Je m’appelle Valentine… à croire que mes parents n’avaient pas eu conscience de la portée de ce prénom. Ou peut-être que si justement ! Mais pour couronner le tout, je suis née le jour de ma fête… Hé oui, très subtil n’est-ce pas ! Je me suis longtemps demandé s’ils avaient eu l’idée du prénom avant mon arrivée. Ou bien si, c’est précisément le jour de ma naissance qu’il leur est sauté aux yeux… comme une évidence !
Tout le monde fait de même, c’est rare un nouveau dans notre établissement et comme partout, de la chair fraiche, ça attire tous les regards.
“Sophie se rendit compte qu’elle était en train de faire l’amour avec une femme. Avec une déesse, en réalité, mais Hawila avait toutes les apparences d’une femme de chair et de sang. Elle n’eut pas à s’en plaindre, car son amante se mit à exciter sa vulve avec les lèvres, la langue et les doigts d’une manière extrêmement savante. Elle n’était pas pressée. Elle modelait les minuscules courbes intimes de Sophie comme un sculpteur l’aurait fait avec une statuette, avec précision et amour de la matière travaillée. Le bout de la langue glissait sur les faces internes de ses petites lèvres, rougies et ruisselantes, tournait autour du clitoris, redescendait pour assaillir l’entrée du puits secret, puis recommençait un nouveau cycle.”
Ressasser le passé ne sert bien sûr à rien, à part me ronger de l’intérieur. Énumérer mes erreurs passées, en tirer des conclusions… et quoi ? Revenir en arrière ? Tout le monde sait que c’est impossible. Le mieux qu’il me reste à faire : avancer. Vers quoi ? Je ne possède pas encore la réponse. Mais j’avance. C’est mieux que rien.
Elle ne le connaissait ni d'Adam, ni d'Eve, ne l'avait jamais vu, pas même entraperçu une seconde. Et pourtant, une seule phrase, une simple invitation, une douzaine de rose et elle s'était laissé porter par le courant du coup de foudre.
Jamais mes vœux de mariage « jusqu’à ce que la mort nous sépare », ne m’avaient fait autant peur. S’il décrétait que vous étiez à lui, vous l’étiez et alors vous n’aviez plus de vie.
On pense tous que certaines choses n’arrivent qu’aux autres. Enfin, jusqu’à ce que cela nous arrive à nous, bien sûr.
Jamais les apparences ne m’ont semblé aussi trompeuses. Une belle gueule ne fait pas tout. Un nom tout aussi angélique n’est pas forcément un bon indicateur. Une vie dorée n’apporte pas que du bonheur. Je l’ai appris à mes dépens.
L’ivresse du cœur, des sentiments et de la passion n’est-elle pas la meilleure que l’on puisse espérer ? N’est-elle pas préférable à des sentiments de haine, des passions de tuer ou à des cœurs meurtris par tant d’atrocités ?
Toute expérience nous façonne, nous montre ce qu’est la vie. La vraie, celle qui n’est pas toujours rose, avec son lot de consolation. L’autre partie est juste trop lâche pour le reconnaître.