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Citations de Emmanuelle de Boysson (151)


Nous ne voulions jamais le contrarier. Nous nous pliions à la moindre de ses exigences. Il a fini par croire qu’il pouvait se servir librement, nous prendre des bouts de nos vies, partir et revenir quand ça lui chantait. Jean m’a appris à vivre seule. C’est une chance. Je me contente de continuer.
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C’est drôle comme il suffit de quelques jours – tout juste deux – pour que notre ancienne vie, celle qu’on vient tout juste de quitter, nous paraisse si lointaine.Penser à mon studio, à Marseille et à Jean me donne l’impression de ressasser de très vieux souvenirs.
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L’ectoplasme n’a pas réellement forme humaine. Il n’a pas de visage, ni yeux, ni bouche, ni aucun trait visible. Pourtant, quelque chose dans sa lumière exprime un désespoir lancinant. Une souffrance sans limite. J’en ai le cœur qui palpite.
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Elle boude le réalisme, ne respecte pas toujours les proportions. Ses coups de pinceau sont vifs et acérés. Ses personnages ont des contours pointus, ou simplement trop carrés, comme s’ils souffraient en permanence. Un mélange de romantisme noir et de modernité. Un style à part.
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De la mythologie grecque. Calypso est une nymphe de la mer. Elle a séduit Ulysse, puis l’a retenu prisonnier pendant sept ans dans sa grotte, par amour. Mais ça n’est pas tellement la partie de son histoire qui m’intéresse. L’étymologie de son nom est plus intéressante. Calypso vient du verbe kaluptein, “recouvrir”, “cacher”. Calypso est celle qui vit cachée, hors du monde, hors du temps… »
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Il ne faut pas oublier le titre donné par l’artiste : Le Cauchemar. N’est-ce pas le propre du cauchemar que d’être irrationnel ?
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Comme des murmures. Il me faut quelques secondes pour comprendre qu’il ne s’agit pas de voix qui chuchotent mais plutôt de râles, comme des soupirs. Je tends l’oreille et l’idée s’impose : quelqu’un, de l’autre côté de la cloison, prend du plaisir.
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Ici, ils sont nombreux, les veufs et les célibataires sur le tard qui paient pour avoir l’illusion de rajeunir au bras d’une de ces taxi dancers capables de les regarder autrement, de les flatter. Il y a des Portoricains, des Chinois, des Juifs, des Européens, des riches et des fauchés. June est leur reine.
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Mon amour, reste ! Tu ne comprends pas. Il n’y a plus rien entre nous. J’ai pitié d’elle. L’autre jour, elle m’a supplié de ne pas l’abandonner. Elle pleurait, elle s’est agrippée à moi. Ça m’a dégoûté. Je t’aime. Tu es la femme de ma vie.
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Ils s’embrassent passionnément et il la déshabille pour faire couler de l’eau sur ses seins qu’il dévore à pleine bouche. Ses lèvres, ses épaules, son sexe : elle est toute à lui. Après l’avoir frottée avec une serviette, il l’allonge sur le lit et ils s’aiment comme des fous.
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Pour lui, elle veut toujours rester la garçonne fière et envoûtante du dancing. Il la soulève de terre et lui dit qu’il l’aime comme elle est. Après le déluge, ils cheminent en direction de son immeuble et June retrouve sa gaieté. Elle lui raconte les spectacles du théâtre en plein air d’Ulmer Park auxquels elle assistait enfant. À l’époque, Henry n’habitait pas loin. Lui aussi avait été émerveillé par les trapézistes, les magiciens et les acrobates.
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Méfie-toi, ma belle. Je le fréquente depuis longtemps, Henry cache son jeu, il déteste les contraintes. Si tu veux qu’il devienne écrivain, il te faudra le forcer, ou il se dérobera.
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Il y a toujours eu en elle une petite fille triste qui a appris à sourire et à se battre. Une enfant solitaire qui attendait le baiser du soir de sa mère, une jeune fille profanée. Telle une rivière souterraine, la tristesse coulait en elle et l’eau débordait sans prévenir, selon les caprices de sa météo. Le bonheur n’y changeait rien.
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Elle le couvre de baisers, le supplie de rester encore un peu. Alors, sur la terre boueuse du trottoir, il la prend avec fougue et June se laisse aller à ce plaisir sans fin qui excite tant cet homme assoiffé de sexe, oubliant qu’on pourrait les surprendre. En trempant la main dans une flaque d’eau, elle l’asperge de quelques gouttes, avant de pousser des gémissements de bonheur, si insatiable qu’il en devient dingue.
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Écrire est le but de ma vie. J’y pense tout le temps. Ça me travaille, j’infuse, je fais des gammes, mais j’ai la trouille de me jeter à la baille.
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Elle jouit, elle n’en peut plus de jouir, orgasme après orgasme, le rendant fou de désir, jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus et qu’elle sorte de son sac un miroir pour se repoudrer.
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Vers l’âge de treize ans, quand je gardais la boutique de tailleur de mon père pendant qu’il était au bistrot à se saouler la gueule, je m’ennuyais tellement que j’ai été pris d’une boulimie de lecture. Nietzsche m’a subjugué et m’a donné le goût de la liberté et de la pensée. J’ai même pondu un essai sur lui. C’est là que je me suis dit : Je serai écrivain ou je crèverai de faim. Depuis, je n’arrête pas. Tout m’inspire.
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Elle aime jongler avec les mots, se perdre pour mieux rebondir, avec ce plaisir enfantin de broder des histoires à dormir debout. De sa voix basse, elle raconte celle d’une somnambule qui chante en traversant la rue, d’un chat à trois pattes ou d’une petite fille retrouvée au fin fond de la Russie, parmi une meute de loups, puis elle parle d’alligators, de chaloupes, de la Grande Ourse, de miracles, de nuits blanches, d’icebergs, de crèmes et de vernis, et plus elle parle, plus Henry paraît magnétisé par cette conteuse extravagante.
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Tu ferais mieux de lui dire la vérité. Tes mensonges vont se retourner contre toi. Tout le monde finira par savoir que tu es une traînée. Tu seras la risée du quartier ! Tu ne crois pas que j’ai assez souffert ! Quand je pense que tu t’es inventé une autre mère ! Tu n’as pas honte ?
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Frances n’a jamais été tendre. June se souvient qu’enfant, elle la repoussait lorsqu’elle se fourrait dans ses jupes. Jamais un baiser ou un compliment, plutôt des leçons de morale. Après la naissance du petit dernier, sa mère s’était laissée aller. De plus en plus épaisse, les joues couperosées, portée sur la boisson, cette femme d’origine hongroise, élevée à la dure, avait envié l’affection que son mari portait à sa fille, et n’avait cessé de le rabrouer.
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