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Critiques de Edmondo de Amicis (12)
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Sur l'océan

"J'ai dans le coeur un peu de mélancolie

Un mélange de chant barbare

Et de vin d'Italie"



L'auteur est à bord du "Veloce"(rebaptisé "Galilée" dans le livre) Un paquebot transportant 90 passagers de 1ère classe, 100 de 2e classe et 1200 émigrants. (Ils seront 1600 dans le livre, ce qui suffit à imaginer les conditions d'hygiène, de confort et de sécurité pendant la traversée)



"Des familles serrées en tas pitoyable, avec cet air qui est le propre des sans-logis. Des émigrants, saisis par le mal de mer, gisaient pèle mêle...le visage sale et les cheveux ébouriffés, au milieu d'un grand fouillis de couverts et de loques."



" Ciao amore, ciao:

Aller loin (Andare via lontano, al cercare un altro mondo) Pour chercher un autre monde, ne sachant rien faire dans un monde qui sait tout"

Luigi Tenco.



Ils venaient de la campagne de l'Italie de Nord: Val de Suse, du Frioul, de la basse Lombardie...

-"Avez vous vu ces pauvres paysans?

Dans la promiscuité forcée, les jalousies entretenaient les terribles rivalités entre Italiens...



Parmi ces pâles figures, De Amicis découvre une jolie fille, comme peuvent l'être les belles Italiennes (une Gina Lollobrigida, Sophia Loren, Monica Bellucci...). Une pureté de traits angéliques, avec de grands yeux...

"Con te partirò.

Quando sono solo sogno all'orizzonte (Quand je suis seul, je rêve de l'horizon. Avec toi, je partirai. Andreas Bocelli.)"



"Je suis rital et je le reste

Et dans le verbe et dans le geste

Vos saisons sont devenues miennes

Mais, ma musique est italienne." Claude Barzotti.
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Le livre est sorti

Un petit trésor déniché dans une de mes librairies préférées, La librairie Tschann, bd . du Montparnasse, en mai 2017…



Après avoir fini l’ouvrage de Paul Fournel , « jeune-vieille », j’ai subitement songé à ce livre aux thématiques proches…touchant le monde de l’édition et les étapes de « fabrication » d’un texte… dans un ton et une époque différents… Ce qui semble toujours inchangé ce sont le monde redoutable des critiques littéraires… et la période délicate de la « sortie d’un livre » pour son auteur !...



« Ce " voyage autour d'une plume " compose un portrait à rebours de la figure de l'écrivain… »



Un ouvrage composé de trois textes, qui « balayent » l’univers d’un écrivain :

1. « Le livre est sorti » : La sortie du Livre avec l’accueil et les réactions des critiques ; la partie très grinçante et jubilatoire de ce volume



2. « En écrivant un livre » : la période très solitaire de l’écrivain pendant l’élaboration d’un livre, où il se met à l’écart de la marche du monde !



3. « Mon atelier » : l’évocation par Edmond de Amicis, de son lieu de travail et de souvenirs, où il a reçu moult célébrités et amis. Entre gaieté et très forte mélancolie du temps passé et des amis perdus…



Avant de découvrir ce livre chez Tschann, je ne connaissais comme tant de lecteurs, que son immense succès : « Grands cœurs » : texte pour la jeunesse …Cet écrivain mérite d’être plus amplement connu ; admirateur de Zola et de Jules Verne , Edmondo de Amicis reste « un classique méconnu »



Il fut le pionnier du roman-reportage avec « Sur l’Océan », tableau magistral de l’émigration italienne en Argentine. Pacifiste fervent, il dénonça les élans impérialistes dès le début du 20e : « La guerre et autres textes »….



Une plume aussi fluide qu'empreinte d'une lucidité acérée !



« En écrivant un livre

D'autres idées décourageantes vous assaillent soudainement. Vous êtes absorbé depuis un an dans vos pensées: pendant ce temps, des événements d'intérêt universel sont survenus dans votre pays et dans le monde entier, des idées d'une très grande importance ont été débattues, des hommes éminents ont rendu à la patrie des services insignes, de grands esprits ont fait des découvertes fécondes et des hommes généreux de grandes oeuvres de bienfaisance, de terribles malheurs ont frappé des milliers de gens et des actes héroïques ont été accomplis qui honorent l'espèce humaine. Vous avez à peine pris connaissance de beaucoup d'autres, à la plupart vous êtes resté indifférent, tout occupé que vous étiez à voir danser vos spectres, à tisser vos phrases, à faire résonner vos paroles, vous, solitaire, égoïste, mesquin, ne vous souciant de rien que de rafistoler un livre, dont nul ne percevait le manque si vous ne l'aviez pas fait, et qui sera peut-être emporté dans l'énorme fleuve de papier qui passe ! » (p. 58)”



Petit trésor de lucidité, d’auto-dérision, et d’esprit caustique qui nous offre un tableau assez impertinent du « Monde des Lettres… d’autre part, de beaux passages sur le travail de l’écrivain et sur l’état d’urgence d’ »écrire » … un combat pouvant paraître « absurde », « inutile », solitaire , singulier , mais vital pour celui qui a choisi ce chemin !



« J'écris pourtant, comme le voyageur prêt à partir écrit ses dernières lettres dans un bureau sur le quai, alors que le paquebot fume. (p. 104) »

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Dans le jardin de la folie

Alors qu'un de ses fils vient de se suicider, Edmondo De Amicis décide de se rendre dans un hôpital psychiatrique et d'aller à la rencontre, dans le jardin de cet hôpital, des femmes qui y sont internées.



Ce court témoignage nous décrit ainsi, en moins de 100 pages, ces femmes, parfois internées depuis de nombreuses années, parfois depuis quelques mois - nous découvrons leur histoire car l'auteur est accompagné d'un médecin qui fait partie de l'hôpital -, dans toute leur réalité, pour mieux prendre conscience, et faire prendre conscience, de ce qu'est la névrose, dans sa banalité la plus neutre. Somme toute façon pour l'auteur d'exorciser la perte brutale et récente de son fils, lui-même dépressif.



Un récit touchant, bien que très factuel, paradoxalement.
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Le Roi des poupées

De Amicis frôle une sorte d’imaginaire bellmérien, sans y toucher bien sûr -et c’est tout son talent.
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Grands coeurs

Hormis une traduction tronquée donnée par Adrienne Piazzi en 1892 chez Delagrave sous le titre Grands Cœurs, rééditée à trente-six reprises jusqu'en 1962, ainsi que l'adaptation beaucoup plus récente (1987) proposée par Nouchka Quey-Cauwet aux éditions Larousse dans la collection des "Classiques Juniors", il n'existait aucune version française fiable et disponible de ce texte dont la qualité littéraire, trop souvent négligée, ainsi que la place centrale qu'il occupe au sein du processus de construction de la culture nationale et patriotique de l'Italie libérale méritent toute notre attention.

Dans une postface dont il convient de souligner l'ampleur --pas moins de cent-vingt-six pages qui forment un véritable essai éclairant le contexte d'élaboration de l'œuvre, son contenu et sa portée dans l'Italie du Risorgimento et de ses lendemains immédiats-- Gilles Pécout nous livre d'abord d'indispensables précisions sur celui qui devint à quarante ans grâce à cet ouvrage une célébrité nationale. Né le 21 octobre 1846 à Oneglia en Ligurie, province incluse au sein du royaume de Piémont-Sardaigne, berceau de l'Unité, Edmondo De Amicis est un homme du Nord.

Gilles Pécout montre bien comment le Livre Cœur constitue une étape centrale dans l'évolution des préoccupations de l'auteur vers des revendications plus sociales qui s'affirmeront dans ses ouvrages ultérieurs, Sur l'Océan publié en 1889 qui prend pour sujet l'émigration transocéanique des ruraux italiens en quête d'un travail ou Premier mai, roman inachevé à sa mort en 1908, qui se voulait l'histoire d'une famille de bourgeois turinois convertie au socialisme. Lui-même s'engage d'ailleurs publiquement dans le combat politique à partir de 1891, mais son socialisme reste plutôt philanthropique et sentimental que réellement révolutionnaire.

Le Livre Cœur reflète nombre de ces préoccupation déjà présentes dans le projet initial de l'ouvrage. De Amicis entendait en effet bâtir un texte qui mît en exergue le rôle de l'école --et à un moindre degré de l'armée qui adopte entre 1871 et 1875 à l'instar de la France un modèle de conscription nationale brève et généralisée-- dans le processus de construction de l'unité politique et culturelle italienne. L'école primaire est d'abord perçue par l'auteur comme le lieu où peut s'estomper la différence, mais non les disparités sociales qui restent très présentes à l'intérieur du récit. Il s'agit plutôt, grâce à la force des sentiments qui lient les hommes, de contribuer à leur bonheur et à leur épanouissement dans une perspective très rousseauiste.

Pour De Amicis, l'enfant est un être perfectible qu'il convient d'éduquer et d'instruire pour son propre bien mais aussi pour la consolidation de l'ordre social cher aux modérés. À cet égard le Livre Cœur s'inscrit dans une tradition italienne de la littérature enfantine pédagogique qui, depuis la première moitié du XIXe siècle avec les œuvres de Cesare Balbo, de Cesare Cantù ou bien encore avec le Giannetto d'Alessandro Luigi Parravicini publié en 1837, mêle les idéaux pédagogiques, moraux et patriotiques. Mais il tranche avec celle-ci grâce au choix d'une esthétique du cœur qui doit beaucoup, comme le souligne Gilles Pécout, à l'influence de Michelet. Marqué par l'auteur du Peuple, de L'Amour et de La Femme, De Amicis veut montrer, à travers la figure de l'enfant, le rôle de l'amour dans l'affranchissement moral et dans la construction d'une personnalité adulte qui doit s'épanouir au sein de la famille, lieu de formation patriotique et même démocratique. Enfin le récit de De Amicis s'efforce de mettre en scène l'amour propre des gens humbles qui ont presque toujours du cœur et qui, mêlés aux fils de bourgeois, peuvent trouver la voie d'une émancipation sociale, ce qui permet à l'auteur de développer les premiers jalons de ce socialisme sentimental qui prendra tant de place dans la dernière partie de sa vie.

Famille, travail, moralité et patrie sont donc les principaux thèmes d'un récit qui prend la forme du journal d'un écolier turinois en classe de troisième élémentaire (il s'agit de la quatrième année de scolarisation à l'école primaire).

Cet écolier, Enrico, âgé de dix ans, est inscrit à l'école Baretti située en plein centre de la ville. Le récit s'échelonne sur les neuf mois de l'année scolaire 1881-1882, du 17 octobre qui marque le jour de la rentrée au 10 juillet, jour des vacances. Le choix de ces dates n'a rien de fortuit puisqu'il permet d'évoquer directement le passé proche de l'Italie du Risorgimento à travers les figures tutélaires de Cavour mort vingt ans plus tôt en juin 1861, de Mazzini décédé en mars 1872 et de Garibaldi dont la disparition, le 2 juin 1882, est directement évoquée dans le cours du récit. La jeune nation italienne est un des personnages principaux du roman qui évoque les luttes successives menées pour parvenir à l'indépendance au cours des guerres de 1848-1849, 1859 et 1866 dans les "récits du mois", histoires qui mettent en scène mensuellement des enfants valeureux et héroïques qui se dévouent pour une cause supérieure.

Ainsi De Amicis nous livre-t-il parmi d'autres histoires celle de la petite vedette lombarde mortellement blessée en 1859 par une balle autrichienne alors qu'elle renseignait un officier italien sur les positions de l'ennemi juchée au sommet d'un arbre ou bien encore le sacrifice du petit tambour sarde qui sauve un détachement de soldats retranchés dans une maison lors de la bataille de Custozza mais paie son geste héroïque au prix fort puisqu'il est amputé après avoir reçu une balle dans la jambe. Ces "récits du mois" sont en outre l'occasion de mettre en scène, à travers leur personnage principal, les provinces italiennes : la Vénétie, la Lombardie, la Toscane, la Sardaigne, la Campanie, la Romagne, la Lombardie, la Ligurie et la Sicile. La diversité de la nation italienne est encore évoquée grâce à la figure d'un des camarades d'Enrico, Coraci, l'enfant de Calabre qui fait entrer cette province méridionale et déshéritée dans l'univers des écoliers turinois. Enfin, la patrie s'incarne dans la personne du roi Humbert qui a succédé à son père Victor-Emmanuel en 1878, roi-soldat par son rôle de jeune héros de Custozza. Plus généralement la figure du soldat, défenseur de la patrie, et celle de l'armée italienne qui a su forger l'unité, sont exaltées. Au même titre que Le Tour de la France par deux enfants paru en 1877 et auquel il peut être à juste titre comparé, le Livre Cœur développe une véritable religion de la patrie. Toutefois, ce patriotisme national, sans doute parce qu'il ne s'appuie ni sur une défaite ni sur l'amputation d'une partie du territoire, n'a pas le caractère âpre et revanchard de son équivalent français et se caractérise davantage par un humanisme abstrait et généreux exempt des connotations nationalistes auquel l'ouvrage de G. Bruno n'est pas entièrement étranger.

Les valeurs morales sont personnifiées par les camarades de classe d'Enrico qui sont les principaux protagonistes du roman. Le bien absolu c'est Garrone, le fils de cheminot, l'ami de cœur des enfants et le préféré des adultes, celui qui combat les injustices, défend les faibles et se dévoue pour son prochain. De Amicis l'oppose point par point à l'horrible, à l'infâme Franti, celui qui rit de la souffrance ou de la détresse d'autrui et que rien ne parvient à amender tout au long du récit. Entre ces deux extrêmes, les autres enfants se situent dans un palier intermédiaire où le bien domine malgré des défauts ponctuels sur lesquels le récit s'ancre. L'école toutefois tire tous ces enfants vers le haut, à l'exception notable de Franti.

Le parcours de Precossi, le fils du forgeron, est à cet égard exemplaire : il obtient des mains de l'inspecteur la deuxième médaille pour récompenser son travail scolaire acharné derrière l'indétrônable Derossi, le meilleur élève de la classe. L'école, dans le Livre Cœur, est donc bien ce lieu où le mérite vient concurrencer les hiérarchies qui dominent à l'extérieur de son enceinte. Elle est cette société heureuse et harmonieuse où la récompense constitue une reconnaissance des vertus de l'intelligence et de l'effort. Derrière ce moralisme lénifiant, la critique sociale n'est toutefois pas entièrement absente grâce à la mise en scène des conditions de vie difficiles des familles d'ouvriers et d'artisans modestes dont les enfants sont présents sur les bancs de l'école Barreti ou dans celle des instituteurs chichement rémunérés et confrontés au quotidien à des effectifs pléthoriques. Encore faut-il noter que l'école décrite ici se situe en milieu urbain et que le sort des petites écoles de villages et de leurs maîtres s'avère bien moins enviable.

Si l'école dans le Livre Cœur correspond à un idéal assez éloigné de la réalité, l'éducation populaire par l'école primaire est alors l'objet de l'attention générale en Italie comme d'ailleurs dans la plupart des pays européens.

Depuis la loi Casati qui a été promulguée dans le royaume de Piémont-Sardaigne en novembre 1859 puis étendue à l'ensemble du royaume avant d'être complétée par la loi Coppino du 15 juillet 1877, l'enseignement primaire est devenu gratuit et obligatoire pour les enfants des deux sexes, mais l'obligation n'est en réalité effective que pour les trois premières années de la scolarité, de six à neuf ans, et la gratuité limitée aux droits d'inscription à l'exception des fournitures scolaires payées par les parents. C'est donc un système scolaire en voie de démocratisation qui s'affirme alors dans l'Italie post-unitaire. De même, c'est une école qui semble hésiter sur le chemin d'une laïcisation complète qui apparaît, la loi Coppino maintenant une forte ambiguïté sur ce point en faisant disparaître toute allusion à l'enseignement religieux dans les programmes de l'enseignement primaire sans pour autant abroger un article de la loi Casati qui mettait la religion au nombre des matières obligatoires. L'école est en tout cas devenue une question de société essentielle dans une Italie où l'alphabétisation progresse rapidement --il existe 30 % d'analphabètes au début des années 1880-- sans pour autant parvenir à effacer les anciennes disparités régionales entre régions septentrionales où l'analphabétisme est résiduel et le Midi et l'Italie insulaire où il est beaucoup plus répandu.

Sans doute est-ce la conjonction entre l'intérêt que suscite la question de l'instruction élémentaire et l'investissement des Italiens dans les thèmes et les figures patriotiques qui explique l'extraordinaire succès d'un texte vendu au début des années vingt à plus d'un million d'exemplaires et maintes fois traduit.

Au-delà d'un moralisme conventionnel et désuet, injustement réduit par Umberto Eco dans deux textes traduits en annexe, Éloge de Franti et Franti strikes again, à un message réactionnaire et nationaliste, le texte de De Amicis possède non seulement une beauté formelle mais encore un pouvoir de contestation, notamment lorsqu'il souligne la souffrance morale et physique engendrée par la guerre, qui hisse le Livre Cœur au rang de chef-d'œuvre de la littérature italienne délaissé depuis les années soixante et que cette édition nous permet aujourd'hui de redécouvrir.



Odile Roynette, « Edmondo DE AMICIS, Le Livre Cœur, traduction de Piero Caracciolo, Marielle Macé, Lucie Marignac et Gilles Pécout, notes et postface de Gilles Pécout suivi de deux essais d'Umberto Éco », Revue d'histoire du XIXe siècle, 25 | 2002, 243-247.
Lien : http://rh19.revues.org/448
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Novelle

Je découvre Edmondo De Amicis avec ces nouvelles, qui me donnent bien envie d'aller plus loin. Décryptages de sentiments, attention vis-à-vis des classes populaires, sentiment national, questions d'éducation... il y a déjà tout cela à la fois dans ce recueil.
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Grands coeurs

J'avais ce livre dans la très vieille édition de 1948, introuvable aujourd'hui: je me souviens d'un gros livre rouge, doré sur tranche , avec des gravures à la plume..;Ma grand-mère, une flamande francophone, biberonnée au socialisme ouvrier des années 1920, me le lisait chapitre par chapitre..



je viens d'écrire dans une précédente chronique que c'était Le Christ s'est arrêté à Eboli qui avait déclenché mon amour pour l'Italie: c'est faux!



Cuore -Grands coeurs, en français- a été le premier- je crois bien que je ne savais pas encore lire!!Je ne crois pas que je relirais aujourd'hui ce livre sans esprit critique : il doit dégouliner de bons sentiments et vibrer d'un patriotisme un peu naïf -le risorgimento et l'unification italienne étaient encore tout frais quand il a été publié et donné comme livre de lecture scolaire à tous les élèves italiens- mais, en bon socialiste, l'auteur montrait les bienfaits de l'instruction pour tous, donnait en exemple de civisme des aventures touchantes dont les héros étaient tous des enfants de milieux simples voire défavorisés qui se distinguaient par leur générosité et leur courage civique (ah, Le petit tambour sarde, et Des Apennins aux Andes!! j'en suis encore toute chamboulée!!) et faisait connaître aux petits Italiens toute la diversité de leur beau pays!



Il faut lire à son propos l'article très documenté et circonstancié de Szramowo..Vraiment excellent! Moi, je ne fais modestement que dire ici mon souvenir et mon ressenti d'enfant...J'ai perdu ce vieux livre...mais pas les images et les émotions qu'il m'a données!
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La tentation de la bicyclette

Les Editions du Sonneur nous régale de nouveau ! La tentation de la bicyclette d'Edmondo de Amicis ne cessera plus de pédaler dans votre esprit. Si la petite reine est prétexte de ce traité, c'est surtout la tentation qui en est le sujet. Ah soyez soumis à la tentation ! Y résister vous livrera aux enfers ! Comme cité dans la préface d' Olivier Favier : « La passion considérée comme course de côte » ( Alfred Jarry). En selle donc amis lecteurs ! Vous risqueriez fort d'être désarçonnés !

Astrid SHRIQUI GARAIN
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Sur l'océan

La mise en lumière d'un fait peu connu: l'émigration italienne vers l'Amérique du Sud. Ecrit dans un style admirable, c'est une galerie de portraits, une exposition de mini faits, observés avec justesse et qualité. Dommage, c'est un peu long.
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La tentation de la bicyclette

Un petit livre, une cinquantaine de pages, tout en poésie. C'est la découverte par l'auteur de la bicyclette (au début du 20ème siècle). Il veut d'abord résister à cette nouvelle mode, mais finit par y céder. Il en raconte les joies et les peines. Un petit joyau, surtout pour un usager quotidien de la petite reine!

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La tentation de la bicyclette

Un bref ouvrage - une longue chronique - d'un intellectuel journaliste italien du XIXème siècle qui observe avec effarement le développement de l'utilisation de la bicyclette chez ses contemporains, des plus modestes aux plus chics et influents.

Une tranche de littérature amusante et décalée ... !
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Grands coeurs

Un journal intime fictif d'un enfant à l'école primaire, à la fin du XIXe siècle en Italie. L'histoire se passe une vingtaine d'années après l'unification italienne, on est donc encore dans un état d'esprit plutôt patriotique et beaucoup de pages incitent donc à aimer sa patrie, à lui rendre hommage, à l'honorer, ainsi que tous les italiens, qui font partie de cette patrie. Il est fort probable que le mouvement fasciste s'est inspiré de ces idées, ce qui ne serait pas étonnant. On pourrait penser en effet que toute cette emphase soit un peu excessive, elle peut nous écoeurer à notre époque, mais si on replace tout ça dans le contexte historique du XIXe siècle, c'est plus acceptable. Mais il n'y pas que cela dans ce livre, il y a aussi beaucoup d'émotion: le narrateur est un gamin d'environ 8 ans qui raconte le monde autour de lui (ses amis, l'école, ses bêtises, la mort aussi). C'est mignon.

Je crois qu'il existe une traduction en français, Le Livre-Coeur (je trouve la traduction du titre très bizarre!): http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Livre-Cœur
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