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Critiques de Emmanuel Bourdieu (12)
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Je suis le dernier

Tiens tiens un roman policier écrit par Emmanuel Bourdieu. Comment résister à la tentation de découvrir l'écrit du fils de Pierre Bourdieu qui a été mon maître à penser et qui reste pour moi une référence !!!

La première partie, qui nous met dans la tête de la psychiatre experte est plutôt une bonne idée mais les différents scénarii (l'Arbre des Possibles :-) ) m'ont lassée. Toutes ces hypothèses pour essayer de comprendre ce qui s'est produit réellement lors du crime odieux de la jeune joggeuse deviennent fastidieuses.

La deuxième partie, quant à elle, est-ce une déformation ? je ne sais pas , mais m'a fortement fait penser à une enquête sociologique. L'enquête que fait cette psychiatre dans le village et sur la famille de l'accusé est une vraie enquête de terrain sociologique. L'importance du poids de l'héritage familial est extrêmement bien rendu mais aussi de fait ici troublant...

L'histoire de vie des Blanquard est, elle aussi lourde de sens ."Eloi ne sera jamais propriétaire mais toute son existence est orientée vers ce but, exclusivement tendue vers cette revanche, non pas pour lui-même, il connaît trop l'inertie des choses sociales pour se laisser prendre à ce genre d'illusions (...)"

Cette deuxième partie est donc tout à fait intéressante .

La comparaison du père avec le fils a quelque chose de troublant tout comme le grand réquisitoire de Perez, médecin de grande renommée.

Ce roman sort des sentiers battus et est, ce que j'ai envie de qualifier un roman intelligent.

Suis-je objective ? Bien sûr que non , mais la lecture d'un roman réclame toujours de laisser parler sa subjectivité pour être emporté et ressentir l'âme des personnages et l'atmosphère.

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Je suis le dernier

Le fils de Pierre Bourdieu a écrit un roman noir ?

Est ce que les chats font toujours des chats?

C'est avec cette curiosité idiote

que j'ai choisi de lire ce livre...

Quelle idiote! Bien fait pour moi!

Je m'y suis ennuyée et angoissée .

Certains passages m'ont serré le kiki,

tellement j'étais mal à l'aise..

D'autres, m'ont donné envie de sauter..pas dans le vide !

mais des lignes et puis... des pages..

Qui est fou et pourquoi ?

D'où viennent certains actes?

Quelle est l'origine archaïque de ce meurtre?

La psychiatre me parait être au moins

aussi klaxonnée que le sujet de son étude...

Ces 140 pages m'ont semblé être un pavé.

Je garde entière mon admiration

pour papa Pierre,

qui m'a appris beaucoup....



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Je suis le dernier

Experte psychiatrique auprès des tribunaux, madeleine, la narratrice, traverse une sombre dépression consécutive à une décision permettant la remise en liberté d’un tueur qui s’est empressé de récidiver. Malgré cet état déprimé qui fragilise son équilibre mental, elle accepte d’expertiser la santé mentale d’un paysan qui vient de tuer et dépecer une joggeuse pour juger de la responsabilité de ses actes.

Le suspect est « un petit fermier laborieux et notoirement déséquilibré, connu pour son caractère instable, ses crises d’angoisse répétées et ses colères compulsives…/…vivant comme un ours avec sa mère sénile et sa femme bulgare, en marge de la communauté villageoise ».

Dès le premier entretien, Madeleine ressent une profonde aversion pour son client mais va jusqu’au bout de la procédure pour vérifier les tenants et aboutissants psychologiques ayant pu influencer l’acte meurtrier. Bien que l’homme se montre franchement retors, elle parvient à lui faire évoquer son enfance et ses ancêtres, tissant les contours d’une généalogie violente. Puis, seule, elle imagine les différentes versions possibles du crime et traque le moindre indice familial pouvant éclairer sa décision.

C’est à une véritable plongée au cœur d’un pan entier du système judiciaire français que nous invite Emmanuel Bourdieu avec cette intrigue brillante conclue par une vibrante intervention au tribunal.
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Je suis le dernier

Je suis le dernier d’Emmanuel Bourdieu

Madeleine est psychiatre pour les tribunaux chargée d'émettre un avis sur la responsabilité des suspects. Elle doit émettre un avis pour Charles Blancard, accusé d’avoir tué et coupé en morceaux une joggeuse. C’est un agriculteur qui a avoué, dans un premier temps à la police mais face à Madeleine ses propos sont incohérents. Il revient sur sa déposition. Lors des entretiens, Madeleine ressent une certaine haine pour le personnage plein de doute, parfois orgueilleux, souvent en larme, qui revient sur sa parole à chaque fois. J’ai beaucoup aimé le dialogue interne de Madeleine qu’on suit en parallèle des conversations.

Charles Blancard est un personnage énigmatique qu’elle va détester, le traitant de monstre mais qui va la fasciner, assez pour qu’elle se lance dans des recherches sur l’origine de son mal. Pour cela elle remontera l’histoire familiale marquée par la violence des hommes jouant de la culpabilité pour asseoir leur pouvoir.

J’ai beaucoup aimé le style très vif qui nous embarque dans une histoire très rythmée et nous plonge dans une atmosphère énigmatique et inquiétante. Charles Blancard est un personnage très déstabilisant mais s’embarquer auprès de la psychiatre a également été très déroutant plein d’interrogation avec lequel on se retrouve comme en huis clos pour remonter le temps.

J’ai trouvé l’ambiance très réussie. C’est un livre qui m’a mise mal à l’aise et m’a captivée. J’en suis sortie avec beaucoup de questions sur cette fameuse notion de responsabilité de l’accusé mais certaine d’avoir lu là un livre original, déroutant et d’avoir découvert une très belle plume.

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Je suis le dernier

Je suis le dernier d'Emmanuel Bourdieu



Madeleine est psychiatre experte auprès des tribunaux. Madeleine ne va pas bien, elle est en dépression depuis que son avis a permis d'aider à faire libérer un tueur qui s'est empresser de récidiver une fois dehors. Le cas Blancard lui est confié, un agriculteur que tout désigne comme le tueur et le dépeceur d'une joggeuse. On débute par la rencontre entre le prévenu et l'experte avec tous les ressentis négatifs qui la submerge, on se demande si elle sera capable d'aller au bout de sa mission.

J'ai été très vite happée par le récit des séances entre la psy et Blancard, la façon dont il joue avec elle en ne disant pas ce qu'il s'est réellement passé est complètement déroutant. Madeleine, la narratrice, reprend ensuite tous les scénarios possibles et on frémit devant toutes les possibilités sans que jamais on ne sache qu'elle est la bonne. J'ai eu l'impression d'être dans un éternel recommencement où à chaque fois on peut prendre un chemin différent. Au delà de toutes les notions et le langage psy que l'auteur nous épargne (merci à lui), on voit apparaître l'importance de la lignée , de la psycho-généalogie, du père et c'est en creusant dans cette direction que Madeleine va faire de surprenantes découvertes.

J'ai pris plaisir à remonter le temps et les époques pour tenter de comprendre pourquoi Blancard est ce qu'il est. Un récit captivant qui apporte la lumière sur les faits mais aussi sur les casseroles que l'on peut se trimballer de génération en génération. C'est bien écrit, un brin factuel mais qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse et croyez moi après avoir lu le plaidoyer de Madeleine, j'étais comme groggy. Un premier roman réussit qui j'espère, ne sera pas le dernier. Bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Je suis le dernier

Étrange roman policier! Une psychologue est mandatée pour évaluer la responsabilité du meurtrier d'une joggeuse. Problème: elle a l'air aussi perturbée que lui et cela se confirme jusqu’au dernier mot.

En découle, une succession de dialogues surréalistes et une suite d'hypothèses sur le déroulé du meurtre fastidieuse et sans fondement pratique sur l'enquête par exemple ou les indices, rien que des supputations intellectuelles qui vont loin jusqu'à subjuguer la cour de justice qui ne sait que penser de cette démonstration oratoire.

Exercice de style parfois drôle souvent pathétique, j'ai aimé les chapitres courts et l'écriture incisive.

J'ai vécu ce livre comme un délire de meurtrier et d'expert mis sur un même plan, pas rassurant pour les justiciables que nous sommes.
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Je suis le dernier

Alors bien sûr, tu connais son père. Lacan, et d’autres d’ailleurs, parlaient du « nom-du-père » en psychanalyse, et comme j’ai pas envie de rentrer dans les détails, on va s’en tenir là, sans parler du désir, de l’élision de la mère et tutti quanti. Simplement revenir au fait que le nom nous inscrit dans la lignée. J’imagine que d’aucun, toujours lui, dira que c’est sûrement pas simple de s’appeler Bourdieu. Qu’est-ce qu’il en sait d’aucun ? Si ça se trouve, et au vu de ce que j’ai lu de lui, c’était un Papa formidable, et en plus, on s’en fout. Je veux dire que c’est pas le sujet. D’ailleurs Emmanuel n’a pas eu besoin de s’appeler Bourdieu pour gagner le « Grand Prix de la critique » au Festival de Cannes, et pour écrire des trucs à Arnaud Desplechin.

Tu vois que tous les horizons te sont ouverts…

La quatrième :

« Une psychiatre experte auprès des tribunaux reçoit un dossier qui la fascine : Charles Blancard, agriculteur, est accusé d’avoir tué et dépecé une joggeuse. Ce paysan antipathique a donné six versions contradictoires des faits et prétend ne plus se souvenir des circonstances de son crime. L’experte censée évaluer sa santé mentale, elle-même en pleine dépression, ne peut s’empêcher de voir en lui un manipulateur. Une confession du meurtrier l’intrigue pourtant : « Je suis le dernier. » Le cadet, mais aussi le dernier à reprendre l’exploitation, le dernier d’une lignée de bourreaux, et le dernier des hommes. Elle décide alors de retracer la généalogie de la violence au sein de la famille du coupable, dont l’acte barbare semble surgir de temps immémoriaux. »

Voilà. T’en sais pas plus que moi quand je l’ai ouvert, et surtout que je me suis dit que ce roman risquait de me faire passer un bon moment.

Charles, quand même, a utilisé des sacs poubelles de trente litres, c’est petit, pour déposer délicatement les morceaux de la fille qui ne courrait plus. Je t’en dis pas plus, c’est pas la peine.

Madeleine, c’est l’experte. Une experte que n’a plus tellement envie de bosser. La justice n’est pas ce qu’elle imaginait quand elle était enfant.

Elle n’a plus envie, mais le mec l’intrigue. Ses versions, toutes différentes, laissent l’imagination de Madeleine déborder bien au-delà de ce que devrait être son travail, et l’attirent vers des abysses qu’elle est sûre de pouvoir sonder. Parce qu’elle est sûre d’être la meilleure dans son job.

La meilleure.

L’ego, quand on est psychiatre, expert, on devrait s’en méfier…

L’écriture de Bourdieu nous permet de plonger tout au fond du cerveau de Madeleine. Tu te souviens de la madeleine de Proust ? Je ne suis pas sûr que le prénom donné à cette psy soit le fruit du hasard.

La suite :
Lien : https://leslivresdelie.net/j..
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Je suis le dernier

Des les premières pages, nous sommes happés par les séances du psy avec Blancard

La psy va aller fouille dans le passé afin de savoir pourquoi cet homme est devenu comme cela.

Un récit qui nous plonge au cœur du système judiciaire avec une très bonne intrigue qui nous captive.
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Je suis le dernier

Une psychiatre, experte en affaire judiciaire, se voit confier le dossier de Charles Blancart, accusé d'avoir tué et dépecé une jeune femme !

.

L'auteur va commencer par l'entretien entre Blancart et la psychiatre, entretien que j'ai beaucoup aimé ! Analyser cette personne ne va pas être simple, il dit tout et son contraire, il a enoncé plus de 6 versions différentes des fais, pourquoi, quelle est la vérité, pourquoi une telle violence ? Difficile de se positionner... Elle, elle ne voit qu'en cet homme, un manipulateur. Elle n'arrive pas à faire la part des choses. Elle va alors se mettre à fouiller dans le passé, dans les archives de cette famille Blancart qui malgré tout l'intrigue au plus haut point !

.

Et c'est à partir de là que l'auteur m'a perdu ! Autant l'entretien est juste excellent, psychologique à souhait, entre les dires de Blancart, les pensées de la psychiatre, bref u régal ! Autant l'immersion dans cette famille, ne m'a pas emballé plus que ça !

.

Essaye de comprendre l'acte de cet homme par les violences qu'il a pu subir enfant, ne m'a pas convaincu... Puis j'ai trouvé ça long, les personnages ne m'ont pas emballé, ça démarrer pourtant si bien... Concernant la fin, je n'ai pas tout compris, je suis totalement passée à côté de cette lecture, j'en suis la première désolée mais bon ça ne peut pas le faire à chaque fois...

.

Évidemment, cet avis n'engage que moi, je suis sûre que ce livre trouvera son public !!
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Je suis le dernier

À vrai dire, « Je suis le dernier » d’Emmanuel Bourdieu m’a laissé sur ma faim !

Si j’ai d’abord été franchement emballé par la première partie et ses face-à-face captivants au cours de laquelle la narratrice, psychiatre en souffrance chargée d’évaluer l’état mental d’un dépeceur présumé, s’entretient avec celui-ci, les longueurs et enlisement du récit m’ont ennuyé lors de la deuxième pendant laquelle elle effectue des recherches sur le passé du meurtrier et élabore des hypothèses familiales improbables pour expliquer ses agissements. Enfin, j’ai été franchement déçu par la troisième et son dénouement dont j’attendais beaucoup plus.

Avis mitigé, donc !

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Je suis le dernier

Virtuose !





« Encore une histoire de joggeuse démembrée. D'un banal ! Les dingues – les dieux pervers qui les inspirent – n'ont vraiment aucune imagination ». Blancard attend son procès, accusé d'avoir trucidé, découpé en morceaux entrant dans des sacs poubelles d'une contenance de 30 litres, puis dispersé aux quatre vents une jeune femme croisée dans un coin de montagne.





La très proustienne Madeleine entre en scène. Elle est experte près les tribunaux pour dire si le discernement d'un meurtrier est aboli au moment de son passage à l'acte, le rendant inaccessible à une sanction, et s'il relève de soins adaptés. Elle n'est pas en pleine forme car elle sort difficilement d'une dépression après s'être trompée dans un rapport, qui a permis la libération d'un homme qui s'est empressé de récidiver une fois relâché. Mais elle accepte de rencontrer Blancard, car il la fascine, et une phrase dite lors du premier entretien « Je suis le dernier » éveille sa curiosité et la convainc de mener une enquête généalogique pour remonter aux racines du mal.





Elle n'est pas là pour établir la vérité, mais pour comprendre la perception qu'en a l'accusé, lui demander de tout raconter en détail, l'observer, analyser sa manière de présenter les choses, disséquer sa vision du monde, entrer dans sa tête, y détecter une anomalie. Et pour parler, il parle Blancard... Il donne 6, 7 versions des faits, comme pour faire plaisir à son intervieweur. Madeleine se rend dans son village, questionne et cherche, fouille dans l'histoire de ses parents et grands-parents, envisage toutes les hypothèses et les options qui en découlent, étudie tous les possibles, toutes les histoires possibles, tous les Blancard possibles. Où est la vérité dans tout ça ? Dingue ou manipulateur ? Barbare sanguinaire ou martyr pleurnicheur ? Un ou des événements remontant à près d'un siècle peuvent-ils exercer une action causale massive sur un tueur, déclenchant une angoisse archaïque ?





Fils de Pierre Bourdieu, Emmanuel réalise un brillantissime exercice de style à la construction implacable, riche, documenté, concentré, qui aborde sous couvert d'un fait divers hélas fréquent, de nombreux thèmes sociétaux, comme le poids familial et l'hypothétique hérédité du mal, les limites des diagnostics et expertises médicaux, le risque d'une erreur judiciaire, les difficultés de la vie rurale jusqu'à un épilogue d'une originalité et d'une force rarement atteintes...



J'éprouve le besoin de me répéter : virtuose, brillantissime.
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Je suis le dernier

J'ai abandonné à 1/3 du livre. Je n'arrive pas à me mettre dedans. Toutes les explications très "pointues" voire trop sur ce qu'une experte psychologue pense ou doit demander de par son boulot, c'est trop et trop difficile à suivre. En tous les cas pour mon cas...
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