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Critiques de Ernst Gombrich (59)
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Histoire de l'art

Quel monument ! Je ne suis pas un habitué de l'histoire de l'art, mais j'ai eu envie de me lancer tout de même dans cette lecture. Grand bien m'en a pris, il m'a fallu quelques mois pour en venir à bout, mais je ne le regrette pas !



Sont abordés la peinture, le dessin, la sculpture, et même l'architecture, depuis les sociétés humaines les plus anciennes jusqu'aux années 50. Le tout est agrémenté de belles illustrations.



A moins d'avoir un réel besoin de l'édition de poche (encombrement minimal), je conseille plutôt l'édition "beau livre". En effet, des contraintes techniques ont imposé le regroupement des illustrations à la fin de l'édition de poche, ce qui oblige à d'incessants allers-retours. Et puis, les images sont plus grandes, tout simplement !
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Histoire de l'art

Un bon livre qui explique tout ce qu'il y a à savoir sur l'art, la peinture, la sculpture... sans entrer dans des détails superficiels. Pratique pour des étudiants en histoire de l'art !
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Histoire de l'art

*****



Cette foisonnante histoire de l'art écrite par le professeur Ernst GOMBRICH est mondialement connue.

Présentation : livre de petite dimension, épais, relativement facile à manipuler comparé aux imposants volumes écrits par d'autres historiens de l'art.



Je recommande fortement cette histoire de l'art aux débutants, jeunes et adolescents, car son point fort, à mes yeux essentiel, est sa clarté dans les détails, les noms propres, les dates. Les adultes prendront également un grand plaisir à le parcourir. le langage est simple, sans prétention, limitant les effet littéraires et autres termes scientifiques superflus.



Gombrich a dû renoncer dans son livre à un nombre important d'oeuvres et maîtres célèbres de grandes importances. Les inclure aurait rendu le livre énorme et non lisible (il fait déjà 700 pages). de ce fait, L'auteur préfère parler d'une oeuvre dont il connaît l'original et non la photographie. Ces suppressions voulues permettent ainsi une certaine cohérence dans l'esprit du lecteur : connaître les intentions de l'artiste sans s'enfermer dans de nombreuses descriptions confuses ; remettre l'oeuvre d'art à sa place historique ; avoir sous les yeux en images l'illustration dont il est question dans le texte sans devoir tourner la page.



Le grand intérêt du livre, malgré l'immensité du sujet traité, est la sensation en feuilletant les pages que nous sommes devant un roman, le roman de l'art. L'auteur nous raconte, en y mettant de la passion, une longue histoire qui s'enchaîne sans heurts des premiers arts primitifs à l'avènement de l'art moderne. Parfois des grands dépliants en couleur s'intercalent : « La Cêne » de Léonard de Vinci, ou « le plafond de la chapelle Sixtine » de Michel-Ange.

Gombrich parle avec affection, amour, des ses artistes préférés. Il exprime l'oeuvre avec des mots simples, accessibles, non ampoulés.



Je donne, ci-dessous, quelques exemples d'oeuvres présentées dans le livre qui permettent de mieux comprendre la recherche de l'auteur dans son expression écrite.



Raphaël « La Madone du Grand-Duc " : le volume du corps couvert d'un souple manteau, le geste tendre et ferme des bras soutenant l'enfant jésus, tout contribue à une impression d'équilibre parfait. Nous avons le sentiment que le moindre changement détruirait cette harmonie et pourtant, la composition n'a rien de forcé ni d'artificiel. Il semble qu'elle ne pourrait être différente et qu'elle existe telle quelle depuis l'origine des temps.



Rubens « Tête d'enfant » : C'est un portrait tout simple, de face. Mais il semble respirer et palpiter comme un être vivant. Par comparaison, tous les portraits antérieurs, si beaux soient-ils, ont quelque chose de guindé et d'artificiel.



Johannes Vermeer « La Laitière » : On pourrait dire que ces tableaux sont des natures mortes comportant des figures humaines. Il est assez malaisé d'expliquer pourquoi ces images si simples et si modestes comptent parmi les plus grands chefs-d'oeuvre de toute la peinture. Il est de fait qu'on a devant ces tableaux la sensation de quelque chose de miraculeux.



William Turner « vapeur dans une tempête de neige » : Les détails sont dévorés par les ténèbres de l'orage que déchirent de grands éclats de lumière. J'ignore si Turner a jamais assisté à une tempête en mer et si une belle tempête ressemble à ce qu'il peint, mais je sais que c'est ainsi que nous imaginons le déchaînement des éléments à travers l'oeuvre d'un poète ou d'un compositeur romantique.



Jean-François Millet « Les glaneuses » : Elles ne sont ni belles ni gracieuses. Rien d'idyllique dans le tableau. Ces paysannes aux gestes lents et pesants sont tout absorbées dans leur besogne. Millet s'est appliqué à souligner leur charpente trapue et robuste, leurs gestes sobres. Elles se détachent fortement sur le fond clair de la plaine ensoleillée. Millet a su donner à ses paysannes une dignité plus authentique que celle de héros académiques.



Pierre Auguste Renoir « le moulin de la Galette » : Après plus d'un siècle, nous avons quelque peine à comprendre la tempête d'indignation et de moquerie qui accueillit de telles peintures. Il nous apparaît avec évidence que ce traitement d'apparence sommaire, loin d'être l'effet de la négligence, est le fruit d'une connaissance profonde des moyens et des buts de l'art. Si Renoir avait cherché à rendre le moindre détail, son tableau aurait eu toutes les chances d'être morne et sans vie.



Vincent van Gogh « Les blés jaune » : Dans une de ses lettres d'Arles, Van Gogh parle de ces instants où les émotions sont si fortes qu'on travaille comme sans s'en apercevoir, où les touches se suivent d'une façon cohérente comme les mots d'une phrase ou d'une lettre.



Un beau livre qui donne de suite envie de le feuilleter.



Être concis, aller à l'essentiel, c'est bien souvent ce qu'il y a de plus difficile à réaliser dans un ouvrage de cette importance. Merci monsieur Gombrich.



***




Lien : http://www.httpsilartetaitco..
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Histoire de l'art

S'il n'y avait qu'un, ce serait celui-ci. Je le trouve très complet, très bien illustré et surtout de très bonne qualité au niveau du papier et de l'impression. Voila pour la forme.

Les explications en elles-mêmes sont claires, il y a un réel travail de pédagogie pour être complet et compréhensible.

Alors oui, le format peut faire peu peur (il est quand même très gros), mais le mieux est vraiment la version grand format plutôt que "poche". Tout simplement parce que les illustrations sont à côté des textes et non pas dans un cahier à l'arrière, ce qui en rend la consultation fastidieuse en cours de lecture.
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Histoire de l'art

En tant qu'enseignant en art, le fait qu'il n'y ait pas la moindre image consacrée aux oeuvres majeures de Delacroix ou de Géricault me choque profondément. Comment peut-on faire une histoire de l'art sans montrer la mort de Sardanapale ni le Radeau de la Méduse. Ce sont des jalons incontournables. Dans le même ordre d'idée comment peut-on parler de Courbet en évitant soigneusement une image de l'Enterrement à Ornans au profit d'un "Bonjour, monsieur Courbet" qui n'a pas du tout le même impact dans l'histoire de l'art du dix-neuvième siècle ? Et on pourrait faire la même analyse pour d'autres artistes : Millet par exemple, on a droit au Glaneuses mais pas à l'Angélus alors que ce tableau a eu une influence profonde sur toute la population française pendant presque un siècle ; encore au début des années 1960, on trouvait des boites de biscuits en métal avec une reproduction de ce tableau ; et même sans parler des biscuits (l'argument est faible mais symbolique), ni du calendrier des postes, c'est une des références iconographiques importantes dans l'oeuvre de Dali. Idem pour Goya, passer à coté du Tres de Mayo ! c'est inadmissible ! Là, on n'est plus dans le jalon raté, c'est carrément la référence absolue, le point d'axe de l'histoire de l'Espagne, de la France et même de l'Europe, et la bascule pour Goya lui-même, en tant que personne et en tant qu'artiste.



Il me reste un arrière goût de déception pour ce livre qui me met très mal à l'aise et ce d'autant plus qu'on m'a demandé de l'utiliser comme ouvrage de référence pour mon enseignement alors qu'il y a là, assez clairement, la destruction de la vraie Histoire de l'art pour une autre histoire de l'art qui prend trop souvent des chemins de traverse très secondaires en montrant des oeuvres fades à la place de chefs-d'oeuvre à la puissance visuelle évidente.
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Histoire de l'art

J'aime la clarté, la structure, le don d'aller à l'essentiel et l'excellent choix des oeuvres ; j'aime bien la démarche de situer une oeuvre dans le contexte de l'époque ; et puis suivre les affinités et les contrastes ; ou alors la pérennité d'un thème à travers les siècles :



Des exemples :

Une Pietà d'Annibale Carrache est comparée à un Christ de Matthias Grünewald, un siècle plus tôt.



Ou alors

Le petit chien, « un personnage » tout à fait secondaire (mais indispensable) apparaissant à côté du jeune prince Philippe d'Espagne de Velázquez, est comparé à un autre toutou, celui que van Eyck a peint aux pieds des Arnolfini.



Gombrich me fait jeter un oeil intéressé à Rubens alors que je n'aime pas ce peintre. Ou alors il ne cesse de m'étonner avec des détails comme celui-ci :

« Claude Lorrain a ouvert les yeux des hommes aux sublimes beautés de la nature [ ] Des riches Anglais voulurent modeler sur les visions de Claude Lorrain le site où ils vivaient, le parc qui entourait leur demeure. Aussi pourrait-on dire que bien des coins charmants de la campagne anglaise devraient être signés de ce peintre français qui choisit de vivre en Italie. »

Mes trois exemples sont tirés du chapitre « La diversité dans la vision, la première moitié du XVIIe siècle », pages 291-311.



Comme je ne peux pas parcourir du début à la fin cette excellente histoire de l'art, mais un chapitre par ci par là, je la reprends avec délice lors d'une expo, ou alors entre deux lectures.

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Histoire de l'art

A mettre dans toutes le bibliothèques !



C'est complet, simple, précis, avec un choix d’œuvres judicieux et concis. L'écriture est simple et claire, sans lyrisme superflus. bref, à mettre entre toutes le mains, la référence en histoire de l'Art. Le mot "Essentiel" le définit parfaitement.
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Aby Warburg : Une biographie intellectuelle..

La traduction en français de la biographie de Warburg par Ernst Gombrich est un véritable événement. Non seulement parce qu’elle met pour la première fois à la disposition du public un livre édité en anglais il y a quarante-cinq ans, mais surtout parce qu’il s’agit d’un ouvrage essentiel, qui expose à travers les péripéties d’une vie le développement d’une discipline en pleine effervescence au tournant de 1900 : l’histoire de l’art. Les circonstances de son écriture sont singulières. Le livre fut commandé à Gombrich en 1936 et devait initialement être une publication des écrits inédits de l’historien de l’art Aby Warburg (1866-1929) dont l’immense bibliothèque, devenue depuis le Warburg Institute, venait d’être transférée de Hambourg à Londres. Mais l’ampleur de la tâche rendit impossible ce projet, d’autant plus que la guerre éclata peu après. Fixé définitivement en Angleterre où il avait dû fuir en 1938, Gombrich conçut le livre entre 1946 et 1947, mais ne l’acheva qu’en 1970 sous une autre forme : celle d’une biographie intellectuelle. Qui était Warburg selon Gombrich ? Le premier qui, de manière très originale, refusa d’expliquer les bouleversements de la forme par la notion de « style » ; le premier qui fit appel à des éléments sociaux et culturels pour décrypter les choix de l’artiste : son « milieu » social, la personnalité de ses commanditaires, mais encore l’influence psychologique de références mentales presque inconscientes, comme les mythes, les rituels et les croyances religieuses par exemple. C’est ainsi que Warburg fut amené à s’intéresser à l’astrologie pour saisir le sens des fresques du palais Schifanoia de Ferrare ou les danses de cour pour éclairer les peintures de Botticelli et sa singularité dans la Renaissance florentine. Sa méthode, que l’on nomme aujourd’hui « iconologie », fut reprise après sa mort de façon très diverse ; elle est à l’origine de nombreuses orientations de l’histoire de l’art actuelle. L’histoire du marché de l’art n’aurait ainsi peut-être pas vu le jour sans les échappées de Warburg dans des domaines très différents des sciences humaines. L’étude de la perception et de la réception de l’oeuvre d’art, qui est aidée aujourd’hui par la neurobiologie, est aussi en un sens un prolongement de ses recherches. Or le tour de force de l’auteur est de faire comprendre le rôle central joué par Warburg à l’aube du XXe siècle sans que le lecteur y prenne vraiment garde. Les qualités didactiques de Gombrich, consacrées par le succès mondial de son bestseller intitulé Histoire de l’art, font merveille. On comprend aisément les concepts les plus difficiles ; on chemine même avec Warburg en ayant l’illusion de résoudre avec lui les questions qu’il se posait sur les tableaux. La lecture est du reste facilitée par les reproductions : toutes les oeuvres citées dans le livre sont illustrées ; elles voisinent avec des photographies de Warburg, qui l’incarnent et le rendent plus familier. La traduction limpide de Lucien d’Azay doit aussi être mentionnée : elle ne sera pas pour rien dans la renaissance de ce livre indispensable.



Par Christine Gouzi, critique parue dans L'Objet d'Art 516, octobre 2015
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Histoire de l'art

Magnifique histoire de l'art du paleolithique à l'abstraction. Toutes les periodes sont analysées et expliquées pour que le lecteur puisse comprendre les origines et l'évolution de chaque mouvement artistique.

De plus, en tant que lecteur, on a l'impression de ressentir l'étonnement qu'ont éprouvé les contemporains de l'oeuvre. Je pense particulierement à la période de la Renaissance. On devine la surprise des gens devant la reproduction mathématique de la perspective et l'engouement que le mouvement a pu avoir. L'auteur nous plonge quasiment dans la vie de l'époque. Belles reproductions également.

Un livre absolument nécessaire quand on s'intéresse à l'art.
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Histoire de l'art

Un excellent ouvrage d'introduction à l'histoire de l'art. Très bien écrit, excellement documenté, il est agréable à lire et reste une excellente synthèse dans le domaine de l'art et de son évolution. Il aborde autant les civilisations européennes, qu'égyptiennes, asiatiques ou celle du Moyen Orient.
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Brève histoire du monde

Attention il y a tromperie sur la marchandise de la part de l'éditeur ! Les Editions Hazan, s'appuyant sur l'immense renommée, à juste titre, de l'histoire de l'art écrite par Ernst Gombrich, "oublient" de préciser qu'il s'agit d'un texte écrit vers 1935 et que l'auteur, ayant environ 25 ans, s'adresse à un jeune lecteur. En fait il s'agit d'une histoire du monde racontée à un enfant par un jeune homme du début du XX° siècle. Le style et surtout la manière de parcourir l'histoire de l'humanité s'en ressent énormément ! Gombrich raconte l'histoire vue au travers des "grands hommes" et les anecdotes les concernant. Le texte n'est qu'un alignement des clichés les plus rebattus de l'histoire essentiellement occidentale, européenne et particulièrement allemande. Cependant, le livre est rattrapé par le dernier chapitre écrit en 1990, par un Gombrich, homme mur, qui a eu le temps de méditer sur l'histoire des hommes et a vécu la montée du nazisme, la seconde guerre mondiale et la découverte du génocide des juifs, la chute du mur de Berlin et la réunification des deux Allemagne. Ce simple chapitre où Gombrich reconnait des erreurs d'appréciation et d'analyse et rectifie quelques points de vue, redonne une dimension humaine et relativise les erreurs de jeunesse de cette histoire du monde.

Le livre a au moins le mérite de donner en perspective toute sa valeur aux nouvelles démarches historiques apparues dans les années 1960 (cf- la nouvelle école histoire en France au travers des Annales avec Duby) permettant de sortir de l'historiette et des anecdotes et d'envisager l'étude de l'histoire des peuples au travers de divers domaines de la sociologie, de l'économie, de la géographie s'appuyant sur les nouvelles méthodes de recherche et d'analyse des documents.

En faisant abstraction de ses nombreux défauts et en prenant un peu de recul, cette histoire du monde a également le mérite de nous donner une petite révision de nos classiques.
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Histoire de l'art

Enfin un livre sur l’histoire de l’art qui ne se contente pas de vous décrire les différentes périodes dans l’ordre chronologique mais vous explique comment l’art évolue en parallèle de la société, influencé par la politique, par les progrès techniques, etc...

Ce livre ne remplacera pas une encyclopédie, vous ne trouverez pas toutes les œuvres majeurs, ni tous les grands artistes : ce livre est, à mes yeux, un fil rouge qui nous permet de comprendre autant que d’apprendre.

C’est une base essentielle, claire, très accessible, qui apporte de la fluidité et du sens à un domaine qui parait parfois occulte et élitiste.

Ce livre ouvre la porte, libre à chacun d’étoffer ses connaissances en parallèle
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Histoire de l'art

Cette histoire de l'art m'a été conseillée par un enseignant car il s'agit d'une référence en matière d'histoire de l'art.

Je l'avais jusqu'à présent simplement "consultée", un peu découragée par sa taille volumineuse (je n'ai pas la version poche!), et je découvre finalement aujourd'hui qu'il s'agit d'un texte abordable pour tous et très intéressant.



En réponse au précédent commentaire, l'histoire de l'art commence à la préhistoire (tout du moins dans mon édition qui date de 1997, il y a eu plusieurs rééditions de cet ouvrage!).
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Histoire de l'art

Sir Ernst Gombrich était un spécialiste de l'histoire de l'art et de l'iconographie. Il a laissé ce documentaire afin de proposer un ouvrage de vulgarisation; divisé en courts chapitres, son histoire de l'art commence au Moyen Age pour se terminer au XXème siècle. Ces petits chapitres se dévorent comme des nouvelles, et l'ouvrage donne envie de se rendre dans les musées les plus proches. Une référence dans le domaine.



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Brève histoire du monde

Le récit se passe presque à hauteur d'enfant : l'auteur emploie le "tu", un peu comme s'il parlait à son petit/e-fils/fille. C'est plutôt agréable, on est comme tenu par la main. Il ne faut pas s'attendre à un ouvrage très complet : il ne s'agit pas d'un livre d'histoire, mais d'une synthèse de vulgarisation, qui balaie l'histoire de l'humanité, presque depuis le début. Le but de l'auteur n'est ni l'exhaustivité (ce qu'il avait fait avec son Histoire de l'Art) ni l'objectivité. Et c'est là que j'ai eu du mal : il doit être croyant (soit), et fait bien comprendre au lecteur que c'est la meilleure chose qui soit arrivée au monde. Bon, j'avoue que là, j'ai lâchement laissé tomber le tout. Pourtant, la table des matières est fes plus alléchantes. Mais tant pis.
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Histoire de l'art

Surtout, ne pas prendre ce livre (dont le nombre de rééditions doit être colossal vu les différentes couvertures sous lesquelles je le connais) pour ce qu'il ne prétend pas être. La période couverte et le parti pris vulgarisateur ne peuvent en faire un outil d'analyse pointu.



Mais pour le profane, ou tout simplement l'amateur qui souhaite une vision large de ce domaine, il est magnifiquement éclairant et surtout, il a une qualité rare : il met en relief le cheminement naturel de l'Art. Par exemple, il illustre le lien qui conduit de l'art primitif à l'art contemporain et au cubisme en particulier (du masque africain à Picasso) et souligne ainsi qu'il n'y a pas de périodes réellement privilégiées, mais qu'elles s'enchaînent avec cohérence, chacune se nourissant des autres.



Parmi les "préconisations" de l'auteur, il faut retenir celles qui permettent à tout moment de prendre du recul : ne pas oublier notre part de subjectivité par rapport au beau par exemple, ou notre perception du réel changée depuis l'arrivée de la photo (l'exemple des mouvements du cheval au galop tels que l'oeil les perçoit à vitesse réelle)...



Hautement recommandable.
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Ombres portées

Ernst Hans Gombrich a vraiment un talent de conteur pour expliquer l'histoire de l'art. Dans ce court essai, il s'attache à expliquer et décrire les différents usages de l'ombre essentiellement en peinture (un tout petit peu en gravure et en dessin) et fait le lien avec quelques traités existants (Pline l'Ancien, Leonard de Vinci, Platon). Le lecteur parcourt en une centaine de pages la Rome Antique, le quatrocento, le tenebreso jusqu'à De Chirico. Au service du mystère, de la dramaturgie, accentuée ou effacée par un brouillard ambiant dans certains paysages, l'ombre participe à l'illusion de l'existence de chaque chose en art. Cet essai est très plaisant pour commencer à esquisser ce sujet d'étude!
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Histoire de l'art

Un bijou à se procurer obligatoirement pour les passionnés d'Art! Tout y est! La genèse de l'art, le développement et les évolutions des différentes formes d'art, du début de la préhistoire jusqu'à nos jours! Les biographies des peintres et sculpteurs sont très complètes et associées à leur conception de l'art, du fond et de la forme! J'ai adoré la partie grecque, romaine et bien entendu la Renaissance italienne! Si je pouvais avoir une peinture comme décoration ce serait sans doute la Naissance de Venus, de Botticelli ;)
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Histoire de l'art

Un "must". Ce livre est une somme sur l'art. L'Art. Les arts plastiques en particulier. Extrêment bien documenté, ce livre offre un point de vue historique de l'Art. Tout en s'inscrivant dans une certaine continuité, les particularismes temporels et géographiques ne sont pas éludés. Pour tous les amoureux de création.
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Histoire de l'art

Au premier abord, cet ouvrage peut sembler impressionnant et difficile pour le néophyte, par son titre, par sa taille et par sa renommée. Mais il n’en est rien : « Histoire de l’Art » est un plaisir de lecture de la première à la dernière page, qui non seulement retrace une épopée absolument passionnante mais le fait surtout avec une simplicité et une pédagogie exceptionnelles.

Je tenterai dans cette brève critique d’énumérer les 5 apports principaux de ce livre pour moi :

1. Un aperçu de la continuité : lorsque j’aborde un nouveau sujet, que je ne connais pas (en l’espèce, l’art), j’aime qu’il me soit introduit par un survol chronologique de son histoire et de sa philosophie pour m’en faire une idée schématique globale. Ici, c’est merveilleusement réussi.

2. Un enrichissement de ma perception de la « Grande Histoire » : il est parfois surprenant de constater à quel point l’histoire de l’art rejoint la Grande Histoire et comment l’association des deux permet de mieux les comprendre.

3. Un œil plus affuté : je suis retourné deux fois au Louvre durant la lecture de ce livre, et j’ai pu voir certains tableaux d’un autre œil, et fournir une analyse bien plus profonde, même avec mes modestes connaissances fraichement acquises.

4. Un intérêt particulier pour l’art grec, que je ne savais pas aussi perfectionné, et pour la Renaissance italienne (principalement pour Michel Ange, peintre géniale au caractère volcanique).

5. Une meilleure compréhension de l’art moderne, et plus particulièrement celui qui se développe à partir de la deuxième moitié du XXème siècle. Non, je ne suis toujours pas prêt à acheter une toile de Pollock ou de Rothko, mais au moins je commence à saisir leurs objectifs esthétiques et leur philosophie.



J’adresserais à ce monument livresque une seule petite critique : j’ai trouvé l’Histoire de l’art de Gombrich trop centrée sur l’Occident, et j’aurai aimé plus qu’un unique chapitre sur les arts d’ailleurs.

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