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Critiques de Elizabeth Aston (131)
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L'autre Mrs Darcy

J'ai bien aimé ce roman qui se veut une austenerie, mais l'intrigue se déroule plusieurs années après Orgueil et Préjugés (Mr Bennet devient ici arrière-grand-père !). Il y a évidemment des références au roman original : une partie de l'histoire se déroule à Meryton, nous croisons des personnages liés aux Darcy et aux Bennet et certaines scènes ne sont pas sans rappeler des épisodes des romans de Jane Austen.



Cependant tout cela reste assez éloigné du roman de Jane Austen pour éviter les comparaisons qui seraient au désavantage d'Elizabeth Aston (j'ai passé un bon moment avec L'Autre Mrs Darcy, mais le style n'est quand même pas aussi affûté que celui de Jane Austen...).



L'intrigue démarre en Inde alors qu'Octavia Darcy, veuve avec de faibles revenus, vient d'apprendre qu'une grand-tante inconnue lui a légué un gros héritage. Elle rentre alors en Angleterre pour régler les formalités, espérant pouvoir profiter de l'indépendance rendue possible par son statut de veuve et ses nouveaux revenus. L'histoire se concentre alors sur la vie en société d'Octavia, d'abord considérée comme une parente pauvre puis comme un bon parti. On la suit alors qu'elle prend ses distances avec sa famille, se fait de nouveaux amis et se construit une "vie à elle" (nouvelle garde-robe, nouvelle maison, nouvelles activités...) entre la Saison londonienne, les séjours à la campagne, les visites aux voisins, les bals, les emplettes, etc.

Le rythme est assez lent, il n'y a pas vraiment de suspense et la relation avec Rutherford évolue à tous petits pas jusqu'au dernier chapitre où tout se dénoue d'un coup, mais j'ai apprécié l'atmosphère cosy et "so british" du livre, comme si on se trouvait dans un salon anglais...



J'ai juste eu beaucoup de mal avec les frères et sœurs de l'héroïne (demi frères et sœurs, préciserait-elle) : ils ont un comportement si caricatural qu'il est impossible de les prendre au sérieux. Heureusement les autres personnages, assez nombreux et variés, sont dépeints avec un peu plus de nuances.



J'ai donc passé un agréable moment avec cette romance historique dont l'atmosphère m'a particulièrement plu. Je pense qu'on l'apprécie davantage si on oublie que c'est censé être une austenerie...

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Les filles de Mr Darcy

Depuis longtemps, j'avais envie de lire une suite ou une histoire inspirée d'Orgueil et Préjugés afin de voir comment un auteur pouvait mettre en lumière le destin de certains des personnages du classique de Jane Austen. C'est toujours tentant de replonger dans les aventures de nos personnages de romans préférés et de les voir sous un jour différent, à travers le regard d'un auteur moderne qui se réapproprie leurs traits de caractères imaginés des siècles auparavant. Désormais, c'est chose faite grâce à Elizabeth Aston et aux Filles de Mr Darcy, roman qui s'impose comme une suite de l'histoire d'Elizabeth et de Darcy à travers les milles et une péripéties de leurs filles à Londres. Partis en voyage diplomatique durant de longs mois, les Darcy abandonnent leur précieuse progéniture (composée de pas moins de cinq filles !) chez Fitzwilliam (brièvement rencontré dans Orgueil et Préjugés), pour leur première saison au sein de la haute société de Londres. L'occasion pour elles de se confronter au monde extérieur après une existence protégée à Pemberley.



Cette histoire aurait pu être très sympathique si elle n'était tout simplement pas une suite du célèbre roman de Jane Austen. Après tout, le récit se lit vite et facilement, le style est sans prétention et les rebondissements sont nombreux et font passer un agréable moment au lecteur. Oui mais voilà : quel besoin d'utiliser les bases et les atouts d'un très grand classique pour construire une énième romance sans surprise ?? Je ne vois pas très bien l'intérêt quand on considère que Les Filles de Mr Darcy n'a absolument pas l'envergure de son aîné. Parce que si on souhaite s'inspirer de l'histoire des filles Bennett, voire du couple Elizabeth-Darcy, autant le faire avec brio en respectant les critères du genre, en faisant surtout preuve de la perspicacité, de l'humour subtil et du très grand talent que possédait Austen pour explorer le genre humain - tant d'ingrédients qui font tout le charme de ses romans et expliquent pourquoi, des années après, on continue à lire et à apprécier ses oeuvres.



Ici, les situations toutes plus abracadabrantes les unes que les autres ne suffisent pas à masquer le style médiocre de l'auteur. Les dialogues sont pénibles, répétitifs et parfois même assez incohérents dans le choix des expressions au vu de l'époque où se situe l'histoire. Les personnages sont incroyablement stéréotypés et le manque absolu d'affection entre ces cinq soeurs m'a tout simplement mise mal à l'aise durant toute ma lecture. Letty, l'aînée, est d'une pudibonderie extrême, elle est agaçante, voit le mal partout, s'affole pour un rien, et ne cesse de harceler les plus jeunes sans tenir compte de leur avis. Je crois que c'est celle qui m'a le plus exaspérée pendant ma lecture parce qu'elle a un don pour se rendre désagréable dans toutes les situations. Camilla, la seconde fille et le personnage central du livre d'après ce que j'ai compris, est celle par qui on découvre les évènements. Son regard sur son entourage aurait pu être perspicace ou même naïf - mais dans tous les cas intéressant - et pourtant elle n'a pas su me séduire. A aucun moment on ne se sent concerné par ce qu'elle vit. On ne cesse de nous dire que Camilla est une jeune fille pleine de chaleur et d'humour, spirituelle et moderne, et qui n'a pas la langue dans sa poche... Mouais, et bien pas vraiment. Je n'ai pas trouvé trace d'humour ni de pertinence dans ses propos et celle qu'on veut nous faire prendre pour une nouvelle Elizabeth Bennett est une pâle copie de sa mère, rien de plus qu'une fille banale et froide dont l'histoire d'amour elle-même ne m'a pas touchée.



Contrairement à sa plus jeune soeur - Alethea - qui doit être la seule à tirer son épingle du jeu et qui reste la plus intelligente à mes yeux avec sa force de caractère, sa finesse et son amour pour la musique. Quant aux fameuses jumelles Darcy dont la beauté fait tourner toutes les têtes : oulàlà ! c'est du lourd ! De pures répliques de Lydia Bennett dans sa folle jeunesse (en pire !) vulgaires, débauchées et stupides comme ça n'est pas permis (même pour l'époque !) Avec une pareille troupe d'empotées à la maison (elles sont belles, les dignes filles de Darcy - pauvre Elizabeth qui a donné naissance à de tels énergumènes ! Je comprends mieux pourquoi ils partent s'expatrier à Constantinople au début du livre !...) j'ai presque eu pitié des Fitzwilliam qui les recueillent pour quelques mois (surtout quand on voit le nombre de problèmes qu'elles provoquent à elles seules !) Je ne parle même pas des personnages secondaires imaginés par Jane Austen et qui n'ont plus rien du charme qui était le leur dans Orgueil et Préjugés : ici, les Gardiner sont bien différents du couple rencontré auparavant et ne possèdent plus leur pudeur et leur délicatesse légendaire, Fitzwilliam est un macho de la pire espèce - désagréable et intransigeant à un point difficilement supportable, (je ne me souvenais pas de tels traits de caractère !) et seule l'ancienne Caroline Bingley devenue Lady je-ne-sais-plus-trop-quoi a gardé un peu de sa méchanceté bien connue - mais encore une fois dans des proportions ridicules où la vengeance et la bêtise côtoient allègrement l'amertume... (son frère est tout de même l'époux de la soeur de Mme Darcy et ses motivations ne m'ont pas parues très judicieuses...)



Et que dire des hommes dans tout cela ?



Et bien après la copie "Elizabeth", on a droit (comme je m'y attendais un peu) à la copie "Darcy" pour faire bonne figure... Fitzwilliam (qui était si sympathique avec Elizabeth Bennett lors de leur première rencontre) est quant à lui tellement décevant et imbu de lui-même que ça en devient parfois ridicule. Sans parler de son comportement sexiste avec les femmes de la famille. D'autres personnages secondaires font également leur apparition, mais aucun à qui on s'attache véritablement, et l'apparition en question est parfois si brève que je n'ai pas très bien compris son utilité. Je vous épargne le reste où réactions et évènements en chaîne montrent une étrange similitude avec la trame originale du roman d'Austen... là encore dans des proportions légèrement exagérées...



Maintenant, je ne suis pas idiote et je comprends bien qu'on ne puisse pas s'attendre à retrouver un récit fidèle à l'original dans le style et le bon goût ! Les deux femmes qui ont écrit ces romans n'ont pas vécu à la même époque et ont connu deux expériences de la vie très différentes. Mais le regard de l'une aurait justement pu équilibrer les choses en apportant un petit côté moderne à l'innocence et à la pudeur du récit d'Austen. Je suis juste sceptique qu'on puisse avoir envie de bâtir une telle suite à un classique de la littérature anglaise. Et qu'on puisse surtout penser que construire ce genre d'histoire avec ses gros sabots en estimant que quelques fugues amoureuses, une propension à évoquer les mots "convenable" et "bienséance", et un ou deux scandales bien sentis, sera suffisant...



Bon, il y a quand même quelques points positifs. La lecture est fluide sans être passionnante, on suit avec intérêt les déboires des unes et des autres, et je dois dire que j'ai été assez surprise de la tournure des évènements au milieu du livre. Mais tout cela ne rachète pas ce roman à mes yeux. Quand certaines situations arrivent comme un cheveu sur la soupe, d'autres sont prévisibles dès le départ. C'est vraiment dommage que l'auteur se soit limitée à reproduire à l'excès certains des personnages du récit original, sans faire preuve d'originalité et de crédibilité. Je pense qu'il y avait vraiment matière à construire un récit intéressant en reprenant les bases du roman d'Austen, en jouant sur les caractères et en faisant preuve d'un peu plus de retenue et de subtilité.



Pour conclure, Les Filles de Mr Darcy reste une histoire romanesque et légère comme il en existe des centaines, rien de plus, rien de moins.



Elizabeth Aston est également l'auteur de nombreux autres romans qui mettent en scènes les enfants de Darcy et d'Elizabeth (je suppose que les éditions Milady vont les publier) ainsi que moult cousins Darcy (la famille était apparemment prodigue en héros et héroïnes de tous genres !)
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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Les filles de Mr Darcy

Laetitia, Camilla, Georgina, Isabelle et Alethea sont les cinq filles d’Elizabeth Bennet et de Fitzwilliam Darcy. Ce dernier s’étant vu confier une mission diplomatique à Constantinople, Lizzie a décidé de l’accompagner. Leur deux fils resteront à Pemberley, sous la garde de Mr Bennet. Mais le vieux grand-père n’a plus l’énergie nécessaire pour s’occuper de ses petites filles et ces cinq demoiselles seront donc confiées à leurs cousins Fitzwilliam.



Fanny, la femme de Fitzwilliam, est ravie d’accueillir ses cousines, surtout qu’elles arrivent juste à temps pour le début de la Saison londonienne. Et la jeune femme aimerait beaucoup trouver un mari aux deux aînées, Letty et Camilla. Et, pourquoi ne pas fiancer Belle et Georgina, les jumelles dont la beauté rend tous les messieurs fous ?



Seulement, tout ne se passe pas comme le souhaitait Fanny. Letty, qui se remet tout juste d’une déception amoureuse, refuse de participer aux réjouissances londoniennes et souhaite retourner au plus vite à Pemberley en y emmenant ses sœurs. Camilla s’éprend d’un jeune homme qui, au premier abord, paraît idéal, mais se révèlera moins que parfait. Et les jumelles subissent la mauvaise influence de leur tante Lydia, qui vit à Londres. Seule Alethea, la plus jeune, paraît bien sage…





It is a truth universally acknowledged that no modern writer can write as well as Jane Austen.



Une fois que l’on a bien compris cela, et que l’on a également bien intégré le fait que ce roman ne parle pas de Darcy et d’Elizabeth mais de leurs filles, il est tout à fait possible d’apprécier la prose d’Elizabeth Aston à sa juste valeur.



"Les filles de Mr Darcy" a été très critiqué, ses détracteurs soulignant qu’il ne vaut pas "Orgueil et Préjugés". Mais, franchement, quel auteur moderne, quel roman, pourrait atteindre la quasi-perfection de Jane Austen et de son œuvre ? Aucun. Et passée cette déception, la plupart des fans auraient pu apprécier ces "Filles de Mr Darcy".



Car les cinq filles présentent quand même quelques ressemblances avec leurs illustres parents, ou tout au moins avec les filles Bennet telles que Miss Austen nous les a décrites dans Orgueil et Préjugés.

Letitia, l’aînée des Darcy, âgée de 21 ans, m’a rappelée Mary Bennet. Proche de Jane pour la beauté (Letty est considérée comme la plus belle de cinq sœurs), elle est néanmoins très moralisatrice et préfère passer son temps à écouter les prêches des pasteurs qu’à courir les boutiques pour acheter chapeaux et rubans.



Camilla, âgée de 19 ans, ressemble beaucoup à Lizzie. Loin d’être ravissante, elle possède néanmoins un certain charme. Ses principaux atouts sont sa curiosité, son sens de la répartie et son intelligence. Beaucoup lui prédisent des difficultés à trouver un mari : qui voudrait d’une femme aussi ironique, qui n’hésite pas à donner son avis sur des sujets variés ?



Viennent ensuite les jumelles, âgées de 17 ans. Belle et Georgina sont bien les dignes héritières de Kitty et Kydia. Ecervelées et peu soucieuses de leur réputation, les jumelles ne souhaitent qu’une chose : s’amuser. Elles profitent donc de la Saison londonienne pour mettre tous les hommes à leurs pieds et pour papillonner de flirt en flirt sans se soucier des conséquences.



Alethea, enfin, la plus jeune, a 16 ans. Et elle ne ressemble qu’à elle-même. Passionnée par la musique, elle est, comme Camilla, d’une honnêteté à toute épreuve. Elle n’hésite donc pas à asséner des vérités qui font parfois mal à entendre.



En plus de ces cinq demoiselles, le récit nous fait aussi retrouver de vieilles connaissances : Fitzwilliam, les Gardiner, Lydia Bennet (avec un nouveau mari) et Caroline Bingley, devenue Lady Warren. Fanny Fitzwilliam et le couple Gardiner sont de loin les plus agréables de ces personnages. Fanny anime le récit grâce à sa vivacité et les Gardiner y apportent une touche de réalisme car ce sont encore et toujours des gens très raisonnables.



L’intrigue est un savant mélange d’inédit et d’éléments repris d’Orgueil et Préjugés mais même ces emprunts au récit de Jane Austen ne sont pas gênants, tant Elizabeth Aston paraît s’approprier l’histoire de ces cinq jeunes filles. Elle le souligne elle-même par le biais de Mrs Gardiner : les temps ont changé et la jeunesse également. Normal, donc, que les filles ne se conduisent pas aussi bien que leur maman et que certaines de leurs réactions semblent modernes par rapport à celles de Lizzie.
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L'Esprit Darcy

Parmi les dérivés d'Orgueil et préjugés écrits par Elizabeth Aston, celui-ci est plutôt un bon cru.

L'héroïne en est Miss Eliza Collins, la fille cadette de Charlotte Lucas et de Mr Collins et la filleule d'Elizabeth Darcy, avec laquelle elle partage certains traits de caractère, d'où le titre.

Mr Darcy (himself) fait même une courte apparition à la fin du roman.

On retrouve également avec plaisir les personnages secondaires de l'univers créé par Elizabeth Aston (les Wytton, Pagoda Portal et Mrs Rowan, etc), et la critique des hommes d'église est assez réussie.
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Les Aventures de Miss Alethea Darcy

Dans le cadre du challenge organisé sur le blog d’Alice pour célébrer les 200 ans d’Orgueil et Préjugés de J. Austen, je me suis (malheureusement) attaquée aux « Aventures de Miss Alethea Darcy » d’Elizabeth Aston.

Ce deuxième tome se focalise sur Alethea , la dernière des cinq filles Darcy.



Le récit commence sur la fuite d’Alethea de l’enfer de son domicile conjugal, déguisée en homme, en compagnie de sa fidèle femme de chambre, Figgins. Elle souhaite rejoindre sa sœur Camilla à Venise. S’ensuit un voyage plein de péripéties de l’Angleterre à L’Italie, en passant par la France. Pendant son périple, elle rencontre d’autres personnes plus ou moins fréquentables issues de la haute société anglaise, et notamment Titus Manningtree, gentleman bourru au cœur noble.



Certes, ce deuxième tome est « moins pire » que le premier, mais franchement, E. Aston aurait tout intérêt à ne pas préciser que ses écrits sont inspirés d’Orgueil et Préjugés, car on ne peut s’empêcher de se demander quelles sont les corrélations entre les deux récits, si ce n’est qu’elle utilise le nom Darcy et fait de rapides allusions à certains personnages.

Aucune finesse dans l’analyse, aucune surprise dans le développement du récit, aucune légèreté, le style est redondant, les situations sont invraisemblables, limite graveleuses si on tient compte de l'époque à laquelle est censé se dérouler le roman.



Les côtés positifs ? E. Aston s’attache à dénoncer la condition féminine étriquée des jeunes filles de bonne famille au XIXe siècle, mais on peut cependant lui reprocher de le faire sans aucune délicatesse ni subtilité. Et si on fait fi de tout rapprochement avec le célèbre roman austenien, on peut se dire, peut-être, que c’est un roman sentimental divertissant qui a le mérite de ne pas torturer l’esprit… Peut-être qu’on peut se dire ça…
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Darcy dans l'âme

Hein? Comment ? Cet auteur sévit encore!!!!

Apparemment les mots 'Jane Austen" et l'emploi des patronymes de ses héros suffisent pour se faire publier. Navrant.

Sans aller jusqu'à qualifier cet ouvrage de "daube" je reste perplexe sur son intérêt.

En tant que fan de Jane Austen j'apprécie les récits se déroulant dans son univers mais là....

Alors OK pour la création de nouveaux personnages.... tant qu'ils servent l’histoire et restent secondaires. Ce n'est pas le cas ici, les protagonistes principaux, secondaires, tertiaires sont de pures créations d'Elizabet Aston. Ils ne servent pas le récit mais en sont la cause. Ah ça il y en a des personnages portant le nom de nos héros favoris. Au point même que l'on ne s'y retrouve plus.

Comme dans ses précédents ouvrages, ouvrages s'inscrivant soi disant dans l'oeuvre d Jane Austen, E. Aston ne respecte ni le ton ni la plume de l'auteur original. Aucune cohérence avec l'univers austenien, les situation farfelues et rocambolesques s'empilent sans aucune crédibilité.

Le mot "outrage" a déjà été employé et je suis tout à fait d'accord, pour ne pas être plus virulente.

La question est : pourquoi Aston s'entête-t-elle à utiliser Jane Austen et son oeuvre pour justifier ses propres écrits? Un bon récit n'a pas besoin d'un telle caution, non?

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Les filles de Mr Darcy

J'ai apprécié ce roman.

Exercice audacieux cependant que d'écrire la suite d'un Jane Austen.

Dans un tel exercice, son style, son type de personnages féminins comme masculins, d'intrigues, d'univers "doit être respecté", mais la limite est ténue pour ne pas dire "a été copié". Ainsi, c'est un peu Orgueil et Préjugés bis. Tout y est : une héroïne affranchie des convenances, similitudes dans le caractère et le rôle des personnages, plusieurs intrigues similaires, jusqu'à un personnage principal dont le prénom est abrégé (Lizzie /Letty).

L'exercice était difficile et même si je suis lucide sur les ressemblances, je dois aussi être honnête, j'ai apprécié ce roman.

Bien des intrigues pimentent cette histoire qui se lit très vite.

Un roman parfait pour cet été !
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L'autre Mrs Darcy

Comme beaucoup de fans de Jane Austen, j’essaie parfois de retrouver son univers dans d’autres romans, et je suis d’ailleurs presque toujours déçue, mais je ne peux pas m'empêcher de recommencer en espérant tomber sur une pépite parmi toutes les romances historiques qui gravitent autour d’elle.

Je me suis donc laissée tenter, en cette période estivale, par un roman faisant référence à l'autre Mrs Darcy.

Autant vous le dire, le lien avec Orgueil et préjugés est plus que ténu, puisque l’héroïne Octavia Darcy est une lointaine cousine par alliance, qui finit juste par croiser l’une des filles des Darcy et par assister à un bal à Merryton.

L’histoire se lit néanmoins sans déplaisir, si on pardonne des raccourcis dans le déroulement des événements et une fin carrément bâclée.
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Les filles de Mr Darcy

Je remercie tout d'abord Babelio de m'avoir donné l'opportunité de lire ce livre, Les Filles de Mr Darcy de Elizabeth Aston, par le biais de la dernière opération Masse Critique.



Nous rencontrons donc vingt ans après Orgueil et Préjugés (Jane Austen), les cinq filles d'Elisabeth et Darcy dans leurs aventures sentimentales.

Leurs parents partis en voyage à Constantinople, les voilà parachutées de Pemberley, leur campagne natale, à la jungle londonienne, sous la protection de leur oncle Fitzwilliam et de leur tante Fanny. Commence alors pour elles, une saison riche en rebondissements.



J'ai abordé ce roman dans la crainte de ne lire qu'une pâle copie de l’œuvre de Jane Austen, et je dois malheureusement avouer que je ne me suis pas trompée.

Comme chez Jane Austen, on se retrouve avec cinq jeunes filles à marier. Les traits de caractère des sœurs Bennet, qui paraissaient originaux, sont ici répliqués mais reproduits de manière si simpliste que cela devient quasiment caricatural: Leti, beauté classique mais complétement névrosée, Camilla, moins belle que ses sœurs mais plein d'esprit, Belle et Georgina, jeunes écervelées de dix-sept ans... Seul le personnage de Alethea a réussi à susciter ma sympathie, dans la mesure où elle seule se démarque par son intelligence, par un véritable refus des convenances, par son audace et son esprit indépendant.

De plus, il est assez ambitieux de prétendre apporter une suite à un roman tel que Orgueil et Préjugés: le style d'écriture reste tout de même très en dessous de celui de Jane Austen. L'auteure prend beaucoup de liberté, avec un langage parfois trop moderne et donc en décalage par rapport à l'époque à laquelle est sensée se situer l'intrigue ("reluquait"!!!).

Par ailleurs, on peut noter également un manque de subtilité, de finesse et d'originalité dans la manière d'amener l'intrigue: par exemple, en terme de rebondissement, la fugue amoureuse n'est plus une anecdote romanesque amusante mais semble devenir une habitude à laquelle l'auteure a recours chaque fois qu'elle manque d'imagination pour pimenter son récit.

Enfin, à force de les utiliser à tout va, Elizabeth Aston aura presque réussi à me faire détester les mots "bienséance", "convenu", "convenable"...



Malgré ces défauts, je dois tout de même reconnaitre que la lecture de ce livre n'a pas été totalement désagréable. Certains ingrédients sont bien là pour nous amuser: coups de théâtre à répétition, un peu d'humour....



En résumé, on ne peut qu'encourager Elizabeth Aston dans l'écriture de futurs romans, mais lorsque l'on prétend donner une suite à une œuvre aussi importante qu'Orgueil et Préjugés, il faut être prudent et ne pas tomber dans la simple transposition. C'est ce qui a été fait ici et de manière assez maladroite. Un conseil: si vous êtes un fan et un puriste de l’œuvre de Jane Austen, passez votre chemin, vous serez révolté!
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Darcy dans l'âme

Après les aventures rocambolesques des cinq filles de Mr. Darcy, puis celles d'Alethea plus particulièrement, nous voici avec une nouvelle Darcy sortie de nulle part et son lot de problèmes. Et malheureusement, disons-le tout de suite, cet opus-ci se rapproche plus du premier que du second.



Dans "les Aventures de Miss Alethea Darcy", Elizabeth Aston nous avait démontré que oui, elle savait faire de bons livres, surtout quand elle laissait Jane Austen tranquille. Ici pourtant, elle s'obstine à nous parler des Darcy à tout bout de chant, à inventer des cousins à la pelle et à piller allègrement les personnages et les intrigues de notre auteur chouchou, sans même s'encombrer du fait qu'elle ait déjà utilisé ces ressorts-ci dans ses livres précédents!



Cassandra Darcy est donc la fille d'Anne de Bourgh et de Thadeus Darcy (si, si je vous assure) et elle se retrouve dans une situation embarrassante étant donné qu'elle a fuit avec Wickham (non, il ne s'appelle pas ainsi mais pourrait aussi bien!) et qu'elle refuse maintenant de l'épouser! C'est donc Horatio Darcy (si, si, encore un cousin), avocat, qui va essayer de la raisonner...



Vous apprendrez également avec joie que toutes les filles de cette époque sont soient complètement sottes, soient des débauchées, voire les deux et que les hommes sont au choix: des pervers de la pire espèce ou bien des êtres absolument héroïques prêts à faire fi de tout, réputation, carrière, famille pour la femme qu'ils aiment!



Au milieu de tout cela, lorsque l'on arrive à oublier les outrages et les incohérences, on se prend tout de même d'affection pour cette pauvre Cassandra et on s'inquiète de son destin. Je ne vous cache pas que le livre se lit facilement et rapidement et qu'il remplit plutôt bien son rôle de divertissement.



Mais alors que l'on approche du dénouement, je ne peux m'empêcher d'avoir envie de m'arracher les cheveux! Et dire que certains trouvent déjà difficile de croire que Mr Darcy a pu finalement vouloir épouser Elizabeth! Il n'y avait alors contre cette union que des préjugés mais ni différence sociale, ni réputation ruinée! Ici, c'est un peu comme si Darcy épousait Lydia après sa fugue avec Wickham! Sans compter la théatralisation de la fin, un vrai vaudeville!


Lien : http://janeausten.hautetfort..
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L'Esprit Darcy

Malgré la mention de ses études avec David Cecil (biographe reconnu de Jane Austen), Elizabeth Aston n'est pas vraiment appréciée par les Janéites. Les quelques extraits lus de ses Filles de Mr Darcy me faisaient un peu pencher dans ce sens mais, curieuse, j'avais quand même très envie de me faire ma propre opinion sur le sujet. Je pense que j'ai bien fait de commencer la découverte de l'auteure par ce tome là de la série des Darcy (le cinquième, mais ils peuvent tous se lire indépendamment) car la romancière ne s'attaque qu'à peu de personnages originels d'Orgueil et préjugés, et des secondaires, qui plus est. L'outrage est donc moindre. Et si l'on occulte la référence au chef d'oeuvre de Jane Austen (il faut arrêter de mettre "Darcy" partout, je sais que c'est le bon filon pour vendre mais à un moment, il faut arrêter de prendre les lecteurs pour des idiots, ça en devient ridicule !), cette romance historique est divertissante et pas si mauvaise.



L'héroïne suivie ici est la fille cadette des Collins, Eliza. A l'image de sa marraine - Elizabeth (Bennet) Darcy -, la jeune femme de 20 ans n'est pas belle à proprement parler mais possède un charme certain et une excellente répartie. Et comme l'héroïne d'Orgueil et préjugés avant elle, elle est repoussée de façon fort peu élégante au bal, traitée de provinciale par Mr Bruton, le Mr Darcy d'Elizabeth Aston, vous l'aurez deviné. L'auteure reprend donc régulièrement les personnalités et les ficèles mises en place par Jane Austen. C'est plutôt grossier et semble lasser pas mal de lecteurs (car toute la série d'Elizabeth Aston est sur le même modèle) mais comme c'est ma première plongée dans les Darcy, je préfère plutôt considérer ça comme un clin d'oeil qui ne fonctionne pas trop mal. Eliza est une assez pâle copie de sa marraine (tout comme Bruton l'est de Darcy) mais elle reste agréable à suivre et assez attachante. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et imposer sa conduite par son entourage mais sait faire preuve de retenue. Ce n'est pas une rebelle vulgaire, elle sait détourner les codes de la société avec un minimum de subtilités (son activité clandestine le prouve). Bruton est quant à lui moins attachant et charismatique que l'original mais comme lui, il finit par révéler sa nature de vrai gentleman derrière l'ours mal luné. L'historie entre ces deux-là n'est pas très surprenante (surtout si l'on connaît Orgueil et préjugés) mais se laisse lire. C'est moins passionné et passionnant qu'avec Jane Austen mais c'est tout à fait acceptable et n'a rien à envier à d'autres romances historiques bien moins intelligentes.



Encore une fois, à l'instar du modèle d'origine, Elizabeth Aston entoure son couple de héros de nombreux personnages secondaires assez hauts en couleurs. J'ai trouvé que c'était plutôt réussi dans l'ensemble. Seule Charlotte, la soeur aînée d'Eliza, m'a déçue. Si Elizabeth Aston souhaitait faire un parallèle avec la douce Jane d'Orgueil et préjugés, c'est vraiment raté à mon goût ! Charlotte est un mélange de Jane et d'Elinor (Raison et sentiments) mais les défauts de chacune sont accentués puissance dix, ce qui rend finalement le personnage particulièrement détestable. C'est la seule figure créée par Elizabeth Aston vraiment ratée à mon avis.

L'auteure reprend quelques personnages de Jane Austen mais on les voit peu. Et heureusement, j'ai envie de dire car ils ne sont pas franchement très réussis. Si Mr Collins est égal à lui-même : obséquieux, couard et pas très fin ; sa femme Charlotte (anciennement Charlotte Lucas) n'est, à mon avis, pas du tout fidèle à celle que l'on connait. Je l'ai trouvée particulièrement virulente envers la famille Bennet et les Darcy alors qu'elle était (et l'est peut-être encore) la meilleure amie d'Elizabeth. Une incompréhension s'était installée brièvement entre elles au moment de son mariage avec Mr Collins mais la tension n'avait pas duré, bien vite balayée par leur longue affection. J'imagine qu'une vingtaine d'années auprès d'un Collins doit changer les choses mais quand même...



S'il y a quelques couacs au niveau des figures, j'ai en revanche trouvé que le propos concernant la place de la femme dans cette société anglaise du premier quart du XIXe siècle était plutôt intelligent et bien traité. Evidemment, lorsque l'on connaît l'oeuvre de Jane Austen (Orgueil et préjugés bien sûr, mais ses autres écrits également), on sait déjà tout ce qu'il y a à savoir (enfin les bases) sur la condition féminine. A savoir que, dans cette société patriarcale, la jeune fille passe de la protection du père à celle du mari et que, sa seule façon de s'élever dans la vie (financièrement notamment), c'est de faire un bon mariage. Les vieilles filles étaient un poids quasiment insurmontable et les unions, particulièrement déterminantes pour une famille et suivies par l'ensemble de la bonne société, faisaient l'objet de nombreux paris. Une jeune femme n'avait donc que peu son mot à dire dans cette aventure, pensant davantage raisonnablement à l'avenir de sa famille plutôt qu'à un bonheur conjugal passionné et passionnant.

Charlotte et Eliza se trouvent de ce fait complètement à l'opposé (comme Charlotte Lucas et Elizabeth Bennet l'étaient auparavant) puisque la première n'hésite pas à refouler ses sentiments et écoute la raison tandis que la seconde ne se prive pas de refuser plusieurs demandes en mariage malvenues pour choisir l'homme qu'elle veut, malgré la pression de son entourage et de la société.

Certaines scènes sont assez évocatrices de cette pression et de cette injustice (on peut presque en arriver à ce terme), je pense notamment à une scène de demande en mariage (en référence à la demande de Mr Collins dans Orgueil et préjugés) qui insiste vraiment sur les dialogues et notamment les réparties de l'homme. Parfaitement convaincu qu'on ne pourra pas le refuser (parce qu'il apporte tout ce que peut "décemment" souhaiter Eliza), il se comporte comme un maître avec son nouveau jouet. Particulièrement répugnant et révoltant... et pourtant, très certainement très représentatif de la réalité de l'époque.



Enfin, en voyant toutes les impressions négatives sur l'oeuvre de Elizabeth Aston, j'avais quelques appréhensions au sujet de sa plume. Il s'agit évidemment d'une traduction ici mais, je suis agréablement surprise par ce que j'ai parcouru. L'ensemble est fluide et assez addictif. Certains passages sont certes un peu longuets et répétitifs, mais rien de bien grave. Je n'ai, en outre, pas eu à noter de problème d'anachronisme lexical ou de grosses bourdes scénaristiques. Il y a très certainement des choses à redire pour les puristes et les spécialistes de l'époque mais sincèrement, j'ai lu bien pire !



Ce que l'on peut globalement reprocher à Elizabeth Aston c'est sa trop grande ressemblance avec l'oeuvre d'origine. Le copier/coller quasi systématique des personnages et des situations peut agacer ceux et celles qui ont lu tous les tomes de la saga (apparemment, tous reprennent les même ficèles), pour ma part, commençant tout juste mon incursion dans les Darcy avec ce cinquième opus, je préfère y voir un hommage peut-être un peu maladroit et répétitif mais pas si mauvais. Et si l'on fait abstraction de l'oeuvre d'Austen, on peut même y voir une romance historique divertissante, pas mal écrite et assez addictive !
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Le Rêve de Mr Darcy

J’aime bien lire de temps en temps un roman léger dérivé de l’univers de Jane Austen, et ceux d’Elizabeth Aston sont généralement d’une qualité correcte.

Celui-ci n’échappe pas à la règle et est agréable à lire , si l’on pardonne son titre totalement trompeur, puisque Mr Darcy n’apparaît qu’en filigrane dans le roman.

Les héroïnes sont deux de ses nièces, Phoebe Hawkins et Louisa Bingley, deux jeunes femmes sympathiques et volontaires qui sont de la trempe de leur tante Elizabeth Benett, et qui se retrouvent à Pemberley où elles vont trouver l’amour en organisant une fête dans les jardins refaits à neuf de la demeure.
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Les filles de Mr Darcy

Attention mesdames et messieurs, le combat va commencer. Voici les protagonistes : d'un côté, Demoiselle-Coquelicote, étudiante, 21 ans, se considérant comme Janéite (= fan de Jane Austen et de son œuvre), et de l'autre, Les filles de Mr Darcy, roman de Elizabeth Aston, aux éditions Milady. L'arbitre étant moi-même Demoiselle-Coquelicote, le combat sera très inégal, et je m'en délecte d'avance. Je préviens également que je ne détiens pas la vérité universelle, comme toujours je n'exprimerai que mon avis, basé sur mon propre ressenti, avec la franchise qui me caractérise. Je vous demande pardon d'avance si j'offense quelqu'un, ce qui ne manquera pas d'arriver si vous avez aimé ce roman. Merci Matilda de me l'avoir prêté, en effet j'ai pu me forger mon opinion !



La quatrième de couverture nous annonce une suite de Orgueil et préjugés, vingt ans plus tard. Tandis que Mr et Mrs Darcy sont à Constantinople pour une mission diplomatique, leurs cinq filles sont à Londres chez leurs cousins les Fitzwilliam. Première remarque, souvent faites par d'autres lectrices : pourquoi les filles de Mr Darcy ? Elizabeth compte aussi, non ? Alors voici mon explication sur le choix de ce titre : c'est vendeur. Elizabeth Aston, ma nouvelle meilleure ennemie, s'est dit que ça attirerait les Janéites, que son livre se placerait très bien dans le grand courant de la littérature para-austenienne. Bien pensé, mais très vil. C'est tromper des milliers de personnes qui admirent Jane Austen et ses écrits, parce que Aston n'a strictement rien compris à Jane. Ce n'est pas une franchise. Ce ne sont pas des histoires d'amour minables censées vous arracher une larme parce qu'elles finissent bien. Ce sont des propos censés, drôles, un regard incisif porté sur la société. Mais tout dans Les filles de Mr Darcy est insipide et ridicule. Les personnages d'abord. Je commencerai par dire ceci : pensez-vous vraiment qu'Elizabeth et Darcy seraient du genre à pondre sept mômes ? (Oui parce qu'il y a deux petits garçons aussi, après les cinq sœurs.) Je sais que la contraception à proprement parler n'existait pas encore, mais les gens n'étaient pas stupides. Elizabeth, qui a connu le désastre d'être d'une fratrie de cinq sœurs, n'aurait jamais pris le même risque. Sans compter que si je ne me trompe, Jane Austen a vu plusieurs de ses belles-sœurs mourir suite à de trop nombreuses grossesses et savait que la condition de mère était difficile. Je ne la vois pas donner sept enfants à l'un de ses plus beaux couples, même si elle avait voulu faire une suite (et je ne crois pas que ça lui ait jamais traversé l'esprit, mais là n'est pas la question).



Parlons des personnages inventés pour cette suite. On rencontre donc les cinq sœurs Darcy, le premier chapitre est plus ou moins consacré à leur présentation. Dès le début j'ai bien senti que ça n'allait pas coller. L'aînée, Letitia (Letty), est belle comme une déesse grecque (c'est pas moi qui le dit), mais surtout elle est extrêmement moralisatrice, à tel point que ça se rapproche fortement de la bêtise, comme je m'y attendais avec "l'incident Valpy". Elle a un caractère épouvantable, et elle est incapable de penser correctement. C'est une dévote maniérée, ridicule, excessive dans ses paroles et ses gestes (et vas-y que je hurle à la moindre nouvelle, que je prévois toutes les catastrophes possibles et imaginables pour une simple sortie en ville). La deuxième, Camilla (que je hais l'auteure d'avoir choisi ce prénom !), est censée être Elizabeth, dans un style copier-coller d'Orgueil et préjugés. Elle a en effet plus de cervelles que les autres, elle est "moins" jolie, mais elle plaît beaucoup quand même, hein. Trop sûre d'elle, elle va se trouver aveuglée par ses sentiments, blablabla. Et surtout, on la dit intelligente et tout ça, mais j'ai remarqué qu'elle passe énormément de temps à se préoccuper de ses tenues, ce qui lui confère un air cruche qui sied bien à la famille apparemment. Belle (Isabelle) et Georgie (Georgina) sont Lydia et Kitty, en plus belles et plus écervelées encore. Des salopes même, pour employer un vocabulaire moderne. Jumelles (fausses jumelles), elles sont "Jour" et "Nuit" (comme c'est original). La benjamine, Alethea, ne pense qu'à la musique, et elle est très mal élevée, mais elle a le mérite d'être très perspicace. J'ai beau réfléchir, pour moi aucune de ses filles ne pourrait être une enfant du couple Darcy-Elizabeth. Jamais ils n'auraient permis à leurs filles de devenir comme ça, et jamais ils ne les auraient appelées comme ça non plus. J'ai trouvé que Wytton était une insulte à Darcy, et la servante Sackree montre de façon flagrante que Aston n'a pas la moindre idée de comment une domestique se comportait avec ses maîtres. Elle devrait regarder Downton Abbey.



Comme c'est une suite (ça me fait mal de l'écrire), on retrouve certains personnages de Jane Austen, à commencer par Mr Fitzwilliam, le cousin de Mr Darcy. Certes, cela fait un moment que je n'ai pas lu P&P, et mes souvenirs de Fitzwilliam sont assez flous, mais je suis presque certaine qu'il n'est pas du tout comme ça. On dirait un gros débile, vulgaire et idiot (alors qu'il est censé être député...). Sa femme, Fanny, inventée, est un beau paradoxe : on la dit sensée et vigilante, mais elle laisse faire tout et n'importe quoi, et ne parle que de fêtes et de vêtements, elle est complètement inconséquente. Vive la frivolité. Mr et Mrs Gardiner sont assez proches de leurs vrais modèles, mais leur fille n'est absolument pas convaincante. Eux non plus n'auraient pas pondu un gosse comme ça. Lydia, devenue Mrs Pollexfen, est fidèle à son caractère mais sa situation est juste impossible à mon sens : elle n'est pas assez intelligente pour en arriver là où Aston l'a mise. Lady Warren, anciennement Miss Bingley, était tellement exagérée qu'on n'y croit pas. Ses "manipulations" sont ridicules, on la croirait bête comme ses pieds, ce qui est loin d'être le cas. Et c'est tout. Eh oui, ce sont les seuls personnages qu'on voit intervenir directement dans l'histoire. Pas d'Elizabeth, de Darcy, de Jane, de Bingley, de Mr Bennet. Je ne vois absolument pas l'intérêt d'une suite sans eux.



Parlons un peu de l'histoire en elle-même maintenant. C'est là-dessus que beaucoup défendent ce livre. Je suis désolée, mais là encore je dois souligner que c'est n'importe quoi. L'intrigue n'est pas du tout intéressante car ne tourne qu'autour de sujets futiles : être la plus jolie (et la plus conne) pour trouver un mari fortuné. Belle définition de l'amour dites-moi ! Tout le long du livre, j'avais l'impression de regarder un très, très mauvais film, avec quelqu'un à côté de moi qui n'arrêtait pas de me dire que c'est absolument génial, à cause de la façon dont l'auteure présente les choses. Elle tente de nous forcer à adhérer à son point de vue sur les filles Darcy, alors que mes propres réflexions me montraient tout autre chose vu les actions des "demoiselles". Non seulement le dénouement est extrêmement prévisible (copié sur celui du roman austenien), mais les péripéties le sont également, en étant le plus éloigné qu'il est possible des rebondissements de Jane Austen. La péripétie Busby est ridicule (on n'est pas dans un roman d'aventures !), celle de Sir Leigh je l'ai vue arriver des chapitres à l'avance et je l'ai trouvé très déplacée dans un roman qui se réclame du modèle austenien. Ça ne colle absolument pas ! Sans compter que l'ensemble donne une image de la société londonienne très éloignée de la vérité : Aston insiste bien sur tous les travers des gens, à quel point certaines soirées sont dangereuses pour les jeunes filles, mais ne montre jamais ce qu'est une soirée convenable où l'on peut s'amuser sans passer pour une pute. Certaines phrases m'ont fait bondir de mes gonds, m'ont indignée, et j'ai fini le livre vraiment en colère. Exemple : je pense que Jane Austen ne s'étendait pas sur les scènes d'amour et n'écrivait pas sur le désir sexuel parce qu'elle n'y connaissait que peu de choses et surtout parce que ce n'est pas nécessaire pour faire passer des émotions. Cela contribue à faire la pureté et la saveur de ses romans, remplis d'émotions implicites et de non-dits. Mais Aston n'a rien compris. Page 105, Fitzwilliam entre dans la chambre de sa femme qui se change : "Il aimait la voir en sous-vêtements, les cheveux défaits. Cela suscitait en lui les émois les plus intenses." Et c'est du très soft là, pourtant c'est déjà insupportable quand on imagine ses mots sous la plume de Jane Austen. Il y a bien pire plus tard dans le roman. Vous savez que je ne suis pas prude : je critique parce que c'est une preuve de plus de l'idiotie d'Aston. J'étais à une petite centaine de pages quand j'ai eu un espoir fou : je me suis dit que ça se trouve, l'auteure est américaine, ce qui expliquerait en partie pourquoi elle a l'air de ne strictement rien connaître à Jane Austen (oui, je me demande si elle a vraiment lu ses romans en fait) et au XIXème siècle en Angleterre. Mais non, Aston est britannique. Si l'on compare avec Stephanie Barron, qui elle est américaine il me semble, c'est flagrant. Cette dernière n'a pas su non plus imiter le style de Jane Austen, mais on sent à travers ses romans qu'elle l'admire, et qu'elle souhaite lui rendre hommage, quand Aston ne fait qu'utiliser son nom pour faire du fric (et le souiller).



Je vais spoiler un peu sur l'histoire pour montrer à ceux qui ont lu le roman quelques exemples de ce que je n'ai pas du tout aimé. J'ai vu une personne écrire que pour apprécier le roman, il faut considérer que ce n'est pas une suite de P&P, enlever le nom de Darcy. Pour moi c'est impossible, puisque justement Aston a clairement voulu rappeler P&P. Même si on enlève le côté littérature para-austenienne, à mon sens ça reste extrêmement mauvais. Prévisible, ennuyeux, complètement improbable dès qu'on pense qu'on est dans une famille d'excellente condition dans le premier quart du XIXème siècle en Grande-Bretagne. Je ne sais pas quoi ajouter de plus, je suis juste désespérée. Vous savez ce qui est le pire ? La suite va bientôt sortir, et je me sentirai obligée de la lire. À la base, après avoir lu l'avis de Matilda, je m'étais dit "même si c'est vraiment nul, je rachèterai le livre, pour continuer ma collection austenienne", mais en fait non. Le deuxième tome me permettra de pousser une nouvelle gueulante, très certainement, mais peut-être en moins forte, car il sera centrée sur Alethea. J'espère qu'elle n'aimera pas les chapeaux.
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Un Noël avec Darcy

Le récit est cohérent avec Orgueil et Préjugés de Jane Austen. Ce court roman est agréable à lire. Elizabeth Aston nous offre un aperçu des coutumes de Noël en Angleterre au début du XIXème siècle. C'est avec plaisir qu'on retrouve les personnages d'Orgueil et Préjugés. Ce livre est une romance de qualité même si la scène finale est complètement à l'eau de rose.
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Les filles de Mr Darcy

Encore un livre dans l'univers d'orgueil et préjugés. Mais si on a quelques allusions à l'oeuvre source, ici il est question des filles de Fitzwilliam et Elizabeth. Qui se comportent un peu comme leur mère et leurs tantes finalement.

Darcy et sa femme sont absents de l'histoire, il n'interviendront que par lettres et les filles sont confiés au colonel Fitzwilliam qui avec l'âge est devenu bien rigoriste, Lydia la seule sœur qui interviendra directement a bien réussi sa vie vie finalement après le décès de Vickram et la tante d'Elizabeth, si clairvoyante dans le roman de Jane Austen, est dépassé par les événements.

Encore une fois je n'y ai pas vraiment trouvé mon compte... je vais retourner à la source.
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L'autre Mrs Darcy

Je ne reviendrai pas sur le fait que cette fameuse Mrs Darcy n’a finalement rien à voir avec Orgueil et préjugés. Si l’auteur fait de rapides clins d’œil à l’oeuvre de Jane Austen,cela ne va jamais chercher bien loin. Bon, on va pas chipoter pour si peu : après tout, cela aurait pu être un bon roman quand même.





Si je devais être honnête, je dirais que le premier tiers du roman m’a bien plu, que le second m’a relativement fait décrocher et que j’ai tout bonnement survolé le troisième.





Dans un premier temps, j’ai beaucoup aimé le personnage d’Octavia, sorte de vilain petit canard de la famille, la demie sœur née d’un second mariage et que personne ne voulait. En plus de ça, Octavia est trop grande, trop obstinée… Bref, un peu la honte de la famille pour ses frères et sœurs guindés. Elle a perdu son mari après 2 ou 3 ans de mariage, un homme bien né mais qui, à cause de revers de fortune, était obligé de partir en mer la plupart du temps. Malgré un mariage relativement heureux, elle n’a jamais connu l’amour…et va bientôt le connaître, vous pourriez vous en douter.





Dès les premières pages, tu sais bien entendu vers qui son cœur va se tourner mais là n’est pas le problème : la romance met beaucoup trop de temps à se mettre en place puis est totalement bâclée en quelques pages, comme si l’auteur l’avait gardée pour la fin pour mieux s’en débarrasser rapidos.





En plus de ça, j’ai vite trouvé l’oeuvre répétitive et trop explicative. On nous explique à plusieurs reprises des mêmes choses. Les origines d’Octavia font notamment l’objet de plusieurs paragraphes et même si l’histoire est racontée par différents personnages, le fait est qu’on connait déjà plus ou moins le pourquoi du comment dont, pour être honnête, on se fout un peu finalement !





L’oeuvre m’a finalement parue très vaine. On te parle d’Octavia, une jeune femme qui rêve d’indépendance mais qui va bien finir par se marier, tout comme la majorité des personnages féminins à la fin de l’oeuvre qui se conclue quand même sur 5 mariages en tout (sans doute parce qu’il fallait trouver une fin heureuse pour tous les personnages, comme si tous les gens faisaient des mariages d’amour à l’époque…).





En bref, L’autre Mrs Darcy ne m’a pas du tout convaincue ! Je n’ai pas spécialement accroché aux personnages et pas vraiment au style de l’auteur… A la rigueur, je préfère franchement le Charlotte Collins que j’ai lu l’autre jour, à mes yeux l’histoire avait plus de sens et beaucoup plus de lien avec Orgueil et préjugés. A voir si je retente quelque chose de cette auteure !
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Les filles de Mr Darcy

Ce livre a déclenché une belle vague de billets austeniens sur la blogosphère et chez moi, une vague de sentiments très différents que je vais essayer de vous décrire.



Voilà ce qu'il s'est passé:



Ma première réaction fut une vive joie d'apprendre qu'une nouvelle austenerie serait éditée en français, évènement assez rare pour être salué avec reconnaissance, suivi immédiatement d'une petite déception à la lecture des commentaires américains sur le dit livre. Je me pose toujours la question de savoir comment les éditeurs choisissent ce qu'ils vont traduire parce que je leur ferais volontiers quelques suggestions!



Ensuite, j'ai eu la joie d'apprendre que Milady m'offrait non seulement un exemplaire à lire mais également la chance de vous faire gagner ce livre, et je ne peux que les remercier grandement pour cela! Puis vint enfin le temps de se plonger dans le roman et de découvrir l'histoire des cinq filles Darcy découvrant la ville et la vie, et là encore on peut dire que différents sentiments se sont succédés au cours de trois phases distinctes:



Tout d'abord, il m'a fallut un temps d'adaption. J'étais prévenue que ce n'était pas l'histoire du siècle et je me raisonnais afin de garder l'esprit ouvert! J'ai finalement trouvé assez intelligent d'écarter les personnages principaux de l'histoire pour se concentrer sur de nouveaux personnages dont le destin nous tient tout de même à coeur. Cela évite une partie de la comparaison et finalement, le massacre de Lizzy et Darcy! Le colonel Fitzwilliam, lui, en prendra pour son grade cela dit! On trouve également quelques incohérences sur lesquelles je ne reviendrai pas, puisqu'on les trouve détaillées dans à peu près tous les billets sur le livre et le niveau n'est pas des plus soutenus mais à ce moment-là, je suis encore prête à l'indulgence!



La deuxième phase débute lorsque j'arrive plus ou moins à faire abstraction du fait qu'il s'agit-là des filles Darcy. Ce n'est pas si difficile car, à part les noms qui reviennent régulièrement, rien ici dans les personnages, les charactères, les descriptions ou la plume ne pourrait me faire penser de près ou de loin à Jane Austen! Et contre tout attente, à partir de là, je passe un agréable moment! J'aime les histoires frivoles, les filles un peu sottes, l'époque, les bals et Londres. J'aime également les lectures faciles, l'été, au bord de la piscine et si ce n'était la présence des jumelles qui elles, sont carrément détestables, je pourrais dire que ça fonctionne plutôt gentiment!



Et puis tout à coup, patatra, tout s'effondre! Une fille s'enfuit avec son prétendant, sa soeur ne comprend pas ce qu'elle a fait de mal, Mr Gardiner se voit obligé de partir à sa recherche avec l'aide d'un jeune homme amoureux de l'une de ses soeurs! Tiens, tiens, tiens... Cela me rappelle quelque chose! Alors non seulement on est dans la copie pure et simple du chef d'oeuvre austenien, ce qui comparativement dessert grandement la bluette de Mrs. Aston, mais en plus à partir de cet instant fatidique, les situations stupides vont s'enchaîner les unes après les autres et les "mauvaises" filles seront plus récompensées que punies! Bref, on nage dans le grand n'importe quoi! Et la, c'est la colère qui l'emporte devant tant de bêtise!



C'est sur ce dernier sentiment que je referme ce livre et cela se resent dans la note! Je répète donc qu'il n'y a pas que du négatif dans ce livre mais je le conseille principalement à celles qui ne seraient pas fan de l'original et qui trouveraient les classiques un peu trop guidées! Elles auront là de quoi se mettre sous la dent: homosexualité, jeunes filles innocentes couchant avec leur prétendant pendant les bals, grossesses avant le mariage et j'en passe!



Je lirai malgré tout la suite, les Aventures de Miss Alethea Darcy, d'abord parce que je suis une éternelle optismiste et que je me dis que maintenant que les jumelles sont écartées peut-être l'histoire s'améliorera-t-elle et ensuite parce que je suis prête à tous les sacrifices pour Jane et mes petites Janéites bien sûr!
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Les filles de Mr Darcy

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et aux éditions Milady pour l'envoi de ce livre, reçu dans le cadre de la dernière opération Masse critique.

Orgueil et préjugés semble une source inépuisable d'inspiration pour les écrivains puisquà ma connaissance, pas moins de trois livres forment des "suites" de cette oeuvre (celui-ci, Les caprices de Miss Mary de Colleen Mc Cullough et La mort s'invite à Pemberley de P.D. James). Sont-elles à la hauteur de leur modèle ?

En ce qui concerne Les filles de Mr Darcy, j'ai envie de dire très clairement : non. Certes, Elizabeth Aston a évité un premier écueil en envoyant Darcy à Constantinople, sa femme à ses côtés, tandis que leurs cinq filles passent la saison à Londres. Néanmoins, cette manière de se débarrasser des deux héros est tout de même assez pratique, nous savons simplement qu'ils s'entendent toujours aussi bien, qu'ils ont gardé leur personnalité, qu'ils ont élevé leurs filles (ils ont aussi deux fils trop jeunes pour qu'il soit question d'eux) en leur donnant une bonne culture, leur permettant notamment de lire tout ce qu'elles voulaient et qu'ils sont très riches. J'aurai tout de même aimé les revoir, et juger sur pièce cette belle entente.

Ils ont eu cinq filles, très proches en âge. Je n'ai pas pu ne pas penser aux cinq soeurs Bennett, tant j'ai eu l'impression que l'auteur avait repris la trame du premier roman. Oserai-je le dire ? J'avais prévu le dénouement pour Camilla dès les premières pages du roman. Intuition ? Non : bonne connaissance des oeuvres de Jane Austen. Camilla ressemble trait pour trait à sa mère, la différence est qu'elle va subir les tourments de la bonne société londonienne, tandis que la jeune Elizabeth menait une vie bien plus retirée. Camilla est vive, ironique - comme sa mère - capable de tenir tête à ceux qui ont de l'autorité sur elle, à savoir sa soeur aînée et son oncle Fitzwilliam. Contrairement à ses soeurs, elle mesure la conséquence de ses actes et les étroites limites de la condition féminine . Leur univers est leur maison, des quartiers de Londres bien choisis. Leur connaissance doit être limitées, afin de choisir les tenues à la dernière mode et de montrer d'exquis talents dans les salons. Les hommes ont le monde pour eux, et toute la connaissance à leur portée.

Londres est le cadre de ce roman, sa vie mondaine, ses salons : en un rien de temps, la réputation d'une jeune fille peut être ruinée, et il faut alors des trésors de discrétion et de sagesse pour que sa famille répare le mal qui a été fait. Le sens des convenances, le poids de ce qui peut être dit - ou pas, de ce qui peut être montré - ou pas est parfois omniprésent. J'utilise cet adverbe car les conséquences funestes n'ont pas réellement leur place dans ce roman de cette bonne société pré-victorienne. Les enlèvements, les ruptures inopinées, la résurrection opportune de personnages même ne sont que des péripéties, répétables à l'infini. Tout s'arrange toujours.

Et là, je commence à m'échauffer sévèrement, ce qui semble en contradiction totale avec le style, si léger, si suave, si rose (les styles ont aussi une couleur) car certains personnages sont vraiment des têtes à claques. Je parle en premier chef des jumelles Belle et Georgiana "Jour" et "Nuit" qui sont tellement cruches l'une et l'autre que je me suis demandé comment Elizabeth et Darcy avaient pu engendrer des filles aussi vaines, ou du moins, prendre le risque de les confier à leur oncle et tante alors qu'elles auraient eu besoin d'être morigénées adroitement. Bien sûr, on pourra argumenter qu'elles ressemblent à leur tante Lydia, qu'elles adorent. Soit. Il manque à leurs aventures l'élégance du style de Jane Austen pour faire passer leur niaiserie. Quant à leur soeur aînée, elle est toute aussi insupportable. Je ne sais quelle version d'elle j'apprécie le mieux, la fiancée éplorée du début, veuve avant d'avoir été mariée, ou la bigote incapable de voir plus loin que le bout de son nez. Elle sera, avec sa soeur Camilla, celle qui subira le plus de revers, seulement, à la différence de sa soeur, j'aurai envie de lui dire qu'elle l'aura bien cherché.

Mais tout s'arrange sous les cieux londoniens, vous dis-je, sauf le caractère de celle qui fut miss Bingley et garde sa langue de vipère bien acérée.
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L'autre Mrs Darcy

Tout simplement, je suis très déçue. C est le premier roman qui reprend Jane Austen que je lis, et je ne la retrouve pas du tout, ni dans le styleles d'élcriture ni dans les aventures. Pour que vous compreniez mieux, environ une quinzaine de chapitres sont consacrés à décrire la situation de l'héroïne. L' auteur a voulu reprendre le romantisme de Austen mais l'a bien mal tourné et cela n' a rien n'a voir avec le sien: Dès le debut, on savait qui elle allait épouser: le beau riche et celibataire tant convoité mais si sélectif et insatisfait. Sachant que on ne parle dans la majorité du livre que du triomphe de Octavia grace a son argent et a ses nouvelles emplettes ou bien à l' architecture, ses sentiments sont tres rapides, et c' est pourquoi vers la fin, alors que, je cite, "trop gênée pour le regarder en face" et là, coup de théâtre, quelques lignes plus loin, "elle répondit sans gésiter à son baiser passionné"!!! Trop vite!!!! Il a fallu du temps à Elisabeth pour se rendre compte de ses sentiments, comme pour nous aussi, mais pas pour Octavia!! Et, de plus, Lord Rutherford, homme très machiste, alors qu il ne l' a jamais regardé que de haut ou du moins pas comme à son égal, lui déclare enfin, au dernier paragraphe "mon amour", "mon adorée"...Bref, je vais arreter d en parler, les hommes qui perdent leur virilité et en plus d'un coup ça m'agace.En plus, a la fin, fin de compte de fée, tout le monde est heureux et fiancés au même moment!! Ca m'agace!!!! Autre problème: les noms;

C est le seul rapport avec Jane Austen et pour bien nous le rappeller, E.Aston nous ramène des cousins invraisemblables des Darcy: à l'entendre, tout le monde tient des Darcy et peut etre que vous aussi Mademoiselle.devant votre écran et il faudra bientot rediger un livre sur votre vie rose bonbon!!! N importe quoi!! Et cette Octavia qui n' a rien de bien et qui prend de grand airs...enfin bref, ca a été un passe temps, un divertissement,.mais jamais je n'ai ris ou souris.Je suuis trop severe maintenant que j'ai finis, mais mon conseil c'est que si vous avez la chance de pouvoir le lire gratuitement, ca sera toujours un passage dans votre vie, vous pourrez dire cela à vos petits enfants.Sinon, ne payez surtout pas quelque chose qui ne le mérite pas, surtout que 8€70, pour ca, c est, excusez moi mais pour moi, de l'argent jeté par les fenetres...Si je fulmine autant, c est que, grande fan de Jane Austen et de son époque, j avais demandé ce livre pour mon anniversaire!!!! Quel cadeau, vous me direz..enfin sinon, je vous souhaite un agreable moment a le lire!!;-):-P
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Les filles de Mr Darcy

.Comme tous les fans de l'œuvre de Jane Austen je me suis réjouie de pouvoir livre une œuvre dérivée de l'univers austenien, surtout d'Orgueil et Préjugés. Comme beaucoup j'ai déchanté. Oui on y retrouve les mêmes héros et c'est là le seul rappel de l'original.

Je n'escomptais certes pas retrouver le style de Jane Austen mais je m'attendais quand même à une certaine qualité.

Que nenni!

Les personnages sont mièvres, l'intrigue est pauvre et convenue ; les divers développements restent peu aboutis. En bref un très mauvais copié/collé.

Elizabeth Aston devrait se contenter de nous pondre de la chick-lit "historique" chez Arlequin (ce qui est tout à fait estimable, enfin pour ceux qui savent écrire) et cesser de prendre Jane Austen et son univers comme caution. C'est d'autant plus insultant que sa production "littéraire" ne vole pas très haut. Si cet auteur n'est pas capable de vendre sans cette caution, qu'elle change de carrière. On fustige les plagiaires, avec raison, mais à mon sens les mauvaises copies et les auteurs peu consciencieux font autant de dégat.
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