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EAN : 9782896946068
443 pages
Alto (15/05/2023)
3.83/5   20 notes
Résumé :
Elles étaient neuf dans le ventre de leur mère, sept au jour de leur naissance, et bientôt il n’en reste plus que cinq. Adoptées dans diverses familles du petit village voisin de la maison où elles ont vu le jour, les soeurs grandissent aux confins de l’Empire romain et racontent tour à tour leur vie dans l’ombre des citronniers, des maladies et de la violence. Les cinq fillettes sont unies par un pacte : être grandes même quand on voudra les faire se sentir petites... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ouf, quelle course à la vie que ce roman d'Emma Hooper.
Nous sommes au Portugal, dans l'Antiquité, environ l'an 180 de l'Ère commune ( ou après JC ) et l'Empire romain est très présent. La femme d'un commandant donne naissance à neufs enfants filles, dont sept vivantes. Jusqu'ici, je ne dévoile rien qui soit si exceptionnel, quoi que neuf…

On se doute que la maman ne supporte pas l'accouchement bien qu'avant de trépasser, elle s'assure qu'une servante se débarrasse des petites, les mortes et les vivantes. Mettre au monde des filles à cette époque c'est comme donner une proie en pâture aux lions. Les romains étant très friands des jeux dans les arènes. Et elle ne voulait surtout pas que le village la compare à un animal qui mets bas un tas de petits, c'est trop peu raffiné.

La servante n'en fait qu'à sa tête et répartit les filles dans des familles du village. Les sept soeurs grandissent bien entouré mais peu nourrit, comme des animaux et des pauvres. Elles cueillent les citrons, ces nouveaux fruits dont on apprivoise la culture et tentent de survivre à la misère et la violence. Chacune raconte sa vie, à sa façon, collé au regard de l'autre.

Les fillettes ont du caractère pour faire leurs chemin dans ce monde aride où les barbares ne sont pas toujours ceux qu'on pense. Ce roman tient en haleine jusqu'à la fin. Il est rempli de mysticisme et d'amour sans être dénué d'humour. Basé sur la vie de sainte Quiteria, qui est la chef des soeurs nonuplés de la tradition religieuse portugaise, N'ayons pas peur du ciel, mets en lumière la foi chrétienne et la dévotion qui porte aux armes ou à la résilience menant à la mort. Une ode aux femmes qui s'affranchissent du patriarcat au péril de leur vie et qui survivent brillamment dans des conditions extrêmes.
Ah oui, j'oubliais… traduction magique de Dominique Fortier, un vrai bijou!!
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Un roman étrange, presque mythologique, des destins de femmes qui mêlent l'imaginaire et l'histoire de l'antiquité.

Une maison riche, une femme qui accouche de neuf filles, neuf jumelles identiques. Elle veut que la servante se débarrasse des bébés, mais la domestique confie plutôt les sept soeurs survivantes à des familles d'esclaves du coin. Lorsque le père reviendra d'une campagne militaire, il ne saura rien de ses filles. Ce n'est que quelques années plus tard qu'il enverra des soldats à leur recherche.
Entre-temps, des filles seront mortes et les autres auront fui. Dans leur campement de fortune, elles aideront des réfugiés, des chrétiens qui sont alors persécutés par Rome.

Chacune des filles a sa personnalité propre et certaines semblent dotées de pouvoirs, de courir vite, de respirer sous l'eau ou même de léviter. Elles prennent la parole tour à tour comme narratrices des différents chapitres. Elles expriment leurs émotions, leurs amours ou leurs doutes, ainsi que leur solidarité sororale.

Un roman d'une bien belle écriture, une histoire qui transporte ailleurs tout en nourrissant les réflexions du présent…
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J'ai adoré ce roman si particulier se déroulant à l'époque de l'antiquité. On y suit de façon prenante le parcours de 7 jumelles identiques dont la mère décède à leurs naissances. Alors que celles-ci sont confiées à différentes familles dans un village bien pauvre qui cultive les citrons, leur vie connaitra des bouleversements à leur adolescence. J'ai pris un grand plaisir à suivre leur cheminement à une époque où peu de romans se déroulent.

J'ai beaucoup aimé que chacun des chapitres soit consacré en alternance à la parole d'une des soeurs. On voit ainsi leur point de vue différent face à certaines situations, sans que ce ne soit répétitif. Bien qu'elles soient menées par leur soeur ainée Quiteria, on saisit la personnalité propre à chacune des soeurs, l'élan de solidarité qui les unit, et leurs petits secrets.

C'est un roman sur la soif de liberté qui est omniprésente dans ce roman, ainsi que sur les influences des croyances religieuses. C'est fascinant de voir comment la religion s'est immiscée dans la vie de chacune des soeurs.

Un roman coup de coeur.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Elle a tendu la main dans l’espace entre nos lits et a trouvé mes doigts. Elle les a pris entre les siens et nous avons fait un pont. Je suis là. Sentir, c’est un peu comme voir, comme de la lumière, et c’est pourquoi, avec sa main dans la mienne, tiède, sentie, j’ai inspiré, expiré, inspiré, expiré, et j’ai cessé d’éprouver l’étrangeté du lit solitaire sur lequel j’étais couchée, de l’obscurité qui pesait sur moi, je me suis élevée, loin, et nous nous sommes endormies, comme cela, toutes les deux ensemble.
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Quand on est malade, on peut parler doucement. Je ne vous souhaite pas d’être malade, mais si cela vous arrive, essayez et vous verrez. Quand on est très malade, on peut parler très doucement, aussi doucement qu’on veut, parce qu’à ce moment, enfin, les gens nous écoutent. Ils interrompent toutes leurs autres activités ou suspendent leurs pensées, ils se penchent vers nous et ils écoutent, ils écoutent vraiment.
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Enfant, vous êtes la propriété de votre père.
Si vous êtes un garçon, en grandissant vous devenez votre propre propriétaire. Si vous êtes une fille, en grandissant vous vous mariez et devenez la propriété de votre mari. Et puis vous avez des bébés et vous devenez leur propriété. Et puis, quand vous mourez enfin, libre enfin, sur votre tombe on dira avant ou à l’exclusion du reste :

Fille de :
Et
Épouse de :
Et
Mère de :

C’est pour ça. Vous comprenez?
C’est pour ça que j’ai dit ce que j’ai dit.
Fait ce que j’ai fait.

(Incipit)
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Pourquoi voudrais-tu voler ? a demandé ma mère, cette nuit-là ?


Pourquoi ne voudrais-tu pas voler? ai-je demandé. Imagine seulement à quel point ce serait plus facile de cueillir les citrons.

(Alto, p.105)
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Personne ne veut mourir, a dit Basil.

Peut-être. Peut-être que personne ne veut mourir. Mais parfois les gens veulent cesser de vivre.

(Alto, p.261)
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Video de Emma Hooper (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emma Hooper
Emma Hooper raconte comment elle a trouvé l'inspiration pour écrire son premier roman, en puisant notamment dans l'histoire de ses grands-parents.
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