Citations de Erika Sauw (20)
Je m’appelle Valentine… à croire que mes parents n’avaient pas eu conscience de la portée de ce prénom. Ou peut-être que si justement ! Mais pour couronner le tout, je suis née le jour de ma fête… Hé oui, très subtil n’est-ce pas ! Je me suis longtemps demandé s’ils avaient eu l’idée du prénom avant mon arrivée. Ou bien si, c’est précisément le jour de ma naissance qu’il leur est sauté aux yeux… comme une évidence !
Tout le monde fait de même, c’est rare un nouveau dans notre établissement et comme partout, de la chair fraiche, ça attire tous les regards.
- Tu as un moment pour causer ?
- Pourquoi ?
- Pour causer.
Elle ne le connaissait ni d'Adam, ni d'Eve, ne l'avait jamais vu, pas même entraperçu une seconde. Et pourtant, une seule phrase, une simple invitation, une douzaine de rose et elle s'était laissé porter par le courant du coup de foudre.
Jamais mes vœux de mariage « jusqu’à ce que la mort nous sépare », ne m’avaient fait autant peur. S’il décrétait que vous étiez à lui, vous l’étiez et alors vous n’aviez plus de vie.
On pense tous que certaines choses n’arrivent qu’aux autres. Enfin, jusqu’à ce que cela nous arrive à nous, bien sûr.
Ressasser le passé ne sert bien sûr à rien, à part me ronger de l’intérieur. Énumérer mes erreurs passées, en tirer des conclusions… et quoi ? Revenir en arrière ? Tout le monde sait que c’est impossible. Le mieux qu’il me reste à faire : avancer. Vers quoi ? Je ne possède pas encore la réponse. Mais j’avance. C’est mieux que rien.
“Sophie se rendit compte qu’elle était en train de faire l’amour avec une femme. Avec une déesse, en réalité, mais Hawila avait toutes les apparences d’une femme de chair et de sang. Elle n’eut pas à s’en plaindre, car son amante se mit à exciter sa vulve avec les lèvres, la langue et les doigts d’une manière extrêmement savante. Elle n’était pas pressée. Elle modelait les minuscules courbes intimes de Sophie comme un sculpteur l’aurait fait avec une statuette, avec précision et amour de la matière travaillée. Le bout de la langue glissait sur les faces internes de ses petites lèvres, rougies et ruisselantes, tournait autour du clitoris, redescendait pour assaillir l’entrée du puits secret, puis recommençait un nouveau cycle.”
Je n'ai pas vraiment l'habitude de recevoir des invitations à dîner dans un bouquet de fleurs apporté par un chien !
Jamais les apparences ne m’ont semblé aussi trompeuses. Une belle gueule ne fait pas tout. Un nom tout aussi angélique n’est pas forcément un bon indicateur. Une vie dorée n’apporte pas que du bonheur. Je l’ai appris à mes dépens.
Toute expérience nous façonne, nous montre ce qu’est la vie. La vraie, celle qui n’est pas toujours rose, avec son lot de consolation. L’autre partie est juste trop lâche pour le reconnaître.
L’ivresse du cœur, des sentiments et de la passion n’est-elle pas la meilleure que l’on puisse espérer ? N’est-elle pas préférable à des sentiments de haine, des passions de tuer ou à des cœurs meurtris par tant d’atrocités ?
Mais les battements de mon coeur refusaient de se calmer.
Elle n'en pouvait plus d'être la fille à marier à tout prix, le vilain petit canard de la famille qui refusait de laisser les autres réfléchir pour elle !
Mon cœur se gorge de bonheur, dernier petit morceau de vie dans ce corps déjà à demi mort.
Depuis 21 ans, je survis, me disant que chaque jour qui passe me rapproche de toi. Que chaque heure qui s'écoule est une de moins dans ce monde sans toi.
Une nouvelle fois, Erika Sauw mêle habilement l'érotisme à une petite dose de fantastique et d'humour.
Parfois, il vaut mieux éviter de partager ses craintes… car au lieu d’être consolée, vous pouvez être poignardée.
Comment peut-on passer du chaud au froid en si peu de temps ? Se sentir aimée un moment donné, puis ressentir un gouffre l’instant d’après… La vie n’est-elle pas étrange ?
La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion et chaque épine une réalité.
Alfred de Musset