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EAN : 9782246140221
308 pages
Grasset cahiers rouges (08/02/1900)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Dans la pampa argentine, le vieux Ribas livre un douloureux combat contre le temps: il s'acharne à ne pas oublier sa femme, Luisa, morte quinze plus tôt. Il fouille ses souvenirs et ses plaies, raconte à ses fils ce grand amour englouti. Portraits pittoresques, monologues intérieurs et flash-backs rythment ce classique de la littérature sud-américaine sur la mémoire et l'oubli (1967).
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je termine ma découverte d'Eduardo Mallea par un 6ème livre sur quelques semaines. Il s'agit de livres que j'ai pu me procurer via un site d'occasion car malheureusement ces livres ne semblent plus édités.

La majorité de son travail n'a pas été traduite de l'espagnol. le 1er livre qui a été traduit en français est ‘La barque de glace'.

Et je dois bien avouer que j'ai eu un énorme coup de coeur pour ce livre, sachant que cela fait plusieurs semaines que je suis admiratif face à cet auteur argentin tombé dans l'oubli. J'aime tellement ce livre que je viens de remplacer ‘Cendres' dans mon top 6 pour une île déserte par celui-ci.

Alors que dans ses oeuvres plus précoces Mallea traite beaucoup de la solitude et du silence entre les êtres, ici, il me semble que le sujet principal est le temps qui s'écoule.

Le récit fait de 9 histoires enchevêtrées sont comme une investigation temporelle. Nous sommes confrontés à une vision kaléidoscopique de la réalité et de la vie d'où se dégagent les éléments essentiels de la conception de la vie et de l'homme chez Mallea. Cette chronologie disloquée permet au temps de devenir un protagoniste essentiel du récit.

On parle ici de relations entre un homme et son épouse, de relations de cet homme avec ses fils, d'histoires d'un grand oncle… Tout est relaté sous la forme de souvenirs. L'homme plonge dans son passé pour établir un dialogue qui soulage sa solitude et donne un sens à sa vie. Car entre les êtres, aucune communication n'est possible, c'est le silence. Ce silence est le symbole de la solitude de l'homme. le silence est un refuge contre les désillusions car la parole est trompeuse. Les mots sont traîtres, les silences rapprochent ; voilà bien un thème cher à Mallea.Il suffit de relire Chaves pour s'en rendre compte.

Point intrigant : l'administration où travaille le père possède un côté kafkaïen : on n'en sait rien, mais il y est fait sans cesse allusion. le père s'y rend inlassablement, rappelant le mythe de Sisyphe. On y retrouve un certain aspect ‘absurdité du monde' que je pense également être un thème cher à Mallea.

La barque de glace… La vie est une embarcation capricieuse… Mais surtout n'hésitez pas… montez à bord de cette extraordinaire barque de glace, vous ne le regretterez pas.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
C'était à cause de cela que je souffrais, à cause de la gravité de Nicanor, si étrange, tellement inexplicable, comme s'il était né avec quelque chose qui lui manquait et qu'il n'aurait jamais et dont l'absence le condamnerait à errer, ainsi sans fin, empêché et anémiquement mutilé des matins jusqu'aux soirs et des soirs jusqu'aux nuits et des nuits jusqu'aux aubes suivantes, aussi bien sans avoir dormi car parfois je me réveillais très tôt et je le sentais éveillé et tourmenté dans l'obscurité de notre chambre, les yeux tournés vers le haut, avec en lui la même tristesse et le même silence.
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Je comparais mes armes de jeu à cet antique Smith and Wesson et je voyais un signe du destin à ne posséder ces armes tellement plus légères et inoffensives que ce redoutable instrument de mort. J'aurais aimé alors voir mon père s'en servir, l'employer contre quelqu'un bien que la peur m'eût paralysé, parce que j'étais timide et peureux et que je n'aimais pas les luttes ni les morts et que jamais je n'avais vu un mort et que les récits de bataille me laissaient avec les yeux trop ouverts une espèce de tristesse dont je ne savais pas très bien de quoi elle provenait.
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La vie ne nous parle pas. Elle nous prête sa barque, à nous d'apprendre l'usage de la rame ; elle ne nous donnera pas la moindre indication sur l'itinéraire à suivre ; elle nous laissera le découvrir ou nous briser sur le premier récif massé par les eaux calmes.
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Il s’était senti séparé de tout dans sa pensive individualité.
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La vie décide, qui peut en douter ? et tel qui lui a résisté s'y soumet, car elle dure plus qu'aucune de nos volontés ; nous n'en sommes que les sujets. A la longue, c'est elle qui triomphe et qui nous mène, quand elle le veut, là où elle le veut.
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Video de Eduardo Mallea (1) Voir plusAjouter une vidéo

Eduardo Mallea : Les Rembrandt
Olivier BARROT, à Cabourg, présente le dernier roman de l'auteur argentin Eduardo MALLEA, "Les Rembrandt", publié aux éditions Autrement. BT page de couverture du livre et BT peintures de Rembrant.
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