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Citations de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (209)


Au milieu, est un pavillon en marbre de Silésie de couleur foncée, bâti en forme de cœur. Tu entres, tu vois le sol revêtu de dalles de marbre blanc, et au milieu un cœur de grandeur naturelle. C’est une pierre d’un rouge foncé encastrée dans le marbre. Tu te penches, et tu découvres ces mots gravés dans la pierre : Il repose.
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- Que n'en aimes-tu un autre !
- Je n'ai pas deux cœurs, dit Alicia ; je n'aurai qu'un amour, dussé-je, comme ma mère, mourir à dix-neuf ans.

Théophile Gautier - Jettatura (1834)
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L'esprit humain, même le plus éclairé, garde toujours un coin sombre, où s'accroupissent les hideuses chimères de la crédulité, où s'accrochent les chauve-souris de la superstition. La vie ordinaire elle-même est si pleine de problèmes insolubles, que l'impossible u devient possible. On peut croire ou nier tout : à un certain point de vue, le rêve existe autant que la réalité.

Théophile Gautier - Jettatura (1834)
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Paul se fit peur à lui-même : il lui semblait que les effluves de ses yeux, renvoyés par le miroir, lui revenaient en dards empoisonnés : figurez-vous Méduse regardant sa tête horrible et charmante dans le fauve reflet d'un bouclier d'airain.

Théophile Gautier - Jettatura (1834)
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Ces fantasmagories confusément effrayantes, vaguement horribles, et d'autres plus insaisissables encore, rappelant les fantômes informes ébauchés dans l'ombre opaque des aquatintes de Goya, torturèrent le dormeur jusqu'aux premières lueurs du matin ; son âme, affranchie par l'anéantissement du corps, semblait deviner ce que sa pensée éveillée ne pouvait comprendre, et tâchait de traduire ses pressentiments en image dans la chambre noire du rêve.

Théophile Gautier - Jettatura (1834)
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- Vous ne nierez pas, miss Alicia, reprit le comte, la puissance de l’œil humain ; la lumière du ciel s'y combine avec le reflet de l'âme ; la prunelle est une lentille qui concentre les rayons de la vie, et l'électricité intellectuelle jaillit par cette étroite ouverture : le regard d'une femme ne traverse-t-il pas le cœur le plus dur ? Le regard d'un héros n'aimante-t-il pas toute une armée ? Le regard du médecin ne dompte-t-il pas le fou comme une douche froide ? Le regard d'une mère ne fait-il pas reculer les lions ?

Théophile Gautier - Jettatura (1834)
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Toutes les fois que Paul le regardait ainsi, le comte, par un geste en apparence machinal, arrachait une fleur d'une jardinière placée près de lui et la jetait de façon à couper l'effluve de l’œillade irritée.
- Qu'avez-vous donc à fourrager ainsi ma jardinière ? s'écria miss Alicia Ward qui s'aperçut de ce manège. Que vous ont fait mes fleurs pour les décapiter ?
-Oh ! rien, miss ; c'est un tic involontaire, répondit Altavilla en coupant de l'ongle une rose superbe qu'il envoya rejoindre les autres.
-Vous m'agacez horriblement, dit Alicia ; et sans le savoir vous choquez une de mes manies. Je n'ai jamais cueilli une fleur. Un bouquet m'inspire une sorte d'épouvante : ce sont des fleurs mortes, des cadavres de roses, de verveines, ou de pervenches, dont le parfum a pour moi quelque chose de sépulcral.
- Pour expier les meurtres que je viens de commettre, dit le comte Altavilla en s'inclinant, je vous enverrai cent corbeilles de fleurs vivantes.

Théophile Gautier - Jettatura (1834)
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C'était plaisir de voir comme Alicia, qui ordinairement mangeait aussi peu qu'un oiseau, coupait à l'emporte-pièce de ses dents perlées une rose tranche de jambon d'York mince comme une feuille de papier, et grignotait un petit pain sans en laisser une miette pour les poissons dorés du bassin.

Théophile Gautier - Jettatura (1834)
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Il regardait vaguement la mer limpide et bleue, où se distinguaient, dans une lumière brillante, et nuancées par le lointain de teintes d'améthyste et de saphir, les belles îles semées en éventail à l'entrée du golfe, Capri, Ischia, Nisida, Procida, dont les noms harmonieux résonnent comme des dactyles grecs, mais son âme n'était pas là ; elle volait à tire-d'aile du côté de Sorrente, vers la petite maison blanche enfouie dans la verdure dont parlait la lettre d'Alicia.

Théophile Gautier - Jettatura (1834)
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