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Citations de Emma Hooper (71)


Elles passèrent le restant de la journée à marcher dans cette espèce de silence qui n’appartenait qu’à elles.
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Mais je suis heureuse, je crois. Ou peut-être pas heureuse, je suis juste ici et c'est ici que je suis. Et c'est bien.
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Vous ne pouvez jamais arrêter d'être mère. Jamais, jamais, jamais.
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Elles parlent de quoi ? chuchota Molly, son souffle chaud dans le dos de Martha.
De sirènes, expliqua Martha.
Oh, fit Molly. Tu y crois, toi ?
Bien sûr que j'y crois.
Parce que tout le monde y croyait. Tout la monde croyait, tout le monde savait que les sirènes étaient les morts de la mer qui vous chantaient leur amour. Quand la pluie ou les vagues ne faisaient pas trop de bruit, vous pouviez les entendre dans le vent, la plupart des nuits.
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Si on agit, on vit et si on vit on gagne, pas vrai ?
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Toxémie. Un mot qui commence si durement et se termine si doucement. Un mot murmuré par la mère d'Etta à son père avant qu'ils n'aient eu une chance de saisir tout ce qu'ils venaient d'apprendre. Un mot porté par le père d'Etta dans l'escalier, oh si délicatement, comme un oisillon, jusqu'à la chambre d'Etta. Il le lui donna du ton le plus doux qu'elle lui ait jamais entendu. Etta le prit et le colla contre ses oreilles au début, puis dans sa tête et puis, soudain, horriblement, dans son coeur. Sa mère se glissa par la porte entrebâillée et ils comprirent tous les trois combien cela avait peu d'importance de savoir les choses, de savoir la vérité des choses désormais.
Il leur fallut plus longtemps, une semaine environ, pour remarquer le trou dans leur langage que ce nouveau mot avait fait. Pour saisir qu'il n'y avait pas de mot pour désigner un parent sans enfant, une sœur sans sœur.
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Le manteau de la cheminée se couvrit de cartes, de cadeaux et la baie se remplit de bateaux. La plupart, restés en cale sèche depuis des années, étaient à peine fonctionnels et les gens colmataient comme ils pouvaient à l'aide de colle, de chaussettes, ou finissaient dans l'eau et le froid. Certains partaient de jour parce que Finn avait pêché de jour [ ... ], et d'autres pêchaient de nuit parce qu'ils l'avaient toujours fait. Certains restaient jour et nuit, jour et nuit, jour et nuit, là, dans la baie. Ils emportaient leurs cannes à pêche, leurs filets, leurs lumières, leurs jumelles, leurs radios, leurs livres, ou n'emportaient rien d'autre que l'espoir et du temps, beaucoup trop de temps. Finn naviguait entre eux quand il sortait sa barque le matin et les retrouvait le soir en rentrant sous le ciel couleur du lichen orange.
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Elle a tendu la main dans l’espace entre nos lits et a trouvé mes doigts. Elle les a pris entre les siens et nous avons fait un pont. Je suis là. Sentir, c’est un peu comme voir, comme de la lumière, et c’est pourquoi, avec sa main dans la mienne, tiède, sentie, j’ai inspiré, expiré, inspiré, expiré, et j’ai cessé d’éprouver l’étrangeté du lit solitaire sur lequel j’étais couchée, de l’obscurité qui pesait sur moi, je me suis élevée, loin, et nous nous sommes endormies, comme cela, toutes les deux ensemble.
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Parce que j'ai aussi cette horrible idée qui, je le sais, n'est pas vraie, qui, je le sais, est ridicule. J'ai cette idée que tous ces gars qui sont venus à la place de ceux que nous avons perdus rempliront leur place exactement et mourront tués par une balle ou poignardés dans le noir ou sauteront sur une mine comme les précédents, exactement comme eux, l'un après l'autre, et alors on enverra de nouvelles recrues pour les remplacer et ils mourront tués par une balle ou poignardés dans le noir ou sauteront sur une mine exactement pareil et alors on enverra des nouveaux, encore et encore.
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Quand on est malade, on peut parler doucement. Je ne vous souhaite pas d’être malade, mais si cela vous arrive, essayez et vous verrez. Quand on est très malade, on peut parler très doucement, aussi doucement qu’on veut, parce qu’à ce moment, enfin, les gens nous écoutent. Ils interrompent toutes leurs autres activités ou suspendent leurs pensées, ils se penchent vers nous et ils écoutent, ils écoutent vraiment.
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Pourquoi voudrais-tu voler ? a demandé ma mère, cette nuit-là ?


Pourquoi ne voudrais-tu pas voler? ai-je demandé. Imagine seulement à quel point ce serait plus facile de cueillir les citrons.

(Alto, p.105)
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Martha monta à l'étage. Pour un sieste, dit-elle. Une petite sieste. Pour initialiser mes rêves, même si cela ne voulait rien dire parce que Les rêves ne sont pas quelque chose que l'on peut contrôler,pas comme ça.
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Elle pouvait retourner chez ses parents. En ville. Y passer du temps, prendre du recul. Cela lui ferait du bien de se retrouver dans le même endroit qu'eux. De se sentir à sa place de cette façon si simple.
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Personne ne veut mourir, a dit Basil.

Peut-être. Peut-être que personne ne veut mourir. Mais parfois les gens veulent cesser de vivre.

(Alto, p.261)
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Espérer ? Un faux espoir ?
Il n'a pas à être faux. A moins que l'espoir soit mort, à moins qu'il n'y ait rien, l'espoir, c'est juste de l'espoir,non? C'est juste quelque chose pour te réchauffer,un peu et...
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Vous n'auriez pas vu une femme âgée, voyageant seule, couverte de poussière, sans doute, qui serait passée par ici ou se serait même arrêtée ... ? Attendez, j'ai une photo
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Enfant, vous êtes la propriété de votre père.
Si vous êtes un garçon, en grandissant vous devenez votre propre propriétaire. Si vous êtes une fille, en grandissant vous vous mariez et devenez la propriété de votre mari. Et puis vous avez des bébés et vous devenez leur propriété. Et puis, quand vous mourez enfin, libre enfin, sur votre tombe on dira avant ou à l’exclusion du reste :

Fille de :
Et
Épouse de :
Et
Mère de :

C’est pour ça. Vous comprenez?
C’est pour ça que j’ai dit ce que j’ai dit.
Fait ce que j’ai fait.

(Incipit)
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Les mots sont forts. Plus forts que tout. Pire que des bleus sur le gravier. P. 115
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Ce soir-là, le brouillard se leva et blanchit le coucher de soleil, les étoiles, la lune. Il se glissa sous les fentes des portes, à travers les fissures dans le plancher et le bois des fenêtres. Il se leva et couvrit la tour Eiffel en France !, la cérémonie du thé au Japon !, les piñatas au Mexique !, les sirènes dans l’Atlantide. Il se répandit sur les escaliers, s’enroula autour de Finn endormi et de Martha qui ne dormait pas, traversa ses cheveux comme un souffle, pressa sur sa tête comme des souvenirs.
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Peu à peu, Finn vida les maisons et remplit la mer.
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