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Citations de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (209)


Maintenant, bien aimé lecteur, je pourrais bien à propos terminer là mon récit […] tes exigences ne vont pas sans doute jusqu’à vouloir savoir quelle était la parure de la mariée, ni combien d’enfants l’heureux couple a procréés jusqu’à ce jour.
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Que sont nos efforts et nos élans vers l’infini ? Rien d’autre que les mouvements inconscients et maladroits du nourrisson qui meurtrit le sein de sa bonne nourrice.
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Dans mon imagination enfantine, je devinai que ma mère ne me niait l'existence de l'homme au sable que pour ne pas nous effrayer. [La mère du narrateur vient de lui révéler que l'homme au sable n'est qu'une façon de parler].
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[Olimpia] dit un air de bravoure d'une voix si claire et si argentine, qu'elle ressemblait au son d'une cloche de cristal. [Cet air sera composé par Offenbach dans les Contes d'Hoffmann, "les oiseaux dans la charmille".]
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L Esprit Éternel à créé un géant capable de dompter et de enchaîner cette bête aveugle qui fait rage en nous .Conscience est le nom de ce géant. Et de sa lutte avec la bête qui nous habite nait le libre arbitre. Sa victoire s appelle vertu, celle de la bête, péché.
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Quel est l homme dont le cœur n est jamais assailli parl Esprit qui vient s opposer celui du bien.Mais sans cette lutte il n y aurait pas de vertu,car celle-ci est tout simplement la victoire du bien sûr le mal,de même qu inversement le péché nait de sa défaite.
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Il est certain que le moindre espace nous éloignant du lieu où vivent ceux nous aimons paraît à la douleur de l adieu la distance la plus immense.
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Au vingt-quatre décembre, la chambre du milieu et bien plus encore le salon qui y donnait furent formellement interdits aux enfants du médecin consultant Stahlbaûm.
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Extrait de la Maison Sinistre: « L’Etrange » veut dire toutes les manifestations de la connaissance et du désir, dont on ne comprend pas les raisons alors que le « fantastique » veut dire ce qu’on tient pour incompréhensible, ce qui semble dépasser les forces connues de la nature, ou, ajouterais-je, ce qui va à l’encontre de la marche du monde. (…) Quoiqu’il en soit, dans l’histoire que je vais vous conter, l’étrange et le fantastique se mêlent d’une inextricable façon. »🖤
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12. (Pag. 51.) La fiole de Dapertutto contenait sans doute de l’eau rectifiée de laurier-cerise, autrement dit acide prussique. L’usage d’une très-minime quantité de cette eau (moins d’une once) produit les effets qu’on vient de décrire. (Note d’Hoffmann.)

L’extraction de l’acide prussique des feuilles de laurier-cerise, ou de certaines autres substances végétales, où il existe au dire de quelques chimistes, est un fait très-exceptionnel. Découvert par Scheele en 1780, l’acide prussique, ou hydrocyanique, n’a été obtenu pur que par M. Gay-Lussac. En cet état il est liquide, transparent, incolore. Sa saveur est fraîche d’abord, mais elle devient bientôt âcre et irritante ; son odeur seule cause sur le champ des étourdissements et des vertiges. Loin qu’il en faille près d’une once pour produire les plus fatals résultats, une goutte suffit pour donner la mort instantanément et sans laisser de traces dans l’organisme. Son influence délétère surpasse enfin celle de tous les autres poisons connus. – C’est de sa combinaison avec le peroxyde de fer que résulte la belle couleur appelée bleu de Prusse.
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il n'en faut pas accuser mes yeux si tout me semble décoloré dans la vie ; car un nuage sombre s'est étendu au-devant de moi sur tous les objets, et ma mort seule peut-être pourra le dissiper.
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Nous sommes deux races sur la terre. Ceux qui ont besoin des autres, que les autres distraient, occupent, reposent, et que la solitude harasse, épuise, anéantit, comme l'ascension d'un terrible glacier ou la traversée du désert, et ceux que les autres, au contraire, lassent, ennuient, gênent, courbaturent, tandis que l'isolement les calme, les baigne de repos dans l'indépendance et la fantaisie de leur pensée.
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Il la précéda, et Marie le suivit jusqu'à ce qu'ils fussent arrivés devant l'armoire aux habits de la chambre du rez-de-chaussée ; là, ils s'arrêtèrent. Marie fut étonnée de voir ouverts les battants de cette armoire, ordinairement toujours fermée. Elle aperçut en premier la pelisse de voyage de son père, faite en peau de renard, et qui était accrochée sur le devant. Casse-Noisette se servit du bord de l'armoire et des ornements comme d'escaliers pour atteindre un gros gland qui, fixé à une forte ganse, tombait le long du dos de cette pelisse. Aussitôt qu'il eut fortement tiré cette ganse, un charmant escalier de bois de cèdre descendit d'une des manches de la pelisse. - Montez, s'il vous plaît, belle demoiselle, s'écrit Casse-Noisette. Marie monta ; mais à peine avait-elle atteint le haut de la manche et avait-elle dépassé le collet, qu'une lumière éclatante vint éblouir ses yeux et qu'elle se trouva tout d'un coup dans des prairies embaumées de mille délicieux parfums, d'où s'élançaient en gerbes de lumière des millions d'étincelles avec l'éclat des diamants. - Nous sommes sur la prairie de Candie, dit Casse-Noisette, mais nous allons bientôt passer cette porte. Et alors Marie, en levant la tête, aperçut la belle porte qui s'élevait sur la prairie, à quelques pas devant elle. Elle semblait faite de marbres nuancés de blanc, de brun et de rose. Mais Marie vit, en s'approchant, que tout cet édifice était composé de dragées et de raisins de Corinthe cuits ensemble, et Casse-Noisette lui apprit que par cela même cette porte qu'ils passaient alors était appelée porte de Dragées-Raisins-Secs. Les gens du peuple l'appellent fort mal à propos porte de la Nourriture des étudiants. Sur une galerie en saillie sur cette porte, et qui paraissait faite de sucre d'orge, six petits singes couverts de pourpoints rouges exécutaient la plus belle musique de janissaires que l'on pût entendre : de sorte que Marie s'aperçut à peine qu'elle s'avançait toujours plus loin sur des dalles de marbre de toutes couleurs, qui n'étaient autre chose que des tablettes de chocolat bien travaillées. Bientôt elle fut enveloppée des plus douces odeurs, qui se répandaient d'un arbre étrange qui s'élançait de deux côtés différents. Dans son feuillage sombre on voyait étinceler, avec tant d'éclat que l'on pouvait tout d'abord les apercevoir, comme des fruits d'or et d'argent suspendus aux branches de mille couleurs, et le tronc et les rameaux étaient ornés de tresses et de bouquets de fleurs, comme le seraient de nouveaux mariés et leurs joyeux convives un jour de noces. Et quand les parfums des oranges couraient comme zéphyrs volent, entendait bruire les rameaux et les feuilles, et le grincement du clinquant qui s'agitait résonnait comme une musique joyeuse aux accords de laquelle dansaient les petites lumières brillantes.


- Ah ! comme tout est beau ici ! s'écria Marie, heureuse et enchantée.

- Nous sommes dans la forêt de Noël, bonne demoiselle, dit Casse-Noisette.
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Dès les premiers jours de son arrivée, on s'aperçut que Nathanaël avait entièrement changé d'allure. Il s'abandonnait à de sombres rêveries, et se conduisait d'une façon singulière. La vie pour lui n'était plus que rêves et pressentiments ; il parlait toujours de la destinée des hommes qui, se croyant libres, sont ballotés par les puissances invisibles et leur servent de jouet, sans pouvoir leur échapper.
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Toute cette figure composait un ensemble affreux et repoussant ; mais ce qui nous choquait tout particulièrement en lui, nous autres enfants, c'étaient ses grosses mains velues et osseuses ; et dès qu'il les portait sur quelque objet, nous avions garde d'y toucher. Il avait remarqué ce dégoût, et il se faisait un plaisir de toucher les gâteaux ou les fruits que notre bonne mère plaçait sur nos assiettes. Il jouissait alors singulièrement en voyant nos yeux se remplir de larmes, et il se délectait de la privation que nous imposait notre dégoût pour sa personne.
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Frère Cyrille renferma le mystérieux coffret dans l'armoire où il l'avait pris et il me remit le trousseau de clefs, y compris celle de l'armoire. Tout ce récit avait fait sur moi une impression particulière ; mais plus je sentais germer en moi le désir secret de regarder l'étonnante relique, plus je faisais d'efforts pour l'écarter en pensant à l'avertissement de frère Cyrille. Lorsque je fus seul, je regardai encore une fois les saints objets qui m'avaient été confiés ; puis je détachai du trousseau la petite clef de la dangereuse armoire et je la cachai au milieu de mes papiers, dans mon pupitre.
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Je parvins à acquérir cette éducation des gens du monde qu'on appelle la galanterie, et qui n'est rien d'autre qu'une souplesse extérieure du corps, grâce à laquelle on semble toujours être à l'aise où que l'on aille et où que l'on se trouve, et qui traduit également dans la conversation. C'est le don particulier de pouvoir parler des choses insignifiantes avec des mots importants et de faire naître chez les femmes un certain sentiment de bien-être dont elles ne s'expliquent pas très bien elles-mêmes la source.
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Extrait de : « La cour d’Artus » (encore nommé : « Le Jeune Traugott »).

Traugott conclut à peu près de ces paroles que vivre dans la vie, c’était n’avoir point de dettes, posséder beaucoup d’argent, bien boire, bien manger, se donner une jolie femme, des enfants bien sages, élégamment vêtus, bravement digérer, profondément dormir et surtout se garder des mauvais rêves. « Quelle misérable vie ! » S’écria-t-il, lorsqu’il se trouva seul dans sa chambre.
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Extrait de : « Bonheur au jeu (encore nommé : La Banque de Pharaon.)

Mais Angela se releva, s’avança vers le chevalier, le mesura d’un fier regard, et lui dit avec fermeté : « Chevalier, apprenez qu’il est quelque chose de plus élevé que la fortune et l’argent : les sentiments qui vous sont étrangers et qui nous donnent des consolations célestes. Ce sont ceux qui nous apprennent à repousser vos dons avec mépris ! Gardez le trésor auquel est attachée la malédiction qui vous poursuivra, joueur impitoyable !
Oui s’écria le chevalier, oui je veux être maudit, je veux descendre au fond des enfers, si cette main touche encore une carte ! Et, si vous me repoussez loin de vous, Angela, vous, vous seule aurez causé ma perte… Oh ! vous ne me comprenez pas…, vous me prenez pour un insensé… ; mais vous comprendrez tout, vous saurez tout, quand je viendrai me brûler la cervelle à vos pieds… Angela, c’est de la mort ou de la vie qu’il s’agit pour moi, Adieu ! »
À ces mots, le chevalier disparut. Vertua le pénétrait jusqu’au fond de l’âme ; il savait tout ce qui s’était passé en lui, et il chercha à persuader à Angela qu’il pourrait arriver des circonstances qui le forçassent à accepter le présent du chevalier. Angela frémissait de comprendre son père. Elle ne pensait pas qu’elle pût jamais voir le chevalier autrement qu’avec mépris. Mais ce qu’il était impossible de songer, ce qui semblait invraisemblable, arriva par la volonté du sort, qui a placé tous les contrastes au fond du cœur humain.
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Extrait de « Ignace Denner ».

Chacune de ses femmes lui avait donné un enfant sans que personne du dehors s’en doutât ; car, une fois que l’enfant était âgé de neuf semaines ou de neuf mois, il était inhumainement immolé avec des préparatifs et des cérémonies étranges. On lui déchirait la poitrine, et on en tirait le cœur. Satan se montrait toujours à cette cruelle opération, tantôt sous une forme, tantôt sous une autre, mais le plus souvent sous celle d’une chauve-souris à figure humaine. Ses larges ailes aidaient à souffler le brasier sur lequel Trabacchio préparait avec le sang du cœur de l’enfant ces gouttes précieuses si puissantes dans toutes les maladies.
Trabacchio s’était débarrassé de toutes ses femmes l’une après l’autre par des moyens secrets, et jamais l’œil perçant des médecins n’avait pu découvrir sur leurs cadavres la moindre trace de mort violente. La dernière femme de Trabacchio, qui lui avait donné son fils encore vivant, était la seule qui eût péri de mort naturelle.
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