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4.11/5 (sur 92 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Bahía Blanca , le 14/08/1903
Mort(e) à : Buenos Aires , le 12/11/1982
Biographie :

Romancier, nouvelliste et essayiste argentin (Baía Blanca 1903-Buenos Aires 1982), chantre, à travers ses essais (Historia de una pasión argentina, 1935), ses romans (Cendres, 1941 ; Chaves, 1953 ; la Barque de glace, 1967 ; La penúltima puerta, 1969) et ses contes (La Red, 1968), de l'âme de son pays.

Fils de médecin, il étudie le Droit à Buenos Aires puis abandonne pour se consacrer à la littérature. Il collabore avec Borges et Boy Casares à la revue Sur. Il dirige pendant plusieurs années le supplément littéraire du journal La Nacion.

Ses thèmes principaux sont l'homme abandonné à sa solitude et à son destin. Ses personnages sont voués, non... condamnés!, à la tragédie, à la souffrance, mais aussi à la rédemption. La parole de Mallea est silence, signifiant ainsi le mutisme récurrent de ses personnages.
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Source : Larousse
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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Eduardo Mallea : Les Rembrandt
Olivier BARROT, à Cabourg, présente le dernier roman de l'auteur argentin Eduardo MALLEA, "Les Rembrandt", publié aux éditions Autrement. BT page de couverture du livre et BT peintures de Rembrant.

Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
Au fil de ces lentes journées d’août, il s’enfonça de plus en plus profondément dans un silence sans issue, pensif et pesant. Au lieu d’aller à son travail, il préférait rester chez lui pour réfléchir et lire, au-delà des lignes, des textes qui n’étaient pas ceux qui étaient imprimés, des textes à lui, errants et vagabonds.
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Pinas ouvrit les fenêtres de sa chambre ; il se serait mis volontiers à parler la nuit. Jusqu’à son visage montait l’odeur des pâturages mouillés ; il frissonna, ferma les stores et se coucha pour digérer la rage qui le rongeait.
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Ayant terminé son travail, il ne lui restait plus qu’à se coucher. Il se leva de son siège pour dégourdir ses jambes et, comme si l’interruption de la tâche, dans laquelle il était plongé tout l’après-midi durant, avait cassé ses capacités d’abstraction, il se sentit alors lui-même, solitaire dans son logis solitaire, silencieux dans sa maison silencieuse.
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Dans l’intimité de sa vie faite de silences, après avoir tenté à maintes reprises de se le cacher, il se disait à lui-même : « Tu es moins heureux que tu ne le prétends, mais plus que tu ne le crois. » A vrai dire, il n’était pas mal du tout. La monotonie qui préside à la vie des grands solitaires entraîne de grandes compensations : l’existence devient quasiment liturgique et s’offre maints offices sacrés, et l’individu se réfugie avec solennité dans ses domaines de méditation, de recueillement et de piété illusoire. On est tout à la fois, son propre officiant et son dieu. Et le ciel des solitaires est constamment traversé par de mystérieux oiseaux, des figures, des nombres, des formes. Les hommes qui ont des attaches sont sans relâche des voyageurs perpétuels, harassés, lancés à la poursuite de leur propre lassitude, alors que les solitaires, les isolés, les détachés de tout, sont, par essence, l’objet même de leur voyage : par leur esprit – devenu lieu de passage -, déboule la vie, et elle s’écoule dans le délire de leurs déplacements irrésolus ou de leurs brusques départs.
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La part la plus mystérieuse du suicide, ce n'est pas le courage qu'il comporte, mais sa résignation.
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Les pâturages furent envahis, les pluies se firent plus rares, et la campagne, malade, se mit à dépérir. Et la population se dispersa en de lentes migrations. Et là-haut, il ne resta que la maison isolée. Sur ce paysage d'aridité et de mort, on croyait voir le refuge de Job. Au sommet de la pente, la seule conversation était celle qui s'établissait entre ces quatre silences : la maison blanche, avec son muret de terre sèche, la montagne, la vallée et les faucons tenaces.
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Est-il possible que ce que l'on porte en soi, l'addition tumultueuse d'impulsions divergentes, ne connaisse qu'une seule issue, un seul dénouement et non les directions multiples de son propre désir? Est-il possible que toutes les voies de l'âme convergent vers un seul et unique naufrage? Si nous sommes pluriels, pourquoi existe-t-il si peu de solutions?
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Ce qu'il y a de plus fragile dans certains êtres rudimentaires, c'est précisément de se croire d'autant plus forts qu'ils sont d'avantages maitres d'eux-mêmes, qu'ils se font plus durs. Et c'est ainsi que, plus ils aiment, plus ils détruisent, tout en pensant sauver ; eux-mêmes, ils se traitent par le fer et ils tuent et périssent par le fer.
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[...] la paix ne serait pas la paix s'il n'y avait pas la guerre qui permet de la définir comme son contraire.
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Celui que nous avons quitté il y a trente ans, qui portait notre nom, qu'a-t-il à voir avec celui que nous sommes trente ans plus tard? C'est un autre être, d'une autre race -ou peut-être est-ce monstrueusement le même, sans solution de continuité, sans mutation, sans prodige.
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