit, on est minuscule, alors, au milieu de l’immensité on fait partie de tout. Un atome parmi les atomes. Là-haut, il y a l’ailleurs. On veut y aller.
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Patrick Souillot – Au pied des Alpes, Grenoble ne serait rien sans l’apport de l’Italie et des Italiens. Parmi ce que l’Italie a donné au monde, il y a l’opéra. Art total, fabuleux mode d’expression qui a permis bien des avancées et des critiques sociétales au fil du temps. Pourtant, l’opéra n’a jamais été populaire en France. La popularité de l’opéra, lorsqu’il a commencé à exister dans les faubourgs de Florence, de Naples, de Turin, de Milan, à l’instar du théâtre de Shakespeare dans les faubourgs londoniens. Grenoble est la ville rêvée pour mettre en route un tel projet. C’est pour cela qu’avec la Fabrique Opéra, depuis quinze ans, nous avons créé ce projet d’opéra coopératif qui correspond à l’esprit d’innovation, de solidarité, de culture. Mais aussi à la force de résistance de Grenoble et des Grenoblois devant l’ordre établi. Réinventer dans une ville si proche de l’Italie géographiquement et humainement, l’opéra du vingt-et-unième siècle en France, c’est tout à la fois un rêve, une ambition, une folie. Mais que serait nos rêves s’ils n’étaient pas empreints de folie douce.
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Avec son agglomération, 510.000 humains vivent ici. C’est la plus grande métropole des Alpes, devant Innsbruck et Bolzano. Deux mille ans d’histoire. Stendhal est né dans cette ville. Il disait d’elle : Au bout de chaque rue, une montagne. Grenoble est un radeau sur une mer démontée. Les vagues qui l’environnent ont des noms : le Vercors, la Chartreuse, Taillefer et Belledonne. Si l’on va sur la crête d’une des vagues, il y a certains jours où la ville est invisible. Sous la mer. Une mer de nuages. Grenoble se cache le visage, souvent. Je veux pourtant essayer de faire son portrait. Qu’elle fasse son autoportrait. Elles disent beaucoup les rues de Grenoble, souvent austères à mes yeux de niçois. Hors le centre, pas de cohérence. Grenoble, c’est Marseille en montagne. Son visage est celui d’une vieille dame qui rajeunit, non pas qui se maquille, non pas qui mute. C’est une sensation, je n’ai pas connu Grenoble avant aujourd’hui. Et aujourd’hui, je veux faire son portrait. Celui d’un instant puisque, très vite, elle sera autre. La vie pulse à Grenoble. Et la vie c’est l’humanité. Alors, faire son portrait, c’est faire celui de ses habitants. De ceux qui sont nés ici, de ceux qui y vivent, de ceux qui y passent. Dessiner le visage des habitants de la ville, ceux que je vais rencontrer. Échanger ce dessin contre une réponse à la question : Dis-moi toi et Grenoble ? En ce début de 2021, je rêve. En mars 2020, nous étions sept milliards huit cents millions sur la planète Terre. La plupart du temps, nous nous croisons sans nous arrêter. Et nous sommes aujourd’hui si nombreux à marcher sur les chemins qu’on ne se dit plus bonjour. Faire le portrait de quelqu’un, c’est s’arrêter avec ce quelqu’un un moment qui fait en sorte qu’un nom, un prénom se met à exister sur le visage.
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Les actes ont une fin, pas la vie.
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Les dessins d’Edmond ne cessent de nous éblouir. Pourquoi ? Qu’est-ce qui nous cueille si entièrement et continue d’agir alors même qu’on ne les regarde plus ? Ces dessins nous éblouissent d’ombre. Ils rendent visible ce qui ne peut se dire et qui sera toujours irréductible à un mot. Edmond dessine l’invisible, l’indéfinissable, la vie qui palpite aux lisières de l’optique. Il dessine la magie de nos parts de rêve entrelacée aux choses, les béances, les trous noirs, les chevaux d’inconscient qui nous traversent. Son trait, comme un souffle, trace ce qui s’efface. Les corps sont aussi éphémères qu’une vague ou le vent dans les branches. Edmond comprend, intuitivement, il saisit tout ce que nous ne savons pas dire lorsqu’on nous demande ce que nous faisons. Il entre dans les fractales du silence, mettant au jour l’ombre et la lumière de nos humanités entrelacées à l’animal, aux arbres ou aux pierres. Les corps deviennent transparents. L’encre noire des dessins d’Edmond est une lumière qui oscille sur le seuil du visible ; un noir-lumière qui donne à voir ce qui n’a pas voix au chapitre dans une société marchande : la vie et ses secrets vibrants.
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Sur une scène, on peut, en même temps, faire entendre ou voir plusieurs arts : la danse, la musique, un texte dit, une vidéo projetée en fond de scène… Pareillement en bande dessinée. Les images et les mots peuvent se contredire, faire des oppositions. C’est du bonheur de jouer sur ces différentes couleurs.
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Hokusai a laissé une œuvre de plus de 30.000 dessins dont des quantités de vagues. Ses dernières paroles sur son lit de mort durent : Si le ciel m’avait accordé dix ans de vie de plus, ou même cinq, j’aurais pu devenir un véritable peintre.
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