Ouf, quelle course à la vie que ce roman d'
Emma Hooper.
Nous sommes au Portugal, dans l'Antiquité, environ l'an 180 de l'Ère commune ( ou après JC ) et l'Empire romain est très présent. La femme d'un commandant donne naissance à neufs enfants filles, dont sept vivantes. Jusqu'ici, je ne dévoile rien qui soit si exceptionnel, quoi que neuf…
On se doute que la maman ne supporte pas l'accouchement bien qu'avant de trépasser, elle s'assure qu'une servante se débarrasse des petites, les mortes et les vivantes. Mettre au monde des filles à cette époque c'est comme donner une proie en pâture aux lions. Les romains étant très friands des jeux dans les arènes. Et elle ne voulait surtout pas que le village la compare à un animal qui mets bas un tas de petits, c'est trop peu raffiné.
La servante n'en fait qu'à sa tête et répartit les filles dans des familles du village. Les sept soeurs grandissent bien entouré mais peu nourrit, comme des animaux et des pauvres. Elles cueillent les citrons, ces nouveaux fruits dont on apprivoise la culture et tentent de survivre à la misère et la violence. Chacune raconte sa vie, à sa façon, collé au regard de l'autre.
Les fillettes ont du caractère pour faire leurs chemin dans ce monde aride où les barbares ne sont pas toujours ceux qu'on pense. Ce roman tient en haleine jusqu'à la fin. Il est rempli de mysticisme et d'amour sans être dénué d'humour. Basé sur la vie de sainte Quiteria, qui est la chef des soeurs nonuplés de la tradition religieuse portugaise,
N'ayons pas peur du ciel, mets en lumière la foi chrétienne et la dévotion qui porte aux armes ou à la résilience menant à la mort. Une ode aux femmes qui s'affranchissent du patriarcat au péril de leur vie et qui survivent brillamment dans des conditions extrêmes.
Ah oui, j'oubliais… traduction magique de
Dominique Fortier, un vrai bijou!!