Edouard Boubat

Paru en 2015 voici un ravissant petit livre de photo qui nous fait voyager, en noir et blanc, tout autour de la Méditerranée. La première photo, magnifique, représente une femme dans l'encadrement d'une fenêtre et dans la dernière, un jeune homme à casquette regarde amoureusement une femme qui contemple la mer.

Entre les deux on est à Collioure, en Italie, en Toscane, en Jordanie...Bref partout autour de la Méditerranée (les éditeurs ont mis la Jordanie mais bon...). A noter une très belle photo sur laquelle deux femmes voilées sont assises. On est à Bethléem et l'une d'elle donne le sein à un enfant.

Tout cela est puissant, a beaucoup de charme et nous fait voyager dans le temps et dans l'espace.

Une photo nous présente ainsi une Italie de carte postale avec pleins d'enfants déguenillés jouant dans les rues d'un village immaculé.

Un très joli livre, décidément !

C'est un livre accessible à tous, très clair et bien écrit. Chacune des pages est judicieusement placée pour que l'on en apprenne un peu plus, et pour qu'on veuille tourner la suivante. En plus de nous expliquer les bases de la photographie, du fonctionnement d'un appareil jusqu'au tirage, Boubat nous fait comprendre les émotions que peut vivre un photographe lorsqu'il capte la lumière. C'est un livre très pratique, que chaque novice devrait avoir lu avant de se jeter dans ce monde qui recèle de livres vraiment compliqués et hors de prix.

A l’époque où il écrit « Les Météores », Michel Tournier traverse le Canada de Montréal à Vancouver, avec, pour compagnon de route, l'un de ces grands photographes dont l’œuvre noir et blanc le fascine tant : Edouard Boubat.



« Canada journal de voyage », c'est en fait, un journal de bord à quatre mains, en quelque sorte, où « l’instantané » du photographe rivalise de précision avec « l’image » du plumitif. Complémentaires Michel Tournier et Edouard Boubat, dans ce délicat exercice, comme peuvent l’être, si l’on en croit Michel Tournier, le Canada et le Sahara…

L’homme et la femme composent leur visage. Tout est de facade… mais rien ne parle plus à Michel Tournier que ces « Vues de dos » où rien n’est composition…

Une série de clichés noir et blanc, toutes coté pile, de son ami Edouard Boubat, une série de commentaires – ou de légendes – de Michel Tournier.

Jamais commentaire n’a plus épousé une photo que quand il est rédigé par Tournier lui même photographe… qui déclare : « le dos ne saurait mentir… »